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Françaises, Français, l’heure est grave. Il n’est plus temps de se chamailler pour un oui ou pour un non. Le seul OUI qu’il faut affirmer, c’est celui à la vie, à toutes les vies.
Au cœur de la modernité que l’on nous a vendue comme bienheureuse, l’avortement s’est imposé comme un recours. Afin d’éviter des complications ultérieures, pour les besoins de l’économie, pour satisfaire des idéologues, l’avortement a été présenté comme une libération de la femme. Année après année, le nombre de ceux-ci n’a jamais cessé d’augmenter (235.000 en France en 2022). Il n’y a pas que la température qui grimpe. Le nombre des avortements réalisés au plan mondial : 73 millions chaque année, a ému, semble-t-il, la sphère de la “bien pensance”. Pourtant, ce chiffre représente la réalité mondiale de ce que l’on pourrait qualifier de génocide.
Mais, il faut rendre, d’urgence, ce “droit” imprescriptible.
Aussi, Jupiter de son trône élyséen, décida-t-il d’introduire la peine de mort des innocents dans la Constitution. Le même jour, il fit célébrer en grandes pompes, les funérailles de Robert Babinter qui, lui, avait aboli la peine de mort pour les criminel. Cohabiterons, dans la même Constitution, le droit de tuer des enfants et l’interdiction de mettre à mort des criminels. C’est ce que l’on appelle le “en même temps”.
Mais, plus profondément, l’acte d’avorter n’est pas interrogé. Qu’est-ce que l’avortement ? Qui concerne-t-il ? Quelles en sont les causes ? Quelles sont ses conséquences ?
L’avortement n’est ni plus, ni moins le meurtre d’un enfant. On a beau jeu de tourner le problème dans tous les sens pour essayer de cacher ou travestir la réalité de l’acte abortif, mais, il s’agit bel et bien de tuer une vie humaine. Car, nous tous, avons, à un moment de nos premiers instants, été successivement un œuf fécondé, un embryon, un fœtus et une enfant. Ceci en neuf mois dans le ventre de notre mère. C’est une réalité universelle, scientifiquement démontrée. Si notre mère nous a laissée la vie, il n’y a pas de raison que cela ne soit pas universellement poursuivi.
L’avortement concerne donc en premier lieu l’enfant. C’est lui qui est éliminé. Cet enfant a de ce fait un corps qui lui est propre. Le corps de l’enfant n’est pas celui de sa mère. Dès lors, le slogan féministe selon lequel “Mon corps m’appartient”, sous-entendu : j’en fais ce que je veux, est inopérant.
Peut-on d’ailleurs prétendre avoir la propriété d’une chose (le corps) que nous n’avons pas voulu, ni désiré, mais que nous avons reçu naturellement. Le corps n’est pas un dû à revendiquer, c’est un don qui nous fait.
La deuxième victime de l’avortement est la mère. L’acte d’avorter laisse des traces. Nombre de femmes ayant subi cet acte témoignent des années durant des traumatismes qu’elles ont dû affronter : physique, psychologique, spirituel aussi. Le mensonge doit cesser, ôter la vie de son enfant de son corps, n’est pas un acte anodin : cela laisse des traces. L’avortement ne constitue pas une libération, mais est un drame et une tragédie.
Les causes de l’avortement ne sont pas sérieusement interrogées. Quelles sont-elles ? D’abord les idéologies. La lutte des sexes qui a remplacé celle des classes, fait que l’homme s’est trouvé éliminé. Dès lors, sa frustration fut grande, engendrant, chez certains de la violence. D’autres, face à l’avortement, soit démissionnent, soit au contraire veulent garder l’enfant, leur enfant. L’homme est une victime aussi de l’avortement. Qui en parle ?
La femme avorte-t-elle de plein gré ? L’avortement est-il un “projet” de vie ? N’est-il pas, au contraire, un acte subi sous la pression de divers conditionnements culturels, sociaux, économique ? La femme est-elle, dans son for intérieur, actrice de son avortement ou spectatrice forcée ? Veut-elle vraiment avorter en toute connaissance de cause et d’effets ? Si l’on veut répondre, honnêtement, à toutes ces questions sans chercher de faux-fuyants, sans altérer la vérité, il me paraît difficile de répondre oui. Car l’acte d’avorter, qui est une réalité, n’est pas dans un bienfait. Il n’est pas un acte naturel et par suite humain. L’aboutissement naturel d’une grossesse, c’est l’accouchement. La fécondation a pour but l’éclosion d’un fruit. L’œuf fécondé ne peut que devenir un bébé qui sort du ventre de sa mère.
L’avortement provoqué par l’homme contrarie la nature de l’homme : l’homme qui est destiné à la vie.
J’invite donc toutes les personnes de bonne volonté à résister aux mensonges que les pouvoirs politiques distillent. Je les invite à réaliser qu’une conscience a été mise dans leur cœur pour résister au mal et s’engager pour le bien commun. Ce Bien Commun ne peut advenir qu’à la condition que l’homme et que la femme, s’aiment mutuellement, en collaborant à la promotion de la vie, de toutes les vies, de la conception jusqu’à la mort naturelle. Ne perdons pas de vue qu’après l’avortement, ce sera au tour de l’euthanasie. La menace est partout.
Je laisse à la méditation, cette page d’Évangile. Les non-croyants ne seront pas perdus par la lecture.
Si nous nous aimons les uns les autres,
Dieu demeure en nous ;
en nous, son amour atteint la perfection.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
des pharisiens abordèrent Jésus
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »
Des gens présentaient à Jésus des enfants
pour qu’il pose la main sur eux ;
mais les disciples les écartèrent vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit :
« Laissez les enfants venir à moi,
ne les empêchez pas,
car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
Amen, je vous le dis :
celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu
à la manière d’un enfant
n’y entrera pas. »
Il les embrassait
et les bénissait en leur imposant les mains.
colcombet
J’invite tous les lecteurs du salon beige à consulter sur le site du syndicat de la famille la liste des votes des députés et sénateurs. Il y apprendront notamment que le député Charles de Courson catholique convaincu et pratiquant comme il ne s’en cache pas (il paraît même numéraire de l’Opus Dei mais c’est à confirmer) s’est abstenu lors du vote sur la Constitutionalisation de l’avortement. Il est donc plus qu’urgent que le saint siège mette en place les outils pour guider les consciences des catholiques et prononce enfin l’excommunication des personnalités politiques qui agissent en faveur de l’avortement ou qui sont en mesure de le combattre et qui s’en abstiennent.
colcombet
“Que votre “oui” soit “oui”, que votre “non” soit “non”, les tièdes je les vomirais ” a pourtant dit le Christ.
Y-a-t-il meilleure illustration de la tiédeur que l’abstention ?