Liberté politique offre une parfaite analyse de l’opération commerciale réalisée par les éditeurs français du Compendium : où l’on découvre que, s’ils l’avaient voulu, Bayard-Le Cerf-Fleurus/Mame auraient pu vendre l’ouvrage à 6 euros l’exemplaire, au lieu de 18.
Ces messieurs se sont donc adjugés [sic] une rente de situation que chacun qualifiera à son gré, mais qui contredit ouvertement l’objectif que le pape, au nom de l’Église et en vue de son bien commun, a assigné au Compendium : pouvoir être mis à la portée du plus grand nombre, de la façon la plus accessible. […] Est-il légitime que leur soit laissée, ou qu’ils se soient octroyés à eux-mêmes, la faculté de se constituer ce qu’il faut bien appeler vulgairement une “vache à lait” au détriment du public catholique ?
L’article expose également la connivence qui a entouré les éditeurs.
Ils ont d’abord été complaisamment relayés, dans leur campagne de dénigrement du Compendium "béninois" à 9 euros, par "la presse institutionnelle avec La Croix (du groupe Bayard) en tête, mais aussi Libération qui s’en amuse, le Syndicat national de l’édition et le réseau des librairies religieuses". L’article a la charité de ne pas évoquer le sympathique Famille chrétienne qui, par naïveté peut-être, a lui aussi parlé d’édition "pirate" à propos de la version béninoise.
Liberté politique pose également la question des relations privilégiées un peu malsaines de la Conférence des Evêques de France avec une poignée d’éditeurs. L’article suggère des solutions plus transparentes, par exemple la liberté de publication sans exclusivité des ouvrages "officiels."
PS : Liberté politique rappelle opportunément que le Compendium peut aussi être téléchargé gratuitement.