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Europe : politique

Petit florilège de réactions à propos du scandale Soros

Petit florilège de réactions à propos du scandale Soros

Après avoir largement relayé l’excellent rapport de l’ECLJ, dirigé par Gregor Puppinck, Valeurs Actuelles a donné la parole à plusieurs personnalités sur le scandale de la mainmise de Georges Soros et de son Open Society Foundation (OSF) sur la CEDH. Il est intéressant de remarquer que des LR au RN, en passant par la “droite hors les murs”, la dénonciation de ce coup d’Etat des juges gauchistes est commune. Prêts pour une action commune pour sortir de la CEDH?

Jérôme Rivière, député européen:

Je ne suis pas surpris. Monsieur Soros est un militant disposant de moyens financiers colossaux, qu’il met au service de son idéologie : saper l’autorité de l’Etat. C’est effectivement un scandale démocratique et politique, mais l’Union européenne qui se moque de la volonté des peuples nous a habitué à ce genre de pratiques. L’OSF travaille depuis longtemps à étendre une idéologie de l’ouverture qui, sous couvert d’humanisme et de bons sentiments, vise à détruire les nations et, plus largement, toutes les structures qui sont le socle de notre civilisation : la famille, la patrie, l’autorité, l’amour de son histoire. Ce qui est plus grave, c’est qu’il s’agit d’institutions supranationales, qui imposent ces visions aux peuples européens. Le simple fait qu’une cour européenne de justice puisse condamner des nations est un scandale anti-démocratique. Des juges non élus s’’arrogent le pouvoir d’apprécier et d’interpréter sans contraintes un texte amenant à créer le droit, alors que leur rôle ne consiste qu’à dire le droit.

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national:

Tous ceux qui ont des yeux, des oreilles et accessoirement un cerveau, connaissent les dérives de la CEDH, mais objectivement, les révélations qui sont faites dans le cadre du rapport que vous publiez sont incroyables. La situation est bien plus grave que ce que l’on pouvait imaginer. Il n’avait échappé à personne que la CEDH semblait être sur une pente qui consistait à imposer au fur et mesure de ses décisions, l’ouverture totale des frontières, la perte de pouvoir pour les nations, le progressisme sous toutes ses formes les plus contestables. Ou qu’elle avait opéré des changements de jurisprudence étonnants, notamment en accordant la possibilité, en cas d’accord des époux, de pouvoir appliquer les lois de la charia en Grèce. Cette même CEDH qui avait pris il y a quelques années une décision beaucoup plus ferme et totalement inverse consistant à dire que la charia est incompatible avec la démocratie. Avec ces nouvelles informations, nous ne sommes plus seulement dans l’influence, mais dans la corruption des élites ; une corruption d’autant plus grave qu’elle permet d’assujettir les différents droits nationaux, puisque la Cour de cassation, le Conseil d’Etat, sont censés se soumettre et appliquer la jurisprudence qui est décidée par la CEDH. C’est fondamentalement un problème démocratique, mais aussi un problème de souveraineté, de liberté.

François-Xavier Bellamy, député européen:

Le travail d’enquête approfondi mené par Gregor Puppinck est l’occasion de mettre en lumière le fonctionnement actuel de la CEDH, et les questions essentielles qu’il soulève. Je n’en évoquerai que deux, qui me semblent majeures. La première question est celle de la transparence des jugements rendus par cette institution, comme de toute la décision européenne d’une manière plus générale. Je le vois en effet au Parlement, où les montants engagés dans des actions de “lobbying” sont très importants, tout comme à la Commission européenne. […] Je trouve préoccupant que des lobbyistes […] nous écrivent directement des amendements prêts à être déposés, ou des interventions à prononcer en séance… […] La seconde question que pose ce rapport est plus fondamentale encore, et touche à la philosophie même de nos institutions : le principe de l’équilibre des pouvoirs semble aujourd’hui largement rompu, par la supériorité objective dont dispose aujourd’hui le pouvoir judiciaire à l’égard de l’exécutif et du législatif. Et c’est à la CEDH que ce déséquilibre se manifeste le plus clairement… Comme le montre Gregor Puppinck, une vision très extensive de la Convention européenne des droits de l’homme conduit aujourd’hui les magistrats de cette institution à juger le droit et les décisions des États sur des sujets aussi différents que leur politique étrangère, migratoire, éducative, familiale, sociétale, etc. Des gouvernants légitimes, des parlements démocratiquement élus peuvent voir leurs décisions empêchées, voire sanctionnées, au nom de l’interprétation que des juges donnent d’un texte fondateur très général, et dont les principes pourraient être employés pour justifier des décisions très variées.

Philippe de Villiers, ancien ministre:

Cette enquête de Valeurs actuelles est tout à fait remarquable. Le rapport qui la soutient et qui en est la trame, réalisé par Grégor Puppinck, est d’un courage inouï. En effet, ce rapport s’attaque à une forteresse que personne en Europe ni dans le monde n’ose attaquer ou même approcher d’un seul battement de l’aile […] L’homme qui manipule la Cour européenne des droits de l’homme, George Soros, ne s’arrête pas là. Il a confié lui-même avec une bonhommie souriante : “je suis un chef d’Etat sans Etat”. Il est le premier des lobbyistes du monde. […] Sa facilité à pénétrer les instances européennes est due au fait que ce sont les intérêts privés mondialisés qui gouvernent l’Europe. L’Open society Foundation est donc plus puissante qu’un pays comme la France. George Soros est beaucoup plus puissant qu’Emmanuel Macron. D’ailleurs, le surnom qui lui est donné à Bruxelles est éloquent : “le puppet master”, en français, “le maître des marionnettes”. […] L’idée de George Soros, poursuit l’ancien ministre, c’est de faciliter la révolution cosmopolitique silencieuse. Il veut faire advenir la “me society”, la “société moi”. L’individu total qui se croit plus libre que jamais en se soumettant à la propagande marchande, un pauvre petit homme connecté et atomisé dans la foule solitaire. Pour Soros, il faut tout déconstruire. Il veut un monde débarrassé des communautés d’histoire et de destin, au profit d’un espace informe de droits purs peuplé d’individus abstraits. Son génie est d’avoir su mettre en place une galaxie d’influence qui réussit à peser sur le monde des idées et ainsi à dicter l’ordre du jour politique en Europe. Le programme subliminal qui est derrière tout cela est le suivant : faire sauter les frontières de la civilisation occidentale ; la frontière physique et la frontière anthropologique. Pour fabriquer un homme nomade remplaçable, déraciné, désaffilié. Soros, c’est la fabrique de l’homme de sable. 

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4 commentaires

  1. Je ne peux que renvoyer à mon commentaire dans l’article précédent “Soros démasqué” du 19 février dernier.
    Le jour où ce complotiste diabolique rejoindra le prince des ténèbres, je boirai le champagne avec un plaisir inégalé.

  2. Ce sont les conséquences de la suppression de la peine de mort, la haute trahison foisonne partout puisqu’il n’y a plus de risque…

  3. Cela ressemble beaucoup au combat des parlements de l’Ancien Régime contre la Monarchie.
    Combat des juges contre le pouvoir légitime.

  4. C’est avec une admiration grandissante et beaucoup de nostalgie que j’ai lu le commentaire de P. de Villiers.

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