D’Elisabeth Caillemer dans le JDD :
Au total, 1 869 amendements sur le projet de loi relatif à la fin de vie ont été enregistrés, la moitié provenant des députés LR et RN, et les trois quarts se focalisant sur la question de l’aide à mourir.
À noter tout d’abord, les nombreuses propositions qui en contestent le principe même, rappelant qu’un meilleur accès aux soins palliatifs permettrait d’éviter une telle législation. Des élus de tous bords ont par ailleurs demandé une clarification des termes employés dans ce texte, réclamant l’utilisation explicite des expressions « suicide assisté » et « euthanasie ». Figurant parmi les cinq conditions d’accès à l’aide à mourir, le « pronostic vital engagé à moyen terme » a fait l’objet de nombreuses demandes de suppression. Certains font valoir qu’il est impossible à définir médicalement, et que l’aide à mourir doit en conséquence être réservée aux patients en phase terminale. D’autres estiment que ce critère exclut injustement les personnes atteintes de maladies neurodégénératives à évolution lente et sans pronostic vital engagé, et préconisent de ne retenir que le critère d’une « affection grave et incurable ». Parmi les autres propositions : le respect des directives anticipées du patient, y compris dans l’hypothèse où il deviendrait inconscient, la collégialité de la décision médicale octroyant le recours à l’aide à mourir et une « clause de conscience collective » permettant à des établissements entiers de ne pratiquer ni l’euthanasie ni le suicide assisté. Enfin, des élus veulent faire interdire l’administration de la substance létale par une tierce personne.
Les 71 membres de la commission spéciale étudieront ces amendements à partir de demain, lundi 13 mai. […]
Montalte
Ma crainte : le RN retournera sa veste tôt ou tard comme pour le mariage gay, l’avortement, la PMA, la GPA. Les LR aussi d’ailleurs (sachant qu’ils n’ont jamais sérieusement contesté l’avortement)
zongadar
Négocier des amendements à un texte au lieu de le refuser le texte est déjà une défaite avec un effet ‘cliquet’.
F. JACQUEL
En tout état de cause, l’euthanasie est déjà pratiquée en toute impunité dans les hôpitaux les cliniques. Dans une grande clinique de la banlieue nord de Lyon, Maman en janvier 2008 et Papa en avril 2015 ont été “soignés” définitivement dans le même service, dans 2 chambres se faisant face, au moyen d’hypnovel administré en perfusion. À mon insu et en dépit de mon refus : ni l’un ni l’autre ne souffrait ou était agité, contrairement à ce qui était prétendu par le personnel médical.
Langon
Pour ma part, j’étais très en colère contre les médecins de l’hôpital de Saint-Lo qui avaient refusé de soigner mon mari. Finalement, ils n’avaient sans doute fait qu’appliquer la loi Clayes Léonetti.