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Tribune libre

Quand nos « Va-t-en-guerre » parlent de paix !

Quand nos « Va-t-en-guerre » parlent de paix !

Les présidents français et ukrainiens, le chancelier allemand, les premiers ministres britanniques et polonais étaient rassemblés samedi 10 mai à Kiev pour un sommet de la « Coalition des volontaires ». Un bien beau titre pour cacher l’incapacité de nos cinq « Pieds nickelés » à négocier en faveur de la paix !

Au cours de cette réunion aux allures martiales, ils ont décidé d’un commun accord la mise en place d’une trêve de trente jours dans le conflit opposant l’Ukraine à la Russie sans tenir aucun compte des points de vue des principaux intéressés. Pire, en cas de refus de la part de Vladimir Poutine d’accepter cette trêve des sanctions économiques massives seraient immédiatement imposées à son pays.

Mais sur le chemin du retour, Emmanuel Macron, Steir Karmer et Friedrich Merz ont été filmés par une équipe de journalistes en pleine « soirée pyjama » à l’intérieur de leur wagon privatisé. La scène retransmise sur les réseaux sociaux a fait le tour de la terre, lançant même une polémique sur la présence de cocaïne sur une table autour de laquelle ils étaient assis !
Le lendemain, Nicolas Dupont-Aignan a publié sur YouTube une vidéo dans laquelle il s’indignait de l’attitude frivole des trois dirigeants occidentaux dans un moment aussi grave :
« ils venaient à peine de quitter un pays en guerre avec son lot de morts et d’estropiés, un pays qu’ils prétendent soutenir, et ils ne trouvent rien de mieux que de se faire filmer en pleines festivités ».

Nicolas Dupont-Aignant ne veut même pas savoir s’il y avait vraiment de la drogue pour les stimuler. Bien que venant d’eux, cela n’étonnerait personne !
Non, ce qui l’a écœuré c’est l’hypocrisie avec laquelle ces dirigeants disent travailler pour la paix alors que ce sont en réalité les pires des « Va t-en-guerre » comme j’ai déjà eu l’occasion de le dénoncer dans un article précédent. * *

Pour tenter de désamorcer ce début de scandale, l’Élysée a rapidement publié le message suivant sur Tweeter :

« Quand l’unité européenne dérange, la désinformation va jusqu’à faire passer un simple mouchoir pour de la drogue. Cette fausse information est propagée par les ennemis de la France. »

François Asselineau a aussitôt répondu avec beaucoup de pertinence que la réunion organisée à Kiev était tout sauf une démonstration de l’unité européenne. En effet, ce sommet ne rassemblait en réalité que les dirigeants de cinq pays : l’Ukraine, l’Angleterre, l’Allemagne, la France et la Pologne, soit seulement trois états sur les vingt sept composant l’Europe. L’Ukraine et l’Angleterre n’en faisant pas vraiment parti !

En se mettant d’accord à Kiev pour demander à Vladimir Poutine une trêve de trente jours, ils savaient parfaitement que leur proposition était totalement irrecevable pour le président russe. Cette soi-disant trêve ne servant en réalité qu’à réarmer l’Ukraine et préparer une nouvelle offensive. Leur seul but est en réalité de poursuivre cette guerre le plus longtemps possible pour continuer d’affaiblir la Russie.

Ainsi samedi 17 mai, Emmanuel Macron s’en est pris cette fois-ci à Donald Trump lors d’une conférence de presse en Albanie. Non pas en le menaçant, il en a bien trop peur de lui, mais plutôt en attisant sa susceptibilité. Le but évident : pousser Donald Trump à prendre de nouvelles sanctions contre la Russie, et empêcher ainsi la poursuite des négociations de paix débutées sous de bons hospices la veille en Turquie !
D’une voix mielleuse, Emmanuel Macron a distillé son venin devant les journalistes :

« Face au cynisme du président Poutine, je crois, je suis même sûr que le président Trump soucieux de la crédibilité des Etats-Unis d’Amérique va réagir. Les propositions de cessez-le-feu dont je rappelle que c’est une initiative américaine n’ont pas été respectées par le président Poutine et ses armées. »

Reste à présent à s’interroger sur l’intérêt d’une telle obstination. Quel peut bien être l’utilité pour ces dirigeants occidentaux de s’acharner ainsi à poursuivre une guerre déjà perdue et à multiplier des sanctions économiques parfaitement inefficaces jusqu’à l’absurde ?
Pour y répondre, le mieux est de se demander à qui profite le crime, autrement dit : lequel de ces protagonistes profite le plus d’une Russie affaiblie ?
Dans un moment de lucidité dont elle a le secret, Marine Le Pen avait déclaré à ce sujet au mois de mars dernier :

« L’Union Européenne se sert de cette crise en Ukraine pour s’attribuer de nouvelles compétences en matière de sécurité. Elle veut mettre en place une force armée pour garantir les frontières de l’Europe. A chaque nouvelle crise, elle s’attribue de nouvelles compétences. En 2008, il y a eu la crise financière, l’Union Européenne a augmenté ses pouvoirs en matière de finances. En 2020, il y a eu la crise du Covid-19, elle s’est arrogée des pouvoirs sur la santé. Aujourd’hui, elle fait de même en matière de défense. »

Cette explication très plausible ne justifie pas vraiment cet acharnement à affaiblir la Russie. La simple poursuite d’une propagande belliqueuse et de vagues menaces y suffirait amplement. Ce besoin d’épuiser l’armée russe mais aussi son économie ne peut s’expliquer que par la volonté de l’empêcher d’intervenir sur d’autres zones de guerre. Quand on sait que la Russie est le principal soutient de l’Iran, on a déjà une petite idée de la réponse !

* * Journal de la fin des temps de 2023 – Un jeu de dupes

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