Saint Louis a frappé ses contemporains par son sens de la justice, sa profonde piété et sa grande charité envers les pauvres ; sa vertu le faisait regarder comme l’arbitre des princes d’Europe. Saint Louis fut baptisé à Poissy, et en conserva toujours religieusement le souvenir, car plus tard il signait ordinairement Louis de Poissy, marquant par là qu’il estimait la grâce du baptême comme son plus glorieux titre de noblesse. Le jeune Louis montra dès son enfance les grandes vertus qu’il devait faire éclater sur le trône, l’égalité d’âme, l’amour de la justice et une tendre piété. Comme on lui reprochait quelquefois de donner trop de temps aux pieux exercices, il disait :
"Les hommes sont étranges, on me fait un crime de mon assiduité à la prière, et on ne dirait rien si j’employais des heures plus longues à jouer aux jeux de hasard, à courir les bêtes fauves, à chasser aux oiseaux."
Devenu roi, il voulut établir avant tout le règne de Dieu, auquel sont indéfectiblement liés le Roi et la France. Il s’appliqua plus que jamais à faire de la France un royaume puissant et chrétien. Un des plus beaux jours de sa vie fut celui où il alla au-devant des religieux qui apportaient d’Orient la sainte Couronne d’épines, et la porta, pieds nus, dans sa capitale. Il réalise son grand projet : construire la Sainte-Chapelle comme une châsse de lumière et de vitraux destinée à recueillir les saintes reliques, surtout la Couronne d’épines. Il donne à sa soeur, la bienheureuse Isabelle de France, le terrain de Longchamp pour y fonder une abbaye de religieuses de Sainte-Claire.
«Si je dépense beaucoup d’argent quelquefois, j’aime mieux le faire en aumônes faites pour l’amour de Dieu que pour frivolités et choses mondaines. Dieu m’a tout donné ce que j’ai. Ce que je dépense ainsi est bien dépensé.»
A vingt ans, il épouse Marguerite de Provence et leur amour sera tendre et fidèle. Saint Louis fut aussi un modèle du pur amour conjugal; il avait fait graver sur son anneau cette devise: "Dieu, France et Marguerite." A la suite d’une maladie mortelle, guéri miraculeusement, il obéit à une inspiration du Ciel qui l’appelait aux Croisades. Quand il part pour délivrer la Terre Sainte en 1248, il s’embarque avec elle. Les Sarrasins, qui le retinrent longtemps captif, après une désastreuse campagne, eurent lieu d’admirer sa grandeur d’âme, sa foi et son courage. Une fois libéré et rentré, son royaume connaît une période de plein développement culturel, intellectuel et théologique. Saint Louis aime recevoir à sa table saint Bonaventure et saint Thomas d’Aquin. Avec Robert de Sorbon, il fonde la Sorbonne (1257). Il suit avec attention l’achèvement de la cathédrale Notre-Dame et surtout les grandes rosaces (1255) et les porches. Son plus grand souci est de pacifier, de réconcilier les ennemis et d’éteindre les conflits, en particulier entre la France et l’Angleterre (1258). Mais il rêve de retourner en Terre Sainte et de convertir le sultan d’Egypte. Il n’ira pas plus loin que Carthage, l’actuelle Tunis. La maladie a raison de lui le 25 août 1270.
"Dieu Tout-Puissant et éternel, Qui avez établi l’empire des Francs pour être dans le monde L’instrument de vos divines volontés, Le glaive et le bouclier de votre sainte Eglise, Nous vous en prions, prévenez toujours et partout de votre céleste lumière, Les fils suppliants des Francs, Afin qu’ils voient ce qu’il faut faire pour réaliser votre règne en ce monde, Et que pour accomplir ce qu’ils ont vu, Ils soient remplis de charité, de force et de persévérance, Par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Amen"
BOGOMIR
Je craignait que vous ne l’ayez oublié, mais cela m’eut étonné. C’est en fait moi qui suis trop matinal.
Il y a ici des textes de Jehans de Joinville:
“Livre des saintes paroles et des bons faiz nostre roy saint Looys”
http://users.skynet.be/antoine.mechelynck/chroniq/joinv/JV000.htm#JVH008
Girgis
On pourrait ajouter, que si sa campagne outre mer a été désastreuse, St Louis a cependant, durant les quatre années qu’il a passées en Orient, redressé d’une manière incroyable le Royaume Latin de Jérusalem. Il a rétabli la paix entre les féodaux divisés. Politique habile, il a su reconstruire le Royaume fondé par Baudouin Ier qui était pourtant agonisant lors de son arrivée.