De Bernard Antony :
Vincent Lambert : pourquoi cet acharnement à le tuer ?
Dans le Figaro de ce matin, un misérable article de Stéphane Durand-Souffland. « Alors que la Cour de cassation a ouvert la voie à un arrêt des soins », pourquoi donc cet acharnement des parents à ne pas accepter cette décision, développe en substance ce journaliste, qui va même jusqu’à qualifier de « forme de violence sociale » (sic !) la décision de poursuivre le docteur Sanchez, le médecin de la mort de Vincent.
Ce Durand-Souffland ne comprend donc pas qu’une mère et un père fassent tout ce qui humainement possible, jusqu’au bout, pour sauver leur enfant de l’acharnement des révolutionnaires sociétaux, fussent-ils couverts d’hermine, à imposer le meurtre de leur fils. On mesure avec pareil article le degré de déshumanisation qu’atteignent certains adeptes de notre meilleur des mondes.
Imprégné du radical mépris et de l’inversion par le conformisme sociétal des valeurs morales de la civilisation humaine, ce Durand-Souffland, ne soufflant que l’aplatissement devant le totalitarisme du système d’un Big Brother aux visages de Macron et Molins, ose qualifier la résistance judiciaire de Viviane et Pierre Lambert et de leurs admirables avocats Paillot et Triomphe de « violence sociale » !
Ceci assorti de la vomitoire fauculterie que « le désarroi d’un père et d’une mère est éminemment respectable » !!!
Suprême abjection que de qualifier de « désarroi » ce que peuvent éprouver des parents dont on va tuer l’enfant.
Mais pour Durand-Souffland, « dura lex sed lex », et il faudra bien qu’ils surmontent leur incompréhension de la grandeur de la justice, qu’ils se plient à l’évidence que « l’acharnement judiciaire ne résout rien ».
Acharnement judiciaire provenant évidemment, selon ce Durand-Souffland du fait que ces parents, leurs avocats, leurs amis sont des catholiques traditionalistes.
Non, Durand-Souffland, ils sont d’abord simplement des êtres humains et comme eux réagissent des êtres humains de toutes croyances ou incroyance. Et vous, Durand-Souffland, vous, comme le procureur Molins pour qui la vie n’est pas valeur suprême, vous êtes simplement INHUMAIN !
Au-delà des mots de Molins
À la suite de mon dernier communiqué en tant que président de l’AGRIF, on m’a demandé si je ne pensais pas que s’ajouterait une autre motivation à la crainte exprimée par le procureur général Molins selon laquelle « faire de la vie une valeur suprême remettrait en cause la loi Léonetti et le droit à l’IVG ».
Bel aveu d’ailleurs ! Ainsi, pour ce haut personnage de l’institution judiciaire, la loi Léonetti et la loi Veil ne sont pas des lois inspirées par le respect de la vie mais des textes de légalisation d’actes de mort.
Mais les mots de Molins ne sont peut-être pas en effet simplement inspirés par un légalisme de haut magistrat servile mais peut-être comme une expression philosophique de l’orgueil de l’homme se voulant collectivement maître de la vie et de la mort.
Ceci a été développé dans le livre « De la vie avant toute chose », du docteur Pierre Simon le défunt grand-maître de la Grande Loge Française qui fut le principal maître d’œuvre de la loi Veil. Nous avons jadis largement commenté cet ouvrage très révélateur de la pensée initiatique, gnostique et kabbaliste, comme l’écrit Pierre Simon. On y découvre comment il inspira cette loi. Le titre « De la vie avant toute chose » a évidemment été dialectiquement choisi pour justifier son contraire.
La valeur de la vie pour le grand maître Simon ne se ramenait pas en effet au respect de la vie de la personne humaine mais à celle de la collectivité toute puissante, certes guidée par ses noyaux dirigeants, disposant du laisser-vivre ou du faire-mourir.
Cela, selon la planification de ses besoins sous les apparences de la liberté des choix individuels en fait déterminés et manipulés par le conditionnement étatique, culturel et social.
Perfection en vérité du vieux totalitarisme jacobin.
DUPORT
Non pas ” à le tuer “, ils s’acharnent à l’ASSASSINER !