Philippe de Lachapelle directeur de l’Office chrétien des personnes handicapées (OCH), estime que l’acquittement de Lydie Debaine constitue une "violence inouïe" :
"L’acquittement de Lydie Debaine, cette maman qui a tué sa fille Anne-Marie atteinte d’un grave handicap, est dramatique. […] Cette décision renforce une idée qui chemine de plus en plus dans les esprits : « le permis de tuer par amour » la personne malade ou handicapée. Après le non lieu dont a bénéficié Marie Humbert, un pas dramatique vient d’être franchi par cette décision qui fera jurisprudence : le meurtre par amour devient un acte juste.
Après Nicolas Perruche, Vincent Humbert, Chantal Sébire, le message continue d’être martelé : la vie d’une personne gravement malade ou handicapée est un non sens. Il vaudrait mieux qu’elle ne soit pas née. Il vaudrait mieux qu’elle ne vive pas. L’aimer vraiment, c’est mettre fin à sa vie. Par compassion ! Quelle violence ! Violence de laisser entendre aussi explicitement à toutes les Anne-Marie que leur vie est sans valeur, et que leurs proches pourraient leur donner la mort par amour. […]
Oui, par cette décision de justice, la société a fait plus que justifier un acte coupable, indépendamment de la compréhension que l’on peut avoir de son auteur. Elle risque d’ouvrir la porte à toutes les dérives à venir, puisqu’elle a justifié que la personne gravement malade ou handicapée soit éliminée, alors que le seul devoir est de l’accompagner."
Espérons que l’appel du procureur de Versailles amènera la justice à se corriger.