Suite et fin de l’article de Franck Jullié sur le choix du vocabulaire utilisé par l’évangéliste saint Luc.
5. Conclusion
L’examen attentif du vocabulaire médical de Luc, en particulier dans l’examen de la fertilité et de la santé génésique, exprime – au-delà de la compréhension technique, une théologie de la médecine, plus encore une théologie du corps et de son salut, une théologie où l’expérience du corps et la restauration de la conscience de sa signification originelle sont fondamentales.
Au-delà de la destruction de la signification du corps dans la pratique contraceptive, porte ouverte à l’avortement, la démarche lucanienne nous invite à rehausser les standards du Serment d’Hippocrate dans un cadre éthique et métaphysique, celui du Décalogue et de la Parole-Loi du Dieu de la Bible43.
C’est sans doute cette vision qui a inspiré les scientifiques, protestants de confession, Erik Odeblad et James B. Brown44, à collaborer avec les médecins John et Evelyn Billings, catholiques, pour apporter les éléments de preuve endocrinologiques et de structuration physico-chimique de la glaire cervicale45 pour constituer le corpus anthropologique de ce que l’histoire connait comme la méthode Billings.
Dans la traversée temporelle de Genèse 2 et 3 s’élaborent pour l’homme et pour la femme, créés à l’image de Dieu, une conscience de la signification de leur corps au creuset de la nudité originelle, puis de la solitude originelle, puis de la découverte de la dimension sponsale du corps, puis de l’expérience de la honte après la chute.
La médecine et ses moyens techniques doivent s’inscrire dans la perspective de la Création, de la Chute et de la Rédemption. La médecine doit s’inscrire dans un cadre théologique qui lui permette la redécouverte et la restauration du sens du corps – dans son expression objective et son vécu subjectif, et de sa santé intégrale.
Franck Jullié, le 30 janvier 2023
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