Angela Merkel a lancé un appel à la solidarité de ses collègues pour obtenir au prochain sommet européen en juin un accord sur un traité :
"Je suis certaine que nous y parviendrons si nous restons unis, si nous travaillons ensemble".
Elle était entourée des présidents de la Commission et du Parlement européens, José Manuel Durao Barroso et Hans Gert Pöttering, et les Premiers ministres des deux pays qui suivront l’Allemagne à la présidence de l’UE, le Portugais José Socrates et le Slovène Janez Jansa. Selon M. Barroso :
"Il ne s’agit pas d’un mini-traité ou d’un maxi-traité mais d’un traité qui rende l’Europe capable d’agir pour mettre en forme la mondialisation en fonction de nos valeurs".
Tony Blair a appuyé la proposition de M. Sarkozy d’un "traité limité", mais M. Pöttering a rappelé l’exigence du Parlement européen de préserver les valeurs qui définissent le projet européen, inscrites dans le projet de Constitution pourtant rejeté :
"Cela veut dire que la Partie II de la Constitution, où sont gravés les droits fondamentaux des citoyens, doit devenir une réalité".
L’Espagne, l’Italie, la Finlande ont également rejeté l’idée de ce ‘mini-traité’. On comprend mieux "l’appel à la solidarité" un peu désespéré de Mme Merkel, dont la présidence n’aura pas su relancer la Constitution européenne. Sauf miracle en juin.