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France : Politique en France

Selon JF Poisson, Les Républicains ne proposent ni alternative, ni ligne politique

Jean-Frédéric Poisson est candidat à la primaire du parti "Les Républicains". Ses réponses à France 3 sont intéressantes : 

Unknown-4"Tout le monde s'agite beaucoup. La période des vœux est propice à cette agitation. Ça y est, les couteaux sont sortis. Mais plus ça va, plus je considère que Les Républicains ne sont pas en état d'empêcher la réélection de François Hollande ou l'élection de Marine Le Pen en 2017. Même si notre candidat devait être élu à l'Elysée, il resterait à savoir pour quelle vision de la France et avec quel crédit. Il n'y a aucune appétence pour les 3 gros : Juppé, Sarkozy, Fillon. Zéro appétence dans l'électorat de droite. Il n'y a pas de réelle crédibilité sur une ligne des Républicains, qui à l'heure où nous parlons, n'existe pas. Je constate un tassement de Bruno Le Maire, qui était parti comme une fusée, mais qui se rapproche de la terre, de plus en plus, et qui ne décolle pas. Je ne vois pas Les Républicains proposer une alternative qui soit crédible. Il n'y a pas de ligne politique. On dit que Les Républicains est un parti de droite. A voire. La deuxième raison est que beaucoup de Français et de militants ont l'impression d'assister à une entreprise de recyclage et ils n'en veulent pas. La troisième raison est que je suis scandalisé par les tambouilles politiques des Régionales entre les deux tours. Vous ne pouvez pas expliquer que vous êtes une formation de droite au moment où deux ténors, anciens ministres, qui ont eu des responsabilités au sein du parti, annoncent qu'ils vont faire voyage commun avec la gauche locale. Ça ne peut pas fonctionner. Quand bien même les responsables républicains clarifieraient leur ligne politique. Qui les croit ? Juppé redécouvre ces derniers jours que la France a des racines chrétiennes. On se fout du monde. […]

Je suis, parmi les candidats déclarés ou putatifs, le seul à ne pas avoir pris part à un gouvernement depuis 2002. On ne va pas m'expliquer que les crises d'aujourd'hui ont démarré le 7 mai 2012. Ce n'est pas sérieux. Sarkozy, Fillon, Le Maire, Juppé, NKM, Morano ou Mariton étaient tous dans le même gouvernement. Ils ont tous participé à la faillite. […]

Je suis très certainement celui qui est de loin le plus en cohérence avec ce que dit "la Manif pour tous" depuis le début. Il n'y a aucune espèce de doute. Le candidat de "la Manif pour tous", il ne m'appartient pas d'en décider à la place de la "Manif pour tous". Mais je ne ferai pas campagne que sur cela. Pendant ce mandat, j'ai passé, je ne sais pas combien de temps, à débattre sur la loi Macron, sur des sujets régaliens, sur la santé publique ou sur la politique pénale. Il y a peu de candidats (hors président ou premier ministre) qui ont un éventail aussi large d'interventions. Mais je n'ai pas l'intention de renoncer à ce thème là. Je suis un homme de conviction. Mais, par ailleurs, on ne fait pas la réforme de la France avec le mariage. Ce n'est pas comme cela que cela marche.

Évidement que mes sujets d'intervention vont être nombreux et variés. Je reste persuadé que la loi Taubira dans ses principes et encore plus dans ses conséquences fait des dégâts dans l'ensemble du corps social. Il faut donc l'abroger. Je le dirai comme je l'ai toujours dit. Mais, je ne dirai pas que cela. Une partie de ma notoriété s'est faite sur le mariage pour tous, c'est vrai, mais cette campagne sera l'occasion pour moi aussi de montrer qu'il y a des sujets sur lesquels j'ai deux, trois notions et une vision et une manière de réformer. Je n'ai pas l'intention d'être le candidat de témoignage sur des sujets sociétaux dans la primaire. […]

La vision que je veux porter pour la France, elle est ni gauchère, ni droitière. Tout le monde s'en fout. C'est pas cela le sujet. Elle est centrée sur le rayonnement de la France et son identité, sur la dignité de la personne et sur la liberté des gens. […] L'attente des Français, c'est à la fois qu'on leur tienne un discours de vérité et qu'on leur parle de la France et de sa place et qu'on leur dise que ce sont eux qui ont les clés pour reprendre leur destin en main. Les frontières politiques existent encore mais elles sont artificielles. Le débat droite/gauche se déporte vers ceux qui acceptent l'idée d'une fusion de la France avec l'Europe et ceux qui ne l'acceptent pas. Ceux qui considèrent que la personne humaine est une variable d'ajustement des politiques et ceux qui ne l'acceptent pas. Ceux qui considèrent que la France est une société multi-culturelle et ceux qui ne l'acceptent pas. Ce n'est plus droite/gauche.

Je m'adresse aux syndicalistes qui veulent un partage équilibré des richesses dans l'entreprise. Je m'adresse à ceux qui veulent l'abrogation de la loi Taubira. Je m'adresse à ceux qui veulent que la France retrouve sa place au Moyen-Orient. Je m'adresse à ceux qui ne sont pas atlantistes. Je m'adresse à ceux qui pensent que la France doit être présente en Afrique, que les musulmans doivent être traités correctement, sans concession, mais correctement, ceux qui pensent que laïcité et laïcisme ce n'est pas pareil. Où est-ce qu'ils sont tous ces gens ? Est-ce que c'est de droite ou de gauche ?"

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