Dans son discours sur l’UE prononcé à l’Elysée le 27 septembre 2017, Emmanuel Macron pose la question suivante : « [les pays européens] Peuvent-ils relever seuls chacun des défis du monde ? » Et y apporte la réponse suivante « La seule voie qui assure notre avenir, c’est une Europe souveraine, unie et démocratique. »
Un argument souvent cité par les pros UE pour justifier le besoin de cette entité extra-étatique est la masse de population pour peser sur l’échiquier mondial. Ainsi, la totalité des dirigeants favorable à l’UE nous explique que la France seule, ou l’Allemagne seule, ne sont pas en mesure de rivaliser sur les marchés mondiaux eu égard une taille critique trop faible. De facto, la seule solution viable est de se regrouper en appliquant le célèbre dicton qui veut que l’union fait la force.
Mais cette doctrine a du plomb dans l’aile et nous en avons un exemple flagrant ces derniers jours dans le cadre de la négociation du conflit Russie / Otan-Ukraine. En effet, la Russie qui revendique une population de « seulement » 140 millions d’habitants, face aux 450 millions de l’Union Européenne, traite d’égale à égale avec la première puissance mondiale que sont les USA. Et l’UE, avec pourtant une population totale supérieure à celle des USA est mise sur le banc de touche ! A telle enseigne que le président français court après les USA, et se fend même d’un twitte le 16 février pour expliquer qu’il s’est entretenu avec le prince d’Arabie Saoudite ! La belle affaire, puisqu’en définitive il n’a pu infléchir la décision quant à la non-participation de l’UE.
Même d’un point de vue économique, la Russie est parvenue à acquérir en quelques décennies une souveraineté presque totale, lui permettant de résister sans problème à des variations de marché ou à des sanctions. Malgré sa population trois fois inférieure à l’UE, elle est devenue un acteur économique majeur sur les marchés mondiaux principalement dans le cadre des Brics, ayant même réussi le tout de force d’imposer d’autres monnaies d’échange que le dollar. Selon la banque mondiale, en décembre 2023 la balance commerciale de la Russie est de + 11Md$, là où la France sur la même période a une balance de -7Md$.
Alors, comment expliquer que la doctrine de masse critique tant vantée par les thuriféraires de l’UE ne soit pas dans les faits gage de puissance au sein du monde ?
Au début de la guerre de Cent Ans, au milieu du XIVe siècle, nombre de Français parmi les élites, comme la faculté théologique de Paris, prennent fait et cause pour les Anglais. En effet, ces derniers ont des dirigeants majoritairement issus de la noblesse française (Guillaume Duc de Normandie), et surtout sont chrétiens… Dit autrement, même sang et même religion. Il faudra attendre un siècle, pour que, par une intercession divine, une petite Jeanne remette les choses dans l’ordre et redonne la couronne de France à l’héritier des Lys. C’est à cette époque que naîtra le sentiment nationaliste d’appartenance, qui viendra mettre dans l’équation sang et religion, la notion de culture, de frontière et de langue.
Or, il s’avère que ce que ne voient pas les responsables de l’UE, c’est que le rapprochement USA Russie est certes porté par des considérations géopolitiques et économiques, mais aussi par une proximité religieuse. Les orthodoxes sont des chrétiens, ils font même preuve d’une tradition bien plus solide que d’autres obédiences. Et cela parle à des personnalités comme Trump, Vance ou encore la majeure partie du Congrès américain. L’administration US est engagée dans une lutte contre le wokisme, qui, en plus d’être un principe de décadence de l’humanité, s’avère être profondément anticlérical. La Russie mène le même combat au nom des mêmes valeurs. Or, l’UE, où l’on trouve nombre de francs-maçons et d’anticléricaux primaires, va dans le sens contraire et ne cesse de promouvoir un agenda woke et islamiste.
Pour ces raisons, dont le pilier central est la religion chrétienne, les USA écarteront autant que possible l’UE de l’équation. Jusqu’à la chute de cette institution qui s’est construite au cours du temps sur du sable.
La France seule peut, à l’image de la Russie, ou encore à l’image de son passée, beaucoup sur le plan international. Nous sommes historiquement une terre d’ingénieurs, de diplomates et de guerriers (la France est le pays qui a le plus de victoire militaire au monde). Et notre culture chrétienne est un atout majeur. Mais, faudrait-il encore pour redonner une place importante à notre nation que nous gouvernants croient en la France. Or ce n’est pas le cas !
Que Dieu bénisse la France.
Jacques Laurentie
Auteur de :
Un autre son de cloche, éditions Téqui
Face aux Miracles, éditions Téqui
Climat de Peur, éditions du Bien communCet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
D'Haussy
“De manière très générale, sur les plans scientifique et philosophique, les Lumières voient le triomphe de la raison sur la foi et la croyance ; sur les plans politique et économique, le triomphe de la bourgeoisie sur la noblesse et le clergé.”
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Lumi%C3%A8res_(philosophie)
On sait qui est l’ennemi en Hexagonie et dans l’UE.
Mais les catholiques et les français veulent-ils seulement engager une contre-révolution ?