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Tribune libre

Ukraine : message du chef de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne

Ukraine : message du chef de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne

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Le département de l’information du site de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne a publié un message vidéo de Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, qui est à la tête de cette Eglise, aux membres qui relèvent de sa juridiction, à l’occasion de la 131e semaine de guerre. Le département en a donné un résumé par écrit, dont voici la plus grande partie.

Le primat de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne a spécialement déploré la destruction d’églises pendant cette guerre, rappelant l’importance des centres religieux qui sont des soutiens vitaux pour la population.

« Il nous est profondément pénible de quitter nos églises et notre peuple, mais nous regardons l’avenir avec espoir », a-t-il affirmé, avant de souligner que « cette semaine a été marquée par la destruction d’églises dans notre patrie ». Il a notamment dénoncé la destruction délibérée d’une église à Antonivka par les forces russes.

« La semaine dernière, nous avons reçu des nouvelles douloureuses du village d’Antonivka, situé dans la région de Kherson, sur la côte du Dniepr, près du célèbre pont Antonivsky. Nous avons été frappés par la destruction délibérée de l’église par les Russes. Ils ont fait une reconnaissance et, voyant les gens rassemblés autour de l’église, l’ont délibérément détruite », a-t-il déclaré avec peine.

Selon de récentes déclarations du bureau du président, plus de 630 édifices religieux de diverses confessions ont déjà été détruits en Ukraine. Ce nombre est malheureusement en augmentation quotidienne.

Le rôle important de l’Eglise auprès du peuple ukrainien
Le chef de l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine a fait remarquer que la société ukrainienne a clairement témoigné du rôle fondamental que l’Eglise, le prêtre et la communauté ecclésiale jouent dans la vie du peuple ukrainien qui souffre depuis longtemps, en particulier au milieu de cette guerre brutale.

Cette semaine, a-t-il expliqué, nous avons été contraints de commencer à évacuer notre communauté de la ville de Myrnohrad, dans la région de Donetsk. Les autorités de l’Etat ont également annoncé l’évacuation forcée de la population de la ville de Pokrovsk.

« La dure réalité est que lorsque les occupants russes s’approchent d’un village, ils le détruisent complètement. C’est comme un mur de feu qui engloutit tout. Personne ne peut survivre dans de telles conditions. L’ennemi ne libère rien, malgré ses affirmations, mais suit au contraire une politique de terre brûlée », a ajouté Sa Béatitude Sviatoslav.

« Un prêtre, comme un capitaine, est le dernier à débarquer »
Le chef de l’Eglise ukrainienne a enfin expliqué que le prêtre est confronté à des questions complexes sur ce qu’il doit faire dans de telles circonstances : doit-il quitter son église, sa ville, son village, ou doit-il rester pour affronter une mort certaine ?

« Un prêtre, souligne le primat, est comme un capitaine, le dernier à débarquer. Aujourd’hui, je peux témoigner que nos prêtres traitent leur peuple comme de véritables bergers. C’est pourquoi la confiance des Ukrainiens, quelle que soit leur confession, dans les prêtres, les moines et les moniales de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne ne cesse de croître. »

(Sources : Ukrainian Greek-Catholic Church/InfoCatolica – FSSPX.Actualités)

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21 commentaires

  1. 💔

  2. Dès le début de la guerre, l’agression russe contre l’Ukraine et l’invasion de son territoire ont été dénoncés en Europe. Ce n’était malheureusement pas le cas de tous…

    Aujourd’hui, il semble y avoir une quasi unanimité, chacun ayant sans contestation possible identifié l’agresseur et l’agressé.

    Il est temps que tous les pays de l’UE ainsi que l’Amérique du Nord continuent à aider le pays agressé en lui fournissant ce dont il a besoin : équipements de défense, nourriture, soins, …

    • Oui, vous avez tout-à-fait raison. Il y a bien un agresseur et un agressé.
      L’agresseur est l’OTAN, pion des USA qui sont le véritable responsable de cette guerre, ayant encerclé, menacé, et tentant encore aujourd’hui de démanteler la Russie en suivant le plan du politologue americano-polonais Zbigniew Brzeziński. Lisez ses livres, tout est très clair et vous verrez que c’est bien ce plan de destruction de la Russie que les états-uniens ont mis en place, avec succès jusqu’à maintenant.
      Et le pays agressé est bien sûr la Russie, surtout depuis qu’elle a retrouvé la foi chrétienne.
      Lisez aussi Saint Thomas d’Aquin, et vous découvrirez (probablement avec stupeur) que selon les critères de ce grand saint docteur de l’Église, la Russie mène actuellement ce qu’il définit comme une “guerre juste” en Ukraine.

      • Exactement.

      • Merci d’avoir confirmé ce que j’ai écris par votre “Oui, vous avez tout-à-fait raison.”

      • « Il y a bien un agresseur et un agressé. »

        À la limite, on se fiche de qui agresse qui, car en remontant aux calendes grecques, on finit toujours par justifier l’un ou l’autre camp.

        Il faut regarder la situation de plus haut, qui soutient quoi et dans quel but. Même si tout n’est pas noir ou blanc, on a quand même d’un côté une Ukraine dépravée qui soutient tous les maux de l’occident moderne contre une Russie (pas toute blanche), mais qui fait ce qu’elle peut pour lutter contre ces fléaux.

        Quand je dis que tout n’est pas noir ou blanc, même la Russie succombe parfois aux sirènes de l’occident. Mais disons qu’elle finit par s’en rendre compte et tente au moins de lutter contre.

        Après, on peut poser un prisme bas niveau, en disant que des deux côtés, ils sont corrompus jusqu’à l’os, que ce ne sont pas des démocraties stricto-sensu (aujourd’hui, l’Ukraine n’a plus de président depuis 2 mois, mais cela ne choque personne par exemple), etc. Mais cela permet simplement d’éviter de se poser les vraies questions :)

        De fait, en étant souverainiste « de droite », en tant donc que catho, on ne peut que soutenir le combat actuel de la Russie, sans tomber dans l’idolâtrie de ce pays, encore moins de son dirigeant. On a des intérêts convergents (assez énormes) pour le moment. Mais la Russie reste orthodoxe dans son âme, donc au fond, qu’un allié de circonstances, étant par essence dans l’erreur. Mais un bon orthodoxe sera toujours moins tordu qu’un bon protestant, voire un mauvais protestant (que ceux qui vont hurler en disant que l’Ukraine est orthodoxe s’arrête là : les donneurs d’ordre là-bas sont tous protestants, avec une timide présence de la France — qui n’a plus rien de catholique dans sa démarche, sauf à penser que sa connerie soit devenue universelle).

        Le reste, c’est de la littérature pour éviter de trancher les vrais problèmes…

  3. Ce prélat ne dit pas un mot sur ce que le gouvernement de Zelenski vient de faire. On aurait aimé un geste de solidarité.
    – Le journal italien il Fatto Quotidiano écrit : Le Parlement ukrainien interdit l’Église orthodoxe russe et ordonne au clergé de rejoindre dans les neuf mois l’Église orthodoxe d’Ukraine : celle qui a proclamé en 1992 le schisme avec le Patriarcat de Moscou, auquel elle était soumise depuis le XVIIe siècle. Zelensky exulte pour ” « Notre indépendance spirituelle », sans se soucier du fait que, sur les 71 % d’Ukrainiens orthodoxes, un tiers est de confession russe. Leur affaire ? Non, la nôtre : l’Ukraine est candidate à l’adhésion à l’UE en un temps record et est artificiellement maintenue en vie. Les gouvernements européens ont perdu leur voix. Comme toujours dans ces cas-là. Lorsque, en 2014, le président légitime Ianoukovitch a été renversé, il y a eu une réélection et l’oligarque Porochenko a gagné, qui a nommé quatre ministres néonazis et a incorporé le bataillon néonazi Azov dans la Garde nationale, tout le monde est resté silencieux parce que le nouveau président Ianoukovitch a été réélu. L’élu était notre ami, donc un démocrate sincère. Lorsque Porochenko a commencé à bombarder les russophones du Donbass (14 400 morts dans la guerre civile de 2014 à 2022) et a aboli le russe comme deuxième langue officielle dans un pays où un tiers de la population est russophone et où tout le monde connaît le russe, tout le monde s’est tu parce que les russophones sont défendus par Poutine. Lorsque les troupes de Kiev dans le Donbass ont massacré 40 journalistes indésirables, dont l’Italien Andrea Rocchelli, tout le monde est resté silencieux car seul Poutine tue des journalistes. Quand, après l’invasion russe, Zelensky a interdit les 11 partis d’opposition, arrêté le leader du plus grand nombre de voix et censuré les chaînes de télévision qui refusaient de rejoindre la plateforme gouvernementale unique, tout le monde s’est tu car Kiev n’est pas Moscou. Quand un commando ukrainien a fait exploser les gazoducs russo-allemands NordStream, tout le monde a accusé Moscou de les avoir bombardés seul, tout comme quand les 007 de Kiev ont tué à Moscou Daria Dugina, fille d’un philosophe poutinien, parce que le seul terroriste, c’est Poutine. Lorsque Zelensky a décrété l’interdiction des négociations avec Moscou, tout le monde est resté silencieux car l’OTAN arme l’Ukraine pour mieux négocier avec Moscou. Lorsque Kiev arrête des milliers de jeunes Ukrainiens fuyant la conscription, tout le monde se tait car les jeunes Ukrainiens sont impatients de mourir dans une guerre déjà perdue. Lorsque Zelensky a reporté les élections tout en restant au pouvoir, tout le monde est resté silencieux car l’Ukraine est une démocratie. Lorsque les Ukrainiens ont envahi la région russe de Koursk, tout le monde parlait de « légitime défense » et de « négociations poussées », puis il s’est avéré qu’ils ont fait capoter les nouvelles négociations à Doha et laissé sans défense les défenses du Donbass, où se trouvent désormais les Russes rampants. Maintenant que Zelensky abolit également la liberté de culte, tout le monde se tait car le seul qui exploite l’Église à des fins politiques est Poutine. Une curiosité triviale : mais quelles sont exactement ces fameuses « valeurs de la démocratie occidentale » que l’Ukraine défend avec notre argent et nos armes ? https://ilfattoquotidiano.it/in-edicola/articoli/2024/08/21/che-bella-democrazia/7664327/

  4. Dommage, que le brave Mgr ne parle pas de l’interdiction de la plus grande église chrétienne de l’Ukraine la semaine dernière… l la collaboration avec Zelenski se révélera très coûteuse in fine…

  5. L’orthodoxie paie cash sa soumission au pouvoir central. Malheureusement pour celle d’Ukraine qui est affiliée à celle de Russie, et comme celle de Russie soutient le pouvoir (donc Poutine), elle devient ipso facto non désirable en Ukraine (quelle que soit la façon dont on regarde les choses : c’est factuel pour un pays en guerre).

    Le schisme orthodoxie-catholiscime montre que, malgré tout ce que l’orthodoxie a comme proximité avec le catholicisme, les fruits du schisme sont toujours négatifs : en se soumettant uniquement au pouvoir central du trône de Pierre au Vatican, le problème n’aurait pas pu se produire (en tout cas sous cette forme et avec cette excuse).

    En union de prières malgré tout avec nos frères orthodoxes… le combat qui se déroule là-bas reste malgré tout eschatologique (sur des fonds d’excuses de pouvoirs territoriaux) : ce sont bien deux pensées orthogonales qui s’affrontent, le Mal et le Bien, même si on peut nuancer les choses.

    • Il ne serait pas sans intérêt de se demander comment il peut se faire que l’orthodoxie construit des églises par milliers et les rempli quand nous, nous les vidons et les détruisons (ou pire). Et par milliers également.
      Par ailleurs, l’Ukraine fut avant l’invasion russe, la plaque tournante des opérations de changement de sexe et Kiev était réputée pour ses usines à bébé. Ca rapportait des milliards de bons dollars, mais ça a apporté de l’eau au moulin de l’Eglise de Moscou, tout comme l’existence du bataillon Azov ou celle du Pravyi Sektor, les actions de répression de Kiev contre les populatios ethniquement russes et bien sûr la corruption massive de l’appareil d’Etat (qui a bien profité au fils de J. Biden).
      Heureusement que l’on a choisi d’ignorer tous ces détails, autrement comment pourrions-nous continuer de nous auto-satisfaire et de faire la morale à autrui ?
      En attendant, des Chrétiens tuent des Chrétiens et nos Eglises se taisent. Moi, ça ne me réjouit pas et ça me fait même penser à la quatrième croisade, celle qui fut détournée par les marchands vénitiens pour conquérir Constantinople.
      Que Dieu protège tous ceux qui souffrent en Ukraine.

      • D’abord il y a des églises catholiques qui se construisent par milliers dans le monde et, ensuite, je rappelle que la GPA est aussi légale en Russie, avec un taux record d’avortements. Donc les Russes en valent pas mieux que les Ukrainiens sur ce chapitre. Quant à “nos Eglises qui se taisent” (perso, moi je ne suis fidèle que d’une, la “Une, sainte, catholique et apostolique”), sur quelle planète habitez-vous ? Je vous rappelle tous les appels à la paix du pape et sa consécration de la Russie ET l’Ukraine au Coeur immaculé de Marie. Tout le monde lui est tombé dessus et je ne me souviens pas que vous l’ayez défendu à ce moment-là.

    • Il y a des orthodoxies car il y a des patriarches et le dictateur Zelenski joue là-dessus. La situation actuelle à Kiev est un peu comme si Mgr Lefevre se voyait attribuer par Macron la juridiction sur Notre Dame de Paris. Bain de sang assuré pour Kiev.

  6. Meltoisan
    Vous avez la mémoire courte ou vous manipulez l’histoire
    La Russie est intervenue à la demande d’une république auto proclamée indépendante
    En 2014 suite au coup d’état provoqué par l’occident, les forces ukrainiennes ont bombardé le Dombass contre sa propre population. Résultat plus de 14000 morts dans le Dombass
    Quant au prêtre à l’origine de cet article pas digne d’être prêtre simplement un manipulateur des faits
    Je suis trés surpris que salon beige laisse passer ce genre d’article

  7. Finalement, il y a encore plus soumis au ministre des cultes que nos propres évêques.

  8. Surpris et très étonné de lire sur le SB un article allant à contre-courant de la pensée unique en usage dans notre cachosphère française.
    Ensuite, les choses rentrent dans l’ordre et chacun y va de son commentaire convenu, auquel il est permis de se demander si les auteurs comprennent ce qu’ils écrivent et savent de quoi ils parlent. Peu importe, c’est la règle au XXI° siècle, dans un monde où l’avis de l’idiot du village peut faire le tour du monde. Au XX°siècle, “la bêtise s’était mise à penser”, c’était un moindre mal
    Bref, pas le temps d’engager la discussion avec chacun de ces brillants auteurs d’avis recopiés sur les réseaux sociaux, ce serait de toute façon sans intérêt. Je me contente donc de solliciter “Emmanuel” pour obtenir quelques éclaircissements sur “le plan du politologue americano-polonais Zbigniew Brzeziński” auquel il fait allusion. De quels livres parle-t-il ? Pour ma part je n’en connais qu’un, la question russo-ukrainienne y tient une place assez mince et il faut pas mal d’imagination pour relier ces quelques pages, publiées en France en 1997, à un quelconque plan (ayant l’Ukraine pour point central) dirigé contre la Russie. Par ailleurs, si plan il y avait, ce serait assez maladroit me semble-t-il de le diffuser dans le monde entier. En principe, mais je peux me tromper, quand on planifie une action contre un adversaire, la moindre des choses est de ne pas dévoiler à toute la planète ses intentions. Au contraire, on prétend vouloir préserver la paix. C’est d’ailleurs ce que la Russie a fait avant d”attaquer l’Ukraine en 2022.
    Merci donc, “Emmanuel” de m’indiquer dans quels autres livres que “Le grand échiquier” “tout est très clair” comme vous le dites. A défaut, merci de me renvoyer aux pages de l’ouvrage cité où selon vous le fameux “plan” est exposé.
    Je conclus sur une déclaration datant de janvier 1997, de Leonid Koutchma, deuxième président de l’Ukraine indépendante et libre, lui-même authentique apparatchik soviétique et russophile notoire : “si la Russie continue de se comporter comme elle le fait vis-à-vis de l’Ukraine, elle pousse notre pays dans les bras de l’OTAN”. Déclaration sourcée, comme on dit maintenant, contrairement aux commentaires approximatifs.

    Catholiquement vôtre,

    Michel Sanzey

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