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France : Société

Plus de 300 universitaires, scientifiques, professionnels de la santé, du droit, de l’éducation et du social, atterrés par les discours de la peur

Plus de 300 universitaires, scientifiques, professionnels de la santé, du droit, de l’éducation et du social, atterrés par les discours de la peur

Leur tribune est intéressante :

C’est un secret de polichinelle : le reconfinement était envisagé depuis l’été dernier. La stratégie de communication du ministère de la Santé s’est déployée autour de cette perspective depuis plus de deux mois, de façon à le faire accepter par la majorité de la population le jour J. Les médias mainstream lui ont fourni une aide décisive. Ils sont le relais et l’instrument privilégiés de cette communication. Et, force est hélas de constater qu’ils jouent très bien le rôle qui leur a été assigné. S’appuyant mécaniquement sur les chiffres, cette communication consiste à ne s’intéresser qu’aux indicateurs les plus alarmants, en les changeant au fil du temps si celui qu’on utilisait ne permet plus d’envoyer le message espéré. Et si un indicateur a une évolution en dents de scie, la communication se fait uniquement les jours où les chiffres augmentent. Il n’y a qu’un seul message possible.

Avant-hier, 27 octobre, la manipulation a encore opéré. La totalité des médias a titré sur les prétendus 523 morts : « Du jamais vu depuis le confinement ». Or ce chiffre était faux. Selon Santé Publique France, il y a eu 292 morts à l’hôpital le 27 octobre, contre 257 la veille (le 26) et 244 (en baisse donc) le 28. Mais l’on ajoute les morts en EHPAD qu’une fois tous les quatre jours en les cumulant. Prétendre compter les morts quotidien ce jour-là revient donc à gonfler artificiellement les chiffres. Et c’est étonnamment ce qui s’est passé la veille de l’allocution annoncée du président de la République, qui a repris à son compte ce chiffre faux. Est-ce un détail ? Non, ce n’est hélas qu’un exemple parmi beaucoup d’autres.

Une deuxième vague prétendue « plus terrible encore que la première »

C’est le président du « Conseil scientifique » (M. Delfraissy) qui le disait il y a quelques jours : arriverait une deuxième vague « plus forte encore que la première » et nous serions déjà dans « une situation critique ». Ce genre de prédiction catastrophiste constitue une manipulation d’un Conseil qui n’est pas scientifique mais politique. Rien ne permet non plus d’affirmer que, sauf confinement, « d’ici quelques mois, c’est au moins 400.000 morts supplémentaires à déplorer », comme l’a pourtant prétendu hier soir le président de la République. Enfin, il est également faux de dire que nous ferions simplement comme tous nos voisins européens. À ce jour, seuls l’Irlande et le Pays de Galles ont reconfiné la totalité de leur population.

Il serait urgent de revenir à la raison. Selon les chiffres de Santé Publique France, sur les près de 15 millions de tests effectués à ce jour, 93% sont négatifs. Et parmi les 7% restant de la population testée positive, plus de 85% ont moins de 60 ans ; il s’agit donc essentiellement de personnes qui ne risquent pas de faire une forme grave de la maladie. Au final, moins de 1% de la population est donc « à risque » et c’est uniquement elle qu’il faut protéger.

Autre façon de le dire : au cours de la période récente (entre le 1er septembre et le 20 octobre, jour où nous avons fait ce calcul), 7.621.098 personnes ont été testées. Sur cette même période, 38.100 individus ont été hospitalisés (0,5%) et 6.593 ont été admis en réanimation (0,09%) avec un test positif au Covid. En d’autres termes, depuis le 1er septembre, sur cet énorme échantillon de la population de 7,6 millions, la probabilité moyenne pour un individu lambda (sans distinction d’âge ou de comorbidité) de ne pas être hospitalisé est de 99,5% et celle de ne pas être admis en réanimation est de 99,91%. Justifier le reconfinement de 67 millions de Français sur cette base s’appelle un délire.

On dit alors : « Oui, mais l’hôpital est submergé par le Covid ». Manipulation encore, pour trois raisons. D’abord, les tests ayant été généralisés depuis juillet, toute personne entrant à l’hôpital porteuse d’une trace du Covid est comptée comme un « hospitalisé Covid » même si elle vient en réalité pour son cancer ou son hypertension. Et c’est la même chose si elle entre en réanimation ou si elle décède. Ensuite, si les chiffres de l’hospitalisation et de la réanimation augmentent bel et bien, cela n’a rien d’exceptionnel : c’est au contraire ce qui se produit chaque année à la même époque (automne-hiver) mais que l’on fait semblant d’avoir oublié. Un Alzheimer généralisé s’est-il emparé de nos politiques et des journalistes ? Faut-il rappeler qu’en janvier 2020, à la veille de la crise du Covid, 1000 médecins dont 600 chefs de service des hôpitaux avaient menacé de démissionner pour dénoncer « un hôpital public qui se meurt » ? Enfin, il y avait hier, le 28 octobre, 3045 personnes en réanimation. Comment parler de saturation lorsque l’on se souvient que, fin août, le ministre de la Santé annonçait 12.000 lits disponibles si besoin (quatre fois plus donc). Où donc sont ces lits ?

La vérité est que les gouvernements ne veulent pas investir dans l’hôpital public où l’on maltraite les professionnels et où l’on a perdu près de 70.000 lits en 15 ans lors même que la médecine de ville est saturée et que les services d’urgence voient leur fréquentation augmenter d’année en année. Oui, l’hôpital est en tension mais ce n’est pas fondamentalement à cause du Covid ! C’est essentiellement à cause de la maltraitance politique dont ce service public est l’objet de manière générale depuis plus de 20 ans, et tout particulièrement depuis que les politiques y ont introduit comme partout une politique du chiffre et de la rentabilité inspirée du management des grandes entreprises.

La vie sociale amputée, la démocratie en péril

La vérité est que le confinement (qui sera peut-être prolongé au-delà du 1er décembre) crée bien plus de problèmes qu’il n’en résout. Son bilan mondial n’est associé à aucune réduction mesurable de la mortalité tandis que son principal résultat observable est d’abord de mettre au chômage des centaines de milliers et peut-être demain des millions de personnes, surtout évidemment parmi les plus fragiles (emplois précaires, CDD, intérim, personnes payées à la prestation, saisonniers, etc.), et de menacer de disparition la plupart des petites entreprises, souvent familiales, autres que les commerces de bouche, dont l’activité quotidienne est la seule source de revenu. Gageons que les très grands groupes s’en satisferont car ils les rachèteront sans doute demain.

Ces mesures de confinement ont ensuite pour effet d’amputer la vie sociale de la plupart des liens sociaux autres que familiaux. Un certain style de vie et de pensée embourgeoisé s’en satisfaisait certes au printemps dernier, chaque enfant ayant sa chambre pour vivre son intimité, son ordinateur pour rester en contact avec l’école et son smartphone avec forfait illimité pour échanger en permanence avec ses amis, les parents faisant du télétravail, sortant chaque jour faire leur footing dans des rues et des espaces verts « où on entendait de nouveau les oiseaux », et se faisant livrer des repas à domicile s’ils avaient la flemme de faire à manger ou la peur d’aller se mêler à la populace dans un supermarché. Mais de quelle proportion de la population cette vie est-elle le quotidien en confinement ? Qui ne voit que le confinement fait exploser les inégalités sociales, les échecs scolaires, les violences intra-familiales, les troubles psychologiques et les renoncements au soin ? Qui ne sait qu’il entraîne déjà dans d’autres pays des soulèvements et des émeutes de la faim ? Et qui comprend que les oiseaux ont bon dos et que ces petits moments de répit procurés par la panique des humains ne sont rien au regard de leur lente extinction ?

Quant à la démocratie, elle est mise sous cloche par l’état d’urgence permanent et le confinement. Qu’est-ce qu’une démocratie sans liberté d’aller et venir, de se réunir et de manifester ? Qu’est-ce qu’une démocratie où il n’y a quasiment plus personne dans les hémicycles des assemblées parlementaires ? Qu’est-ce qu’une démocratie où la justice est paralysée faute de pouvoir audiencer ? Qu’est-ce qu’une démocratie où, finalement, il n’y a plus qu’un pouvoir exécutif ? Qu’est-ce qu’une démocratie où tout ceci s’impose par la peur et la culpabilisation, voire la censure et la mise en accusation de quiconque refuse d’y céder ?

Chacun, en conscience, tirera les conséquences qu’il veut de tous ces dramatiques constats. Nous n’appelons pas à la révolution et nous ne faisons pas de politique partisane. Mais nous voulons dire que nous en avons plus qu’assez qu’on nous demande de nous comporter comme les moutons de Panurge au nom d’un principe de précaution totalement dénaturé et d’interprétations statistiques relevant de la manipulation. Nous réclamons qu’on en finisse avec cette panique sanitaire, qu’on donne aux soignants les moyens de remplir leurs missions de santé publique, qu’on cesse de violenter des pans entiers de la société et qu’on sorte de cet état d’urgence permanent pour bâtir démocratiquement une politique sanitaire consensuelle.

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11 commentaires

  1. Non seulement il n’y a pas de 2ème vague mais les hôpitaux sont saturés depuis des années suite aux politiques menées depuis des années de fermeture des “petits” hôpitaux et des restrictions budgétaires croissantes
    https://www.youtube.com/watch?v=YljmkZ4t_SA

    Le confinement est d’autant plus inutile qu’il n’existe pas de 2ème vague mais le gouvernement poursuit des objectifs qui n’ont rien à voir avec la santé des français.

    Aucun masque ne peut vous protéger d’une bactérie, encore moins d’un virus. C’est un peu comme mettre un grillage pour empêcher des souris de passer…
    Le lavage des mains est la seule mesure pouvant avoir un effet très minime et le gel hydroalcoolique n’a de sens que lorsque l’on n’a pas d’accès a un lavabo.

    Voici l’unique manière de se protéger d’un virus…
    https://www.humanite.fr/sites/default/files/images/73693.HR.jpg

  2. D’accord, je ne demande qu’à croire à tout cela, il y a vraiment trop d’évidence. Mais la question du mobile demeure entière. Maintenant ce qu’il nous fait, c’est comprendre POURQUOI!!!!!! Ils ne font pas tout ça pour seulement rester au pouvoir, ou gagner de l’argent sur un vaccin ou éviter le risque pénal de la gestion de crise. Et puis comme la même chose arrive partout en Occident, alors POURQUOI? POUR QUOI?

    • @Gael B
      La raison réelle dépasse effectivement la seule France. Je pense que le plan “sanitaire” de Bill Gates visant, au travers de sa fondation et d’autres ONG, à imposer un “vaccin” à l’ensemble de la planète. Ce vaccin, rendu indispensable par une pandémie planétaire, ne servira pas qu’à protéger du Covid-19.
      Il contiendra des marqueurs géo-localisables à l’aide des nouveaux réseaux 5G à très hauts débits. Et suivant les pays, comme cela existe pour le vaccin pour la polio utilisé en Afrique, il permettra également de steriliser massivement les femmes.
      Cela permettra de répondre au souhait de la fondatrice du Planning Familial, formulé dans les années 30, de réduire la population mondiale à 500 millions d’humains à l’époque. Cette limitation est fixée aujourd’hui à 2 milliards par Bill Gates.
      La pandémie est donc un outil d’assujetissement et d’étouffement de toute opinion “populiste” non conforme à la bien-pensance.
      Ceci explique les campagnes de dénigrement et d’ostracisme qui se déchaînent contre les médecins et chercheurs dont la première préoccupation est de soigner les patients.
      Et les financements colossaux de “Bigpharma”, associés à ceux de l’Open Society de Soros, permettent de boucler le circuit infernal et destiné à rapporter des milliers de milliards de dollars à une oligarchie qui pourra enfin contrôler le monde.

    • La réponse n’est pas humaine, mais eschatologique. Le diable , sachant qu’il a perdu, jette toutes ses forces dans la bataille pour perdre le maximum d’âmes. Pour le moment, il remporte des batailles. Donc préparons nous à lutter avec la force du Saint Esprit contre les esprits des ténèbres.

  3. Et, le matin du samedi 24 octobre dernier, ouvrant les débats de l’assemblée nationale sur la prolongation de l’urgence sanitaire, VÉREUX annonçait les chiffres de la veille de Santé Publique France.
    Et le dernier chiffre annoncé était celui des décès de la veille pour cause de COVID-19. D’après VÉREUX, ce chiffre était de 400 alors que celui de Santé Publique France etait de 184.
    https://geodes.santepubliquefrance.fr/#c=indicator&i=covid_hospit_incid.incid_dc&s=2020-10-23&t=a01&view=map2
    Une fois de plus, un mensonge éhonté asséné à la face de la représentation du peuple permet de faire approuver des mesures dictatoriales.

  4. La saturation des services hospitaliers est un “marronnier” (qui revient chaque année).
    La manipulation de l’opinion est clairement explicitée par Clément Viktorovitch https://twitter.com/clemovitch/status/1319234455480029186 bien meilleur en enseignant de rhétorique qu’en analyste politique sur les extrêmes.

    • Dans le test PCR, si on monte le nombre de cycles d’amplification à 60, toute personne faisant le test est automatiquement positif.
      Actuellement, ce nombre se situe entre 35 et 40.
      Il suffit que les laboratoires d’analyse reçoivent la “consigne” d’augmenter un petit peu le nombre de cycles pour faire monter le nombre de cas (et non de malades).
      Et quand on voudra démontrer les bienfaits de la dictature sanitaire, il suffira de faire baisser le nombre de cycles.
      Et comme pour les tripatouillages des statistiques de Santé Publique France, cela permettra à nos dictateurs de se tresser des couronnes de satisfecit…

  5. @ Gael B, POURQUOI, tout simplement pour imposer le gouvernement mondial, Attali le vieux chnok apatride (une vrai pourriture celui-là) a été très clair: pour imposer le gouvernement mondial, une pandémie sera la bienvenue, nous y sommes et en plus avec des mensonges

  6. D’accord avec Gaël B.
    Ca crève les yeux de tout observateur intellectuellement honnête que c’est une manipulation gigantesque.
    Mais pourquoi …
    Pourquoi par exemple préfèrent-ils tuer l’économie par exemple (alors que le but d’un socio-libéral aujourd’hui, c’est de la faire fonctionner, s’enrichir, la croissance indéfinie, etc …), que reconnaître leurs premières erreurs et tenter de la faire redémarrer …?
    Tous les pays agissent de concert, mêmes les “récalcitrants” sont peu à peu obligés de s’aligner …? (sauf Chine, Russie et quelques autres non alignés).
    Qui dirige la manoeuvre et a assez de pouvoir occulte pour imposer cela … ?
    Le but poursuivi est donc supérieur à la mort acceptée des économies, et des nations, …

    • @collinrem
      Pour répondre à votre dernière question : la Trilatérale, la Conférence du Bilderberg, l’Open Society de Soros, la Melinda & Bill Gates Fundation… dont les intérêts présentent des convergences qui ne doivent rien au hasard.

  7. quand on compare les chiffres des morts depuis 2016, il n’y en a pas plus, environ 400.000 par an
    donc plus de morts de cancers ou de la grippe, tous du covid !

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