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Culture

Prix Saint Jean-Paul II pour la famille : discours

Prix Saint Jean-Paul II pour la famille : discours

Intervention de Sophie Fournier :

Bonsoir à tous,

Lorsque j’ai commencé la rédaction de mon livre Pour une jeunesse sainte, je n’imaginais pas que j’aurais l’honneur de recevoir un jour un prix. Ce n’était même pas envisageable. À vrai
dire, je ne pensais même pas à une quelconque publication. Et pourtant. Me voici devant vous à recevoir un prix pour un livre qui a été publié. À l’origine de ce livre, un désir très fort, une
certitude : je peux devenir sainte ; tout le monde peut devenir saints et à cela, une réponse : « Non Sophie, ce n’est pas possible de devenir saint, c’est bien trop compliqué. » Depuis
longtemps, j’aime écrire, alors l’écriture s’est imposée comme un moyen de diffusion de ce message. À l’heure des réseaux sociaux, il est assez ambitieux de s’adresser à la jeunesse par
le biais d’un livre. C’est un peu comme ramer à contre-courant. Mais je suis optimiste. Et puis, je crois que c’est finalement ça être saint : aller à contre-courant.

Depuis mon enfance, je suis attirée par les figures de sainteté : sainte Thérèse de Lisieux, saint Charles de Foucault… je les découvre dans les bandes dessinées de la maison et elles me
fascinent. Pourtant, à ce moment-là, la sainteté n’est pas un sujet pour moi. Elle n’est donnée qu’à ceux dont je lis les histoires et que j’admire. Ils ont vécu il y a très longtemps, sont bien
plus âgés que moi et ont fait des choses que je ne ferai jamais. Puis, un jour, lorsque j’ai treize ans, la lecture d’un livre change radicalement ma vie : c’est un livre sur la bienheureuse Chiara
Luce Badano, béatifiée un an auparavant. À la fin de cette lecture, j’ai une certitude, une seule idée en tête : je dois devenir sainte. Maintenant. En même temps, me vient aussi cette idée de
la sainteté pour chacun, mais je la laisse de côté car, à treize ans, on ne pense pas qu’on puisse faire grandir les autres. Je commence donc doucement mon chemin vers la sainteté. Je tâtonne,
j’expérimente, je lis beaucoup de vie de saints, surtout de jeunes saints, qui m’inspirent et me donnent encore plus envie de devenir sainte. Mais je ne sais pas trop où aller. Je sais que mon
seul objectif c’est le Ciel, mais il y a tellement de routes possibles pour y arriver que je suis un peu perdue. Il faut que je trouve MON chemin. Et un jour, un ami prêtre me donne un conseil
concernant la voie à suivre, il me donne le GPS : G pour Gioia (la joie en italien), P pour Preghiamo (la prière) et S pour Servizio (le service). Une fois de plus, ma vie spirituelle est
révolutionnée. Désormais, j’ai un chemin à suivre. J’ai entré dans mon GPS la destination : le Ciel, j’ai donné à Dieu le volant et je me suis mise en route. Depuis ce jour, ce désir du Ciel et
de la sainteté ne m’a plus quittée et s’est même décuplé au fil des années. Une fois passée la majorité, le désir de transmettre ce goût de la sainteté a commencé à grandir en moi. Et puis,
devenir sainte toute seule n’a pas grand sens et n’est pas très marrant. J’ai ainsi travaillé en aumônerie pendant quatre ans et commencé le scoutisme où j’ai pu parler de Dieu et essayer de
transmettre ce goût de Dieu. Et c’est d’ailleurs dans le cadre du scoutisme que l’idée du livre est née.

Avec ce livre, j’ai une grande ambition, qui pourra peut-être paraître naïve : je veux changer le monde. Je suis persuadée que si chacun désire sincèrement devenir saint et agit de telle façon à
le devenir, le monde deviendra saint. Les saints rayonnent, il laissent des traces, comme disait Jean-Paul II. Ils influencent et changent les cœurs. J’ai le profond désir que l’on se souvienne
de ma génération comme d’une génération qui a voulu être sainte. Et qui l’est devenue avec la grâce de Dieu.

Dans ce livre, j’ai voulu être simple, accessible à chacun. Cependant, je ne voulais pas être mièvre. Il fallait de l’ambition, de la radicalité. Après tout, vouloir le Ciel, c’est ambitieux. Mais
c’est la plus belle et la plus grande des ambitions qui soit. Je suis encore étudiante et, dans ma classe, tout le monde est au courant que j’ai écrit un livre sur la sainteté. Écrire un livre est déjà un évènement en soi – surtout à 24 ans, mais choisir le thème de la sainteté interroge. Je sais que je peux passer aux yeux de mes camarades pour une huluberlu, peut-être même une illuminée. Mais la publication de ce livre m’engage, elle m’oblige à rester témoin. Et même dans un milieu catholique, l’idée de la sainteté n’est pas toujours bien perçue. Alors, c’est une joie pour moi de témoigner de cela autour de moi. Je ne sais pas du tout quels seront les fruits de ce livre, de mon témoignage. Mais le plus important, c’est de semer. Quelqu’un viendra récolter les fruits qui ont germé. Je ne suis pas là pour récolter. Je ne veux pas retirer de gloire de ce que je sème. Toute la gloire doit revenir à Dieu. « Pour la gloire de Dieu et le salut du monde », telle est ma devise.
Avant de conclure mon propos, je voudrais remercier celles et ceux qui m’ont accompagnée dans ce chemin. Je voudrais d’abord remercier ma famille qui m’a toujours soutenue et fait grandir dans la foi. Merci au prêtre, qui se reconnaitra, qui a changé mon parcours de foi en me donnant un GPS. Je voudrais également remercier mon éditrice, madame Gaële de la Brosse, et
les éditions Salvator, qui m’ont fait confiance et m’ont accompagnée dans la publication du livre et la diffusion de ce message de la sainteté. Enfin, je voudrais remercier tous les membres
du jury et la fondation Life Europe pour m’avoir remis ce prix, qui j’espère permettra au monde de devenir encore plus saint. Merci de votre attention. Soyez saints et faites devenir saints !

Intervention du cardinal Sarah :

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