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Valeurs chrétiennes : Education

“Un élève du privé coûte deux fois moins cher au contribuable qu’un enfant du public”

“Un élève du privé coûte deux fois moins cher au contribuable qu’un enfant du public”

Suite aux polémiques visant le groupe scolaire Stanislas, le secrétaire général de l’Enseignement catholique, Philippe Delorme, s’exprime enfin dans Ouest-France :

Pourquoi prendre la parole seulement aujourd’hui ?

Le temps est venu de réfléchir à quel projet nous voulons pour l’école. Il y a eu ces affaires autour de « Stan », et entretenir cette polémique me semblait inutile. J’aurais été inaudible. L’Enseignement catholique a été caricaturé. On s’est servi de quelques exemples pour généraliser quelques dysfonctionnements, qui peuvent exister, bien sûr, dans notre institution. Nos communautés éducatives ont été blessées, y compris celle de Stanislas.

Que savez-vous de l’enquête portant sur des dérives à Stanislas ?

Une inspection a été diligentée. La conclusion du rapport académique, c’est qu’il n’y a ni dérive homophobe, ni sexiste ou autoritaire, comme cela a pu être écrit. Les gens ne sont pas masochistes : il y a une forte demande pour entrer à Stanislas – plus que l’offre proposée – et les jeunes y sont heureux. En revanche, il y a eu des propos d’une personne bénévole, scandaleux et inadaptés. Elle a été remerciée. Dès septembre, un travail entre le rectorat de Paris et l’établissement s’est engagé pour prendre en compte quatorze recommandations qui figurent dans le rapport académique.

Le fait de contourner Parcoursup, par exemple, pour certains élèves qui ont poursuivi en prépa en formulant un seul vœu ?

Oui, mais les trente-huit élèves concernés figuraient parmi les meilleurs dossiers. Lorsque Parcoursup a été mis en œuvre, nous avons veillé à ce que notre liberté soit respectée, ce qui nous a conduits à signer une charte. Nos établissements doivent d’ailleurs la respecter, il n’y a pas de place pour la triche.

Quels sont les clichés que vous dénoncez ?

Les réalités ne sont pas les mêmes d’un territoire à l’autre. La Bretagne, où près de 40 % des élèves sont scolarisés dans le privé, ce n’est pas la région parisienne avec, c’est vrai, quelques établissements huppés. Il y a une plus grande mixité sociale dans nos établissements de l’Ouest. On nous fait aussi passer pour des très riches. Or, nos moyens financiers sont faibles.

Vous êtes financés à 75 % par des fonds publics.

Certes, mais il faut relativiser. On estime qu’un élève du privé coûte deux fois moins cher au contribuable qu’un enfant du public, car les subventions sont très limitées. Les familles qui nous choisissent bénéficient aussi de moins d’aides sociales, notamment pour compenser le coût de la restauration scolaire. Je veux bien évidemment accueillir davantage de boursiers, mais encore faut-il que ce soit possible financièrement pour leur famille.

Vous avez signé un protocole avec l’ex-ministre Pap Ndiaye, pour augmenter la mixité scolaire dans vos rangs. Où en êtes-vous ?

On s’était engagé à produire un annuaire de nos établissements, disponible l’an prochain, pour détailler le coût pour les familles, les subventions possibles, etc. On travaille, actuellement, à la mise en œuvre du protocole, sur les contributions différenciées (les frais d’inscription, N.D.L.R.) en fonction du revenu des familles, notamment. À vrai dire, c’est plutôt du côté du gouvernement, avec plusieurs changements de ministre de l’Éducation depuis juillet, que ça n’avance pas beaucoup. […]

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2 commentaires

  1. Quand on est nommée ministre de l’éducation nationale, on ne tire pas à boulet rouge dans la seconde qui suit sur l’administration dont on a la charge. Encore un casting raté…

  2. S’il existe bien un groupe scolaire “Saint-Stanislas” à Nantes, ce n’est pas celui dont il est question, mais bien plutôt le collège-lycée Stanislas (ou “Stan”) de Paris.

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