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Culture : cinéma

Sound of Freedom d’Alejandro Gomez Monteverde : une belle réussite du cinéma indépendant et chrétien

Sound of Freedom d’Alejandro Gomez Monteverde : une belle réussite du cinéma indépendant et chrétien

De Bruno de Seguins Pazzis pour Le Salon beige :

Tegucigalpa, au Honduras. Roberto, pauvre père de deux enfants, est approché par une ancienne reine de beauté, Gisselle. Elle propose de signer des contrats de mannequinat pour enfants à ses jeunes enfants, Miguel et Rocío. Il les accepte et les emmène à la séance photo. Quand il revient chercher ses enfants, ils sont partis. Il est révélé que les enfants ont été vendus pour être utilisés comme esclaves sexuels. Tim Ballard, ancien agent fédéral américain, se lance au péril de sa vie dans une mission pour libérer des centaines d’enfants prisonniers des trafiquants sexuels.

Avec : Jim Caviezel (Tim Ballard), Bill Camp (Vampiro), Eduardo Verastagui (Paul), Mira Sorvino (Katherine Ballard), Javier Godino (Jorge), José Zúñiga (Roberto), Kurt Fuller (Frost), Gary Basaraba (Earl Buchanan), Gerardo Taracena (El Alacrán), Scott Haze (Chris), Gustavo Sánchez Parra (El Calacas), Yessica Borroto (Gisselle), Kris Avedisian (Ernst Ohinsky). Scénario : Rod Barr et Alejandro Monteverde. Directeur de la photographie : Gorka Gómez Andreu. Musique : Javier Navarrete.

« Les enfants de Dieu ne sont pas à vendre »…Sound of Freedom est le fruit d’une vocation, d’un appel. C’est ce que précise le réalisateur Alejandro Monteverde. L’histoire qui a permis d’aboutir au film le confirme. Alejandro Monteverde raconte avoir entamé l’écriture du film en 2017, après avoir vu un reportage consacré au trafic d’enfants.

« Après avoir regardé l’émission, je n’ai pas réussi à trouver le sommeil … Je savais que la traite d’êtres humains existait mais je ne connaissais pas la traite des enfants à des fins d’exploitation sexuelle. »

Il ressent alors le besoin (encore plus que le désir) de tourner un film sur ce sujet. Avec le scénariste Rod Barr, ils écrivent un scénario entièrement fictif intitulé « The Model », qui relate l’histoire d’un homme riche et sans concession qui, après avoir découvert un trafic d’enfants esclaves sexuels, décide de racheter ces enfants pour les mettre en sécurité. Il se trouve que sur ces entrefaits, l’un des producteurs du projet raconte à Alejandro Monteverde l’histoire de Tim Ballard, ex-agent spécial de la sécurité intérieure qui avait fait parler de lui par le biais de son association « Operation Underground Railroad » (OUR), une organisation luttant contre le trafic sexuel d’enfants, et qui aurait participé au sauvetage d’enfants victimes des trafics. Alejandro Monteverde approfondit alors ses recherches et découvre un reportage de la chaine CBS News daté de 2014 au sujet d’une opération intitulée « Triple Take », une action conjointe entre OUR, et le gouvernement colombien qui aurait permis de sauver 123 victimes de la traite des êtres humains, dont 55 enfants. Il décide alors de rencontrer Tim Ballard. Réalisant alors que l’histoire de Tim Ballard surpassait en tous points le scénario « The Model », lui et Rod Barr décident de tout réécrire. Sound of Freedom mettrait alors en scène une version romancée de l’aventure de Tim Ballard et du sauvetage colombien. Le résultat est un très bon « thriller » qui montre la réalité de ces horribles trafics même si, et c’est nécessaire pour rendre le film accessible à un large public, certains éléments du film sont fictifs, et que des libertés créatives ont été prises dans la représentation des différentes méthodes du trafic d’enfants.

Le scénario est très bien tricoté, le traitement chromatique de la photographie de Gorka Gomez Andreu est très intéressant, la mise en scène d’Alejandro Monteverde est fluide avec des transitions visuelles appropriées entre les séquences. Très adroitement, le film ne montre pas la violence mais parvient à en suggérer toute l’horreur avec une grande finesse et retenue. De sorte qu’au travers d’un film sans temps morts et qui se laisse voir avec beaucoup d’intérêt, les producteurs parviennent à faire découvrir et à mettre sur le devant de la scène l’énorme problème qu’est la réalité de la traite des enfants dans le monde. Le fait que cette pédocriminalité soit dénoncée par un cinéaste, des producteurs (Angel Studios et Eduardo Verastegui, qui joue également dans le film), et des acteurs (Jim Caviezel qui est l’interprète du Christ dans La Passion de Mel Gibson) qui sont tous ouvertement et fièrement chrétiens, représentatifs du mouvement cinématographique d’Outre-Atlantique « Faith Based Movies » (films basés sur la foi) n’est pas pour plaire à tout le monde. Mais pourquoi donc ? Cette cause ne devrait-elle pas unir tout le monde ? On voit déjà poindre en France les critiques de la presse progressiste. Peu importe, après un succès inespéré et inattendu aux Etats-Unis (sorti le 4 juillet 2023, le film a fait en 14 semaines plus de 184 millions de dollars de recettes pour un budget inférieur à 15 million de dollars !), Sound of Freedom devrait également faire un « malheur » en France car le sujet à la fois curieusement majeur et tabou, le talent d’Alejandro Monteverde qui a déjà deux autres belles réussites à son actif (Bella en 2006 qui aborde de manière très délicate la question de l’avortement avec déjà Eduardo Verastegui, Little Boy en 2015, une parabole cinématographique subtile et lumineuse qui convertit) et celui de Jim Caviezel qui a ici le charisme d’un Harrison Ford. Une belle réussite du cinéma indépendant et chrétien !

Bruno de Seguins Pazzis

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1 commentaire

  1. reste a savoir quand et ou le voir en province profonde! leur site ne le permet pas

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