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Tribune libre

90% des jeunes catholiques français prient le chapelet

90% des jeunes catholiques français prient le chapelet

SOURCE : https://leconservateur-media.fr/2025/03/25/90-des-jeunes-catholiques-prient-le-chapelet-en-france-dossier/

Face à l’augmentation des catéchumènes en particulier des jeunes qui se baptisent, qui reviennent à l’Eglise , ou de la participation des jeunes au Carême, à la messe des Cendres. (voir nos articles sur ces sujets). Nous avons voulu savoir combien d’entre eux pratiquent la prière du chapelet dont son importance ne semble pas assez mise en avant. Pour ce faire voici un sondage réalisé par Le Conservateur sur un panel de jeunes présents dans des aumôneries étudiantes, jeunes professionnels et des jeunes catholiques pratiquant en France.

90 % DES JEUNES INTERROGÉS PRIE LE CHAPELET

Nous avons posé comme première question aux jeunes interrogés s’ils prient le chapelet, en discriminant leur sexe. A notre grande surprise, femme (90%) comme homme (87%) le prie à grande majorité, 90 % des interrogés.

Sondage réalisé par Le Conservateur (voir sur le site https://leconservateur-media.fr/2025/03/25/90-des-jeunes-catholiques-prient-le-chapelet-en-france-dossier/)

Cela démontre une connaissance pour la prière du chapelet et donc une pratique de cette prière chez ces jeunes sans distinction de sexe. Afin de pousser un peu plus loin nous avons voulu connaitre la fréquence.

LES FEMMES PRIENT LE CHAPELET QUOTIDIENNEMENT

Les femmes de 18-30 ans pratiquent la prière du chapelet 1 fois par jour pour la moitié d’entre elles (50% des sondées). Nous retrouvons 20 % le faire plusieurs fois par mois et 20 % le faire 1 fois par trimestre.

Quant à ces messieurs, bien moins disciplinés que ces dames et au gré de leur envie. Ils ne sont que 14 % à le faire quotidiennement (en comparaison à 50% des femmes). Mais notons qu’ils sont 43% à avoir répondu le faire plusieurs fois par mois et quasiment 30 % à le faire au moins plusieurs fois par semaine.

Une différence de pratique qui s’explique par un élément anthropologique : Selon l’institut Pew Research Center près de 84% des femmes à travers le monde déclare appartenir à une religion, contre 80% des hommes. Cette différence de 4%, représenterait près de 97 millions de croyantes supplémentaires, une différence non négligeable. De cette information il nous est possible de penser que les femmes ont un rapport plus particulier à la foi et sa pratique. Toujours selon cet institut, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à revendiquer que la foi est « très importante » dans leur vie. C’est donc sans surprise qu’elles sont une majorité à prier le chapelet tous les jours comparé aux hommes. Pour autant les résultats globaux démontrent une ferveur et un goût pour la prière du chapelet tout sexe confondu.

IMPACT DU COURANT DE L’EGLISE ?

Suite à notre précédent article sur l’engouement des jeunes pour la messe en latin et leur besoin de retour à la tradition (voir notre article). Nous avons approfondi notre étude afin de savoir si le courant liturgique impact la pratique de la prière du chapelet et notamment sa fréquence.

Ci-dessous le résultat du sondage à la question de l’identification du rite/liturgie atteste le constat dressé dans notre précédent article (voir notre article). Les jeunes ne sont plus attirés par les courants charismatiques et progressistes qui semblent être désuets, rappelant la France soixante-huitarde avec sa population que cherche à fuir la jeunesse qui retourne vers l’Eglise pour puiser l’exigence, la rigueur, le cadrage, l’identité et la transcendance qu’apporte la rencontre avec le Christ. C’est donc sans étonnement que nous retrouvons la moitié de notre panel (homme/femme) dans le rite tridentin. Les jeunes tradis —NDLR: intégristes titreraient d’autres médias #humour— sont-ils plus assidus à la prière du chapelet ?

Oui. 83 % des femmes qui nous ont déclaré être du rite tridentin font le chapelet 1 fois par jour et les 17% des femmes restantes le font plusieurs fois par semaine. Aucune d’entre elles n’a répondu autre que ces deux réponses. Quant aux hommes tradi interrogés, ils sont 90% à faire le chapelet plusieurs fois par mois. Nous constatons une différence avec ceux qui se revendiquent « classique« . Elles ne sont que 33 % des jeunes femmes interrogées à faire le chapelet quotidiennement, 42 % d’entre elles déclarent le faire plusieurs fois par mois ou semaine et les 25 % restantes tous les trimestres. Ces jeunes messieurs « classique » sont divisés en deux moitiés, l’une prie le chapelet au trimestre et l’autre plusieurs fois par mois ou semaine. Les 5% des femmes d’un mouvement plus progressiste déclarent le faire plusieurs fois par mois.

IMPACT DE L’ÉDUCATION RELIGIEUSE ?

Enfin il est intéressant de regarder le milieu où ont grandi notre jeune panel catholique. Homme comme femme, à part quasi égale, sont 35-38% d’entre eux nés dans une famille n’étant pas pratiquante. Ils sont des recommençant baptisés, des nouveaux baptisés ou simplement des catéchumènes. Toujours indifféremment du sexe ils sont entre 65-62% à venir d’une famille catholique pratiquante. Mais est-ce que cela à un incident sur la prière du chapelet ?

Une fois de plus, oui. Tout sexe confondu, 75 % des jeunes catholiques déclarant être proche de la messe tridentine sont issus de famille pratiquante, élevé dans le dogme de l’Eglise. Ils sont 83% à prier quotidiennement ou plusieurs fois par semaine le chapelet. Mais 57 % des jeunes qui prient le rosaire tous les jours ou plusieurs fois hebdomadairement n’ont pas grandis dans des familles pratiquantes.

EN GÉNÉRAL ? ET DANS LE MONDE ?

Les statistiques sur la récitation du chapelet varient selon les régions et les époques. Une étude menée par le Pew Research Center en 2018 révélait qu’environ 30 % des catholiques pratiquants aux États-Unis récitent régulièrement le chapelet. Cependant, dans certains pays comme le Portugal, la Pologne ou le Mexique, où la dévotion mariale est particulièrement forte, ce pourcentage peut être plus élevé. En France, la pratique est plus marginale, bien que certaines communautés continuent à réciter le rosaire de manière régulière, notamment dans le sud du pays où le culte mariale est très présent. — NDLR: Quid de Lourdes, Sainte-Marie de la Mer, la Bonne Mère…—.

POURQUOI LA PRIÈRE DU CHAPELET EST IMPORTANTE ?

La prière du chapelet est considérée comme un moyen puissant d’intercession et de méditation. — NDLR: Un prête nous avez confié que c’est une arme atomique qu’on avait dans la poche, à se servir pour combattre le mal.—Elle permet des grâces spirituelles et même à des indulgences. Depuis l’époque de Léon XIII (fin du XIXe siècle), plusieurs papes ont encouragé cette pratique. Saint Jean-Paul II, dans sa lettre Rosarium Virginis Mariae (2002), a ajouté les « mystères lumineux » pour enrichir la méditation du rosaire. Il insistait sur son importance en déclarant :

« Sans la méditation de l’Évangile, la prière du rosaire n’a pas de sens. » (Rosarium Virginis Mariae, 2002) .
Léon XIII considérait également le rosaire comme une prière capitale pour l’Église :

« Nous mettons dans le Rosaire la plus grande espérance. Plaise à Dieu que cette sainte pratique de piété soit partout rétablie dans son antique honneur » (Jucunda Semper, 1894)
Saint Pie X recommandait aussi cette prière comme une arme spirituelle :
« Le Rosaire est la prière la plus belle et la plus riche en grâces parmi toutes les prières après la Messe » .
ORIGINE DU CHAPELET

Le chapelet est une prière mariale ancienne, étroitement liée à la méditation de la vie du Christ. Son origine remonte au XIIIe siècle avec Saint Dominique, fondateur des Dominicains. Dans la tradition de l’Eglise, la Vierge Marie lui à révélé cette prière comme un moyen efficace de lutter contre l’hérésie albigeoise 1. Le chapelet était alors appelé Psautier de la Vierge, car il comportait 150 Ave Maria en référence aux 150 psaumes bibliques. Ce n’est qu’au XVe siècle, grâce au dominicain Alain de la Roche, que le chapelet a pris la forme du rosaire que nous connaissons aujourd’hui, comprenant la méditation des mystères de la vie du Christ.

1. 145 Le cistercien Bernard de Clairvaux organise une mission de prédication à Toulouse et dans l’Albigeois . Il découvre à Verfeil une dissidence religieuse qui revendique une filiation apostolique et rejette les sacrements de l’Église. Il la nomme l’hérésie des « albigeois ». Laurent ALBARET, enseignant A.T.E.R. à l’université d’Artois, doctorant à l’université de Lyon-II-Lumière, président du Centre de valorisation du patrimoine médiéval

EN RÉSUMÉ

La fine analyse de feu Sa Sainteté Benoît XVI est validée par ce sondage. 90% des jeunes de 18-30 ans pratiquent la prière du chapelet et régulièrement dans son ensemble. De manière générale la jeune génération à compris d’elle-même la puissance de cette prière, comme le démontre cette étude, il ne suffit pas d’être élevé dans une famille catholique pratiquante pour trouver de la ferveur à la prière du chapelet.

Limite de l’étude : À noter qu’une majorité de femmes qui se revendiquent tradi prie le chapelet quotidiennement, cela a un impact sur les chiffres globaux de l’étude. Il faut ajouter que plus de la majorité des membres de notre panel sont originaires ou vivent dans le sud de la France où la dévotion mariale est présente comme mentionné plus haut. Enfin les jeunes nous ont confié par rapport à la fréquence de la prière du chapelet que le calendrier ou la période liturgique influence fortement cette prière. Ils auront tendance à plus prier le chapelet en Carême que pendant le mois de juillet par exemple.

« Le Rosaire est sans aucun doute un des signes les plus éloquents de l’amour que les jeunes générations nourrissent pour Jésus et pour sa mère Marie. » Benoît XVI

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

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2 commentaires

  1. Le Rosaire est une déclaration d’Amour à NSJC par Marie. donc il ne peut apporter que des grâces.

  2. Je suis très sceptique sur ces résultats : où sont ces jeunes ? On voit plutôt 100% des jeunes être accro au téléphone que prier le chapelet…
    Ceci, si c’est vrai ou même si c’est seulement une tendance lourde chez les jeunes cathos, c’est un signe d’espérance !

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