Conclusion d'un édito de Jean-Marie Le Méné :
"Certains esprits pacifistes estiment qu’il suffirait de montrer le chemin du bien pour mettre le mal en déroute. Cette pusillanimité n’est pas partagée par les victimes des génocides. Sans justice et sans réparation, le crime continue et le droit des gens n’est pas rétabli. Il existe un texte majeur qui constitue un point d’accroche pour notre espoir en lambeaux. C’est l’encyclique Evangelium Vitae que Jean-Paul II a écrite en 1995. Tout y est dit avec une lumière qu’on a perdue, à la fois le caractère résolument novateur de ces forces mortifères mais aussi l’éminente dignité de la valeur de la vie que beaucoup de chrétiens eux-mêmes ont oubliée, à la fois la dimension apocalyptique du combat entre la vie et la mort mais aussi la nécessité de refonder une conception thomiste de la loi. Une loi est une ordonnance de la raison en vue du bien commun… Une loi injuste n’est pas une loi… A l’enchaînement des crimes impunis, il n’y a qu’une réponse, c’est de rompre la chaîne des complicités. Pour que la France, fascinée par la précipitation de sa fin, ne s’effondre pas d’avortoirs en mouroirs, nous devons prendre le risque de dire la réalité, comme Mgr Von Galen en 1941 a dénoncé avec succès le programme Aktion T4, qui éliminait les plus vulnérables."