C'est ce que déplore la Cour des Comptes et ce sur quoi la proposition de loi Claeys-Leonetti ne se prononce pas :
"Triste bilan pour la France en terme de prise en charge des patients en fin de vie. Les retards dans le domaine des soins palliatifs, relevés par la Cour des comptes dès 2007, «sont loin d'être comblés», écrit-elle dans son rapport public annuel 2015. […]
Le sujet avait pourtant fait l'objet en 2008 d'un «programme national de développement», doté d'un budget de 230 millions. Mais six ans après, «aucune estimation globale du nombre de personnes ayant effectivement bénéficié de soins palliatifs sur une année donnée n'est disponible», observent les Sages de la rue Cambon. Un exemple, toutefois: aux urgences, sur 15.000 patients décédés qui auraient dû être accompagnés en 2010, seuls 7,5 % ont bénéficié de soins palliatifs.
[…] Au vu de ce constat, «le danger serait grand de continuer dans les faits à voir se développer une prise en charge palliative déséquilibrée au bénéfice des hôpitaux, écrit la Cour des comptes, alors qu'elle ne répond pas aux souhaits de la plupart des personnes concernées.» Les patients préfèrent en effet le plus souvent finir leurs jours à domicile. La Cour des comptes recommande donc que la priorité soit donnée aux soins palliatifs à domicile. Un conseil qu'elle donnait déjà en 2007…"