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Cathophobie

A la source de la pédophilie, la “libération” sexuelle

Extraits d'une analyse de Sandro Magister :

"Dans sa lettre du 19 mars, Benoît XVI a ordonné aux catholiques d'Irlande ce qu’aucun pape de l’époque moderne n’a jamais ordonné à toute l’Église d’un pays. Il leur a enjoint non seulement de déférer les coupables devant les tribunaux canoniques et civils mais aussi de se mettre collectivement en état de pénitence et de purification. Et cela non pas dans le secret de leurs consciences mais de manière publique, sous les yeux de tous, y compris leurs adversaires les plus implacables et les plus moqueurs. Jeûne, prière, lecture de la Bible et activités caritatives tous les vendredis à partir de maintenant jusqu’à Pâques de l’année prochaine. Confession sacramentelle fréquente. Adoration continuelle de Jésus – lui-même "victime de l’injustice et du péché" – devant la sainte hostie exposée sur les autels des églises. Et pour tous les évêques, prêtres et religieux, sans exception, une période spéciale de "mission", un long et rude parcours d’exercices spirituels pour une révision de vie radicale. […]

Dimanche 21 mars, tandis que l’on donnait lecture de sa lettre dans les églises d'Irlande, Benoît XVI a commenté, pour les fidèles réunis sur la place Saint-Pierre au moment de l'Angélus, le pardon de Jésus à la femme adultère : "Il sait ce qu’il y a dans le cœur de chaque être humain, il veut condamner le péché, mais sauver le pécheur et démasquer l'hypocrisie". L'hypocrisie de ceux qui voulaient lapider la femme, bien qu’étant eux-mêmes les premiers à pécher. […] ceux qui se tiennent au premier rang des accusateurs, ceux qui sont les plus armés de pierres contre l’Église, aucun d’entre eux n’est sans péché. Pour ceux qui exaltent la sexualité comme pur instinct, libre de toute entrave, il est difficile de condamner ensuite tout abus qui en est fait."

Mgr Angelo Bagnasco, archevêque de Gênes et président de la conférence des évêques d’Italie, écrit :

"nous devons tous nous interroger, en rejetant désormais tout faux-fuyant, à propos d’une culture qui, de nos jours, règne incontestée et favorisée, et qui tend progressivement à effilocher le tissu conjonctif de toute la société, en se moquant, le cas échéant, de ceux qui résistent et tentent de s’opposer : c’est l’attitude de ceux qui cultivent une autonomie absolue vis-à-vis des critères du jugement moral et qui propagent comme bons et séduisants des comportements inspirés de désirs individuels et d’instincts parfois effrénés. Mais l’exacerbation de la sexualité détachée de son sens anthropologique, l’hédonisme à tout va et le relativisme qui n’admet ni barrières ni sursauts font beaucoup de mal parce qu’ils sont spécieux et parfois, sans que l’on s’en rende compte, omniprésents."

Et le cardinal est Camillo Ruini, prédécesseur de Mgr Bagnasco à la présidence de la CEI :

"je voudrais demander à ceux qui lancent les scandales de la pédophilie principalement contre l’Église catholique, en mettant éventuellement sur le tapis le célibat des prêtres, s’il ne serait pas plus honnête et plus réaliste de reconnaître que ces déviations, et d’autres, liées à la sexualité accompagnent certainement toute l’histoire du genre humain mais aussi qu’à notre époque, ces déviations sont encore plus stimulées par la ‘libération sexuelle’ si vantée".

"Lorsque l’exaltation de la sexualité envahit tout l’espace de la vie et que l’autonomie de l’instinct sexuel par rapport à tout critère moral est revendiquée, il devient difficile de faire comprendre que certains abus déterminés doivent absolument être condamnés."

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8 commentaires

  1. Voir aussi le blog LAFAUTEAROUSSEAU qui reprend un article du blog EPHATA
    http://groups.google.fr/group/louisxviiinfo3-/web/nouvelles-du-monde
    alors que le Figaro continue ses attaques …
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/03/26/97001-20100326FILWWW00536-pape-un-pretre-allemand-couvert-.php
    A noter “la saveur” du titre et la conclusion in fine ou in cauda venenum de la conclusion de celui-ci :
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/03/26/97001-20100326FILWWW00564-vatican-dement-les-accusations-du-nyt.php

  2. Il semble en effet difficile de concilier la haine de l’abstinence sexuelle avec la résistance d’un individu à la seule forme de sexualité conforme à sa libido. Les menaces légales et même les scrupules de conscience ne peuvent pas faire le poids devant un désir qui se présente à l’esprit avec la noblesse d’un besoin absolu, qui ne pourrait pas être négligé sans enlever à la vie ce qui la rend digne d’être vécue. L’antidote du désir érotique aberrant, ce n’est pas l’espérance (fallacieuse, d’ailleurs, dans bien des cas) de changer d’inclination, mais la volonté de conquérir le bonheur supérieur promis à ceux qui font le sacrifice de la sexualité pour mieux aimer et servir Dieu.

  3. Benoît XVI est assez clair sur ce point ( la libération sexuelle) dans sa LETTRE PASTORALE AUX CATHOLIQUES D’IRLANDE du 21 mars!
    La 4e parties porte sur les mauvaises interprétations de Vatican II conjugué aux excès de mai 68! « Au cours de cette période, apparut également la tendance déterminante, également de la part de prêtres et de religieux, d’adopter des façons de penser et de considérer les réalités séculières sans référence suffisante à l’Evangile. »
    Bien qu’il évoque l’Irlande, ses propos valent pour tout l’occident.
    “4. Au cours des dernières décennies, toutefois, l’Eglise dans votre pays a dû affronter de nouveaux et graves défis à la foi, découlant de la transformation et de la sécularisation rapides de la société irlandaise. Un changement social très rapide a eu lieu, qui a souvent eu des effets contraires à l’adhésion traditionnelle des personnes à l’égard de l’enseignement et des valeurs catholiques. Très souvent, les pratiques sacramentelles et de dévotion qui soutiennent la foi et lui permettent de croître, comme par exemple la confession fréquente, la prière quotidienne et les retraites annuelles, ont été négligées. Au cours de cette période, apparut également la tendance déterminante, également de la part de prêtres et de religieux, d’adopter des façons de penser et de considérer les réalités séculières sans référence suffisante à l’Evangile. Le programme de renouveau proposé par le Concile Vatican II fut parfois mal interprété et en vérité, à la lumière des profonds changements sociaux qui avaient lieu, il était très difficile de comprendre comment les appliquer de la meilleure façon possible. En particulier, il y eut une tendance, dictée par de justes intentions, mais erronée, visant à éviter les approches pénales à l’égard de situations canoniques irrégulières. C’est dans ce contexte général que nous devons chercher à comprendre le problème déconcertant de l’abus sexuel des enfants, qui a contribué de façon très importante à l’affaiblissement de la foi et à la perte de respect pour l’Eglise et pour ses enseignements. Ce n’est qu’en examinant avec attention les nombreux éléments qui ont donné naissance à la crise actuelle qu’il est possible d’entreprendre un diagnostic clair de ses causes et de trouver des remèdes efficaces. Il est certain que parmi les facteurs qui y ont contribué, nous pouvons citer: des procédures inadéquates pour déterminer l’aptitude des candidats au sacerdoce et à la vie religieuse; une formation humaine, morale, intellectuelle et spirituelle insuffisante dans les séminaires et les noviciats; une tendance dans la société à favoriser le clergé et d’autres figures d’autorité, ainsi qu’une préoccupation déplacée pour la réputation de l’Eglise et pour éviter les scandales, qui a eu pour résultat de ne pas appliquer les peines canoniques en vigueur et de ne pas protéger la dignité de chaque personne. Il faut agir avec urgence pour affronter ces facteurs, qui ont eu des conséquences si tragiques pour les vies des victimes et de leurs familles et qui ont assombri la lumière de l’Evangile à un degré tel que pas même des siècles de persécution ne sont parvenus à atteindre. »

  4. Oui. Combien de malheureux prêtres ne seraient pas tombés dans cette infamie si, depuis les années 68, la télévision n’avait distillé – à l’intérieur même de leurs presbytères – des scènes de plus en plus érotico-licencieuses…
    Leurs pulsions sexuelles, ainsi exacerbées, pouvaient alors se projeter et s’incarner sous différentes formes perverties, y compris pédophiliques.

  5. L’homosexualité et la pédophilie sont de tous les temps -c’est l’effet du péché originel- et sans doute réprouvés très inégalement dans l’histoire des civilisations.
    La période contemporaine a évolué (cf M. Cohn Bendit) … mais je crois que les condamnations médiatiques actuelles sont de la tartufferie : elles servent de masque à l’égocentrisme généralisé(ex : “un enfant si je veux, quand je veux”), dont le divorce et l’avortement, encouragés par les gouvernants, sont des conséquences évidemment destructrices.
    En tous cas, prions beaucoup pour la Sainte Eglise, composée de pécheurs, de saints et d’hommes ordinaires; et aussi pour les prêtres, qui ont toujours été -et sont plus encore maintenant- en situation demandant un très grand équilibre psychologique. Satan exploite toutes les failles, et l’isolement des prêtres en est une.

  6. En partie d’accord avec ces analyses car la libération sexuelle a effectivement ouvert grand les vannes à tout et n’importe quoi. Mais d’accord en partie seulement. En effet, la pédophilie n’a malheureusement pas attendu 68 pour sévir. Les scandales plus anciens dans l’Eglise – et dans la société en général – sont là pour en attester. Je me demande d’ailleurs si ce que l’on appelle la “multiplication” des actes pédophiles (où qu’ils se produisent) n’est pas simplement due au fait que les victimes osent maintenant parler…

  7. Il est clair que la culture hédoniste ambiante est directement à l’origine de la multiplication des actes de violence sexuelle et de pédophilie. On découvrira d’ailleurs dans les prochaines années la catastrophe que constitue à cet égard la “recomposition” de familles éclatées, qui amène des adultes à côtoyer des jenes enfants qui leur sont en fait étrangers. Tout cela encourage encore l’association “Promouvoir” dans son combat, juridique au plus haut niveau, contre les films “érotiques” et/ou violents rendus accessibles au grand public sans aucune précaution (BP 48, 84210 Pernes les Fontaines).

  8. Sur le célibat :
    “L’homme ne peut se soustraire aux lois sociales et religieuses qui régissent la reproduction de l’espèce, car cette réglementation est liée aux fondements de la puissance du peuple élu.
    Il n’appartient pas à une doctrine religieuse de faire l’apologie du célibat et encore moins au roi de se faire le protecteur de telles conceptions.
    Si le christianisme est l’oeuvre d’un abuseur, que vaut la conception de la monarchie de droit divin ?
    Comment lutter ?
    En diffusant à travers le monde la notion mystique du règne de l’homme.
    Tâche ingrate puisqu’il faudra s’adresser aux profanes, mais tâche nécessaire.
    Telle est la doctrine d’Israël.”
    Charles Nodier

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