Les émeutes de novembre dernier en France semblent avoir suscité aux Etats-Unis un intérêt nouveau pour Jean-Marie Le Pen. Le conservateur Cal Thomas, le plus diffusé des éditorialistes américains (ses articles sont repris dans 600 journaux), consacrait hier sa tribune bi-hebdomadaire à une entrevue qu’il a eue récemment avec le président du Front national. Le plus étonnnant, c’est que le journaliste laisse deviner, entre les lignes, qu’il partage les analyses de Le Pen :
Le Premier ministre Dominique de Villepin a déclaré que les émeutes étaient dues à la discrimination raciale, au manque d’opportunité économique et à l’accès insuffisant à l’éducation des enfants immigrés. […] Il a été approuvé dans cette conclusion par les médias français, plus à gauche que la presse américaine. […]
[Le Pen] a abouti à la conclusion opposée, comme on pouvait s’y attendre venant d’un homme qui, depuis des décennies, a averti des dangers de l’immigration sauvage.
[…] Lors d’une interview récente à son domicile, M. Le Pen m’a dit : "Le politiquement correct interdit d’établir un lien entre l’immigration et les émeutes. Tout le monde le sait, mais on ne peut pas le dire."