Le 5 octobre 2007, l’Enseignement catholique et la Pastorale de la santé du diocèse du Puy-en-Velay rencontraient les responsables nationaux et locaux de l’Association Française contre les Myopathies (A.F.M.) organisatrice du Téléthon. Mgr Brincard a déclaré notamment :
"Le Téléthon bénéficie d’une couverture médiatique exceptionnelle. Il reçoit, par conséquent, des fonds considérables facilitant la mise en oeuvre de ses ambitions. Malheureusement, il n’en va pas de même d’associations non moins méritantes oeuvrant en des domaines où la souffrance est grande et les urgences évidentes, par exemple en ce qui concerne la trisomie 21 […].
En vue de faciliter des choix qu’il appartient à chacun de faire en conscience, il est demandé aux associations d’être parfaitement claires sur leurs objectifs ainsi que sur l’utilisation précise des fonds collectés. Dans le contexte actuel du fonctionnement du « Téléthon », et selon les dires de ses responsables, puisque les choix de l’association sont légaux, l’approche éthique relève seulement de l’appréciation individuelle. Cette identification du légal et de l’éthique est abusive. En effet, l’histoire du XXème nous rappelle, de manière tragique, à quoi a conduit, en certaines circonstances, une telle identification.
A mes yeux, il me paraît donc indispensable que les donateurs aient l’assurance que leur contribution ne servira jamais à des actions qu’ils jugent contraires à leurs convictions éthiques ou religieuses. Autrement dit, l’affectation des dons, doit – en toute justice, être conforme à des objectifs ouvertement affichés, et répondre aux choix mûrement pesés des donateurs. Par conséquent, il me paraît nécessaire que les donateurs, s’ils le désirent, puissent faire ce qu’on appelle « des dons fléchés ». […]
Je souhaite que le Téléthon concilie toujours mieux le respect de la dignité humaine et une recherche médicale qui ne peut, sous prétexte d’une fallacieuse efficacité, oublier cette dignité."