Le Pape François a reçu ce matin SS Karekin II, Catholicos d'Etchmiadzin et Patriarche suprême d'Arménie, saluant en lui toute l'Eglise apostolique arménienne diffuse de par le monde. Déclarant que c'est une grâce de pouvoir se rencontrer sur la tombe de Pierre et de prier ensemble dans un moment de fraternité, il a évoqué les relations qu'entretiennent les deux Eglises, consolidés par des visites échangées entre le Catholicos, Jean-Paul II (visite du Pape à Echmiadzin en 2001) et Benoît XVI (2008 et 2012), ainsi que par la présence du Catholicos aux funérailles de Jean-Paul II et à la cérémonie inaugurale du pontificat actuel. Puis il a rappelé que son hôte avait assisté à Rome lors du grand jubilé 2000 à la commémoration des témoins de la foi du XX siècle:
"Le nombre des disciples du Christ qui ont répandu leur sang pour lui durant le siècle passé est certainement supérieur à celui des martyrs des premiers siècles. Dans ce martyrologe les arméniens occupent une place d'honneur. Le mystère de la Croix si cher au peuple arménien a été vécu d'innombrables fois par ses fils… Ils ont bu ainsi au calice de la Passion. Ce puissant témoignage de foi ne doit pas être oublié. Les souffrances subies par les chrétiens ces dernières décennies sont une belle contribution à la cause de l'unité des disciples du Christ. Comme jadis le sang des martyrs est semence d'unité. L'oecuménisme de la souffrance et du martyr rappelle fortement qu'il faut avancer ensemble dans la réconciliation des Eglises, en s'abandonnant à la volonté de l'Esprit. Nous avons le devoir de poursuivre ce chemin de fraternité en particulier en reconnaissance des souffrances salvifiques de tant de nos frères qui se sont unis à la passion du Christ".