"Au moins 839" véhicules brûlés. Mais surtout, "plus de 30 policiers" blessés.
Les incidents les plus graves ont été signalés à Grigny dans le département de l’Essonne (sud de Paris). En début de nuit, environ 200 émeutiers, dont certains étaient armés, ont tiré sur des policiers à coups de fusils à pompe.
Une dizaine d’agents ont été blessés et deux ont été hospitalisés après avoir reçu du plomb à la gorge et aux jambes.
Le syndicat CFTC de la police appelle au couvre-feu :
Dans un communiqué, il a demandé au premier ministre Dominique de Villepin le renfort de l’armée dans les banlieues ainsi que l’instauration d’un couvre-feu nocturne après les tirs survenus contre des agents.
«Rien ne semble plus pouvoir enrayer la guerre civile qui s’étend chaque jour un peu plus à l’ensemble du territoire national. Les événements que nous vivons actuellement sont sans précédent depuis la fin de la IIe Guerre mondiale», lit-on dans le communiqué du syndicat.
Un fait frappant, lors de cette nouvelle nuit, est que les cibles ne sont plus seulement "institutionnelles" : de premières cibles spécifiquement "idéologiques" sont touchées.
– Hier soir, la permanence du député israëlite UMP "droitiste" Pierre Lellouche à Paris.
– Dans la nuit, deux églises ont été attaquées avec des engins incendiaires, à Lens dans le Pas-de-Calais et à Sète dans l’Hérault. Soit des agressions anti-catholiques bien plus graves qu’une bombe lacrymogène tombant à proximité d’une salle de prière musulmane…