Sans doute mal inspiré par l’affaire Chantal Sébire, un jeune homme de 23 ans, lourdement handicapé, s’est suicidé dimanche à Valmondois (Val d’Oise). En 1999, la mère de ce jeune homme avait tenté de "mettre fin aux souffrances de son fils". Elle avait échoué et été mise en examen pour tentative de meurtre. Un non-lieu avait été prononcé.
Ce jeune homme avait écrit à Nicolas Sarkozy pour lui demander d’autoriser l’euthanasie en France. Le président de la république lui a répondu dans ces termes :
"Pour des raisons philosophiques personnelles, je crois qu’il ne nous appartient pas, que nous n’avons pas le droit, d’interrompre volontairement la vie (…). Mais je ne veux pas fuir mes responsabilités (…) Je voudrais que soit privilégié le dialogue au chevet du malade, entre lui-même, le médecin et la famille, en toute humanité afin que soit trouvée la solution la plus adaptée à chaque situation"
Espérons que les raisons philosophiques personnelles du président de la république soient entendues et prises en compte dans le cadre de la révision des lois bioéthiques. Les efforts mis en oeuvre récemment par le gouvernement pour développer les soins palliatifs permettent de rester optimiste.
B.H.
La récente réforme de la constitution rend probable un referendum d’initiative populaire sur cette question: le lobby pro-euthanasie arrivera à réunir le nombre de signatures requis dans l’opinion et auprès des parlementaires pour son organisation. J’ai même l’impression que ce sera la première application concrète de cette réforme. Cela permettra probablement à bien des hommes politiques de se débarasser de cette “patate chaude” (on risque d’entendre souvent le fameux “à titre personnel je désapprouve, mais la France est laïque !”).
carlitto
pardonnez moi mais ya pas de quoi se réjouir: les propos du président, comme à l’accoutumée, sont très ambigüs et peuvent mener très loin car ils sont empreints de relativisme (“à titre personnel”..). Cela me fait penser à certains autres hommes poliiques qui se disent chrétiens le dimanche, mais qui évitent de défendre les valers morales en politique des fois que cela serait du prosélitysme ou de l’intolérance.
Xtophe
Sans vouloir faire de procès d’intention à notre Président, je dirais que je ne suis pas certain que ses déclarations soient réellement sincères. Il a tant de fois dit tout et son contraire que je suis assez dubitatif sur sa moralité.
D’ailleurs, ne dit-on pas que la parole a été donnée à l’homme pour qu’il puisse masquer sa pensée ?
Sarközy est-il sincère dans son courrier ? Voyant à quoi ressemble le Comité Consultatif National d’Ethique en la personne de son Vice-Président ( http://www.claudereichman.com/articles/lepoint.pdf ), et au regard de la nature anti-familiale de la politique de Nadine Morano, je me permets d’avoir de sérieux doutes.
J’ai été assez échaudé par la roublardise du personnage, (exemple : “Je suis contre l’adhésion de la Turquie à l’UE, mais…” tandis que les actes du Président aboutissent à la poursuite des négociations avec Ankara et à la simplification de leur adhésion future). Avec Sarközy, c’est le double langage permanent et le mensonge caractérisé. Alors, est-ce que Sarközy authentiquement sincère ?
Je ne sonde pas les coeurs et les reins, mais je préfère ne pas me bercer d’illusions… Sarközy m’a tellement déçu…
yako
Croyez surtout ce que je dis, et imaginez que je ferai ce que je déclare si solennellement. Et ainsi laissez moi faire autrement.
Entre l’image et les actes, dans cette société, il y a un précipice abyssal.
Amédée
Oui espérons. Mais ne nous leurrons pas: Nicolas Sarkozy dit un jour blanc et le lendemain noir.
Il se pourrait donc qu’il en soit malheureusement de même sur cette question.
williamson
Tous ces commentaires en demi-teinte sont, à mon avis, totalement inapropriés.
Il n’y a aucun doute. Aucun espoir, même le plus ténu…
Il est certain, à 100%, que les déclarations “personnelles” de Sarkozy, et celles, allant dans le même sens, de Rachida Dati lors de la précédente “affaire” sur le même sujet, ne servent qu’à temporiser,à mettre momentanément l’étouffoir, sur UN SUJET QU’ILS ONT DECIDE DE LAISSER TRANCHER PAR BRUXELLES…
Et dès que l'”Europe” aura décidé que l’euthanasie est autorisée, et ça non plus ça ne fait aucun doute, ils se contenteront de venir dire qu’ils ne peuvent plus rien y faire… Comme ils ont fait avec la peine de mort et avec tout le reste…
Comment certains d’entre nous peuvent-ils encore avoir des “doutes”, des “espérances”, des “attentes” sur ce type de sujet ??? En 2008 ???… Ca me dépasse…
Avec toutes leurs belles déclarations ils utilisent votre “espoir” pour vous faire taire et vous tenir tranquiles, en attendant que le “couperet” de Bruxelles ne vienne trancher définitivement la question, sans possibilité de recours…
jean-claude
Dans la partie “commentaire” de l’article du Figaro à ce sujet, j’ai cité la phrase de Hitler, tirée du SB : “Les autorités médicales sont chargés, sous leur responsabilité, d’élargir les compétences des médecins qu’il conviendra de désigner nommément, afin qu’il puisse être accordée une mort charitable aux malades jugés incurables à vue humaine, après un examen très critique de leur état de santé”
Etrangement, mon commentaire a été censuré !