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France : Politique en France / L'Eglise : L'Eglise en France

Sarkozy admire Benoît XVI par la manière dont il a renoncé à sa charge

Le journaliste de Famille chrétienne Samuel Pruvot, auteur d'un livre sur Nicolas Sarkozy et la religion analyse pour le Figarovox la visite de l'ancien chef d'état au pape François. Extrait :

XVM68a3331c-ef4b-11e5-af54-a78fdf19de00-200x300"[…] Par delà le bénéfice politique supposé de l'opération, il y a sans doute une vraie curiosité de Nicolas Sarkozy vis-à-vis du pape François. Le président de LR apprécie les personnalités qui bousculent l'ordre établi. Les réformateurs et plus encore les prophètes qui agissent au nom de leur foi. Il admire la parole franche du pape François dont la popularité internationale résiste à l'épreuve du temps. Mais, à dire vrai, celui qu'il respecte par-dessus tout, c'est paradoxalement le pape émérite. Leurs profils psychologiques sont évidemment aux antipodes. Mais quand j'ai interrogé Nicolas Sarkozy pour mon livre, il m'a clairement fait comprendre qu'il cherchait à revoir Joseph Ratzinger. «L'ermite» de Rome. Il a été fasciné par sa finesse spirituelle et son envergure intellectuelle. Plus encore par la manière dont il a renoncé à sa charge et à tous les honneurs."

Pour celui qui avait déclaré arrêter la politique et qui y est revenu presque aussitôt, la décision de Benoît XVI apparaît en effet comme un mystère…

Autre extrait :

"Seul Dieu sonde les reins et les cœurs. Mais il va de soi que Nicolas Sarkozy n'est pas un enfant de chœur. Il m'a confié: «Je ne suis pas pratiquant, je ne suis militant d'aucune Eglise, j'ai une culture chrétienne et je suis intéressé par la transcendance.» Je crois qu'il ferait aujourd'hui un mauvais Tartuffe pour duper les catholiques. Cela dit, il y a une période de sa vie, dans les années 80, où il a été catholique pratiquant. Avant le drame de son divorce, avant son ascension politique fulgurante qui va dévorer toute son énergie. Il est alors en contact avec un jeune prêtre de sa génération qui témoigne: «C'est quelqu'un qui, avant sa séparation avec Marie, allait régulièrement à la messe. Nicolas était revenu au christianisme, il avait la fougue des néophytes. Sa foi n'était pas une obligation politique extérieure, c'était une histoire personnelle avec Dieu.» Dans mon enquête, je fais aussi figurer d'autres jugements plus sévères tel cet autre prêtre de Neuilly: «Il a demandé à se marier à l'Église, parce qu'il venait d'être élu maire et qu'à Neuilly il est de bon ton d'être marié religieusement, pour pouvoir compter sur les électeurs pratiquants.» Alors qui croire? Il faut rester très prudent en ce domaine qui échappe aux instruments de mesure."

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