Philippe Vardon, diplômé en droit et sciences politiques, publie ce mercredi L’Imam Estrosi, un livre-enquête sur l’islamisation de Nice et les rapports que le député-maire (UMP) de Nice entretient avec l’UOIF. Il répond à Minute :
"[I]l y a bien aujourd’hui à Nice dix-huit lieux de culte musulmans. J’en donne la liste précise en annexe de mon livre. Il ne s’agit pas forcément de petites mosquées (en opposition à la fameuse Grande Mosquée que les musulmans de Nice réclament depuis des années), puisque certaines peuvent accueillir plusieurs centaines de personnes! En ajoutant à ces dix-huit mosquées, celles, actuellement en travaux, dont l’ouverture est prévue à l’est et l’ouest de la ville, nous arrivons donc à vingt. Tout cela s’inscrit dans une certaine logique, car, après avoir affiché pendant quelque temps son soutien au projet de mosquée centrale et « clairement identifiée », la municipalité estrosiste est désormais favorable à « davantage de lieux de taille raisonnable ».
En qualifiant Estrosi d’imam, n’allez-vous pas un peu trop loin?
L’imam est littéralement « celui qui conduit », et avec Christian Estrosi, on se trouve dans ce schéma. C’est notamment par son entremise que la majorité des mosquées niçoises sont aujourd’hui gérées par l’Union des musulmans des Alpes-Maritimes (Umam), association faisant partie de la fameuse Union des organisations islamiques de France (UOIF), dont la proximité avec les Frères musulmans est de notoriété publique. C’est sur cette association qu’Estrosi s’appuie pour contrôler l’islam à Nice. […]
[N]otre ville est tout particulièrement touchée par les départs de jeunes musulmans vers la Syrie. Des réseaux envoyant des apprentis djihadistes s’entraîner en Afghanistan et en Indonésie y ont été démantelés, une enquête a été menée sur une base de soutien logistique aux islamistes tchétchènes. Je rappelle aussi qu’en 2009, à l’issue d’une manifestation protestant contre les bombardements israéliens sur Gaza, plusieurs centaines d’émeutiers avaient affronté les forces de l’ordre dans le centre ville, certains criant « Allah Akbar »! […]