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Cathophobie

Sur France culture : l’affaire des hosties à la CEDH

L’ECLJ et la Conférence épiscopale espagnole, le Gouvernement de Pologne et des associations chrétiennes européennes ont remis à la CEDH leurs observations écrites dans l’ « affaire des hosties ». À cette occasion, France culture a fait un reportage de trois minutes sur cette affaire, dans le journal de 8h du 23 juillet 2020 (à partir de 11’48). Extraits :

« On termine ce journal sur cette histoire qui déchaîne l’Église espagnole et même plusieurs institutions catholiques européennes, jusqu’au Gouvernement polonais. C’est une histoire d’ « hosties », qui sera examinée prochainement devant la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg : des hosties consacrées, récupérées lors de messes, puis exposées dans une ancienne église de Pampelune en 2015 pour dénoncer la pédophilie. Une installation de l’artiste Abel Azcona, considéré comme l’ « enfant terrible » de l’art contemporain espagnol, et une œuvre que l’Église espagnole estime « sacrilège ». L’histoire est racontée par Olivier Vogel.

242 hosties qui forment le mot « pederastia » – « pédophilie » en espagnol – l’installation a été baptisée « Amen » et l’artiste, qui y apparaissait en photo, nu avec des ailes noires tatouées dans le dos, a voulu dénoncer les abus sexuels dans l’Église (…). De quoi déclencher les foudres de l’Église espagnole et de ses fidèles, d’autant que les hosties utilisées étaient consacrées. L’artiste les avait récupérées pendant des messes, en faisant semblant d’aller communier. Manifestations, pétition, plaintes… : tout a été tenté pour faire disparaître cette exposition dans les flammes de l’enfer, en vain. La justice espagnole a rejeté toutes les requêtes de l’épiscopat, qui a fini par se tourner vers le « Saint des saints », la Cour européenne des droits de l’homme, pour tenter d’y faire condamner l’État espagnol, coupable, selon l’Église, d’avoir toléré une violation de la liberté religieuse.

Nicolas Bauer est juriste au Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), qui défend dans cette affaire les intérêts de l’Église espagnole :

« Une hostie consacrée, pour les catholiques, c’est le Corps de Jésus-Christ. C’est Dieu Lui-même. Cet artiste en a profanées de manière massive. C’est une violation du droit à la liberté de religion des catholiques. On est en faveur du droit de critiquer les religions ; en revanche, on n’est pas pour le droit d’offenser gratuitement les croyants, de lyncher toute une communauté religieuse ».

(…)

La Cour européenne des droits de l’homme se penchera sur l’ « affaire des hosties » dans les prochains mois à Strasbourg ».

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6 commentaires

  1. Et c’est tout juste si la France n’est pas condamnée par la même CEDH quand une barquette de lardons est étalée sur un trottoir (domaine public) bordant une mosquée…
    🐷🐖🐽

  2. S’il y avait eu une volonté “artistique”, le pseudo artiste se serait contenté d’hosties non consacrées, plus faciles à obtenir sans que personne ne puisse voir la différence.

    Le fait d’aller chercher une à une des hosties consacrées afin de mieux les profaner ne laisse aucun doute sur la volonté malveillante de blesser profondément des millions de catholiques. Cet acte haineux visant des millions de gens est gravissime et certainement pire par le nombre de victimes que les actes pédophiles qu’il prétend dénoncer.

    C’est aussi une condamnation sans appel de cette Église conciliaire qui distribue la communion dans la main à n’importe qui sans se soucier même de sa consommation…

    • Réponse à Duport
      Ce que vous écrivez est exact.
      Il s’agit d’une grave offense envers les catholiques mais surtout d’une offense bien plus grave envers Dieu, d’un sacrilège. C’est un acte satanique (inspiré par Satan), voire sataniste (dont le but est de rendre un culte à Satan), que le prétendu artiste en soit conscient ou non.

      • Pas du tout.
        Le sacrilège serait exactement le même s’il avait été commis en secret dans une messe satanique privée.
        Ici il y a de surcroit une volonté d’afficher publiquement le sacrilège afin de blesser des millions de catholiques ce qui devrait relever du pénal.

  3. Les petites âmes du purgatoire ont dit à la mystique autrichienne Maria Simma : ” les prêtres qui ont approuvé la communion dans la main et qui sont morts en état de grâce demeureront au purgatoire tant que la communion dans la main ne cessera pas “.

    Que dire par ailleurs de tous ces “fidèles ” qui communient en état de péché mortel sans plus jamais se confesser ? Dans le silence total de ce clergé qui ne parle plus jamais des fins dernières et pratique une “théologie ” çà la Polnareff, sans montrer ses fesses heureusement …

    Chaque messe (pardon, il faut dire célébration” dans la novlangue conciliaire protestantisée ), chaque messe luthérienne voit ainsi d’innombrables profanations perpétrées par des gens qui reçoivent le Corps de Notre Seigneur comme on reçoit un jeton de présence lors d’une assemblée d’actionnaires.

    Quant à dire ” Corpus Christi” , le “Corps du Christ” à chaque communiant, c’est trop demander assurément et cela irait à l’encontre de cet oecuménisme de pacotille que l’on veut réaliser à tout prix avec les hérétiques protestants qui ne croient pas à la Présence Réelle.

    Comment peut-on par ailleurs dire la messe (pardon la célébration) en tournant le dos aux Saintes Espèces comme je le vois chaque semaine dans ma petite église de Tosse (Landes) ?

    Le clergé laxiste actuel porte une très lourde responsabilité car il se tait lâchement sur l’avortement (800 petites victimes chaque jour ouvré) l’épidémie de divorces parmi les couples “chrétiens”, sans jamais rappeler que le Concile de Trente anathématise (= voue à la mort éternelle ) celui qui demande le divorce ou simplement le justifie !

    La vie chrétienne est un combat de chaque heure et celui qui s’endort oublie qu’il roule à 130 sur une autoroute encombrée…

    • C’est un peu rapide. En se focalisant sur la forme on peut oublier le fond.
      Parfaitement en accord sur la responsabilité du clergé dans l’avortement: cela a été confirmé par les protagonistes eux-mêmes. On peut de même s’étonner de la mobilisation plus que tardive de ce même clergé sur la loi anti-bio et anti-éthique en cours: je relève que si quelques voix s’élèvent, la CEF se compromet gravement en se taisant; il n’y a pas, à ma connaissance, de condamnation officielle et unanime de ce qui est débattu, ni d’avertissement sur les conséquences pour eux-mêmes des parlementaires qui oseront voter ces textes, qu’ils passent ou pas.
      En revanche, je vous renvoie à Thérèse d’Avila pour ce qu’elle considère le péché le plus grave (l’orgueil spirituel), et à François de Salle pour la conversion des âmes inquiètes ou mal affermies (Introduction à la vie dévote: en substance, “sois doux avec toi-même, reprends-toi avec douceur et patience sans te décourager”), à l’image du Christ Lui-même (“moi non plus je ne te condamne pas”), ce qui n’empêche nullement d’avancer sur le chemin de conversion, avec ses rechutes (“combien de fois dois-je pardonner à mon frère…”), reflet de la patience de Dieu lui-même envers chacun de nous.
      Une prière: si la liturgie “tradi” (pour simplifier, même si ce n’est pas très heureux) peut être vu comme le “levain” dans l’Eglise, à quoi sert ce levain s’il reste en boule dans son coin? N’est-ce pas le moment, pour ceux qui se voient comme le levain, d’aller s’intégrer de temps en temps (1/mois) aux équipes des paroisses “ordinaires”, dans la liturgie principalement, par petits pas, en acceptant le chemin nécessaire pour conduire l’assemblée avec douceur. Car il y a une grave incohérence à pester contre ces ‘catholiques tièdes’ quand ceux qui ont une foi plus forte leur tournent le dos et les abandonnent. Et ensuite il n’est pas interdit d’expérimenter ce que François Xavier a vu dans son évangélisation au Japon: il s’agit moins d’apporter le Christ aux populations ignorantes que Le découvrir dans leurs visages. Car l’Esprit Saint souffle aussi (avec puissance!) dans ces assemblées de ‘tièdes’ où quelques paroissiens se dévouent en silence, avec leurs moyens limités et pas toujours parfaits, pour faire vivre la foi.
      PS: je ne peux m’empêcher de mentionner une dernière lecture, théologiquement très fine, “Tactique du diable” par CS Lewis; il y est question quelque part de catholiques qui choisissent leur paroisse et cultivent l’entre-soi…

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