Partager cet article

L'Eglise : L'Eglise en France

Par pitié pour le peuple, les évêques doivent cesser de remuer la boue!

Par pitié pour le peuple, les évêques doivent cesser de remuer la boue!

Un lecteur nous adresse cet article:

La publicité faite autour  du rapport Sauvé sur les abus sexuels qui auraient été commis dans l’Eglise au cours des dernières décennies est un acte contre la charité.

Ceux qui l’ont décidée semblent ne pas se rendre compte de l’état de population française en cet automne 2021, en partie du fait de l’épidémie : absence de perspectives économiques et politiques, montée des suicides, des dépressions, des avortements, recours accru aux neuroleptiques, explosion des consultations en psychologie et psychiatrie, menace de crise internationale.

Plongés dans une crise morale sans précédent, les Français attendaient de leurs pasteurs deux choses : des points de repères forts, une parole d’espérance réaliste, pas de « bonnes paroles », pas seulement pour l’au-delà mais pour ce temps.

Au lieu de cela, ils auront reçu « en pleine gueule » un tombereau d’insanités. La plupart des Français ne se sentent pas personnellement concernés par ces affaires. Nous parlons des Français car le vrai troupeau, aujourd’hui, ce sont eux, pas les seuls abonnés de La Croix.

Beaucoup pensent, non sans raisons, que le rapport est  exagéré . La seule chose sûre est que 243 victimes d’abus ont été entendues. 2819 auraient écrit une lettre.  Ça parait un gros chiffre en notre temps où personne n’écrit plus : une campagne de lettres, ça s’organise et certains lobbies savent le faire.   Quelle légitimité a l’INSERM pour faire des sondages en la matière ? Passer sur ces bases à 320 000 victimes (dont 219 000 de clercs, soit 3000 clercs en cause pour 110 000 ayant exercé sur la période) se rapportant pour 54 % à des affaires vieilles de plus d’un demi-siècle nous paraît de la  haute voltige.

La méthode de l’extrapolation rétrospective n’est pas scientifique. Dire : il y a eu tant d’abus dans la période récente pour laquelle nous avons encore des témoins ;    il y avait dix fois plus de prêtres dans les années cinquante et donc dix fois plus d’abus est une manipulation.  Elle ne tient pas compte de l’historicité du phénomène dont le pape Benoît XVI, comme d’autres, pense qu’il est lié à l’explosion libertaire des années soixante-dix (et non au Concile). Elle ne correspond pas aux souvenirs que certains ont gardé des années cinquante. Dans les temps d’anticléricalisme très virulent (années 1880-1914), la question n’est pas évoquée. Elle l‘aurait été sans nul doute s’il y avait eu lieu.

Que M. Sauvé dont « tout le monde disait du bien » dans la vie civile ait cautionné ce rapport ne suffit pas.  La loi morale interdit de ne pas avouer les fautes que l’on a commises. Mais en avouer que l’on n’a pas commises, surtout pour des pasteurs dont « la lumière doit briller aux yeux des hommes » (Mt 5,7), n’est non plus pas un acte  innocent.

Le souci d’une purification toujours à recommencer, au prix d’aveux scabreux,  peut être même tenue pour une forme narcissique de recherche de la pureté de type pharisien. Les victimes, qui certes méritent une grande compassion, sont-elles unanimes à le demander ? Certaines n’en sont -elles pas profondément gênées ?

Les évêques français semblent ignorer les mécanismes de communication subliminale : même si aucun d’entre eux n’a commis les fautes invoquées (nous n’en doutons pas), une opinion mal éclairée va associer désormais évêque à pédomanie, un mécanisme dont fut victime à Lyon le pauvre cardinal Barbarin et que cherchent sans nul doute à nourrir les ennemis de l’Eglise, infiltrés ou pas.

Quoique le rapport l’exagère, le mal a existé, c’est une chose entendue. Les coupables, s’ils sont encore en vie, et s’ils ont toujours dans l’Eglise,  sont renvoyés à leur conscience et à la justice.

Plutôt que de multiplier les résipiscences importunes, ceux qui, en connaissance de cause,  n’ont pas cherché à les neutraliser  devraient à notre sens, réviser leur doctrine sur deux sujets :

  • La solidarité de corps, épiscopal, clérical ou ecclésial, n’est pas le dernier mot de la charité.  Elle n’interdit pas par exemple qu’un prêtre dangereux, par ses mœurs ou par sa doctrine,  soit expulsé de l’Eglise.
  • Encore moins la crainte du scandale est-elle l’expression de la prudence ou de la sagesse. Nous ne parlons pas seulement de scandale qui  éclabousserait l’Eglise, mais tout simplement de celui qui ferait des remous. Le remous n’est pas un mal en soi. Et empêcher des remous peut l’être. J’ai entendu un homme d’Eglise critiqué parce qu’il était « clivant » et donc source de problèmes : mais Notre Seigneur Jésus Christ ne l’était-il pas, lui, clivant ?

Le bruit fait autour du rapport Sauvé  a suscité découragement et colère chez beaucoup de fidèles – non contre les faits supposés mais leur exagération et leur publicité.  Il est notoire que beaucoup de pratiquants n’ont nullement envie de payer son coût exorbitant (3 millions d‘euros).

Le premier acte pastoral que l’on attend des évêques est de tourner la page.

Partager cet article

21 commentaires

  1. les évêques de Vatican II ont été très efficaces pour disperser le troupeau;

    en 1960, 35% des Français allaient à la messe le dimanche.
    effet merveilleux de la pastorale de Vatican II , ils ne sont plus que 2%;
    mieux que Néron, Dioclétien et Staline.

  2. Un grand merci au lecteur qui a adressé cet article à Salon Beige. Il met un peu de baume au coeur des croyants.
    Nous sommes nombreux chez qui le rapport Sauvé a provoqué la honte mais aussi le doute quant à la véracité des chiffres avancés. Mais que dire de l’attitude de nos évêques qui ont tout pris pour argent comptant et qui ne cessent de s’agenouiller, de battre leur coulpe et la nôtre par ricochet.
    Pour ma part, je me refuse à participer à une quelconque indemnisation des victimes même réelles. Ce n’est d’ailleurs peut-être pas ce qu’elles attendent. Qui peut croire que les fautes seront pardonnées grâce au versement du pognon, cet “excrément du diable” ?

  3. Bonjour, je vous remercie pour tous ces textes que vous publiez, ça fait vraiment du bien. Je ne sais pas si tous les catholiques sont dans mon cas, mais pour ma part les quelques fois où, depuis la publication de ce rapport, j’ai été en petit groupe chrétien où ce sujet a été mis sur la table, eh bien ça a été très pénible. En effet, on écoute longuement tel prêtre nous expliquer le rapport, ce qu’il a lu, et comment il en a été affecté. On aurait envie de le rassurer, de lui dire de prendre un peu de recul, mais on sent que son évêque lui a dit à peu près le contraire et aussi, on voit que les autres laïcs présents, au contraire, en remettent une couche: “on est obligés de croire ces chiffres” (phrase entendue de la part d’un ami, sans justification: j’ai compris qu’il s’agissait de “la moindre des choses” et que si je mettais en cause les chiffres je serais vite accusée de cautionner les faits commis!!), “c’est terrible”, “faisons pénitence”; sans compter les P.U. qui en ajoutent une couche sur les victimes…. alors on a en tête une masse informe de gens “victimes” mais on ne sait pas qui, ni comment, mais on est invités à prier pour eux, c’est très abstrait, c’est en fait impossible de faire monter de telles prières vers le Ciel…

    Bref… on voudrait rester dans le positif, l’intelligence, la compréhension, mais on est au milieu d’un océan de pathos, d’absence de réflexion, sommés de “prier pour les victimes”, exactement comme avec le covid on est sommés de “protéger les grands-mères” et accusés de “tuer les gens” pour non-port d’un masque ridicule. Et ces mêmes gens prétendent être, eux, du côté des raisonnables, de ceux qui réfléchissent, alors que c’est évidemment le contraire.

    Personnellement je n’ai aucun doute, absolument aucun, quant au fait que l’ambiance de sexualité exposée, débridée, des années 60-70 a créé le terreau favorable à tout cela, et je pourrais témoigner personnellement de bcp de choses vues et vécues étant enfant ds ces années-là, et qui ne venaient certainement pas de l’Eglise. Je pense que l’Eglise sert encore de bouc émissaire. Je le crois. Mais je ne PEUX rien dire, rien. Je me rends compte que ma parole, ma réflexion, serait systématiquement invalidée: on m’accuserait d’être “du côté des bourreaux”. Cette absence totale d’usage de la raison est franchement terrifiante et… lassante pour l’esprit.

    Cela fonctionne exactement de la même manière que le covid. La parole est interdite, du moins la parole de réflexion, de recul. Très vite on sent peser sur soi des regards soupçonneux, si l’on ose dire quelque chose comme “ces chiffres ne sont-ils pas sujets à caution”?

    C’est insupportable. j’ai souvent été tentée ces 2 dernières années de complètement quitter l’Eglise pour trouver ailleurs une vraie raison raisonnable. Vous faites partie des instances qui me poussent à rester, merci.

  4. Excellente lettre. Il est évident pour moi qu’il y a trucage dans ce rapport par exagération des chiffres, et extrapolations rétrospectives, innovation frauduleuse s’il en est pour donner aux approximations idéologiques une apparence scientifique dont elles sont tout le contraire.
    Faisant partie moi-même des 35% de 1960, comme des 2% de 2021 évoqués par cadoudal, contribuant également, comme mes aïeux l’avaient fait avant moi , par le “denier du culte” et le chant grégorien à la vie de l’Eglise quasiment depuis ma naissance, je renifle dans le rapport Sauvé une odeur maléfique et me permets de rappeler aux membres de la CEF qu’il conviendrait d’agrémenter si j’ose dire les aplatissements et “résipiscences” douteuses par un peu de spiritualité et non par des offres financières. Je leur propose, puisque voici l’Avent, de méditer sur l’hymne Rorate coeli de super qui se réfère à Isaïe pour traiter des immondes péchés du peuple de Dieu.

    http://site-catholique.fr/index.php?post/Rorate-caeli-desuper-et-nubes-pluant-Iustum

  5. Deux choses, comment peut on prétendre réparer des actes aussi abominables
    en donnant de l’argent, je trouve cela scandaleux .
    Deuxièmement j’ai bondi quand j’ai lu dans cet article, en parlant de Jean Marc Sauvé que ” tout le monde en pensait du bien dans le civil”, alors que c’est ce personnage qui a mis mort Vincent Lambert en ordonnant de lui retirer l’alimentation et l’hydratation . Autre scandale .

  6. J’ai perdu toute confiance dans les Evêques.A part les vieux prêtres (Montfortains en particulier), j’ai peu de confiance dans le clergé qui supporte une agitation digne d’une salle de théâtre dans l’église avant la Messe et plus encore de transformer l’église qui leur a été confiée en salle de concert (la scène étant le choeur! ) avec entrée payante et pass sanitaire! C’est douloureux et difficile à vivre ! Et la manière dont est gérée l’affaire des prêtres pédophiles n’arrangent rien. Mais je pense que leur grande lacune c’est leur ignorance du “monde”.
    En dehors des quelquess catholiques fidèles ils ignorent tout du monde. Du moins c’est le sentiment qu’il me donne depuis longtemps.
    Pour le clergé en général “tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil”.

  7. Ce qui me choque sans doute le plus, c’est que les évêques, au lieu de reconnaître leur responsabilité et culpabilité écrasantes dans ce scandale d’abus sexuels abject, se défaussent, sans aucune vergogne, sur toute l’Eglise comme si toute l’Eglise était collectivement responsable des errements sans nom de ses responsables épiscopaux. Ce sont les évêques qui, par couardise inexcusable et par solidarité cléricale totalement déplacée et criminelle envers les anti-prêtres sodomites (les dégénérés en col romain qui s’en sont pris à nos enfants ne sont pas de bons et saints prêtres mais sont en réalité des sodomites pervers pédocriminels infiltrés dans le sacerdoce), ont laissé commettre ces actes ignobles sur nos enfants. Ce sont les évêques coupables qui doivent non seulement démissionner mais être renvoyés de l’état clérical ainsi que, et surtout, tous les sodomites pédocriminels infiltrés dans le sacerdoce catholique romain.

    Tant que les évêques responsables et coupables de toute cette gabegie criminelle ne voudront pas admettre que le sacerdoce catholique est infiltré et gangréné par une cinquième colonne de traîtres, de mystificateurs, de menteurs, de profiteurs, d’usurpateurs, d’imposteurs sodomites pédocriminels (La mafia rose infiltrée dans le sacerdoce) qui n’ont strictement aucune place dans le sacerdoce, le problème ne sera jamais réglé !

    Nettoyez le sacerdoce catholique romain et renvoyez immédiatement de l’état clérical tous les anti-prêtres sodomites pervers, dégénérés, criminels et sacrilèges ! Vous le devez à nos enfants ainsi qu’aux parents !

  8. Merci cher lecteur pour votre article documenté et votre avis étayé.
    À la repentance de Drancy en 1997 succède celle de Lourdes en 2021. À quand la prochaine humiliation ?
    Comme les politiques les évêques cherchent à plaire aux médias quitte à oublier leurs ouailles.
    Parmi la litanie des résolutions figure la création d’un tribunal canonique national. Il n’est pas nécessaire de lui chercher longtemps un président ; ce sera bien évidemment monsieur Jean-Marc Sauvé, homme irréprochable sous tous rapports.

  9. Ce rapport Sauve est une falsification de l’histoire dont hélas les idéologues gauchistes et les francs-macons sont coutumiers. Ce qui est plus surprenant c’est le suivisme des évêques de France qui, non contents de n’en rien contester, mettent en scène leurs remords, comme s’ils devaient battre leur coulpe publiquement pour que les médias s’en régalent. Pour avoir lu ce rapport, sans même parler des ” extrapolations” incroyables faites à partir des quelques témoignages recueillis sur une periode de plus de 70 ans et qui aboutissent à des chiffres grotesques (et nos évêques de reconnaitre un problème “systemique” !), de nombreux témoignages sont sujets à caution : en substance “j’avais tout oublié et ça m’est revenu comme un flash quand j’ai recu le coup de fil de l’enquêteur”; les faits sont toujours présentés sous l’angle le plus défavorable pour les hommes d’église (à qui au passage on ne donne jamais la parole dans ce rapport pour se défendre) ; le terme ” violé” souvent mis en avant dans le rapport n’est jamais explicité et peut en fait recouvrir des caresses, des attouchements,..mais le terme “viol” mis a toutes les sauces aggrave bien sûr le cas de celui qui s’en est rendu coupable dans l’imaginaire du lecteur ; enfin quelqu’un peut-il quand même rappeler qu’un adolescent (je ne parle pas des petits enfants) est suffisamment fort pour se débattre et que s’il a été “violé” c’est qu’il était peut-être un peu consentant et se posait déjà des questions sur sa sexualité. Quoi qu’il en soit, on aimerait aussi entendre les amis de l’enfance violée sur les les viols d’enfants commis par des musulmans pour se conformer aux préceptes du coran et faire comme le prophète Mahomet qui a engrossé la petite Aicha, 9 ans. Pour avoir vécu dans des pays musulmans, je puis témoigner que ces pratiques y existent toujours tant avec les petites filles qu’avec les petits garcons et que régulièrement des scandales secouent le Royaume-Uni, Mais en France pas un mot !

  10. Et si, entre les excuses et la responsabilité face aux victimes d’un côté, et l’attitude face aux medias du “monde” de l’autre, nos évêques avait un message à transmettre au troupeau que nous constituons en tant que “peuple de Dieu”, innocents que nous sommes des turpitudes de certains clercs . Les brebis sont désorientées, en proie au doute, voire dégoutées et révoltées ; certaines peuvent s’égarer. Aussi nous, simples brebis, attendons un message de réconfort de nos pasteurs, en premier les évêques.

    Un mal honteux a été fait par une petite minorité de prêtres. Une réparation financière me semble insuffisante et peut sembler déplacée car le préjudice n’est pas financier. Je serais partisan d’une action de réparation spirituelle, qui pourrait prendre la forme, chaque mois pendant la prochaine année liturgique d’une journée collective de jeûne et de pénitence, avec des prières et des messes de réparation.

  11. 1) on peut se demander honnêtement si les évêques ne cherchent pas à nuire à l’Eglise. Choisir Sauvé le socialiste (ami des loges) qui a voté la mort de Vincent Lambert et qui s’est entouré d’une horde d’ennemis déclarés, sinon de l’Eglise elle même, en tous cas de sa saine doctrine est plus qu’une erreur, c’est une faute.
    2) l’obsession actuelle du sujet des abus dont font preuve les évêques est presque mal saine. Leur volonté de remuer, ce qu’il faut bien appeler la merde, et de battre leur coulpe sur le dos des tous les fidèles est stupéfiante.
    3) puissent-ils arrêter de scandaliser les plus petits en parlant à tort et à travers des abus.
    Ma fille de 8 ans a été horriblement choquée d’entendre lire une lettre de Mgr de Coutances et Avranches pendant la Messe et dans la quelle il était question de pédo-criminalité et d’abus sexuels. Les chastes oreilles de nos enfants ne doivent pas être exposées à cela dans la maison de Dieu.

  12. Les commentaires lus au bas de ce bon article sont très intéressants. Je me permets de rajouter. Quand les femmes et les hommes assistent à ce déballage ecclésial de battement de coulpe, de concurrence apitoyante sur le statut victimaire valorisant, et que ces mêmes assistants savent intérieurement qu’ils ont tué eux-mêmes, par avortement organisé par l’Etat, leurs propres enfants, que pensent-ils intérieurement ? Ils sourient du ridicule des clercs ou alors ils se sentent plonger dans un devoir de conversion ou de réparation de leur propre turpitude meurtrière. Clercs ! Baptisez, célébrez la Gloire de Dieu-Jésus et arrêtez vos mondanités consternantes de fausse repentance médiatique avec en plus l’usage de l’argent des legs des catholiques. Les mondains et autres engeances de vipère sourient de vos battements de coulpe spectaculaires. Va et prie dans ton coin !

    • La lutte contre l’avortement n’est pas un sujet qui intéresse tellement les évêques. Certains donnent même aux élèves de l’enseignement « catholique » les coordonnées des services qui pourront leur en procurer en cas de besoin.

  13. Qu’ils fassent de même dans l’éducation nationale, les éducateurs et services sociaux voire chez les politiques
    Je n’en dirai pas plus, tout a été dit dans les commentaires

  14. Il me semble que la comission Sauvé et le “battage médiatique” associé sont la marque d’un véritable effort. Le fait que l’attention portée aux victimes de l’avortement (tous le sont, d’une certaine manière) et la lutte contre ce fléau mériterait au moins autant d’effort ne constitue pas une raison pour disqualifier cet effort.
    À l’inverse il est évident que le mal représenté par la pédophilie est plus facilement perceptible à l’homme contemporain, et que le combat portera d’abord sur ce sujet avant de porter sur celui de l’avortement. Se croire exempt de toute responsabilité en la matière est où le fait d’une ignorance ( cas du contemporain lambda pas trop observant) ou le fait d’un pharisianisme pur et simple, voire d’un vrai endurcissement du cœur (cas des pratiquants réguliers).
    On pourrait presque rire – mais on eprouve plutôt de la colère- de ces commentaires qui excluent toute réparation financière au motif que cela ne répare pas vraiment. L’avarice qui prend le masque de la sagesse…
    Écrire : “Les coupables, s’ils sont encore en vie, et s’ils sont toujours dans l’Eglise, sont renvoyés à leur conscience et à la justice” c’est se penser exempt de responsabilité. La justice, c’est à nous qu’il appartient de l’établir. Or cette justice ce n’est pas celle des païens c’est celle du Royaume. Être chrétien c’est suivre le Christ, c’est payer pour les autres. Et non ce n’est pas une déviance du catholicisme, c’est ce qui séparera les brebis des boucs à la fin : on ne te demanderas pas si nous tu t’es assuré d’une distribution équitable (des sanctions, du pain, des aides sociales) mais si tu as nourri les affamés, couvert les nus et donné ta tunique à celui qui réclamait ton manteau.
    Et ce évidemment même si ce n’est pas toi qui à dévetu, affamé ou dépouillé celui à qui tu dois donné…

    • Il est réconfortant de lire la lettre essentielle et les commentaires- sains. Merci.
      Car le déballage malsain auquel se sont livrés les médias est atterrant.
      Jamais je n’ai eu connaissance de faits pareils, et je ne connais que de bons prêtres.
      Je suis choquée par les demandes de réparations financières. Dans les cas réellement avérés, l’euro symbolique de “dommages interets ” serait convenable.
      Bien sûr, des prières.
      On propose aux victimes reconnues un pèlerinage dans un lieu saint dédié à la Sainte Vierge, par exemple auprès de Notre Dame de Pontmain. Une chapelle est consacrée à l’Archange Saint Michel, qui combat les méchants trempés dans le soufre.
      Les clameurs perverses s’ s’éteindront.

    • Non, être chrétien , ce n’est pas” payer pour les autres” La responsabilité morale est individuelle : le prophète Ezechiel l’a dit : un fils ne doit pas payer pour son père, ni un père pour son fils.

      • Le Christ a payé une bonne fois pour toutes mais nous sommes invités à nous y conformer et à nous associer à son oeuvre rédemptrice.
        Faisons 1000 pas de plus que ce que l’on nous demande.
        Quand à la logique de responsabilité individuelle vous avez parfaitement raison. Mais ici on ne parle pas de la peine mais d’un don – une réparation en langage approximatif, mais une réparation de l’irréparable donc un don.
        Personne ne vous oblige à donner, si ce n’est peut être votre conscience.

        • Il est vrai que le Christ a payé pour les autres oh combien. Pour ma part je serais prêt à payer , mais sous forme spirituelle : jeûne et messes de réparation, mais collectives comme je l’ai dit plus haut.

    • Et alors ? Imaginons que Louis XVI ait obligé les enfants de France à porter un masque à grand nez comme dans les siècles précédents afin d’éviter les poux ou d’autres miasmes, ou alors de les obliger à travailler ainsi dans des mines à silicose. Que dirions-nous aujourd’hui de cette époque ? Nous vivons actuellement et massivement dans des logiques de maltraitances pédophiles. Mais le meurtre massif par avortement est bien plus grave que tous ces tourments infligés. Il y a une gradation qualitative et quantitative sur l’échelle des crimes commis. J’imagine que NatB va payer pour aider les vivants abusés. Je ne me sens pas capable d’abuser de ma propre générosité. Laissons la Justice d’Etat faire ses enquêtes et baptisons, baptisons.

  15. La relecture de cette lettre et de tous les commentaires, y compris le mien, m’a fait apparaître un manque éblouissant dans ce rapport: l’action positive des autorités ecclésiastiques pour éliminer de leur rangs les individus détectés potentiellement dangereux du point de vue de la sexualité. Or il y en a au moins un qui a peut-être bénéficié d’une telle discrimination: Monsieur Sauvé lui-même puisqu’il n’est pas resté au séminaire. Peu importe la raison de son changement de direction et il s’est peut-être décidé tout seul. Ce qui m’apparaît comme un oubli très grave dans ce rapport c’est de n’avoir pas dit un mot de ce côté positif de l’activité ecclésiastique et religieuse: le discernement et le renvoi des candidats dangereux ou supposés tels. Ces opérations étant obligatoirement discrètes les statistiques sont sans doute impossibles à faire, mais le sujet me semble intéressant à étudier du point de vue du rapport.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services