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En ce temps de l’Avent, qui doit nous conduire à la joie de Noël, c’est-à-dire à recevoir l’Auteur de la Vie, voilà que le monde sombre dans la décadence de l’avortement. De l’Amérique à l’Europe, en passant par la France, des pouvoirs publics en « extase » devant leur toute puissance diabolique, imposent par la loi le génocide des enfants à naître, le meurtre de masse des innocents.
Ne savent-ils pas que le Fils de Dieu, Dieu Lui-Même, a totalement partagé notre condition humaine, excepté le péché, en prenant chair dans le sein d’une femme, la Vierge-Marie ?
La vie humaine, nous le savons, débute par une rencontre : la rencontre du spermatozoïde de l’homme avec l’ovule de la femme. Elle se poursuit par la fécondation dans l’utérus de la femme, qui donne naissance à un œuf, puis à un embryon et à un bébé qui, après neuf mois de croissance, naît au monde.
Dieu le Père a voulu connaître dans sa chair, cette réalité humaine créée par Lui. Il a envoyé son Fils en ce monde pour partager entièrement et radicalement notre condition d’homme et de femme. La Vérité est bien ceci : Jésus, Fils de Dieu, incarné dans le corps immaculé de Marie, a été tour à tour : œuf fécondé, embryon, bébé, enfant, adolescent, adulte jusqu’à la mort sur la Croix. Ne croyons pas, comme les hérétiques Ariens, des premiers temps du christianisme, que Jésus à fait semblant d’être un homme. Non, Il a été et Il est totalement et parfaitement Homme parce que Il était et Il est totalement et parfaitement Dieu. L’Esprit-Saint est en quelque sorte ce Sperme divin qui a fécondé Marie. Marie, dès l’instant de son Fiat, son Oui à la Vie, son Oui à la Vie de Dieu, son Oui à Dieu, reçoit en son corps la semence de Vie. Jésus est là, en son utérus sacré.
Élisabeth, que visite Marie quelque jours après, « entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur.’’ » (Lc 1, 41-45)
La vie de Jésus, sur la terre, commence dès sa conception en Marie, le jour même de l’Annonciation.
Ainsi-donc la vie de tout homme et de toute femme, créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, commence à la conception, c’est-à-dire à l’instant même où le spermatozoïde du père féconde l’ovule de la mère. La sexualité de l’homme et de la femme a de ce fait un caractère divin, absolument sacré.
L’âme, qui est le principe de la Vie, est présente dès l’instant de la conception. Il y a des débats théologiques au sujet de savoir à quel moment l’âme descendrait dans le corps d’un enfant : embryon, bébé ? Je laisse les théologiens à leurs études et les exégètes à leur questionnement. Élisabeth, quant à elle, qui exprime sa joie pour Marie d’entre enceinte du Sauveur, quelques jours seulement après l’Annonciation, n’a-t-elle pas reçu, par l’Esprit-Saint, la Révélation de la Vérité cachée aux puissants ? « … le fruit de tes entrailles est béni. » Que dire aussi des premières lignes du Livre de Jérémie, selon lesquelles : « Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations. » (Jr 1, 5)
Par ailleurs, ce Principe de Vie, présent en l’homme qui déverse sa semence et présent en la femme qui la recueille dans l’intimité de son être, n’est-il pas en action dans l’acte sexuel lui-même qui donne la vie ? N’y a-t-il pas une part de l’âme du père dans le spermatozoïde ? N’y a-t-il, aussi, une part de l’âme de la mère dans l’ovule ?
Au travers de ces quelques réflexions, nous voyons bien que la Vie est un Bien très précieux. Que tuer un enfant dans le sein de sa mère ici-bas emporte de lourdes conséquences au Ciel. Une âme qui n’a pas eu le temps de s’enraciner dans le corps d’un être humain, conçu dans l’utérus de sa mère, est une perte douloureuse qui fait défaut à l’humanité toute entière, celle d’ici comme celle d’en haut. Car Dieu souffre de voir revenir aussi vite ces âmes toutes neuves et innocentes laissées à l’abandon par l’homme. Une âme qui ne peut pas porter du fruit est comme cet ouvrier qui, ayant reçu un talent, l’enfoui dans la terre, c’est-à-dire le conduit au tombeau. C’est une désolation pour Celui qui lui a fait don de la vie et de Sa Vie et pour cet ouvrier ignorant ou ingrat qui reçoit ce don et qui le rejette.
L’avortement n’est pas seulement une tragédie humaine, la plus grande et la plus grave de toutes, mais est aussi un ébranlement céleste. L’homme et la femme ne sont-ils pas fatigués d’entendre leur Créateur et Sauveur leur dire encore aujourd’hui : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ! » Savent-ils, en effet, ce qu’ils font, ces assassins de Dieu ?
Néanmoins, et à cause de tout cela, pour que demeure l’espérance qui ne peut pas s’éteindre, qui ne doit pas s’éteindre et qui ne s’éteindra pas : Noël est la fête de la Vie, la fête de l’accueil de notre Créateur et Sauveur qui veut faire en chacun de nous Sa Crèche pour y habiter afin que nous portions du fruit. Personne ne nous enlèvera la Vérité : « Viens, Emmanuel – vient nous sauver ! »
Jean-Noël LACOMBE
cadoudal
curé d’ Ars:
° Dès qu’une épouse a compris que le Seigneur l’a visitée et que dans son sein le mystère de la création se renouvelle, son premier devoir est d’accepter au moins avec résignation les bienfaits et la charge de cette maternité qui lui vient du Ciel.
Hélas ! combien de mères «éprouvent plutôt du chagrin de se voir dans cet état ! Peut-être auront-elles la pensée de détruire le fruit de leur sein ! Peut-être verraient elles avec plaisir périr leur enfant avant de lui avoir donné le jour et de lui avoir procuré la grâce du saint baptême», soit qu’elles redoutent les sollicitudes de l’éducation soit qu’elles craignent le mépris et le rebut d’un mari brutal et sans raison. O mon Dieu de tels crimes peuvent-ils bien se trouver parmi les chrétiens ? O mon Dieu ! le cœur d’une mère chrétienne peut-il bien les concevoir ? Cependant, que nous en verrons au grand jour( du Jugement dernier) qui auront nourri dans elles-mêmes ces pensées d’homicide ! Encore une fois, que de gens mariés sont damnés !»
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note :les parents donnent la vie au corps , mais c’est Dieu seul qui créé à cette occasion une âme rationnelle , immortelle, qui requiert le baptême pour sa destinée éternelle. c’est l’ opinion de st Thomas.
zongadar
Bien sûr qu’ils savent ce qu’ils font, ne soyons pas naïfs. Alexis Cossette-Trudel, pourtant juste de culture catho l’exprime très bien : s’attaquer à l’enfant (pédophilie, genre…) c’est s’attaquer aux innocents, les innocents sont proches de Dieu, s’attaquer à l’embryon c’est s’attaquer à ce qui est le plus proche de Dieu et une attaque directe à Dieu. Je n’ai pas revisionné mais je pense que c’est ici vers 1 h : https://odysee.com/@Radio-Quebec:a/tot:5