Sur le site Liberté politique, Roland Hureaux estime que le pré-traité convenu au Conseil européen de la semaine dernière ressemble plus à feu la Constitution qu’au mini-traité promis par le candidat Sarkozy.
Pour Nicolas Sarkozy, le risque est beaucoup plus grand qu’il ne l’imagine. Sans doute n’aura-t-il pas de mal à faire avaliser le nouveau traité par une chambre des députés à sa dévotion. Mais comment ne pas voir qu’un tel escamotage du débat, aboutissant à la dénégation pure et simple du vote pourtant clair du 29 mai 2005, laissera un immense malaise ? Ce vote avait une forte légitimité : par la clarté du résultat, par la profondeur des débats qui l’avaient précédé, par le fait qu’il allait à l’encontre de tous les conditionnements, notamment médiatiques que l’on avait essayé d’imposer au peuple français. Venant après, la ratification d’un traité simplifié par le parlement n’en aura aucune. Elle apparaîtra très vite pour ce qu’elle est : une escroquerie.
HV