Communiqué des avocats des parents de Vincent Lambert :
"Ce 16 juin 2015, devant la représentation nationale au Sénat, Madame le Ministre de la Santé, après avoir à deux reprises publiquement pris parti pour Madame Rachel Lambert, a officiellement reconnu :
• Que Vincent Lambert « n’est pas en fin de vie, il faut le préciser »,
• Que « l’expression de la volonté de Vincent Lambert fait l’objet d’interrogations et de débats ».
C’est là un aveu, de la part du Gouvernement, que son analyse devant la Cour européenne des droits de l’Homme de la situation médico-juridique de Vincent Lambert était erronée. Non, Vincent Lambert n’est pas en fin de vie, et arrêter son alimentation et son hydratation revient à une euthanasie. Non, à ce jour, aucune preuve sérieuse de la volonté de Vincent Lambert n’a été apportée. Les seuls éléments étaient des interprétations de sa prétendue volonté.
Depuis maintenant deux ans, l’épouse de Vincent Lambert a quitté Reims pour refaire sa vie en Belgique. Désormais, après cet aveu, il n’est plus possible d’engager une nouvelle procédure collégiale aux fins d’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation au motif des prétendues volontés de Vincent LAMBERT dont Madame le ministre de tutelle du CHU de REIMS reconnaît elle-même qu’elles font l’objet « d’interrogations et de débats ». On ne peut invoquer la prétendue volonté d’un homme pour provoquer sa mort quand ses volontés sont déclarées incertaines par le supérieur hiérarchique direct du CHU de REIMS.
Dès lors, le transfert de Vincent LAMBERT vers l’établissement spécialisé qui lui a réservé une place et qui l’attend est la seule solution éthique, médicale, juridique et humaine. Nous attendons la réponse du CHU de REIMS à la demande que nous lui avons faite en ce sens au nom des parents de Vincent, qui sont quotidiennement au chevet de leur fils."