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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Rome-FSSPX : la réconciliation sera-t-elle pour une autre fois ?

Dans sa lettre Aletheia, Yves Chiron dresse une analyse pessimiste :

"Après huit ans d’un dialogue […] une rencontre importante a eu lieu le 4 juin dernier entre Mgr Fellay et le cardinal Castrillon Hoyos [qui a posé] un préalable en cinq points. En voici le texte complet :

Conditions qui résultent de l’entretien du 4 juin 2008 entre le Cardinal Dario Castrillon Hoyos et l’Evêque Bernard Fellay

  1. L’engagement d’une réponse proportionnée à la générosité du Pape.
  2. L’engagement d’éviter toute intervention publique qui ne respecte pas la personne du Saint-Père et qui serait négative pour la charité ecclésiale.
  3. L’engagement d’éviter la prétention d’un magistère supérieur au Saint-Père et ne pas proposer la Fraternité en contraposition à l’Eglise.
  4. L’engagement à démontrer la volonté d’agir honnêtement en toute charité ecclésiale et dans le respect de l’autorité du Vicaire du Christ.
  5. L’engagement de respecter la date – fixée à la fin du mois de juin – pour répondre positivement. Cela sera une condition requise et nécessaire comme préparation immédiate à l’adhésion pour accomplir la pleine communion.

Dario Card. Castrillon Hoyos

On remarquera qu’il n’est pas question, dans ces cinq « conditions », d’engagement exigé de la FSSPX à adhérer explicitement aux enseignements de Vatican II et à reconnaître l’orthodoxie du nouvel Ordo Missæ. […] Le 20 juin dernier, lors de la cérémonie des ordinations au séminaire de Winona, aux Etats-Unis, Mgr Fellay a prononcé un sermon durant lequel il a longuement évoqué les discussions en cours avec le Saint-Siège. Il a qualifié d’ « ultimatum » les conditions posées par le cardinal Castrillon Hoyos et les a résumées en une injonction qui serait adressée à la FSSPX : « Shut up » (« Taisez-vous »).

Dans ce sermon, Mgr Fellay a laissé comprendre que sa réponse serait négative et que le temps de la levée des excommunications n’était peut-être pas encore arrivé : « Mon impression, pour le moment, est que nous pouvons encore attendre longtemps, et peut-être même très longtemps. » […] Il est probable que Mgr Fellay donnera une réponse, plus développée, aux « conditions » posées par Rome lors de la messe des ordinations qui aura lieu à Ecône, dans deux jours, le 27 juin. […] À ceux qui considèrent que Benoît XVI, et ce qu’il a déjà accompli comme pape, représentent un kairos (un « moment favorable » au sens biblique, voulu par Dieu), Mgr Fellay répète : « Sans crainte, nous attendrons des temps meilleurs » (sermon du 20.06.2008)."

Michel Janva

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12 commentaires

  1. Cela fait si longtemps que cette affaire dure ! Le temps, en tout cas, décante les choses. Plus ça va et plus cette évidence apparaît : une société dissidente fait face à l’Eglise dans sa catholicité, à laquelle elle entend imposer ses normes, ses analyses. Elle ne peut le faire qu’en revendiquant pour elle-même tout ce qu’elle refuse à celle qu’elle conteste, à commencer par l’infaillibilité du jugement, et la certitude d’être la seule Eglise du Christ. Cette Fraternité se pose ainsi, qu’elle le veuille ou non, en Contre-Eglise et le temps qui passe ne fait qu’accentuer son caractère sectaire. C’est extrêmement triste car elle se trompe de combat et stérilise ses prêtres, au détriment de tous ceux qui en manquent. On a l’impression, là comme ailleurs qu’il faudra beaucoup de temps. Le temps peut-être, que les dirigeants actuels, trop engagés personnellement dans leur schisme et dans les excommunications qu’il a entraînées pour eux, laissent la main à de plus jeunes, au jugement plus droit et plus désintéressé.

  2. Il me semble plus qu’important de laisser les deux parties discuter ensemble, sans nous en méler autrement que par la prière!
    Yves Chiron devrait savoir que si la parole est d’argent, le silence est d’or.
    Donc à ce jour, pas de commentaires.

  3. [Il est faux et malsain d’affirmer que le Pape a appelé les Irlandais à voter oui au traité de Lisbonne.
    En plus, Benoît XVI avait fait une sortie remarquée la veille du référendum sur les racines chrétiennes de l’Europe, dont on sait qu’elles sont niées par nos eurocrates.
    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2008/06/saint-colomban.html
    MJ]

  4. [A Senex : il ne suffit pas d’accuser. Vos propos sont gravissimes. Alors prouvez-les !
    MJ]

  5. Je pense que l’affaire est suffisamment sérieuse et importante pour l’Eglise. La prière vaut mieux que les commentaires qu’il serait bon de bloquer sur ce sujet.

  6. lu sur la porte latine de la FSSPX
    “ce n’est pas la messe qui nous oppose c’est la doctrine”
    maintenant que la pape a rendu a messe a tout le monde (et pas seulement a la FSSPX)
    il fallait trouver un autre moyen de s’opposer au magistère
    la théologie !!
    là au moins on peut discuter à l’infini sans faire acte d’obéissance
    il suffisait d y penser !
    non la FSSPX n’a pas à discuter de quoi que ce soit
    elle doit comme tout le monde( tous les autres évêques et prêtres kto ) doit le faire obéir au pape !!!!!
    c tout ce que demande le pape et c’est son charisme propre de l unité de l’Eglise de l exiger !!

  7. Mgr Fellay vient de faire le point sur tout ce sujet dans le dernier numéro de Nouvelles de Chrétienté. C’est clair, argumenté, ferme et animé de charité chrétienne. Un texte essentiel pour comprendre sans équivoque les enjeux et la position de la FSSPX.

  8. Le problème de l’attente, c’est que plus le temps passe, et plus les actes schismatiques deviendront necessaires à la FSSPX. Ses évêques ont entre 50 et 68 ans. La question de nouvelles ordinations episcopales se posera, pour la FSSPX, dans les vingt ans qui viennent. D’ici là, aura -t-elle obtenu satisfaction sur les points theologiques qui posent problème ? C’est plus qu’improbable…

  9. Tous ces commentaires, pour ceux qui sont publiés, ne prennent pas en compte trois éléments:
    1- La volonté et la puissance du Père.
    2- La bonté du Fils.
    3- L’opération du Saint Esprit.
    Etre pessimiste, tient de la bêtise, ou du manque de Foi!
    Il me semble qu’un chrétien ne peut qu’être confiant en Dieu.
    Manifestement dans la bagarre qui s’annonce, le camp de Dieu aura besoin de tous ces éléments.
    Les tradis, les intégristes, les moderniste, en fait tous les papistes et tous les istes possibles ( quels termes idiots quand il est fait pour stigmatiser) peuvent en faire parti !
    Les dissensions sont logiques et aussi l’œuvre du Malin.
    Evitons de travailler volontairement ou même involontairement pour lui!
    Le nœud du problème ne peux trouver sa solution en trois lignes vengeresse, méprisantes ou supérieures !
    Silence et prières me semblent plus adéquats, pour résoudre ce douloureux problème, que la pseudo philosophie de bistrot !

  10. Contrairement à Grégoire je ne pense pas que la nouvelle génération soit plus droite et plus ouverte que l’ancienne.
    La nouvelle génération a été élevée dans les écoles de la fraternité, au scoutisme de la fraternité, aux pélés de la fraternité puis a été au séminaire de la fraternité, ce qui a conduit les ”anciens” maintenant au Bon Pasteur à se poser des questions sur l’évolution que prenait la fraternité.
    Qiuant on regarde de près l’organisation de la fraternité, on est étonné par la jeunesse de la hiérarchie.

  11. Il me semble que dans les conditions énoncés ( en dehors du point 5 qui précise la date de la réponse) , le point 3 est le plus important.
    les autres reposent sur la respect de la personne du Pape et de la reconnaissance de son autorité et ne doivent pas poser de problèmes
    Malheureusement , c’est aussi le seul point qui soit écrit dans un français très approximatif ( la version officielle de ces conditions est effectivement rédigée en français)
    point 3 L’engagement d’éviter la prétention d’un magistère supérieur au Saint-Père et ne pas proposer la Fraternité en contraposition à l’Eglise.
    Si quelqu(un a le sens de la phrase en “bon” français , je suis preneur

  12. [Votre commentaire n’a pas été publié car il est hors-sujet. Vatican II n’est pas le sujet et d’ailleurs, les 5 points n’en parlent pas.
    MJ]

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