Lu sur le blog de Jeanne Smits :
"Le cardinal Burke a fait une vigoureuse mise au point sur les propos du pape François qui, interrogé sur les homosexuels, avait déclaré lors d’une interview informelle : « Qui suis-je pour juger ? » « Nous devons juger les actes, nous n’avons pas le choix », a expliqué le préfet de la Signature apostolique lors d’une interview télévisée. Mais il s’agit de juger les actes, et non les personnes, a-t-il ajouté.
Les propos du pape ont été largement diffusés et utilisés pour faire croire à un changement de l’enseignement de l’Eglise à propos de l’homosexualité et des actes homosexuels, comme s’il avait fait disparaître tout jugement moral à cet égard. Ces fausses notions à propos de la déclaration de François, ainsi que les qualifie John-Henry Westen de LifeSite, ont été éclairées de manière décisive par le cardinal.
« Des jugements à propos de certains actes, nous en portons tout au long de la journée : c’est là le sens de la loi naturelle – choisir le bien et éviter le mal. »
Pour autant, précise-t-il, si nous pouvons juger les actes et les qualifier de gravement peccamineux, nous ne pouvons pas dire à telle personne en particulier qu’elle est en état de péché grave : « Peut-être commettez-vous l’acte sans savoir qu’il est gravement peccamineux, ou peut-être n’êtes-vous pas pleinement consentant, qui sait ? Ce type de jugement-là est à part. Mais les actes eux-mêmes, nous devons les juger, et nous ne pourrions pas avoir une bonne vie morale sans cela. »
Rappelant que nous aurions très peu tendance à dire : « Qui suis-je pour juger ? » si nous voyions commettre un meurtre, le journaliste de Catholic Action Insight Thomas McKenna interroge alors le cardinal sur le véritable sens des paroles du pape François : celui-ci voulait-il que l’on ne condamne plus le « mariage » homosexuel, par exemple ?
« Ce n’est certainement pas ce qu’il voulait dire car il a lui-même dit à d’autres occasions qu’il est un fils fidèle de l’Eglise. (…) Je ne suis pas non plus intolérant à l’égard des personnes qui sont attirées par le même sexe. J’ai une grande compassion pour elles, spécialement dans notre société actuelle où bien des jeunes gens sont menés vers l’activité homosexuelle alors qu’ils ne l’auraient pas été par le passé, en raison du relâchement complet des mœurs et de la corruption de celles-ci. J’ai une grande compassion pour eux mais cette compassion signifie que je veux qu’ils connaissent la vérité, afin qu’ils évitent les actes peccamineux pour leur propre bien, pour leur propre rédemption – cela implique d’aider ces personnes. Aujourd’hui, certes, cela est mal reçu de la part d’homosexuels qui ont un projet politique agressif, mais cela ne veut pas dire que ce ne soit pas la bonne approche. »
Et face à cette pression, le silence reviendrait à « présider à la destruction de notre société ». Un silence et une inaction qui sont encouragés par les « erreurs de compréhension » à ce propos : « Malheureusement, cela conduit beaucoup de gens à ne pas faire ce qu’ils devraient faire, c’est-à-dire aider les personnes qui souffrent dans cette situation."