Lu sur le blog de Jeanne Smits :
"C’était prévu dans la loi de bioéthique telle qu’elle a été révisée cette année, et voilà, on y a droit : une campagne publicitaire nationale de l’Agence de la biomédecine, organisme public, sollicite les dons de gamètes – ovules et spermatozoïdes – auprès du grand public. Pour les dons d’ovule, la campagne s’appuie notamment sur la nouvelle possibilité de les conserver par congélation profonde, validée par la même loi. […]
Or les problèmes et risques liés à la stimulation ovarienne sont multiples, comme en attestent bien des femmes engagées dans un processus de traitement de la stérilité ou de procréation artificielle, et a donné lieu à ce film, Eggsploitation. Film américain, qui s’intéresse aussi à l’exploitation de ces femmes jeunes et belles qui aux Etats-Unis peuvent tirer plusieurs milliers de dollars d’un don d’ovocytes, alors qu’en France le don de gamètes et anonyme et gratuit. Mais les risques de santé évoqués sont les mêmes.
Une psychanalyste, Eva Weil, vient expliquer que la plupart des donneuses – venues souvent par « solidarité » – ne réalisent pas bien ce qu’est un ovocyte et le dissocient de l’enfant ; elle raconte aussi que la plupart se disent indifférentes à l’idée que des enfants naîtront qui auront un fort lien avec ceux qu’elles ont déjà, c’est à peine si elles prennent conscience de son existence. […]
Voilà donc à quoi le gouvernement dépense l’argent du contribuable. Encore avons-nous échappé à ce qui était prévu dans les moutures initiales de la loi : elle prévoyait des campagnes spécifiques au lycée, dans l’enseignement supérieur, à l’armée et, annuellement, dans les grands médias. Seule cette dernière cible a été retenue, mais on reste en présence d’un intolérable matraquage."