Nous poursuivons la série alphabétique d’extraits du livre de notre ami Bernard Prady: Islam et Islamisation dans une France macronisée:
L’objet était un hadîth (un dire rapporté de Mahomet) utilisé par le CFCM [Conseil français du culte musulman] à l’occasion d’un communiqué (déjà) faisant suite à l’assassinat du Père Hamel à Saint Etienne du Rouvray.
… Pour illustrer comme d’habitude le caractère foncièrement paisible et tolérant de l’islam, le CFCM louait la « place prépondérante qu’occupe dans la religion musulmane le respect des autres religions et ainsi que le respect des hommes de foi qui les portent. À ce titre, le CFCM rappelle que le Prophète (Paix et Salut sur lui) disait dans un Hadith : “Celui qui fait du mal injustement à un juif ou à un chrétien me trouvera en adversaire le jour du jugement dernier”. (rapporté par Mouslim) ».
Le Dr Aldeeb a alors essayé de retrouver la source de ce hadith car, remarque-t-il, « le communiqué en question ne nous donne pas la version arabe de ce récit, et se satisfait d’indiquer qu’il est rapporté par Mouslim. Ce Mouslim est l’auteur de l’un des six plus grands recueils de récits admis par les musulmans sunnites qui le considèrent comme le deuxième recueil le plus authentique après celui d’Al-Bukhari… Or, si l’on cherche ce récit dans le recueil de Mouslim, on n’en trouve aucune trace. » Poursuivant sa recherche, le Dr Aldeeb constate qu’on trouve en revanche trois autres hadiths à la construction similaire et qui se ressemblent, nous n’en citons qu’un: « Celui qui opprime un bénéficiaire d’un pacte qui reconnaît sa dhimmitude et paie son tribut (jiyza), je serai son adversaire le jour du jugement dernier. »
Et là, il y a ce que le Dr Aldeeb, dans son commentaire, appelle aimablement une dissimulation. Parce qu’en réalité, opprimer un juif ou un chrétien n’est condamnable que si celui-ci a reconnu son statut inférieur de dhimmi, et paie l’impôt correspondant !
(Extrait de “CFCM ment, CFCM ment… : ce n’était pas la première fois” – Le 16 octobre 2021)