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Pays : International

“N’oubliez pas vos frères d’Orient qu’on assassine sur le parvis de leur église”

Mgr Podvin, porte-parole de la conférence des évêques de France, bouscule la pensée unique sur la situation des chrétiens en Syrie :

"Vous qui venez de vivre une sympathique rentrée paroissiale, sous un été
indien, n'oubliez pas vos frères d'Orient qu'on assassine sur le parvis
de leur église.

Vous qui participez à des colloques sur les droits de l'homme, n'oubliez
pas vos frères d'Orient qui n'ont guère le luxe de vivre ces « nuances »
envers les dictateurs en place.

Vous qui chantez les béatitudes, apprenez que c'est un combat effroyable
de résister aux corruptions d'une guerre civile. Vous qui aimez
voyager, n'oubliez pas que vos frères chrétiens sont « chez eux » en
Orient. Ils sont orientaux et disciples de Jésus, habitant le berceau historique de la même foi qui nous anime en Occident.

Vous que l'interculturalité passionne, n'attendez pas que la minorité
chrétienne ait totalement disparu du Proche Orient, pour déplorer la
régression de cette région.

Vous qui prônez le dialogue interreligieux,
n'oubliez pas que rien de crédible ne se construit sans réciprocité.

Vous qui êtes pleins d'assurance quant aux solutions diplomatiques et
militaires concernant cette poudrière, consultez donc vos frères
d'Orient. Ils vous diront ce qu'ils pensent, par exemple, de ce qui est
advenu en Irak.

Vous qui pensez que les réseaux sociaux suffisent à construire un «
printemps » politique, écoutez donc la sagesse de ces chrétiens « du
parchemin », fils des Pères du désert.

 

Vous qui vous regardez fréquemment dans la glace, afin de savoir si vous
êtes encore chrétien, savez-vous que c'est à Antioche, en cette région
meurtrie, que vos aînés ont reçu pour la première fois le nom de
chrétiens ?

Vous qui idéalisez la diaspora, croyez-vous sincèrement que vos frères dans la foi n'ont d'autre issue que l'exil ?

Vous qui avez quelque influence sur l'économie du monde, nous direz-vous à quel prix vous consentez perdre votre âme ? Vous qui voulez aider les chrétiens d'Orient, ne les transformez pas en « occidentaux » au risque de les exposer davantage.

Vous qui voyez l'Orient de loin, chaussez des lunettes, appréciant
l'irremplaçable contribution des chrétiens à la société, à l'économie et
la culture de leur peuple.

Vous qui regardez les images récentes de réfugiés syriens, n'oubliez
jamais que nombre d'irakiens, kurdes, palestiniens, et tant d'autres, ne
sont jamais rentrés chez eux, et sont des « réfugiés permanents ».

Vous qui projetez un séjour en Jordanie, savez-vous ce que subissent comme pression ces pays, derniers havres de la région ?

Vous qui, à juste titre, n'avez pas de mots assez forts pour dénoncer
les exactions chimiques, entendez-vous les chrétiens d'Orient vous dire
que la mort ajoutée à la mort ne donnerait pas la vie ?

Vous qui déplorez votre inculture religieuse, instruisez-vous très vite
de ce que représente la mosaïque des appartenances religieuses en cette
région. D'ici peu, ces familles prendront l'avion, dans le meilleur des
cas. Elles prendront, hélas, la route bombardée dans le cas le plus
prévisible.

Vous qui défendez les chrétiens d'Orient et d'Asie, ayez en très haute
estime les musulmans qui sont à leurs côtés pour faire une chaîne
humaine contre le terrorisme aveugle.

Vous qui détestez à juste titre qu'on violente un être humain au nom de
Dieu, ne demandez pas à l'épicier de votre quartier de porter sur ses
épaules tout l'intégrisme du monde.

Vous qui regardez dans le rétroviseur des siècles, le christianisme
antique qui fut prospère, entendez-vous le Christ vous dire aujourd'hui «
de ne pas craindre, petit troupeau » ?

Ne baissons pas les bras. Luttons contre l'amnésie qui ronge nos cœurs
d'occidentaux résignés. L'étau dans lequel se trouvent nos frères
d'Orient est étroit. Un oriental est quelqu'un qui se répète souvent
dans sa poésie ou sa mélopée. Ne nous lassons pas de crier, sur toute
agora, que l'avenir des chrétiens d'Orient est question de vie !"

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12 commentaires

  1. “Rien de crédible ne se construit sans reciprocité” ,voilà qui est logique !
    Pas de mosquées là où il n’y a pas égale réciprocité pour la construction d’une église !
    Et pas d’octroi de nationalité francaise en France alors qu’il n’y a pas d’égalité d’octroi de nationalité dans les pays muzzs !
    Pas de subvention à un étranger sans réciprocité envers un francais de souche chez les étrangers …..
    Les bons comptes font les bons amis ,et là où il n’y a pas réciprocité ,il n’y a qu’imposture et forfaiture ……

  2. C’est étonnant… Un abandon de la langue de buis à marquer d’une pierre blanche… Si même la CEF a compris que leur oecuménisme est une tromperie en sens unique, alors c’est que vraiment l’heure est grave, ce que je crois. On mesure la distance de tels propos par rapport à ceux de l’affreux éveque d’Angoulême

  3. Mais c’est un miracle ! Enfin la vérité et par nos évêques !
    L’Eglise de France se réveillerait- elle?
    Rendons grâce à Dieu .

  4. les évêques reçoivent-ils automatiquement ce genre de déclaration ?
    Si oui je ne transmets pas à l’évêque de Troyes ni à celui d’Angoulême qui ont accusé les chrétiens de collaborer pour se défendre (?) avec le régime du Président ASSAD ?
    [Cet article se trouve sur le site de la Conférence des évêques de France…
    L.T.]

  5. On ne comprend rien à votre histoire. Qui ou que visez-vous? On se demande si ce n’est pas une tentative de diversion par rapport aux turpitudes gravissimes du pouvoir qui est en France et contre lesquelles pas un évêque, à quelques exceptions très honorables près, ne répond. Franchement, la ficelle est grosse. Ce serait drôle si ce n’était tragique. N’avez-vous pas vu qu’en application de la loi Taubira des enfants sont maintenant privés de père ou de mère, en attendant qu’avec la PMA viennent à naître des orphelins de père de naissance? Sont-ce des “nuances”? Face à cela, toute tentative de diversion est fautive. Ne peut-on à la fois défendre les chrétiens d’Orient et les enfants en France? L’un n’empêche pas l’autre, me semble-t-il. Vraiment y en a marre.

  6. Moi je comprends bien l’histoire. C’est le péché “mondain” de la hiérarchie (selon les époques courbettes devant les maîtresses du roi, courbettes devant l’idéologie de gauche), ou simplement silence complice.
    Mondain ce n’est pas particulièrement méchant, juste être à la mode, comme tout le monde.

  7. et qu’en pense Dagens, l’évêque qui soutenait les rebelles ? il est bien silencieux, tout d’un coup, ce va-t-en guerre dont la boussole personnelle s’est définitivement bloquée en 1968.

  8. Dans les Conseils Paroissiaux il n’est que rarement questions de nos frères chrétiens opprimés d’orient et d’ailleurs. Ces bons catholiques ne pensent principalement qu’à leur petites organisations, rarement je maintiens, lorsque l’on ose approcher le sujet, ces gens ont l’impression de parler politique et cela est tabou parait-il au sein de l’Eglise.

  9. Nos frères d’Orient, et nos ennemis du grand Orient, n’oublions aucun d’eux.

  10. Vous n’avez pas l’air, Mgr, d’aimer les réseaux sociaux ni les printemps politiques? Pourquoi donc? Est-ce que vous ne seriez pas en train de nous faire du Dagens camouflé en indigné à bon compte?
    [Mgr Podvin fait référence non pas à ce qui se passe en France mais au “printemps arabe” qui se révèle être en réalité un “hiver pour les chrétiens d’Orient”. Les réseaux sociaux, noyautés ou non, ont joué un rôle important dans le déclenchement de ce soi-disant printemps arabe.
    L.T.]

  11. « NON AU CHANGEMENT DE PEUPLE ET DE CIVILISATION »
    (par Renaud Camus, 10 septembre 2013)
    « Le changement de peuple implique le changement de civilisation. Croire qu’il puisse en aller autrement, que la France puisse être encore la France, l’Europe encore l’Europe, avec une autre population, c’est mépriser les peuples et les individus, réduits au statut d’hommes et de femmes remplaçables, interchangeables, délocalisables à merci.
    Ce que j’appelle le Grand Remplacement est à la fois la plus grave crise de notre histoire et le problème le plus sévère que nous devions affronter aujourd’hui. Non seulement toutes les autres épreuves que nous rencontrons, si douloureuses qu’elles puissent être, sont secondaires comparées à celle-là, mais elles n’en sont le plus souvent qu’un contrecoup. Insécurité, dureté croissante des rapports sociaux et de voisinage, violence à l’école, violence à l’hôpital, violence au fin fond des campagnes, hyperviolence, décivilisation, réensauvagement de l’espèce, effondrement du système scolaire, effondrement des comptes publics, crise du logement, surpopulation carcérale, détérioration du territoire, autant de problèmes majeurs qu’il est absurde de vouloir traiter ou seulement évoquer en faisant abstraction de ce qui les suscite ou, à tout le moins, suivant les cas, les aggrave terriblement : le changement de peuple et de civilisation.
    Aussi bien notre pire ennemi est-il le mensonge, le silence imposé sur ce qui survient, cette façon qu’ont les deux pouvoirs, médiatique et politique, de faire comme si le Grand Remplacement et les désastres qu’il entraîne n’étaient pas l’évidence qui crève les yeux et les écrans. La première urgence est de rendre aux mots leur sens et aux Français la foi dans leur propre regard : le droit de constater par eux-mêmes ce qu’on leur interdit de nommer.
    Nous ne sommes pas les forces du mal : ce n’est pas nous qui mettons le pays à feu et à sang. La morale est de notre côté dans ce combat parce que le monde qu’on nous impose est celui de la violence quotidienne, de l’hébétude généralisée et du malheur. Pour l’imposer, nos adversaires ne cessent de mentir, et d’abord par omission, sur les causes comme sur les faits. Or il n’y a pas de vertu sans vérité.
    Ce monde sinistre du tous contre tous, il faut lui dire NON de toute urgence : NON au changement de peuple, NON au Grand Remplacement, NON à la poursuite de l’immigration, NON aux naturalisations de masse, NON à la déculturation, NON à l’islamisation, NON à l’effacement de la France et de sa culture. Il ne faut pas seulement le refuser de toutes nos forces, il faut en renverser le cours.
    Je suis à peu près seul, je ne suis à peu près rien : rejoignez-moi aujourd’hui, rejoignez-nous demain ! Ce qu’il nous sera possible de faire c’est à vous, maintenant, d’en décider. Je fonde ici le NON au Changement de Peuple et de Civilisation (NCPC)— un front du refus, le mouvement de tous ceux qui disent NON au Grand Remplacement.
    Si nous sommes dix nous serons une veillée funèbre pour la patrie. Si nous sommes cent nous serons un groupe de réflexion. Si nous sommes mille nous serons un élan. Si nous sommes dix mille nous serons une force d’influence. Si nous sommes cent mille, un million ou davantage nous serons un pouvoir capable d’arrêter la course à l’abîme et même, qui sait, de remonter la pente. »
    Renaud Camus

  12. On aimerait que les évêques de France aient autant le soucis de préserver les héritages en ce qui concerne la séculaire liturgie en latin (le goût de l’exotisme sûrement).
    Il s’agit d’une déclaration : ça ne coûte pas cher.
    Quand il s’agit de soutenir ou de laisser faire le sanspapierisme ambiant en France, certains évêques de France ne sont pas à la traîne.
    Par contre, quand il s’est agit de dénoncer le refus d’accueillir par les autorités françaises les dizaines de milliers de réfugiés irakiens qui stationnaient en Syrie dans des conditions très dures où étaient les belles âmes ?
    Des efforts aussi intenses que quand il s’agit de trouver une solution à des occupations illégales d’églises ont-elles été faites par la Conférence des évêques de France auprès des autorités ? Que quand il s’agit de faire la promotion de l’immigration “chance” (et jamais problème) pour la France ?
    L’immense majorité des chrétiens d’Orient émigrent aux USA, au Canada, en Amérique latine, en Australie : pas en Europe et a fortiori pas en France.
    Pourtant il s’agit de personnes parfaitement éduquées, formées et donc assimilables.
    Il est vrai qu’accueillir des réfugiés chrétiens révulse nombre des christianophobes au pouvoir en France.
    Les évêques de l’église conciliaire participent pleinement au système de désintégration française qui consiste à accueillir des bac moins 5, à refuser d’accueillir ou à laisser partir les bac plus 5 (encore que l’émigration de Français(es) n’est pas forcément problématique si les émigrés ne coupent pas tous liens, notamment économiques, avec la France), à être aveugle quant à l’origine et à la culture des immigrants que nous accueillons : nous sommes le seul pays au monde, le seul, à pratiquer une telle politique aveugle, suicidaire.
    Tout cela a un coût : pour les chrétiens d’Orient qui s’éparpillent et perdent leur progressivement leur spiritualité, pour les chrétiens de France et aussi pour tous les contribuables français…
    Foin de mots, des actes.

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