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Pays : Etats-Unis

Une université catholique ne peut pas laisser dire n’importe quoi

S Évêque diocésain de Scranton (Pennsylvanie), Mgr Joseph Martino vient de remettre à sa place l'université catholique Misericordia University accueille, qui abrite un Diversity Institute (un institut sur la diversité). Ce Diversity Institute avait décidé d’inviter Keith Boykin à venir s’exprimer devant les étudiants le 17 février dernier. Keith Boykin est un Afro-Américain quadragénaire connu,  journaliste de presse et de télévision, écrivain, militant politique démocrate, sportif et… gay déclaré et militant pour la reconnaissance du “mariage” homosexuel.

Mgr Martino qui a fait savoir le 16 février à la Misericordia University qu’il «désapprouvait absolument» cette invitation faite à un «fervent défenseur du mariage entre personnes de même sexe», dont les convictions «s’opposent de manière troublante à l’enseignement moral catholique» :

"Les fidèles du diocèse de Scranton (…) ne devraient pas avoir le moindre doute sur le fait qu’en la circonstance Misericordia University manque gravement au maintien de son identité catholique".

Misericordia University a répondu qu’elle «était profondément attachée à sa mission catholique» mais que sa

"mission était inséparable de son identité en tant qu’institution universitaire où les idées et les positions sont étudiées de manière critique et librement".

Une liberté au mépris de la vérité. La controverse s’est poursuivie après la prestation de Keith Boykin.

Michel Janva

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2 commentaires

  1. Ce n’est hélas pas une exception.
    L’université Notre-Dame dans l’Indiana possède une somptueuse reproduction de la grotte de Lourdes, mais ce n’est pas hélas une garantie de catholicité… A tel point que le Président de la “Cardinal Newman Society” affirme que “Notre-Dame University” a le statut: “de la plus éminente université catholique des USA, mais pas celui le plus consistant en ce qui concerne son identité catholique”.
    Il faut avouer que le Révérend Jenkins qui dirige cette université, la veut “dans le vent” du progressisme et, par exemple, malgré les protestations de l’évêque du lieu (Mgr. John D’Arcy) et celles des anciens élèves, choqués, il a (après sa prise de responsabilité) maintenu, (pour la 8ème année)la représentation sur le campus de la pièce: “Les monologues du vagin” (comprenant des épisodes antinomiques de la morale chrétienne, comme les approches d’une lesbienne entreprenant de séduire une toute jeune fille…) Le Révérand tient aussi beaucoup à son festival du film “gay”.
    [tout ceci est vérifiable sur Internet]
    Comme par hasard, c’est la même Université qui soutient le colloque qui va s’ouvrir à Rome (à la Grégorienne mais à l’encontre des positions du Cardinal Schönborn, qui sont très proches de celles du Saint-Père) pour blanchir Darwin ; et ceci, bien que : non seulement sa théorie soit très très insuffisante, mais aussi bien qu’il ait été animé d’un anti-théisme qu’il n’osa pas afficher pour éviter un surcroît de réactions de l’église anglicane et surtout, des gros problèmes avec sa pieuse épouse… au demeurant, parmi de multiples propositions du même tonneau, il écrivit :
    – « Je ne parviens guère à voir comment quelqu’un pourrait souhaiter que le christianisme fût vrai. » (1876.)
    – « Désormais, après la découverte de la sélection naturelle, l’idée d’une puissance supérieure ne se justifie plus. »
    – « Le vrai matérialisme fait de Dieu une impossibilité, de la révélation une vue de l’esprit, et de la vie future une absurdité. » (1879).
    Tout se tient.

  2. En même temps, dans la même université Notre-Dame, les 46 chapelles des dormitories sont pleines lorsque les chapelains y célèbrent la messe tous les dimanche soir, et la grotte de Lourdes dont vous parlez est quotidiennement fréquentée par des étudiants et des professeurs venus y prier le chapelet, flambeau à la main. Certes, il y a des erreurs commises, et elles sont de taille, mais on ne parle jamais des millions investis dans la restauration de la Basilique du Sacré-Coeur, qui est au coeur du campus, des messes célébrées “une demi-heure après la fin du match” lors des WE football (annoncé dans le stade à l’issue du match), de la mosaïque du Christ enseignant les nations sur le mur de la bibliothèque de 9 étages, de la contribution de l’Ave Maria Press à l’édition catholique américaine… Pour y avoir passé une semaine il n’y a pas si longtemps, l’université Notre-Dame n’a pas de catholique que le nom… C’est un des foyers de vocations les plus importants des USA, et cela ne tient pas seulement au “prestige”.

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