En plein débat à l’Assemblée Nationale sur le projet de loi bioéthique, de plus en plus nombreux sont les hommes qui se lèvent pour dénoncer le projet de PMA sans père.
A Annecy, une manifestation inédite, née d’un mouvement social spontané, se tiendra samedi 21 septembre, réunissant des dizaines d’hommes défilant à vélo pour témoigner de leur fierté d’être papas. Cette Papa (P)ride veut porter la voix d’hommes qui rappellent le rôle incontournable du père en matière de procréation et d’éducation.
Rappelant le principe d’égalité homme/femme, ces pères en colère refusent d’être réduits à des fournisseurs de sperme. Ils dénoncent fermement ce déni de la paternité et demandent que le rôle du père et de la mère soient reconnus comme « complémentaires ».
Face aux lobbies des « dé-constructeurs », les pères en colère veulent éveiller l’attention des parlementaires et du Président de la République sur les conséquences du projet de loi : si celui-ci devait être adopté, des enfants seraient délibérément privés de père dès leur naissance, au nom du désir d’enfant de femmes vivant à deux ou même de femmes seules souhaitant procréer sans compagnon.
Comment ce mouvement de contestation est-il né à Annecy ?
Un annécientémoigne :
« en lisant les journaux fin août, j’ai petit à petit pris conscience du drame qui risquait de se jouer pour notre société. Ce sont mes tripes de père qui se sont mises à vibrer et à crier. J’en ai parlé à des amis lors de la rentrée des classes et beaucoup pensaient comme moi; chacun hallucinait et cela nous a fait du bien d’en parler ensemble. Nous avons eu envie de prendre la défense de ces enfants à naître demain, amputés totalement de père parce que nés de cette fabrication d’êtres humains sans repères anthropologiques, et en déni total des principes d’écologie ».
Que veulent exprimer ces hommes en colère ?
Ces hommes veulent crier devant une telle injustice, dans un système qui transforme l’enfant en droit qu’on exige et en objet qu’on acquiert, et l’homme en producteur de gamètes !? Comment accepter que ces enfants à naître soient même purement et simplement privés de connaissance de leur géniteur !? Et même d’un point de vue purement économique, en période de revendication d’allègements d’impôts, comment accepter que l’État organise demain la livraison gratuite de sperme à la demande de n’importe quelle femme, et le remboursement par la Sécurité sociale de techniques médicales pour des femmes ne souffrant pas d’infertilité médicale !? Comment accepter cette loi anti écologique et conduisant à une dérive inéluctable vers un « marché » de la procréation !?
Le 8 septembre, ce mouvement social des hommes de Haute Savoie contre la PMA sans père est donc né.
