Le 6 mars s’est ouverte la 67ème session de la Commission sur le statut de la femme (CSW) au siège des Nations-Unies à New-York. Les travaux de cette édition 2023 portent sur « l’innovation et le changement technologique » au regard du statut de la femme, une thématique très large.
Les travaux de cette année portent sur la question centrale de « l’innovation et du changement technologique, de l’éducation à l’ère numérique pour parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et filles ». Dans le contexte d’une nouvelle société presque « tout-numérique », ce thème souligne les enjeux fondamentaux pour les femmes : harcèlement, fracture numérique, accès à l’éducation, internet libre, image de la femme…
Comme chaque année, le thème du CSW est très large. Dans son intervention, La Manif pour Tous a choisi de souligner et de développer le fait que les outils numériques sont utilisés par les trafiquants d’humains comme accélérateurs du business de la procréation et de l’exploitation reproductive dans le monde. Le mouvement souligne l’urgence, pour l’ONU, de condamner l’exploitation reproductive et, pour tous les Etats-Membres, de lutter contre cette nouvelle forme d’esclavage et de traite humaine, qu’il s’agisse de trafic de gamètes ou de gestation pour autrui (GPA), sous toutes ses formes.
Au-delà des intentions affichées par le CSW, cette commission a en effet une vision hautement idéologique des droits des femmes. Ainsi, cette vision n’inclue toujours pas, à ce jour, la lutte contre l’exploitation reproductive. Alors que la gestation pour autrui est évidemment contraire à toutes les conventions internationales (droits de l’Homme, droit de l’enfant, esclavage, traite humaine…), et en particulier à celles qui concernent la lutte contre les violences faites aux femmes, elle n’a toujours pas été condamnée par l’ONU, et pas même par le CSW ! Et pour cause, les groupes de pression progressistes, moteurs du CSW, y sont favorables.
Cela explique aussi que, cette année encore, le CSW soit le lieu d’un combat acharné, non pour protéger les femmes du trafic procréatif, mais pour faire avancer les revendications de groupes militants « transaffirmatifs ». En clair, favorables à l’idéologie du genre et, en particulier, à l’idée que l’humain serait en fait non binaire – ni homme, ni femme – et que chacun devrait « s’auto-déterminer ».
Ainsi, alors qu’il s’agit de la Commission sur le statut de la FEMME, le terme « mentrual hygiene management » a fait son apparition dans le texte en cours de négociations entre les Etats-membres, qui constituera la déclaration officielle du CSW 2023. Inoffensif à première vue, le texte efface pourtant à dessein toute mention de la femme, remplacée ici par « personne menstruée », pour un problème pourtant spécifiquement féminin.
Et justement, une ONG avait proposé au CSW d’organiser un événement où serait diffusé le passionnant documentaire « What is a woman ? ». Las, cet événement a été annulé parce que jugé « trop discriminant » par la Commission.
Le Comité des ONG avait de fait publié des consignes pour les événements parallèles stipulant que les organisations devaient reconnaitre « le sexisme, le racisme, le classisme, l’hétérosexisme, la transphobie, la domination mondiale du Nord et d’autres formes institutionnalisées d’oppression » et « valoriser et préférer une approche intersectionnelle du féminisme ». Un vocabulaire et des concepts qui en disent long et visent, évidemment, à faire taire toute dissidence.
Cela n’empêche pas La Manif Pour Tous de poursuivre son action et, en l’occurrence, de défendre explicitement la femme dans le cadre du CSW, même si ses dirigeants ne savent plus bien ce qu’est une femme.
Par ailleurs, les appels lancés depuis 2015 par La Manif Pour Tous à toutes les ONG pro-famille de faire entendre aussi leurs voix à l’ONU ont eu de l’écho. Leur nombre progresse d’année en année. Il faudrait que cela s’accélère néanmoins, mais la problématique est bien souvent financière : le travail auprès de l’ONU et les déplacements à New York et Genève pèsent lourds sur les budgets des associations, au point qu’elles hésitent à se lancer ou peinent à persévérer.
Mais déjà, la multiplication d’acteurs pro-famille et leur capacité à parler au sein des institutions internationales commencent à inquiéter les responsables. Ils évoquent une « renaissance conservatrice », qu’ils appellent « the great pushback ». La fébrilité est telle que des événements officiels sont organisés pour « push back the pushback » et redonner plus de moyens à des militants progressistes pourtant déjà surreprésentés et surfinancés par les institutions internationales.
La bataille est âpre pour défendre une vision équilibrée de la femme et de la famille.
Retrouvez ici la déclaration de La Manif Pour Tous.
cadoudal
la GPA est un péché mortel ;
normalement , il y a un pape et des évêques chargés de guider le troupeau , de le détourner du chemin de l’ abîme .
on ne les entend absolument pas .
ils ont été dévorés par les lions ?
on les entend bien quand il s’ agit de d’interdire la messe bimillénaire (qui a fait 80 générations de saints) et d’imposer la liturgie de Luther.