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Europe : politique

Nous allons payer 15 milliards pour un résultat incertain

G 15 milliards d'euros d'ici 2014, c'est ce que va coûter à la France le plan de sauvetage de la Grèce. A condition que le vote positif des députés et des sénateurs français hier soit suivi par celui des autres membres de la zone euro. Après la France, les regards vont se tourner désormais vers l'Allemagne. Berlin doit contribuer à hauteur de 25% au plan de sauvetage de la Grèce. Vote prévu le 29 septembre.

Non seulement ceci va nous coûter un argent que nous n'avons pas, puisque la France est également ultra-endettée, mais il est surtout fort probable que ce plan ne serve à rien et que, d'ici quelques mois, il faille rechercher de nouveaux subsides.

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10 commentaires

  1. Lorsqu’il y a plus de noyés potentiels que de “maitres nageur” – dont certains comme la France ont des chaussures de plomb (dette, prélèvements “sociaux” exorbitants, etc.)- la noyade finale générale est plus que probable.
    Désolé d’avoir écrit un texte si complexe que très peu de ressortissants de Sciences Po. et de l’ENA pourront en saisir le sens…

  2. Soit, admettons que pour des raisons monétaires liées à la survie de l’Euro, on estime devoir aider encore une fois la Grèce insolvable. Mais pourquoi nos démocraties prétendument infaillibles, ne demandent-t-elles pas des garanties réelles : actifs industriels, actifs fonciers tels que îles, actifs artistiques, la Grèce n’en manque pas ? Au moins nos prêts n’entraîneraient-ils aucun appauvrissement national, et même persuaderaient la vertu à la Grèce. Au lieu de cela, nos démocraties infaillibles bradent le patrimoine national, c’est le contribuable qui paie et nos démocrates infaillibles et irresponsables se disent : après nous le déluge.

  3. @Vu de Marcq
    Il y a un élément que vous oubliez : les peuples. Si l’Europe est économiquement morte, elle l’est également politiquement. La moindre tractation concernant le territoire grec et pourquoi pas français dans quelques années (nous filons le même mauvais coton) entrainerait la mort politique des partis au pouvoir (PASOK et Nouvelle Démocratie – notre UMPS).

  4. Qui a gagné à l’Euro-Milliards ?
    La Grèce !

  5. Vous remarquerez qu’il n’est jamais expliqué d’où proviennent ces fameux milliards que des Etats en faillite accordent si prestement à d’autres Etats en faillite. Et pour cause puisqu’il s’agit de monnaie banque centrale c’est-à-dire de prêts collatéralisés consentis par une banque centrale à une autre, charge au bénéficiaire de recycler les prêts auprès des banques du pays en difficulté. En clair il s’agit de monnaie créée ex nihilo (la BCE se tire un chèque sur elle-même avec la garantie de l’Etat français ou allemand) et versée sous forme de prêt à taux préférentiel à la banque centrale grecque. Ce petit jeu comptable permet d’effacer les pertes comptables par le refinancement des banques, mais ne contribue en rien à la relance économique qui est la condition sine qua non pour sortir de la crise. L’illusion peut durer encore quelque temps, jusqu’à ce que la marée sociale déborde lorsque la population sera tellement asphyxiée par l’effondrement de son pouvoir d’achat et l’envolée des taxes qu’elle décidera de renverser son gouvernement dans la rue.

  6. 15 milliards, c’est deux annees de budget de la Justice, par exemple…
    Et si seulement la note finale etait de 15 milliards ! En realite, elle sera d’un autre ordre de grandeur si l’on s’obstine sur la pente actuelle de rachat presque integral de la dette grecque – cf par exemple cette etude (deja datee) d’Open Europe:
    http://www.openeurope.org.uk/research/greece2ndbailout.pdf
    Deja datee parce que : http://www.bloomberg.com/news/2011-09-08/greek-credit-swaps-surge-to-record-signal-91-chance-nation-will-default.html

  7. Je ne suis pas très savant, mais je constate que, d’un côté, la France cherche à taxer encore et encore les ménages et les entreprises pour trouver quelques milliards et, d’un autre, la France est prête à perdre 15 milliards pour les donner à des fraudeurs et fainéants.
    Autrement dit, on ponctionne jusqu’à l’asphyxie les gens (à peu près) honnêtes et (un peu) travailleur pour donner aux tricheurs.
    Ma question : combien de temps vais-je encore me laisser “empapaouter” de la sorte ?

  8. Souvenons-nous: le tonneau des Danaïdes est une invention grecque; tout a été dit il y a dejà 25 siècles: Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre…

  9. @Avoc:
    si par “fraudeurs et fainéants” vous visez les Grecs, je crois que vous faites fausse route. Ce ne seront pas eux les beneficiaires de l’ensemble du “sauvetage” (comprenant BCE, FMI, FESF…), mais
    (1) les creanciers prives de la Grece, auxquels les creances sont rachetees bien au-dela de leur valeur reelle – on est bien dans une situation de “privatisation des profits, nationalisation des pertes”, qui marque une denaturation de l’economie de marche en “crony capitalism”.
    (2) les exportateurs allemands, grands beneficiaires du maintien de l’euro.

  10. Fuite en avant, trou sans fond.
    Aujourd’hui c’est la Grèce, mais demain, après avoir injecter des milliards, c’est la France qui sera à la place de la Grèce.
    Plan fillon : 12 Milliards d’économies, mais les députés viennent de voter 15 Milliards de dépenses supplémentaire ! chercher l’erreur !

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