Dans Présent, Rémi Fontaine revient sur la restriction du programme de lettres anciennes pour le prochain baccalauréat, que nous dénoncions le 25 juin, restriction qui s'impose également aux écoles hors contrat, qui devront donc faire étudier pour l'épreuve de latin L’art d’aimer, une des œuvres érotiques d’Ovide, poète attitré de la société frivole de Rome, dont il peint les mœurs libertines :
"Ce traité licencieux, plein de conseils très pratiques pour séduire les femmes au moyen de gestes, de pensées et de manières choisies, promeut en fait la multiplication des partenaires et propose déjà à l’homme mille ruses pour réduire la femme à l‘état de proie. […] A l’heure où l’on voudrait, au nom du laïcisme, supprimer les crucifix dans les salles d’examen de nos écoles catholiques, voilà donc le genre de sujet très « neutre » qu’on entend faire travailler à tous nos élèves par contrainte d’un programme exclusif ! […]
Au nom de la vraie liberté d’enseignement et des écoles indépendantes, il est donc fortement proposé de réagir auprès des autorités compétentes pour faire pression sur les commissions en charge des programmes et des sujets. Il faudrait agir en amont et non a posteriori comme (il y a quelques annés) pour le fameux sujet de sciences en faveur de l‘« IVG » contre lequel « on » s‘était récrié un peu tard […].
Il s’agit ici de remettre en cause la limitation de fait de la liberté de choix tant des professeurs que des élèves par une réduction incongrue du programme de latin en classe terminale (une seule œuvre écrite !). S’interroger sur la dévaluation d’une épreuve aussi réduite qu’orientée et donc sur la culture générale ainsi que la capacité ultérieure des élèves à poursuivre des études universitaires de lettres classiques. S’inquiéter enfin et surtout de l’incitation publique à la débauche que représente subversivement cet Art d’aimer, jugé déjà comme tel par un empereur romain étranger à la morale chrétienne. On peut donc écrire au ministre de l’Education nationale (110, rue de Grenelle, 75007 Paris), au médiateur de l’Education nationale (Bernard Thomas, 61-65 rue Dutot, 75732 Paris 15, [email protected]). On peut de surcroît demander à son député ou son sénateur d’intervenir par exemple dans le cadre des questions au gouvernement. On peut aussi entrer en relation avec son évêque diocésain et solliciter les associations familiales et scolaires catholiques."
Sancenay
Cette question devrait, en principe, intéresser particulièrement, le responsable de la pastorale des jeunes qu’est Monseigneur Rivière Evêque d’Autun, de Châlon et de Macôn…
En tout état de cause,l’immixion de l’Etat dans ces sujets intimes illustre le caractère absolument totalitaire du système qui utilisera décidément tous les moyens pour syphoner les esprits et les libertés de ses administrés, surtout quand ils sont jeunes,( Y’a bon le jeunisme, puisque pour les vieux, il suffit désormais de réunir quelques bonnes âmes pour décider de les priver de nourriture et/ ou d’eau au moment choisi)
Aussi absurde que cela puisse paraître, (mais le système n’est-il pas absurde par anti- nature ?)
Au nom de la Liberté , celle-ci est morte.
Sauf peut-être encore pour quelques temps,sur l’espace du net ( et encore puisqu’un commentateur du Salon beige, l’ami Trahoir , si j’ai bonne mémoire, a fait le démonstration que l’on enquête déjà sur les “leaders d’opinion” ici et là; le contraire d’ailleursn nous aurait surpris)
BERT
On a déjà obligé nos enfants de terminale cette année d’étudier “Les liaisons dangereuses” de Choderlos de Laclos avec vision obligatoire du film le plus érotique de ceux qui ont été tournés sur le sujet !
Un de mes fils a refusé de le voir.
Il faut que nos écoles se battent pour faire respecter le fameux “caractère propre” prévu dans la pernicieuse loi Debré, et surtout favoriser soutenir adhérer aux écoles hors contrat. (Voir Fondation pour l’Ecole” etc.)
Hubert
Cela fait partie de la culture de l’occident et des élèves de terminale, à moins d’avoir grandi sous cloche, (ce qui ne risque pas de les avoir préparés au monde dans lequel ils devront vivre leur foi)ont en général été confrontés à pire qu’Ovide… J’enseigne la philo, dois-je éviter Nietzsche, Freud et Marx ? Il y a bien d’autres chats à fouetter…
[Le chat qu’on fouette ici, c’est l’Education nationale, qui veut imposer une oeuvre unique au programme du Bac. Ceci s’oppose à la liberté d’éducation. Et culturellement, réduire la littérature latine à une seule oeuvre, c’est plutôt limité. MJ]
phloppe
Voulez vous parier qu’avant dix ans, quand on consentira à faire étudier à nos enfants une seule et unique oeuvre littéraire du XVIII siècle, les Confessions de J.J.Rousseau usées jusqu’à la corde, laisseront la place à “Justine ou les malheurs de la vertu”, du “divin” Marquis de Sade.
Exupéry
Oui ce choix est uniquement de la propagande idéologique pour embêter les écoles hors contrats. Lamentable.
allegrovivace
le rouleau compresseur Révolutionnaire et ses “sacro-saintes” valeurs républicaines continue logiquement la déchristianisation générale des coeurs et des cités, avec succès !.
Depuis Voltaire…, au début de façon feutrée et cachée puis, dans le sang au grand jour institutionnel de la décapitation du Roi très chrétien enfin, au coeur de l’Eglise aujourd’hui.
En plus, la Révolution s’offre le luxe, mérité par 3 siècles de travail militant, patient -et mystique en bon substitut de la religion- d’opérer aujourd’hui sans persécution.
La Révolution a fait des semailles, il y a un siècle, en inoculant dans l’Eglise les virus progressiste et moderniste. Aujourd’hui, la Révolution moissonne. NORMAL !.
Si vous voulez sortir du cercle infernal, Révolutionnaire, qui vous dévore et détruit l’Eglise de l’intérieur même, prenez-en les moyens ; choisissez de lancer les semailles et de mettre en oeuvre les recettes, éprouvées, d’expérience millénaire et capétienne… :… “la civilisation chrétienne existe, elle n’est plus à inventer, c’est la Cité catholique -dixit St Pie X”.
site de formation et d’action :
http://viveleroy.fr
contact : [email protected]
retournez le problème temporel et spirituel des fidèles catholiques dans tous les sens : il n’y a pas d’alternative hors l’alliance du trône et de l’autel ; Son lieu-tenant et Son vicaire.
Lama12
Il vaudrait mieux augmenter la part du latin,seule langue commune en Europe (et ailleurs) et pas seulement pour les catholiques.
Certains ont proposé de l’utiliser, à la place des innombrales traducteurs des instances européennes.
Busi
Je trouve ce combat ridicule. Ovide est tout de même un très grand poète romain. Ce qui est dommage, c’est qu’on impose cette œuvre, mais surtout, que le latin est très peu étudié par la jeunesse.
f-marie
Message envoyé au médiateur. Je contacte SOS Education.
SOS Éducation
Bien noté.
Lama12
Ci dessous le commentaire de l’ouvrage Les Lettres Latines de Morisset et Thevenot paru chez Magnard.
“L’Art d’aimer, qui parut entre 1 et 2 après Jésus Christ est un poême didactique en trois livres sur les moyens de plaire:il nous offre une peinture vivante et colorée de la société du temps.Le ton en est fort libre.Aussi Ovide présente t il comme un correctif le livre des Remèdes d’Amour, qui date de la même époque.”
Deux remarques :
1) Ovide est un grand pôete, c’est vrai, mais pourquoi avoir choisi l’inspiration érotique, alors qu’il y a l’inspiration religieuse et nationale (qui me parait mieux appropriée) et l’inspiration personnelle:les poêmes de l’exil?
2) Ovide lui même a corrigé son oeuvre, pourquoi ne pas en tenir compte ?