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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Résister, c’est ne jamais se décourager face aux difficultés

Le cardinal Sarah a connu en Guinée la dictature du président Sékou Touré. Il a été archevêque de Conakry, à 34 ans (en 1978). Il répond à la Vie :

"Dans de telles circonstances, en quoi consiste la résistance ?

Résister, c’est ne jamais se décourager face aux difficultés. La foi implique toujours une souffrance. Pendant ces années-là, je me retirais parfois en prière pendant deux ou trois jours, pour puiser des forces. Dieu était ma force. Dans les persécutions, il faut s’accrocher à notre rocher. Et les difficultés les plus impossibles à porter ne sont pas celles qui viennent de l’extérieur mais bien de l’intérieur. […]

Je ne dirais pas que je suis pessimiste, mais l’Europe est dans une situation très inquiétante, notamment concernant la famille. Les femmes ne font plus d’enfants, le nombre des divorces explose. Les jeunes générations n’ont plus de modèles. Il faudra à l’Occident une grande dose d’humilité pour recevoir des autres. Mais c’est une nécessité. Les Africains peuvent, par exemple, en apprendre beaucoup aux Européens sur le respect de la vie, de la famille, des personnes âgées…

On a vu lors du récent synode sur la famille que certaines exigences doctrinales et/ou pastorales de l’Église catholique pouvaient susciter l’incompréhension, par exemple, à propos de la communion des personnes divorcées remariées.

Ce que le Seigneur nous demande aujourd’hui, il l’a aussi demandé à nos prédécesseurs. L’Église doit faire passer son message avec le vocabulaire d’aujourd’hui mais elle ne peut pas changer la substance de ce message. La pédagogie pastorale doit être affinée par chacun d’entre nous. Le synode peut donner des indications générales, mais chaque évêque, chaque prêtre doit trouver comment le dire dans son contexte spécifique. Le christianisme n’est pas une question de morale, c’est la rencontre avec une personne, Jésus-Christ. Cela dit, il ne faut pas donner des illusions aux gens. Dieu est bon, certes. Mais un père de famille est bon avec ses enfants et ne les laisse pas pour autant faire n’importe quoi.

Le synode sur la famille semble néanmoins avoir généré une certaine confusion auprès des fidèles…

La faute de cette confusion nous revient, à nous, cardinaux. Avoir publié un texte, qui était un document de travail, et qui ne reflétait pas les discussions des pères synodaux, c’est véritablement une faute grave. Nous avons publié une chose inconcevable et abandonné le thème de la famille au profit de questions marginales."

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