Ce 1er février a eu lieu une audience devant la Chambre des familles du Tribunal de Grande Instance de Reims, durant laquelle la juge des tutelles a entendu les plaidoiries des différents membres de la famille de Vincent Lambert au sujet d’une éventuelle nomination d’un tuteur. Cette procédure a été initiée par le CHU de Reims qui a saisi le 23 juillet 2015 le procureur pour « réclamer des mesures de protection globale et déterminer un référent qui pourrait représenter légalement » le patient.
L’épouse de Vincent Lambert, qui avait pris position pour l’application d’un « protocole de fin de vie », a expliqué que son mari « n’a pas besoin de tuteur, je suis son épouse. Si la justice décide qu’il faut un tuteur, je suis évidemment légitime » pour l’être.
L’avocat des parents a déclaré que ceux-ci
« demandent la mise sous tutelle qui serait une première étape pour un transfert vers une autre unité de soins plus adaptée à son état. Vincent a évolué par rapport à l’année dernière et il n’a rien à faire au CHU de Reims qui n’a qu’un projet de mort pour lui. »
Le procureur a requis la désignation d’un tuteur extérieur à la famille, ainsi que la nomination de deux subrogés-tuteurs, dont Rachel Lambert, l’épouse de Vincent. La décision du juge des tutelles sera communiquée le 10 mars.