Contrairement à l'affaire Golgota picnic, aucun politique n'est venu soutenir Mounir Fatmi à Toulouse. Bien au contraire, le maire de la ville s'est aplati devant les demandes des musulmans :
"Dans le cadre du festival d’art
contemporain le Printemps de septembre, à Toulouse, une « installation »
vidéo de l’artiste Mounir Fatmi s’est mise en marche inopinément mardi
soir. Or il s’agit d’une projection, sur un pont, de cercles tournoyants
contenant des calligraphies du Coran et des hadiths. Des musulmans ont
aussitôt pris position pour empêcher que des chiens d’infidèles
piétinent les versets sacrés. Une jeune femme qui ne voyait pas le
problème a été giflée. Les « jeunes » des banlieues ont été aussitôt
rameutés et se sont retrouvés par dizaines pour défendre le texte sacré.
Un imam est également arrivé et a réussi à calmer les « jeunes » et «
éviter le pire » (sic)…
Puis les « représentants de la communauté musulmane » ont été reçus à
la mairie, alors que circulaient sur les « réseaux sociaux » des appels à
manifester contre l’infâme. A l’issue de la réunion il a été annoncé
que l’installation de Mounir Fatmi était retirée.
« Dans le contexte actuel hypersensible, c’est mieux ainsi », a réagi le directeur artistique du Printemps de septembre, Paul Ardenne. Ajoutant : « Il est toujours bon de constater que la liberté d’expression se jauge à l’échelle des réalités. »"
C'est une affaire à mettre en rapport avec celle de l'hiver dernier : à Toulouse, les autorités catholiques avaient appelé à la prière contre la pièce Golgota picnic, que le maire n'a pas fait interdire.
Marc
Un mauvais esprit en déduirait qu’il faut être violent, agressif et haineux pour se faire respecter…
Par chance pour la mairie de Toulouse et, d’une manière générale, pour les pouvoirs publics et les artistes “comptant pour rien” (mais pas financièrement !), pardon, contemporains, les chrétiens savent se tenir.
Buffalo
En même temps, c’est une bonne chose d’enlever le coran et les hadiths des murs de la ville! C’étais une occasion de propagande pro-islam que les musulmans ont eux-mêmes empêché. Je trouve ça cocasse.
Tonio
Il y a quelques jours nous étions invités, gare Montparnasse, à piétiner une représentation de la façade de la cathédrale de Chartres, comportant croix, statues du Christ, de saints…
odette de Lannoy
Je pense du fond du coeur avec accablement que nous sommes à la frontière d’une guerre civile et d’une guerre de religion qui veut détruire l’Eglise catholique déja blessée et agonisante par le peu de chrétiens fidèles qui restent en piste.Je pense de plus en plus que nous sommes à la veille de porter notre croix. On le ressent de partout. Notre Eglise fait avec nous le chemin qui mène au Golgotha. Nous l’avons mérité et c’est la seule façon d’obtenir le pardon de Dieu.
ibidum
Où sont les “défenseurs” des artistes de tout poil qui n’ont rien eu à redire pour les prétendues oeuvres qui bafouaient les catholiques et les chrétiens ? Où était-il ce directeur d’un théatre parisien qui n’enlève jamais son chapeau (sauf à l’Elysée, il a avalé son chapeau) et qui voit de l’art partout ? J’observe que même l’ombre d’un verset coranique fait trembler la sphère musulmane et les giffles pleuvent immédiatement.
Non, Odette, nous ne l’avons pas mérité, ce sont nos politiques qui sont devenus molassons devant cette religion de paix et de tolérance qui impose désormais ses lois, toujours au titre creux de la tolérance et de la laïcité sotte.
On sait qu’il est de bon ton, dans notre pays notamment, d’être athée, de pourfendre les cathos et de trouver beau et bien tout ce qui est islamique : les expos, les oeuvres, les carrés des cimetières, les mosquées. Mais pas un mot sur les meutres, les coups, les brimades opérés par nos frères musulmans.
Louis
Il y a une différence, c’est l’artiste qui a décidé de retirer son installation. Difficile pour la mairie ou l’organisation culturelle de l’obliger à laisser tout en place. Je tiens à le signaler car votre dépêche désinforme et tronque les faits. C’est pourtant clairement indiqué dans l’article cité.
Buffalo> bien vu
[C’est bien ce que j’écris dans le titre. Quant au maire, il s’aplatit plutôt que de faire régner l’ordre et la sécurité. MJ]