Natalité : comment comprendre le déclin sans remettre en cause l’avortement ?
Voici le communiqué de l’Académie de médecine, doublé d’un rapport, à propos de la crise de la natalité, faisant l’impasse sur le problème de l’avortement :
La France, comme d’autres pays développés, fait face à un recul préoccupant de sa natalité. La population de la France continue d’augmenter lentement (+0,25 %), portée surtout par l’immigration, alors que le taux de fécondité est tombé à 1,59 enfant par femme, son niveau le plus bas depuis la Première Guerre mondiale. Au-delà des chiffres annuels, l’analyse de la descendance finale (nombre d’enfants à la fin de la vie reproductive) révèle une stabilité rassurante : les femmes nées dans les années 1970 et au début des années 80 ont eu en moyenne deux enfants. Les naissances sont plus tardives, mais à ce jour, pas moins nombreuses à l’échelle d’une génération.
Malgré un solde naturel encore positif (+17 000), la baisse continue des naissances suscite cependant une inquiétude croissante, tant pour l’avenir du système social que pour l’équilibre démographique du pays. La natalité n’est pas qu’une affaire de chiffres : elle reflète l’état de santé global d’une société, son optimisme, sa capacité à se projeter dans l’avenir.
L’Académie nationale de médecine a analysé les nombreuses causes de ce phénomène.
Son rapport dresse un état des lieux et propose des pistes concrètes pour inverser la tendance. Le recul de la natalité n’a pas une cause unique. Il résulte d’un ensemble complexe de facteurs :
– Un report des maternités : l’âge moyen du premier enfant est passé de 24 ans en 1980 à près de 29 ans aujourd’hui. Cela peut réduire la probabilité d’avoir plusieurs enfants, surtout si le projet parental est retardé trop longtemps.
– Une fertilité vulnérable : près de 15 % des couples rencontrent des difficultés à concevoir. Le recul de l’âge à la maternité accroît mécaniquement le risque d’infertilité : une grossesse sur deux échoue après 40 ans. D’autres facteurs touchant au mode de vie et à l’environnement peuvent peser sur la fertilité. Le recours à la PMA progresse, mais reste difficile d’accès et insuffisamment soutenu [la PMA n’est pas une solution morale, NDMJ].
– La mortalité infantile augmente : Si l’espérance de vie atteint 85,6 ans pour les femmes et 80,0 ans pour les hommes, cela est dû avant tout aux soins et aux politiques de santé en faveur des adultes. Ce progrès cache une autre réalité : la mortalité infantile remonte, avec 4,1 décès pour 1 000 naissances en 2024, contre 3,5 en 2011. Ces décès surviennent surtout dans les premières semaines de vie. La France, autrefois en tête des pays européens pour la santé des nouveau-nés, est aujourd’hui à la 20ᵉ place. Cette évolution traduit un déséquilibre préoccupant : la santé des enfants ne bénéficie pas des mêmes investissements que celle des adultes.
– Des obstacles sociaux : logement, emploi des femmes, modes de garde peu accessibles… freinent les projets parentaux, en particulier chez les femmes aux revenus moyens.
– Un climat d’incertitude : les jeunes générations, marquées par les crises économiques, sanitaires et environnementales, questionnent davantage la parentalité, non pas par rejet, mais par prudence. L’ »éco-anxiété », sans être une cause directe du déclin des naissances, pèse sur les projets de parentalité chez les jeunes adultes.
La situation n’est pas irréversible et les Françaises souhaitent toujours en moyenne deux enfants, mais rencontrent des obstacles nombreux pour y parvenir. La génération née entre 2000 et 2010, issue d’un mini-baby-boom représenteront une cohorte nombreuse en âge de procréer d’ici 2030–2040. Si les conditions leur sont favorables (logement, emploi, accès à la parentalité, égalité femmes-hommes), la natalité pourrait rebondir. Mais cela exige de lever les freins structurels aujourd’hui identifiés.
L’Académie nationale de médecine propose une stratégie d’action à plusieurs volets :
– Créer une prestation universelle par enfant, simple et accessible dès le premier enfant.
– Développer un droit effectif à la garde d’enfants : créer 100 000 places de crèche, former et mieux rémunérer les professionnels de la petite enfance.
– Réformer le congé parental : instaurer un congé de naissance court, bien indemnisé, partagé entre les deux parents et coordonné avec une solution de garde.
– Faire de l’infertilité une priorité de santé publique : améliorer la prévention, les délais de prise en charge et l’accès à la PMA et à l’autoconservation ovocytaire dans tout le territoire [ce ne sont pas des solutions morales, NDMJ].
– Réduire la mortalité néonatale : renforcer les maternités de niveau 2 et 3, mutualiser les moyens, créer un registre national de la périnatalité.
– Prendre en compte les préoccupations écologiques et sociales : accompagner les jeunes dans leur projet de parentalité, même en période d’incertitude.
– Mettre en place des indicateurs fiables et un observatoire national pour mieux suivre les tendances et agir rapidement.
Mais la baisse de la natalité n’est pas une fatalité. Elle traduit des arbitrages individuels dans un environnement devenu trop peu accueillant pour les projets d’enfants. L’Académie appelle à une vision cohérente, intergénérationnelle et transversale, qui redonne confiance à toute une génération.
Éducation sexuelle obligatoire : une nouvelle ligne rouge franchie
Nicolas Bauer, docteur en droit et chercheur associé à l’ECLJ, réagit à la décision du Conseil d’État du 27 juin, qui valide la mise en œuvre en septembre 2025 du programme EVARS (éducation à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité) dans les établissements publics et privés sous-contrat, dès la petite section de maternelle.
Le Conseil d’État se fonde notamment sur un principe du code de l’éducation selon lequel « la Nation fixe comme mission première à l’école de faire partager aux élèves les valeurs de la République ». Au programme : veiller à ce que les garçons jouent à la poupée, demander aux enfants de dénoncer les parents qui donnent encore des fessées, promotion de l’homosexualisme et du transgenrisme…
Saint-Sépulcre : la chapelle vénérée comme le sépulcre du Christ renferme bien une tombe
D’Henri de Mégille, archéologue, dans le N°57 de Conflits :
[…] Le 12 octobre 1808, un incendie provoqué par des cierges allumés de nuit ravage l’intérieur de la basilique. Le dôme est détruit. Les sépultures des rois croisés, alors extrêmement endommagées, disparaissent dans les travaux de réfection. Durant ces rénovations massives, l’Anastasis – « résurrection » en grec, terme utilisé pour désigner la zone circulaire entourant le tombeau vide du Christ – est laissé dans son état d’origine. Ce n’est qu’en 1960 que des travaux de restauration reprennent dans la partie latine sous la supervision d’un dominicain français, Charles Couasnon (1895-1976), chef du bureau technique de la basilique. Mais c’est un franciscain, professeur au Studium Biblicum Francescanum, qui se charge des premières fouilles de la basilique. Originaire du sud de l’Italie, Virgilio Canio Corbo (1918-1991) est une des grandes figures de l’archéologie biblique, connu notamment pour ses fouilles des forteresses de l’Hérodion en Palestine ou de Macheronte et du mont Nébo en Jordanie. Frère Virgilio fait enlever les dalles de pierre endommagées par l’incendie de 1808 et découvre la plupart des structures anciennes sous la forme d’un sol rapiécé de débris de marbre et de mosaïques byzantines de la première moitié du xie siècle. Les fouilles ouvrent une fenêtre sur les découvertes futures. Après un épisode de restauration du tombeau par une équipe grecque en 2016, le chantier actuel, débuté en mai 2022, est l’opération la plus ambitieuse menée depuis deux cent quinze ans. La fouille préventive est le préalable scientifique à la réfection de l’ensemble des pavements de la basilique. 1 000 m2 sont impactés. L’équipe scientifique a été choisie collégialement par les trois églises copropriétaires de la basilique : le patriarcat orthodoxe, le patriarcat arménien et le patriarcat latin (catholique) représenté par la Custodie de Terre sainte. Le cycle de fouille s’exerce de jour comme de nuit afin de libérer au plus vite les espaces contraints par le chantier. Ouverte en continu, la basilique vit au rythme des psalmodies et des marteaux-piqueurs.
De nouvelles découvertes sur l’origine de la basilique
La fouille de l’édicule de la Résurrection au niveau de l’Anastasis révèle les vestiges de la première basilique édifiée par l’empereur Constantin (272-337). La découverte la plus saisissante n’a pourtant rien de spectaculaire à première vue : il s’agit de la roche du sol. La chapelle vénérée comme le sépulcre du Christ renferme bien une tombe. La fouille confirme la monumentalisation de la chambre funéraire creusée en flanc de colline et décaissée sur 5 mètres pour en faire le tour, selon le rite encore en usage. Elle enserre dans ses murs la roche de la tombe juive en partie arasée. Les archéologues ont identifié le sanctuaire originel du martyrium qui se composait de 12 colonnes entourant le sépulcre au ive siècle. Ils ont révélé un escalier taillé dans la roche et recouvert de marbre blanc. L’usage antique est de laisser une monnaie sur le chantier, ce qui permet de le dater très précisément à la vue de l’effigie de l’empereur Valens (364-378) frappée sur le bronze. La monumentalisation du site dès le début de l’ère chrétienne est un fait de tradition rapporté par les pèlerins de l’Antiquité. Il est désormais confirmé par l’archéologie. D’autres découvertes, comme les restes de pavement byzantins ou des graffitis datés du xviiie siècle, confirment une chaîne continue de pèlerins sur presque deux mille ans. Les fouilles du Saint-Sépulcre confirment les sources historiques documentant le récit mouvementé de la basilique. […]
Sacrilège commis dans l’église d’Arbérats-Sillègue (64)
L’église d’Arbérats, dans le diocèse de Bayonne, a été profanée par une pseudo-artiste lors du festival Euskal Herria Zuzenean. Réaction de Mgr Aillet :
Une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux révèle qu’une militante, dont la prestation était programmée dans le cadre du festival de musique « Euskal Herria Zuzenean », s’est livrée, le dimanche 29 juin, après s’être dressée sur l’autel de l’église du village d’Arbérats-Sillègue, à des gestes particulièrement obscènes tout en tenant des propos violemment antichrétiens.
De tels agissements, qui précisons-le, se sont produits dans une église consacrée au culte, heurtent profondément la communauté catholique. Ils constituent, aux yeux de l’Église, un sacrilège qui appelle un acte de réparation.
+ Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron
Les produits monastiques bio : tour d’horizon
Les produits monastiques, c’est-à-dire issus du travail des abbayes, ont le vent en poupe, et parmi eux, ceux qui arborent le logo “bio” ! Aujourd’hui, on compte déjà plus d’une centaine de ces produits monastiques bio sur les étalages, alors qu’il n’y en avait pratiquement aucun il y a dix ans.
Comment cette tendance du bio est-elle arrivée dans le milieu monastique ? Quels sont ces produits monastiques bio ? Quelles sont les abbayes qui les fabriquent ? Est-ce une initiative isolée ou bien un mouvement monastique global ?
Divine Box vous explique tout ça !
Comment expliquer l’essor des produits monastiques bio ?
Au sein de leur travail manuel, moines et moniales élèvent des animaux, font pousser des fruits et légumes, cultivent des champs etc… En d’autres termes, ils tirent profit de cette Création que Dieu leur donne. Il est donc évident qu’ils doivent la respecter et la préserver pour les générations futures. Par exemple, chaque année, durant les trois jours qui précèdent l’Ascension, les monastères célèbrent les “rogations”. La communauté, en procession dans le domaine, va alors bénir la Terre et implorer Dieu de leur accorder de bonnes récoltes. L’abbaye de Lérins ou l’abbaye de Jouques font en particulier cela dans leur vignoble ! Le bio et le naturel sont donc presque une évidence dans le milieu monastique, bien avant l’arrivée du label bio…
Ensuite, notons l’importance de l’encyclique “Laudato Si” du pape François, publiée en mai 2015. Le pontife invitait alors avec force à préserver notre “maison commune”, et à développer une écologie intégrale prenant en compte l’environnement naturel bien sûr, mais aussi plus largement les liens entre Dieu, les humains et la Terre. Les monastères ont ressenti un appel particulier à cette lecture, et ont depuis initié de nombreux projets en ce sens. Le développement du bio au sein des produits monastiques en est un exemple !
Enfin, et plus prosaïquement, il est normal que le développement du bio en France (x3 entre 2010 et 2019 selon l’Agence Bio) se répercute naturellement sur les différentes sphères de l’économie, y compris dans cette petite niche que représentent les produits monastiques ! Bien que dans leur monastère, les moines savent rester à l’écoute de la société, et même des tendances de consommation.
La communauté de l’abbaye de Lérins en procession pour les rogations – © Abbaye de Lérins
Quelles sont les abbayes qui font des produits bio ?
Aujourd’hui, près d’une quinzaine de monastères fabriquent et vendent des produits labellisés bio. En voici certains :
- Monastère de Taulignan. Pour ces “jardinières du bon Dieu”, une révolution verte a eu lieu en 2009, lorsque les sœurs se sont lancées sur le chemin de la conversion écologique. Depuis, les produits chimiques et autres désherbants ont cédé la place au paillage, désherbage manuel et autres engrais verts. De leurs mains vertes sortent des tisanes, huiles essentielles, hydrolats etc…
- Abbaye de Lérins. Installée sur une île au large de Cannes, l’histoire de cette abbaye remonte au cinquième siècle. Les moins cisterciens présents sur place cultivent notamment un vignoble avec une exigence rare : aucun herbicide, outillage mécanique, et culture raisonnable. Depuis 2019, toutes les cuvées sont officiellement labellisées BIO ! D’ailleurs, bien avant l’obtention du label bio, leurs vins ont été servis au G20 (2010), ou encore au Festival de Cannes (2014 & 2015), signe de leur réputation ! Amusant, non ?
- Abbaye de Boulaur. Après de nombreuses péripéties, cette vieille abbaye, fondée dans le Gers en 1142, a failli fermer, mais a connu un boom vocationnel presque miraculeux en 1979, grâce probablement à l’intercession de Claire de Castelbajac. Aujourd’hui, elles sont plus d’une trentaine de sœurs cisterciennes, et ont le vent en poupe. Elles vivent surtout de leur petite ferme agricole, et promeuvent une agriculture raisonnée, bio, et se font accompagner par de grands noms de l’agro-alimentaire pour mettre au point de beaux produits : certains déjà bio comme leur fromage “la brouette”, leur farine de sarrasin ou leur bière, et d’autres pas encore comme leurs pâtés !
- Monastère de Solan. Là-bas dans le Gard, une vingtaine de moniales orthodoxes gèrent près de 20 hectares de surface agricole (abricots, cerises, figues etc…), dont 6 de vignoble. Des pâtes de fruits au vin en passant par les confitures et les chutneys, l’intégralité de leur production, très artisanale, est certifiée bio. La communauté est même inscrite dans le réseau écologique européen Natura 2000, signe de l’importance de leur démarche.
- Abbaye de Rieunette. Installées au sud de Carcassonne, ces cisterciennes sont parfois surnommées les « Green Sisters », signe de leur engagement pour le bio et l’écologie ! C’est pour exprimer leur amour de la Création qu’elles ont inauguré en 2009 un laboratoire de fabrication de produits naturels : hydrolats, baumes, huiles essentielles etc… Certains de leurs produits sont même labellisés « Nature et Progrès », un label qui a un cahier des charges le plus exigeant du bio : il faut que les produits soient 100% naturels, 100% bio, et 100% Made in France.
Pour ne pas surcharger la lecture de cet article, on ne fera que citer les autres monastères concernés : Sept-Fons, Novy-Dvur, Koningshoeven, Kergonan, Bois-Salair, Azille, Blauvac et les Clarisses de Lourdes. Cliquez ici pour voir la liste des produits monastiques bio, et leurs abbayes productrices.
Une sœur de l’abbaye de Rieunette, devant le laboratoire de produits cosmétiques bio de la communauté – © Divine Box
Des produits bio, mais sans label ?
Tout dépend de ce que l’on entend exactement par “bio”, mais oui, à certains égards, on peut considérer que certains produits monastiques sont bio, même s’ils n’arborent pas de logo officiel. On vous explique.
D’abord, il y a les abbayes “en conversion bio”. C’est le cas de l’abbaye de Jouques, dont le vignoble est en conversion bio depuis 2022. Les premières cuvées “bio” concerneront donc le millésime 2025, sans possibilité de réduire les délais. Mais les pratiques sont donc déjà en place, et d’ailleurs la renommée aussi : le rosé “Exsulta” des sœurs bénédictines a été noté 90/100 par Le Figaro Vin ! Patience, patience…
Ensuite, il y a les produits monastiques fabriqués uniquement à partir d’ingrédients officiellement issus de l’agriculture biologique, sans que le produit final lui-même ne le soit. Mais vous en conviendrez, c’est tout comme ! C’est notamment le cas des tisanes des Chartreux, pour lesquelles “toutes les plantes sont issues de l’agriculture biologique”.
Enfin, et c’est sans doute la configuration la plus répandue : des produits fabriqués artisanalement par les monastères dans le plus grand respect de la nature, se targant officieusement d’être bio, et dépassant parfois même les exigences officielles du bio. La liste exhaustive serait longue et complexe à établir, mais voici deux exemples :
- l’abbaye de Rosans, avec notamment sa fameuse “Tisane des Patriarches”. Cette récente communauté installée en 1991 dans les Alpes de Haute-Provence, est une fondation de l’abbaye de Jouques, dont elle conserve le même esprit dynamique, jeune et pétillant, avec une forte dimension agricole. En 2017, les sœurs ont installé un nouvel atelier pour leur travail manuel, et dans la foulée, ont lancé une culture de plantes médicinales et aromatiques depuis… le toit de l’atelier ! La récolte est naturelle, faite à la main, sans aucun traitement autre que celui du beau soleil des Alpes de Haute-Provence…
- le monastère de Martigné-Briand. Ici, les “bénédictines de Sainte-Bathilde” bichonnent leur jardin en permaculture, une technique naturelle qui vise à reproduire dans son jardin l’organisation de la nature à l’état sauvage. Pas d’engrais ou de pesticides artificiels évidemment, mais, par exemple, culture juxtaposée de plantes qui s’entraident (grâce à l’ombre, à l’effet sur les insectes, etc..). Elles sont spécialisées dans les confitures, confits et chutneys en tout genre, dont les ingrédients sont issus uniquement de leur potager !
Mais alors, pour ces deux dernières catégories, si ces monastères fabriquent si bien leurs produits, pourquoi n’affichent-elles pas le logo officiel “bio” ? En fait, pour certains, c’est déjà en cours : les communautés ont parfois lancé la production avant d’avoir reçu officiellement le logo, qui sera ajouté plus tard lors des prochains étiquetages ! Mais en général, la réalité est surtout que ces démarches de certification sont trop coûteuses et complexes pour bien des communautés…
Trois sœurs de l’abbaye de Jouques, dans vignoble en conversion bio depuis 2022 – © Abbaye de Jouques
Le bio et l’écologie : un enjeu partagé par de nombreux monastères !
Les monastères, respectueux de la Terre vue comme la Création de Dieu, sont engagés depuis bien longtemps pour promouvoir une production naturelle et raisonnée. Cela concerne les produits qu’elles vendent, mais aussi bien plus globalement leur mode de vie quotidien. Deux grandes initiatives monastiques récentes en faveur de l’écologie illustrent cela.
Lancée en 2017 à la suite de l’encyclique du pape François “Laudato Si”, Église Verte est le label des communautés chrétiennes engagées pour le soin de la création. Cela inclut des paroisses locales, des associations et autres, mais aussi près de 25 monastères, parmi lesquels : l’abbaye de Landévennec, l‘abbaye de La Coudre ou encore l’abbaye du Val D’Igny. Pour qu’il s’ancre dans la durée, ce label est renouvelé chaque année, et valorise les actions écologiques menées à l’échelle de la communauté.
Par ailleurs, en 2018-2019 s’est lancé un grand chantier de réflexion, réunissant des communautés monastiques de tout horizon. Après une première réunion, des visites fraternelles de X chez Y, puis de Y chez Z etc., puis des rendez-vous régionaux, s’est tenue finalement une grande session finale au carmel de Mazille, avec tous les participants. Les discussions portaient sur de bonnes pratiques environnementales et agricoles, certes, sur la question du label bio pour les produits monastiques, un peu, mais aussi et surtout, sur l’écologie intégrale, comme redéfinie par le pape François, c’est-à-dire sur le fait de prendre soin des quatre relations constitutives de la personne humaine : à soi, aux autres, à la nature, à Dieu. Seize communautés se sont engagées dans ces travaux, dont l’abbaye de Maylis, l’abbaye d’Échourgnac ou encore l’abbaye de Fontgombault.
Il y a fort à parier que ces initiatives aboutiront notamment à un essor encore plus grand des produits monastiques bio à l’avenir. En marche !
Frère J. de l’abbaye de Maylis, très moteur pour la conversion écologique des abbayes – © Divine Box
Où acheter des produits monastiques bio ?
Vins, bières, tisanes, tartinades apéro, vinaigres ou encore confitures : les produits monastiques bio sont nombreux. Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets ! Pour en acheter, foncez sur place, au monastère le plus proche de chez vous ou de votre maison de vacances. Mais si c’est plus simple, vous pouvez aussi trouver des produits monastiques bio, en ligne, dans la boutique monastique de Divine Box.
Acharnement administratif : quand le rectorat de Lyon cible un établissement libre exemplaire
Par un collectif de l’équipe pédagogique :
Il y a des démarches qui relèvent de la vigilance, d’autres de l’acharnement. Ce que vit notre établissement scolaire depuis un an n’a plus rien à voir avec un contrôle pédagogique ordinaire. Il s’agit désormais d’un harcèlement administratif systématique, orchestré par le rectorat de Lyon.
Notre école n’est pas un bastion fermé. Elle est ouverte, engagée, disponible pour collaborer avec les institutions. Et pourtant, depuis plusieurs mois, nous subissons un traitement d’une sévérité incompréhensible :
- Une interdiction préfectorale,
- Deux inspections en moins d’un an,
- Trois mises en demeure pour des irrégularités mineures, souvent de simples points de procédure, là où le bon sens administratif aurait dû privilégier le dialogue et l’accompagnement.
Nous n’avons jamais fui l’échange. Bien au contraire. À la demande même de l’académie, nous avons mis à disposition nos propres enseignants, salariés de notre structure, pour surveiller les épreuves du Diplôme National du Brevet. Une démarche assumée, sans aucune contrepartie financière, dans un esprit de coopération éducative.
Et en retour ?
Des courriers menaçants, une pression continue, une suspicion permanente, comme si notre simple existence dérangeait une machine administrative incapable de sortir d’une logique de contrôle. Incapable de dialoguer avec un petit établissement libre de 12 élèves, préférant les rapports, les convocations, les accusations – même fondées sur des faits inexacts, déformés ou mensongers.
Derrière ce zèle brutal, ce sont des enseignants, une direction, des familles entières que l’on piétine. Qu’on ne s’y trompe pas : il ne s’agit pas ici de garantir la qualité de l’enseignement, mais de fragiliser, d’isoler, de faire plier.
Nous sommes confrontés à un véritable acharnement : inspections inopinées, exigences récurrentes, injonctions pressantes – sans égard pour les réalités du terrain, sans écoute, sans vérification des faits.
L’Éducation nationale doit construire, non détruire
Elle est censée veiller, accompagner, soutenir. Pas punir de manière aveugle et arbitraire. Nos élèves, nos familles, nos enseignants méritent mieux que ce climat de défiance, de suspicion et de harcèlement institutionnel.
Un appel au dialogue, à l’équité, à la justice
Nous demandons au rectorat de sortir de cette logique punitive pour renouer avec des relations fondées sur le respect et la confiance. Oui, nous sommes prêts à travailler main dans la main avec l’État. Mais pas dans un climat d’hostilité permanente.
Nous ne réclamons aucun passe-droit. Nous demandons un traitement juste, proportionné, humain. Et si cette demande ne peut être entendue, c’est qu’un dysfonctionnement plus large est à l’œuvre et qu’il est temps, collectivement, de le dénoncer.
Soutenir l’école : « Le Sou de Pauline »
Pour préserver cette œuvre éducative libre et la faire vivre dans la paix, vous pouvez nous aider concrètement grâce à notre campagne de dons :
🔹Assurer la pérennité de l’école malgré les pressions administratives
🔹 Financer les frais juridiques liés à la défense du droit à une éducation chrétienne
🔹 Améliorer les infrastructures et garantir un cadre d’apprentissage serein à nos élèves
📌 Pour faire un don :
👉https://www.helloasso.com/associations/maison-d-education-pauline-mariejaricot/formulaires/1
👉 Ou directement sur notre site : www.mepmj.fr
🙏 Ensemble, défendons la liberté d’enseignement et soutenons la Maison d’éducation Pauline Marie Jaricot.
Merci pour votre générosité et vos prières.
Que Dieu vous bénisse ! ✨
Camp itinérant en Hongrie avec le Chapitre Saint Lazare
Le Chapitre Saint Lazare organise comme chaque année son camp d’été itinérant pour les 15-22 ans.
Ce camp se déroulera cette année en Hongrie, du 2 au 22 août, et vous offrira une belle expérience.
Les journées sont rythmées par la marche quotidienne, la prière, la formation et surtout par une atmosphère imprégnée par l’amitié.
Les camps du chapitre Saint Lazare sont aussi un moyen de quitter son confort : sac de marche sur le dos et recherche d’un lieu pour dormir tous les soirs chez l’habitant.
Le camp est aussi rythmé par le Temps Fort : trois jours où tout le chapitre se réunit dans un même lieu pour prier, se former et surtout renforcer la cohésion du chapitre.
Enfin, le chapitre Saint Lazare est un engagement à but missionnaire ; l’évangélisation des jeunes par les jeunes, pour renforcer sa Foi ou la faire découvrir à ceux qui en sont éloignés.
Inscrivez-vous ici :
https://www.helloasso.com/associations/chapitre-saint-lazare/evenements/camp-d-ete-2025
Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.
La prison pour quiconque s’opposerait à la « transition de genre » médico-chirurgicale d’un mineur
Les députés espagnols ont approuvé le 25 juin, à une très large majorité de 311 contre 33, une réforme du Code pénal qui pénalise quiconque s’opposerait à la « transition de genre » médico-chirurgicale d’un mineur qui en fait la demande.
A l’exception de Vox qui y était opposé, et de l’Union du peuple navarrais qui s’est abstenu, tous les groupes étaient favorables à cette mesure, proposée par les socialistes.
L’article 173 du Code pénal prévoit désormais des peines de prison à l’encontre de quiconque s’opposerait à la « transition de genre » médico-chirurgicale d’un mineur qui en fait la demande.
Les médecins, psychologues ou enseignants qui n’iraient pas dans le sens d’une « thérapie d’affirmation » peuvent en outre être condamnés à l’interdiction de travailler avec des mineurs.
“Moi je n’ai jamais célébré le rite tridentin […] mais je connais et je respecte beaucoup de fidèles qui en sont proches et qui préfèrent ce rite”
Envoyé du pape à Paray-le-Monial pour la clôture du Jubile du 350è anniversaire des apparitions du Sacré-Coeur, le cardinal François-Xavier Bustillo a été interrogé par Tribune Chrétienne, notamment sur la messe traditionnelle :
Je pense que dans l’Église il y a de la place pour tout le monde donc également pour ces fidèles attachés au rite tridentin, je le répète il y a la place pour tout le monde. Dans l’Église catholique il y a beaucoup de rites donc il ne doit pas y avoir de problème à ce niveau-là. Donc le pape dans sa mission doit d’abord ÉCOUTER, ensuite DISCERNER et après DÉCIDER. C’est la pratique habituelle d’un pape. S’il y a des situations délicates, de sensibilités différentes, etc. il faut d’abord écouter et évaluer tous les arguments, après décider. Et le pape est dans cette ligne et se dit : pour le moment il capte toutes les réalités, toutes les douleurs… et quand il aura tous les éléments , il décidera.
Êtes-vous vous-même personnellement pour cet assouplissement du motu proprio Traditionis Custodes ?
Moi je suis pour la paix dans l’Église évidemment. Et la paix dans l’Église, avant de parler par le rite, passe par l’Esprit. Le rite est une question de forme, c’est l’expression de célébrer sa foi avec Dieu donc ce qui est important c’est d’abord de pacifier les esprits pour ne pas tomber dans l’idéologie. Le rite en soi n’est pas un problème. Quand on voit les rites mozarabes, ambrosiens, orientaux… etc. là n’est pas le problème. La question pour nous catholiques est de rester dans une logique d’idéal sans tomber dans l’idéologie.
Donc le rite tridentin n’est pas un problème en soi au sein de l’Église. Moi je ne sais pas le célébrer mais je me rends compte qu’il ne doit pas exister de rigidité dans les rites, ça aussi c’est important : il faut avant tout rester dans la communion.
Je suis donc d’abord pour un assouplissement des consciences car sinon on tombe dans l’affrontement. Comme le disait le cardinal Sarah , Il est d’abord important qu’il y ait une maturité spirituelle, sinon on tombe dans la logique d’affrontement, on dit qu’on a un pape contre nous etc… Moi je n’ai jamais célébré le rite tridentin, je ne le connais pas très bien mais je connais et je respecte beaucoup de fidèles qui en sont proches et qui préfèrent ce rite. Je respecte ces choix. Quand on est pasteur on doit penser au bien de tous. Donc si une personne aime ce rite je suis pour qu’elle le continue. Je ne suis pas pour dire : tout le monde doit faire pareil !
On doit respecter une sainte diversité qui passe par l’acceptation de la diversité au niveau liturgique. Donc avant tout chercher la communion de l’Église : la communion, la communion, la communion !
Quand on voit la société, quand on voit les guerres Israël / Iran… et nous catholiques, qu’est-ce qu’on fait ?! Si nous catholiques nous sommes divisés, nous sommes idiots, nous sommes peu nombreux, et si l’on se permet le luxe de se diviser, alors vraiment c’est pas terrible. L’Église doit avoir la maturité d’accepter les différences et les divergences.
Etats-Unis : la Cour suprême américaine demande le réexamen de plusieurs décisions sur le gender
Aux Etats-Unis, après sa récente décision confirmant l’interdiction par le Tennessee des traitements de « transition de genre » pour les mineurs, la Cour suprême a demandé lundi le réexamen de plusieurs décisions en appel relatives à des traitements de « transition de genre » ou la modification de certificats de naissance.
- la 4e cour d’appel du circuit américain de Richmond, en Virginie, devra réexaminer sa décision selon laquelle le refus de la Virginie-Occidentale et de la Caroline du Nord de prendre en charge certains traitements pour les personnes transgenres avec une assurance financée par le gouvernement est « discriminatoire ».
- La 9e cour d’appel du circuit des Etats-Unis, basée à San Francisco, devra reprendre une affaire de l’Idaho concernant l’interdiction par cet Etat de certaines procédures chirurgicales pour les bénéficiaires de Medicaid.
- La 10e cour d’appel de Denver réexaminera sa décision de bloquer l’interdiction faite aux habitants de l’Oklahoma de modifier leur sexe sur les certificats de naissance.
Dans une autre affaire, dans le Kentucky, les juges ont rejeté l’appel de mineurs se déclarant transgenres et de leurs familles qui contestaient l’interdiction faite par cet Etat de dispenser des traitements de « transition de genre ».
En revanche, la Cour suprême n’a pris aucune disposition dans les recours de l’Arizona, de l’Idaho et de la Virginie-Occidentale concernant la participation d’élèves transgenres à des équipes sportives scolaires. Elle pourrait indiquer dès jeudi si elle se penchera sur cette question lors de sa prochaine session.
Traditionis custodes reposerait sur un mensonge
Un rapport officiel du Vatican révèle des failles majeures dans les causes qui ont justifié la publication de Traditionis Custodes. Un texte jusqu’alors non divulgué soulève de sérieuses questions quant à la justification du décret du pape François restreignant la messe traditionnelle.
Diane Montagna, vaticaniste de renom, publie les documents sur son site. Elle a obtenu l’évaluation globale par le Vatican de la consultation des évêques qui aurait « incité » le pape François à révoquer Summorum Pontificum, le texte de Benoît XVI de 2007 libéralisant le vetus ordo, plus communément connu sous le nom de « messe latine traditionnelle » et les sacrements.
Le texte constitue une partie cruciale du rapport officiel de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur sa consultation des évêques en 2020 concernant Summorum Pontificum. Il révèle que
« la majorité des évêques qui ont répondu au questionnaire ont déclaré qu’apporter des changements législatifs à Summorum Pontificum causerait plus de mal que de bien ».
La suite leur a donné raison. L’évaluation globale contredit directement la justification déclarée lors de la publication de Traditionis Custodes et soulève de sérieuses questions quant à sa crédibilité. Lorsque, le 16 juillet 2021, le pape François a promulgué Traditionis Custodes, il a déclaré que les réponses au questionnaire « révèlent une situation qui me préoccupe et m’attriste et me persuade de la nécessité d’intervenir ». “Malheureusement, a-t-il déclaré dans une lettre d’accompagnement adressée aux évêques du monde entier, l’objectif pastoral de mes prédécesseurs a souvent été gravement négligé. L’occasion offerte par saint Jean-Paul II et, avec une magnanimité encore plus grande, par Benoît XVI … a été exploitée pour élargir les fossés, renforcer les divergences et encourager les désaccords qui blessent l’Église, bloquent son chemin et l’exposent au péril de la division”.
Il a déclaré aux évêques qu’il était « contraint » par leurs “demandes” de révoquer non seulement Summorum Pontificum mais aussi « toutes les normes, instructions, permissions et coutumes » qui ont précédé son nouveau décret.
Cependant, l’évaluation globale du Vatican révèle que les « lacunes », les “divergences” et les « désaccords » résultent davantage de la naïveté, des préjugés et de la résistance d’une minorité d’évêques à l’égard de Summorum Pontificum que de problèmes émanant des adeptes de la liturgie romaine traditionnelle.
À l’inverse, le rapport officiel de la CDF indique que « la majorité des évêques qui ont répondu au questionnaire, et qui ont mis en œuvre Summorum Pontificum avec générosité et intelligence, s’en déclarent finalement satisfaits ». Il ajoute que « dans les lieux où le clergé a étroitement collaboré avec l’évêque, la situation s’est complètement pacifiée ».
L’évaluation globale, qui peut être consultée à la fin de l’article de Diane Montagna dans l’original italien et dans une traduction anglaise, souligne également que Traditionis Custodes a amplifié et projeté comme un problème majeur ce qui n’était qu’accessoire dans le rapport officiel de la CDF.
Diana Montagne reprend les 7 conclusions de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi :
- Le manque de paix et d’unité liturgiques est davantage dû à une minorité d’évêques qu’aux adeptes de la liturgie romaine traditionnelle.
- La majorité des évêques qui ont mis en œuvre Summorum Pontificum se sont déclarés satisfaits de ce texte.
- Les évêques sont reconnaissants de la compétence de la Quatrième Section de la CDF (la Commission pontificale Ecclesia Dei dissoute)
- Le rapport confirme l’attrait des jeunes pour l’ancienne forme de la liturgie.
- Le rapport a souligné la croissance des vocations dans les communautés ex-Ecclesia Dei depuis Summorum Pontificum.
-
Le rapport recommande d’étudier les deux formes de rite romain dans le cadre de la formation au séminaire.
- Le rapport recommande : « Laissez le peuple être libre de choisir. »
Deux mois après le décès du pape François, la vérité explose comme une bombe.
Pourquoi revenir à Chartres ? Ou plutôt pourquoi ne pas revenir faire le pèlerinage de Chartres ?
Extrait d’un reportage sur le pèlerinage de Chartres, réalisé par Frontières. Thomas Debesse, qui vient faire son 26e pélé, est interrogé sur les raisons qui le poussent à revenir pèleriner :
Résister au mensonge : la menace d’un « totalitarisme de l’ère soviétique » en Occident
Un nouveau documentaire d’Angel Studios établit des parallèles effrayants entre la répression de l’ère soviétique et le contrôle de la parole aujourd’hui en Grande-Bretagne et en Occident. Les survivants du totalitarisme soviétique mettent en garde contre l’émergence d’un « totalitarisme doux ». La politique identitaire, la censure, la surveillance et la laïcité empiètent sur les libertés. De nombreux chrétiens ne perçoivent pas la menace. Basé sur le livre de Rod Dreher, Live Not by Lies explore ces dangers et lance un appel à une résistance réfléchie et fidèle contre l’érosion des libertés.
Le 30 juin à Londres a eu lieu la première diffusion de Live Not By Lies, un nouveau documentaire de Root/Cause et Angel Studios. Ce documentaire lance un avertissement sévère sur la montée silencieuse de l’autoritarisme dans les démocraties occidentales – une érosion des libertés fondamentales longtemps considérées comme sûres.
Cette projection exclusive a débuté par les remarques de Konstantin Kisin, qui a évoqué l’expérience de sa famille, dissidente vivant sous l’Union soviétique.
La projection du documentaire a été suivie d’une table ronde sur la liberté d’expression, de conscience et d’association, dont l’auteur à succès Rod Dreher et le cinéaste Isaiah Smallman. Ce dernier a expliqué :
“Live Not By Lies expose des parallèles troublants entre les régimes totalitaires de l’ère soviétique et les pressions idéologiques qui s’exercent aujourd’hui au Royaume-Uni et ailleurs. Grâce à des témoignages effrayants et à une analyse rigoureuse, le film oblige les spectateurs à réfléchir au coût réel du silence face à la censure croissante et à l’idéologie imposée”.
Lois McLatchie Miller, porte-parole d’ADF International, qui apparaît dans le film en train de discuter des affaires de l’organisation défendant des personnes poursuivies pour s’être exprimées pacifiquement dans les « zones tampons » des centres d’avortement, ajoute :
« Alors que nous sommes témoins de ce qui se passe dans les rues et les salles d’audience de l’Occident d’aujourd’hui – où les citoyens sont poursuivis pour avoir exprimé leurs croyances en ligne, ou même pour avoir prié silencieusement dans leur tête près de centres d’avortement – ce documentaire est un rappel opportun que le droit à la liberté d’expression doit être défendu avec zèle ».
Entre autres exemples, le documentaire examine l’histoire d’Isabel Vaughan-Spruce, arrêtée en 2022 pour avoir prié en silence près d’un centre d’avortement à Birmingham, en Angleterre.
Voici la bande-annonce de ce documentaire, en anglais (mais il est possible d’ajouter les sous-titres en français) :
Moins de dix “scientifiques” américains “réfugiés” en France : c’est “Nicolas qui paie”
Ce libre propos d’Alain Sanders est amusant :
Pour contrer les obscurantistes trumpistes, persécuteurs supposés de chercheurs (qui cherchent sans jamais rien trouver généralement), Macron a lancé l’opération Safe place for Science (« un abri sûr pour la science » en français, langue que ledit Macron semble avoir en détestation). Le principe est simple : accueil en France de « scientifiques » américains qui seraient empêchés de poursuivre leurs travaux aux États-Unis. Et donc prêts à déserter leur patrie pour trouver asile dans la nôtre.
Pour l’heure, il y en aurait quelque huit ou neuf qui auraient ainsi demandé à émigrer dans les (Ba)Bouches-du-Rhône où l’AMU (Aix-Marseille Université) a créé des postes à leur intention. Moins de dix donc. Et je me demande s’il y en aura beaucoup plus : quoiqu’ils en aient contre le nouveau gouvernement américain, ces pieds-nickelés gauchards ne sont pas prêts à abandonner leur American way of life, leurs logements de fonction, leurs salaires et leur confort pour les aléas de petites universités de rencontre.
Le Parisien de la semaine dernière a rencontré trois de ces postulants remontés comme des militants extrémistes : Brian Sandberg, James, Lisa. Le « James » en question tient à cacher son patronyme pour, dit-il, « ne pas nuire à ses collègues là-bas ». Ce qui ne l’empêche pas, va comprendre Charles, de poser sur la photo aux côtés de son collègue déserteur Brian Sandberg (il est, de ce fait, désormais reconnu par la terre entière…). Ce « James » a-t-il vu ses financements coupés ou ratiboisés aux États-Unis ? Aucunement. Mais il considère qu’ils « pourraient l’être ». Quand on lui demande ce qu’il éprouve à l’égard de son gouvernement, il se lâche : « Ce n’est pas de la peur, c’est du dégoût ».
Comme ce « James » dont, apparemment, tout le monde se fout aux USA (qui se soucie vraiment d’un « climatologue de plus ou de moins ?), Brain Sandberg joue à se faire peur. Spécialiste de l’histoire du climat, il dit qu’il était en France récemment (pour dispenser sa science…) et que, avant de revenir aux États-Unis, les questions ont fusé dans sa tête sur « d’éventuelles représailles » (sic) : « Est-ce qu’on va m’arrêter à la frontière ? Est-ce qu’on va me poser des questions ? ». Eh bien, non : personne ne l’a arrêté à la frontière, personne ne lui a posé de questions et il a pu reprendre un avion pour la France sans problème. Dur, dur de jouer les résistants quand il n’y a rien contre quoi résister…
Ces parasites qui vont s’installer chez nous (on n’a pourtant pas besoin d’eux, question « climatologues » on est abondamment pourvus…) bénéficieront d’une enveloppe de 15 millions d’euros débloqués par l’AMU pour une vingtaine de ces déserteurs, et l’État (c’est-à-dire nous dans les deux cas…) donnera une somme équivalente pour 19 postulants supplémentaires.
Lisa (prénom changé, elle a refusé d’être photographiée, elle), dit vouloir faire venir à Marseille ses deux enfants : « Je ne souhaite pas qu’ils grandissent dans un tel environnement aux États-Unis ». Elle a bien raison : l’environnement marseillais, ses dealers, son narcotrafic, ses racailles, ses zones de non-France, y’a pas mieux… Pauvre cruche qui ajoute : « La ville de Marseille est belle, j’adore être si proche de l’eau ». On lui conseille les quartiers Nord dans la journée et le Vieux Port à la nuit tombée. Elle va adorer.
L’AMU promet d’aider ces transfuges à la confuse vésanie à ouvrir des comptes en banque, à trouver des écoles pour leurs lardons, à obtenir des visas, etc. : « Nous faisons un programme d’asile scientifique (sic) ». Les scientifiques français, souvent réduits à la portion congrue, apprécieront ces débauches de soins et d’argent en faveur de ces bobos yankees qui font des cacas nerveux…
Mayenne : une église menacée de destruction
L’association pour la sauvegarde de l’église de Saint-Gault, à Quelaines-Saint-Gault (Mayenne), créée en 2024, alerte sur une démolition imminente de l’église du village.
Construite au XIe et restaurée aux XVIIIe et XIXe siècles, son décor intérieur comprend une tribune ornée d’un beau lambrequin de bois peint. La pierre de consécration est toujours fixée sur l’autel et porte le sceau du cardinal Suhard, ancien archevêque de Paris. N’ayant pas été entretenu, l’édifice subi des infiltrations au niveau du chœur.
Selon l’Association pour la sauvegarde de l’église de Saint-Gault,
« la municipalité s’est dite favorable à une démolition lors d’une réunion du comité de pilotage dédié, le 19 septembre 2024, à laquelle deux membres de l’association ont assisté ». « Par délibération du 16 juin 2025, le conseil municipal a demandé à la préfète de la Mayenne la désaffectation de l’église. Le préfet est l’autorité habilitée à la prononcer ; préalable obligatoire à la démolition d’un édifice cultuel »
C’est faux répond le maire :
« Aujourd’hui, aucune décision n’est prise. Je ne sais pas où l’association va chercher ce genre d’information. Ils plaident le faux pour avoir le vrai. Mais désaffection ne veut pas dire démolition. L’avenir de l’église n’est pas scellé ! »
Un manuscrit du Mont-Saint-Michel, disparu depuis 200 ans, a été retrouvé
Un manuscrit médiéval disparu depuis près de 200 ans, dont une partie des textes semble avoir été copiée par les moines de l’abbaye du Mont-Saint-Michel au XII siècle, vient de rejoindre Avranches et sa bibliothèque patrimoniale.
Ce recueil compile des textes du XIIe siècle, des chants, des écrits philosophiques et poétiques, dont une ode à Aubert, évêque d’Avranches, et également des écrits du XIIIe siècle.
Ce manuscrit a été découvert en 2018, à Alençon, dans un catalogue d’une vente aux enchères. Il a été repéré par des chercheurs, spécialistes, de l’université de Caen et de la Bibliothèque nationale de France et après enquête, revendiqué par le ministère de la Culture. Ce manuscrit a été remis le 27 juin, au maire d’Avranches. Le maire indique :
“On sait qu’il y a quelques manuscrits qui ont disparu entre leur arrivée à Avranches en 1791 et puis le tout début du XIXᵉ siècle et on les considère comme perdus. Et puis il arrive que par hasard, comme avec ce manuscrit, les objets remontent à la surface et qu’ils puissent être saisis. Là, le ministère de la Culture a mis en œuvre la récupération de cet ouvrage qui était entre les mains d’un privé, qui s’apprêtait à le vendre. C’est un très bon signal. Cela montre qu’un patrimoine national qui disparaît, même lorsqu’il y a longtemps de cela, est bien imprescriptible et doit revenir dans les collections publiques. Il va compléter la collection : ça nous permet d’avoir une vision plus précise de ce qu’il se passe à l’abbaye, d’un point de vue intellectuel, au XIIᵉ ou au XIIIᵉ siècle.”
Ce manuscrit sera présenté à la bibliothèque d’Avranches les 5 et 6 juillet. Il sera ensuite visible dans la salle du Trésor au Scriptorial d’Avranches, le musée des manuscrits du Mont-Saint-Michel, du 7 juillet au 11 octobre.
La Cour suprême du Pakistan acquitte un catholique âgé accusé de « blasphème » après 23 ans dans le couloir de la mort
Mieux vaut tard que jamais…
La Cour a jugé qu’Anwar Kenneth, un catholique de 72 ans, était mentalement inapte et n’était donc pas pénalement responsable en vertu de la loi sur le blasphème.
Après avoir passé 23 ans dans le couloir de la mort pour blasphème présumé, ce chrétien pakistanais a été acquitté par la Cour suprême le 25 juin. L’avocat de la Cour suprême, Rana Abdul Hameed, a exprimé son soulagement face à ce verdict, notant que Kenneth avait souffert injustement en raison de son état mental.
« Il est très regrettable qu’un homme âgé ait croupi dans diverses prisons pendant plus de vingt ans en dépit de son état de santé mentale ».
Kenneth a été arrêté en 2001 pour avoir prétendument écrit des lettres contenant des « blasphèmes » contre Mahomet et le Coran. Ces lettres ont été envoyées à des érudits religieux musulmans, à des chefs d’État musulmans, à des diplomates étrangers au Pakistan, au secrétaire général des Nations unies et à des théologiens chrétiens. En vertu de l’article 295-C de la loi pakistanaise sur le blasphème, le délit d’« insulte au prophète Mahomet » est passible de la peine capitale. Les lettres, comme l’indique Hameed, ne faisaient qu’« énoncer la croyance chrétienne concernant l’islam » et ne contenaient pas de propos offensants à l’égard d’une quelconque figure religieuse de l’islam.
Selon le rapport annuel Human Rights Observer publié par le Center for Social Justice, 344 personnes au total ont été accusées de blasphème en 2024. Ce nombre a augmenté par rapport à l’année précédente (329).
L’administration Trump enquête sur le système de santé du Michigan suite au licenciement d’un chrétien qui s’opposait à l’idéologie du genre
Le système de santé de l’université du Michigan ferait l’objet d’une enquête fédérale après avoir licencié une assistante médicale opposée à l’idéologie transgenre.
Le Bureau des droits civils du ministère de la santé et des services sociaux a annoncé le 20 juin l’ouverture d’une enquête sur
« un grand système de santé du Michigan sur la base d’allégations selon lesquelles un fournisseur de soins de santé de ce système aurait licencié une professionnelle de la santé pour avoir exercé ses droits de conscience protégés par le gouvernement fédéral ».
« L’enquête visera à déterminer si le système de santé dispose de politiques conformes aux amendements relatifs à l’Église pour répondre aux besoins des travailleurs de la santé dont les croyances religieuses ou les convictions morales sont contraires à certaines procédures ou à certains programmes de services de santé ». “L’enquête examinera également les circonstances spécifiques liées aux allégations de la professionnelle de la santé selon lesquelles elle a été licenciée par le prestataire de soins de l’organisation pour avoir exercé ses convictions religieuses.
Bien que le ministère n’ait pas cité le nom du système de soins de santé, l’Université de santé du Michigan a confirmé qu’elle faisait l’objet d’une enquête. En outre, Michigan Health a déclaré que l’enquête découlait d’une action en justice intentée par Valerie Kloosterman, une assistante médicale. Le système hospitalier aurait licencié Valerie Kloosterman en 2021 « après qu’elle se soit opposée à l’utilisation de pronoms et à la participation potentielle à des médicaments et chirurgies transgenres pour des patients dysphoriques ».
Mme Kloosterman a intenté une action en justice en 2022 avec l’aide du First Liberty Institute. L’hôpital « a tenté de contraindre Mme Kloosterman à s’engager, contre ses convictions religieuses sincères et sa conscience médicale, à utiliser des pronoms qui occultent la biologie et à orienter les patients vers des médicaments et des procédures de »transition de genre« », selon la plainte initiale. Le licenciement a eu lieu alors qu’aucun patient n’avait demandé à bénéficier de ces procédures.
First Liberty affirme également que les ressources humaines ont attaqué Mme Kloosterman en raison de ses convictions religieuses, la traitant de « mauvaise » et de « menteuse », selon la plainte initiale. Les ressources humaines se sont également moquées d’elle en lui disant qu’elle ne pouvait pas emporter la Bible ou ses croyances religieuses au travail, et l’ont rendue responsable des suicides liés à la dysphorie de genre.
La gauche cléricale, voilà l’ennemie
Jean-François Chemain vient de publier un petit ouvrage sur Notre amie la gauche, deux siècles de cléricature, préfacé par Mathieu Bock-Côté, dans lequel il revient sur la notion de “gauche”, apparue en 1789 lors de la Révolution dite française. Il compare cette gauche à une caste de clercs exerçant sur la démocratie un magistère intellectuel et moral. Et cette situation n’a pas changé, la droite étant toujours soumise à la morale édictée par cette gauche.
Jean-François Chemain souligne que cette gauche était à l’origine issue du clergé, mais s’est élargie : c’est pourquoi il parle de “cléricature”. Ses fonctions ont pour points communs autorité, statut privilégié, financement public, et se répartissent les tâches visant à éduquer un peuple considéré comme incapable, intellectuellement et moralement, de prendre les bonnes décisions. La cléricature enseigne, éduque, informe, distrait le peuple, elle lui dit le Vrai, le Bon et le Bien, et elle le punit quand il s’en écarte. Le gauchiste est un condensé de tous les hérétiques que l’Eglise a connu :
Pharisien, pélagien, puritain, janséniste, manichéen, l’esprit de gauche est un conservatoire des théories rejetées et combattues par l’Eglise catholique dans la définition progressive de son orthodoxie. Elles ont toutes pour point commun, répétons-le, la prétention d’une “élite” autoproclamée de faire passer entre elle et les autres la frontières entre Bien et Mal.
Propagande pour le genre au sein des Scouts et Guides de France
Le Figaro Magazine s’est intéressé à la nouvelle nouvelle présidente des Scouts et Guides de France, militante politique revendiquée, assumant des convictions en décalage avec l’enseignement de l’Église :
« Nos enfants vont-ils être embrigadés ? »,s’interroge Armelle, mère de trois adolescents scouts de France dans les Hauts-de-Seine, en découvrant le CV de la nouvelle présidente du mouvement. Élue pour quatre ans à la tête du plus important groupe de scoutisme de l’Hexagone, intégrant 64.000 jeunes âgés de 7 à 21 ans, Marine Rosset présente un profil inattendu. Cette ancienne professeur d’histoire-géographie en Seine-Saint-Denis, élue du Parti socialiste dans le 5e arrondissement de Paris, a pris position en faveur de l’avortement et s’est déclarée en couple avec une femme, mère d’un fils ayant deux mères. Ces éléments contreviennent aux principes de l’Église, institution opposée à l’ IVG et à l’expérience assumée d’une vie homosexuelle.
Administratrice de ce « mouvement catholique de jeunesse et d’éducation populaire » depuis 2019, vice-présidente ces trois dernières années des Scouts et Guides de France, cette femme de 39 ans a suscité la confiance de la quasi-totalité (22 sur 24) des membres du conseil d’administration, réunis le 14 juin dernier.
« Le mouvement des Scouts et Guides de France est catholique et donc ouvert à tous, nous répond le porte-parole du mouvement. Marine Rosset a placé l’Église parmi ses priorités, notamment l’importance de transmettre la foi et l’espérance aux jeunes. »
À la veille de camps d’été au cours desquels les parents confient leurs enfants pendant trois semaines à des chefs scouts bénévoles, la confiance doit régner. « Je ne souhaite pas que mes ados abordent les questions sur la sexualité et le genre, si personne ne prend appui sur le message de l’Église pour les éclairer » , poursuit Armelle. Son fils de 13 ans a récemment joué, lors d’un week-end scout, à un module « Non mais genre », proposé par le mouvement, qui aborde les sujets d’orientation sexuelle, de pornographie, ou les rapports amoureux sexualisés.
« Les questions posées faisaient l’amalgame entre les violences sexuelles et le fait de ne pas banaliser l’homosexualité, s’étrangle-t-elle. Mon fils sentait bien que toute réponse sincère dans le jeu n’était pas la bienvenue. Il est rentré chamboulé et, déstabilisé. »
[…] « À l’heure actuelle, il y a une puissante demande de scoutisme, constate Bertrand Romieu, qui a monté un groupe de 130 jeunes scouts et guides de France en région parisienne.
« Si on fait entrer les débats sociétaux dans nos veillées, alors il faut être armé et préparé, ce qui n’est pas le cas. Quelle perspective éclairante peut donner un jeune adulte de 22 ans à des enfants sur l’apprentissage de l’amour ? À son âge, il n’a pas une vision complète. Pour ma part, je crois que notre mission est de transmettre l’esprit de l’Évangile, pas celui du siècle. »
Tous les chemins mènent à Rome, nous répond en substance la direction du mouvement : « Qu’est-ce qui fait l’Église ? L’institution ou l’ensemble des baptisés ? La séquence médiatique actuelle est une illustration des différentes sensibilités qui coexistent au sein de l’Église catholique, au-delà de notre mouvement », se défend-elle.
Le nombre d’enfants scolarisés à la maison divisé par près de deux
L’instruction dans la famille, « enseignement à domicile » ou « école à la maison », a fait l’objet d’une réforme en 2021 avec la mise en place d’un régime d’autorisation préalable (loi du 24 août 2021). Si celui-ci a contribué à la diminution des effectifs. Quatre ans après le vote de la loi du 24 août 2021, la Cour des Comptes publie un rapport de plus de 100 pages sur le sujet. Sans surprise le nombre d’enfants bénéficiant de l’école à la maison a baissé drastiquement :
Sur l’ensemble du territoire national, 62 526 demandes d’autorisation d’instruction dans la famille ont été déposées pour la campagne 2022-2023 et 54 459 pour 2023-2024, soit une baisse de 13 % des demandes. […]
En 2022-2023, à l’échelle nationale, 55 747 autorisations ont été accordées : près de neuf demandes sur dix ont donc été autorisées (89 % d’autorisation et 11 % de refus après RAPO). En 2023-2024, ce sont 47 802 autorisations qui ont été délivrées : si le nombre a baissé par rapport à la campagne précédente (-14 %), le taux de refus est demeuré proche à 12 %. […]
L’année scolaire 2024-2025 constitue la première année de mise en œuvre complète du nouveau régime d’autorisation avec l’extinction du régime d’autorisation de plein droit à la fin de l’année scolaire 2023-2024. Par conséquent, pour la campagne 2024-2025, toutes les demandes d’autorisation pour instruire dans la famille ont dû être fondées sur l’un des quatre motifs prévus par l’article L.131-5 du code de l’éducation.
Lors de la campagne 2024-2025, 40 846 demandes ont été déposées soit une baisse de 25 % par rapport à l’année précédente et de 35 % par rapport à la première campagne de 2022-2023. Il s’agit donc d’une baisse continue des demandes d’autorisations depuis la mise en place du nouveau régime.
Au 1er novembre 2024, 30 644 autorisations (après RAPO) ont été accordées soit une baisse de 36 % par rapport à la campagne 2023-2024. Le taux de refus (après RAPO) à l’échelle nationale est de 23 %, soit un taux nettement supérieur au taux global des deux premières années, mais inférieur au taux de refus de droit commun de la période transitoire avec lequel la comparaison est davantage pertinente.
Un député votant pour le suicide assisté se voit refuser l’accès à la sainte communion
Décision logique et automatique, que les autorités ecclésiales feraient bien de rappeler avant le vote, pour qu’après, les élus ne fassent pas comme Chris Coghlan, député membre des Libéraux-démocrates (les Lib Dems) ayant voté en faveur du suicide assisté à la Chambre des communes, qui s’est vu refuser l’accès à la communion par un prêtre catholique. L’élu s’est plaint sur les réseaux sociaux en mettant en cause le prêtre qui lui a refusé l’accès à la communion. Le prêtre l’avait prévenu 4 jours avan le vote.
Le 20 juin dernier, le suicide assisté avait été adopté par 313 voix contre 291.
Le 5e commandement est pourtant clair :
Tu ne commettras pas de meurtre
Et le catéchisme de l’Eglise catholique souligne :
2276 Ceux dont la vie est diminuée où affaiblie réclament un respect spécial. Les personnes malades ou handicapées doivent être soutenues pour mener une vie aussi normale que possible.
2277 Quels qu’en soient les motifs et les moyens, l’euthanasie directe consiste à mettre fin à la vie de personnes handicapées, malades ou mourantes. Elle est moralement irrecevable.
Ainsi une action ou une omission qui, de soi ou dans l’intention, donne la mort afin de supprimer la douleur, constitue un meurtre gravement contraire à la dignité de la personne humaine et au respect du Dieu vivant, son Créateur. L’erreur de jugement dans laquelle on peut être tombé de bonne foi, ne change pas la nature de cet acte meurtrier, toujours à proscrire et à exclure.
2278 La cessation de procédures médicales onéreuses, périlleuses, extraordinaires ou disproportionnées avec les résultats attendus peut être légitime. C’est le refus de ” l’acharnement thérapeutique “. On ne veut pas ainsi donner la mort ; on accepte de ne pas pouvoir l’empêcher. Les décisions doivent être prises par le patient s’il en a la compétence et la capacité, ou sinon par les ayant droit légaux, en respectant toujours la volonté raisonnable et les intérêts légitimes du patient.
2279 Même si la mort est considérée comme imminente, les soins ordinairement dus à une personne malade ne peuvent être légitimement interrompus. L’usage des analgésiques pour alléger les souffrances du moribond, même au risque d’abréger ses jours, peut être moralement conforme à la dignité humaine si la mort n’est pas voulue, ni comme fin ni comme moyen, mais seulement prévue et tolérée comme inévitable. Les soins palliatifs constituent une forme privilégiée de la charité désintéressée. A ce titre ils doivent être encouragés.
Encore une bonne décision de la Cour suprême, cette fois contre le Planning familial
Dans une décision rendue jeudi 26 juin, la Cour suprême des Etats-Unis a jugé que les Etats peuvent empêcher le versement des fonds publics Medicaid au Planned Parenthood. Les juges ont en effet considéré que si la loi Medicaid permet aux patients de choisir leur propre prestataire de soins, cela n’en fait pas un droit opposable devant les tribunaux.
En 2018 le gouverneur de Caroline du Sud, Henry McMaster, avait exclu le Planned Parenthood du programme Medicaid en raison des avortements qu’il pratique. L’arrêt de la Cour suprême a été rendu suite au recours d’une femme, Julie Edwards, qui souhaitait continuer à se rendre au Planned Parenthood, invoquant son diabète qui rendrait une grossesse « potentiellement dangereuse ». La Caroline du Sud a fait valoir que les patients ne devraient pas pouvoir intenter de telles actions en justice. La Cour s’est rendue à cet avis, par 6 voix contre 3, soulignant que les patients peuvent faire appel par le biais d’autres procédures administratives si la prise en charge leur est refusée.
En Caroline du Sud, 90 000 dollars issus du fonds Medicaid sont versés chaque année au Planned Parenthood. Pour l’organisme Alliance Defending Freedom, qui représentait les autorités de Caroline du Sud dans cette affaire, cette décision permettra à l’Etat d’affecter l’argent de Medicaid à des « soins complets » pour les patients à faible revenu.
Québec : les personnes transgenres seront incarcérées selon leur « sexe anatomique »
Le 18 juin, le ministre québécois de la Sécurité publique, François Bonnardel, a annoncé que les personnes se déclarant transgenres qui sont incarcérées seraient détenues dans les prisons « en fonction de leur sexe anatomique ». Ainsi, une femme transgenre ayant subi une vaginoplastie sera placée parmi les femmes, là où une femme transgenre n’ayant pas subi de chirurgie de « transition de genre » restera détenue avec les prisonniers de sexe masculin.
Le ministre explique que cette décision a pour but d’assurer la sécurité des personnes incarcérées. Il est soutenu par sa collègue, Suzanne Roy, ministre de la Famille : « Je pense que c’est une très bonne décision et ça répond à certains enjeux justement qui nous avaient été soulevés », faisant référence à un rapport rendu par le « Comité des sages sur l’identité de genre » déposé le mois dernier.
Par ailleurs, le gouvernement québécois a annoncé mettre en place des formations à destination des agents correctionnels ainsi qu’un « guide de bonnes pratiques » contenant des informations sur « la diversité sexuelle et la diversité des genres » et sur les droits de ces personnes.
Selon les données du cabinet ministériel de la Sécurité publique, à la date du 13 juin, les détenus se déclarant transgenres représentaient 0,1 % de la population carcérale, soit 6 individus sur les 5400 personnes incarcérées.
Le génocide vendéen sur Sud radio
Sur Sud Radio, André Bercoff invite Reynald Sécher, auteur de nombreux ouvrages sur le génocide vendéen, dont “Vendée, du génocide au mémoricide” publié aux éditions du Cerf :
S’associer à la consécration de la France au Sacré-Coeur
De Jean-Philippe Alary, Président de l’association Civilisation de l’Amour, pour le Salon beige:
« C’est pourquoi, avec le cardinal Bustillo, les évêques ici présents vont renouveler la consécration de la France au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur de Marie ». C’est en ces termes que s’est exprimé le Président de la conférence épiscopale française, Monseigneur de Moulins-Beaufort, présent le 27 juin 2025 à Paray-le-Monial pour clôturer le jubilé des apparitions du Christ à Sainte Marguerite il y a 350 ans.
La France a été consacrée au Cœur de Jésus en 1915, en pleine Première Guerre mondiale, et en 1945, à un moment de grande incertitude dans un pays déchiré politiquement. Un très beau geste a été fait par les évêques rassemblés dans la basilique de Montmartre le 8 juin 2020 pour confier la France au Sacré-Cœur.
La fête du Sacré-Cœur de Jésus, le 27 juin 2025, revêt un caractère très solennel dans le cadre du jubilé des 350 ans et marque un moment important dans l’histoire spirituelle de notre pays. De manière publique, en associant les fidèles présents, ce sont tous les catholiques français qui peuvent s’unir à cette initiative.
La clôture du jubilé est l’ouverture d’un nouvel horizon pour la fille aînée de l’Eglise dans la préparation du jubilé de 2033 qui pourrait voir le renouvellement de la consécration du monde et de l’Église qu’avait réalisée Léon XIII en 1899.
En union avec Paray-le-Monial, des paroisses se sont consacrées à l’image de Viroflay ou bien Notre-Dame des Armées à Versailles dans les Yvelines.
C’est aussi le lancement de seconsacrer.org qui permet aux personnes, familles, paroisses, diocèses, communautés ou mouvements, de préparer une consécration au Sacré-Cœur.
Sacré-Cœur de Jésus, j’ai confiance en Vous
Voici le texte qui a été lu par les évêques et la vidéo voir à 1:52:20 le renouvellement de la consécration de la France au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur de Marie :
Pour en savoir plus sur les consécrations de la France au Sacré-Cœur, rendez-vous sur https://francecoeurdejesus.fr/ et pour préparer une consécration sur https://seconsacrer.org/
1er juillet: conférence sur le Précieux Sang
Au Centre St Paul (12 rue St Joseph 75002 Paris)
Crise de la natalité : comment sortir de l’impasse du “No Kids” ?
La France comptera bientôt plus d’enterrements que de naissances. Ce simple constat devrait engager des politiques familiales chocs, selon le père Danziec dans Valeurs Actuelles :
Bonjour vieillesse ! La moyenne d’âge de la population française n’a jamais été aussi élevée : 42,7 ans. Preuve de ce vieillissement, pour la première fois la majorité du corps électoral a plus de 60 ans. Comme il est loin le temps du règne de Louis XIV où, âgé de 35 ans, vous ne comptiez plus d’anciens vivants au-dessus de vous.
Depuis 2011, le nombre de naissance ne cesse en effet de diminuer en France. 2,8% en 2024, soit 15.758 nouveaux nés de moins par rapport à l’année précédente. Face à ce constat, comment ne pas reprendre le titre du roman de Françoise Sagan : Bonjour tristesse. Quoi de plus terne qu’un monde sans enfant, sans gribouillage, sans jeux de récréations, sans fraicheur et sans spontanéité ? Pas certain que si elles devaient sortir, les aventures du vieux boomer ait le même succès éditorial que celles du Petit Nicolas. Ne devrait-on répéter à l’envi qu’il faut aimer la vie ? « L’aimer même si le temps est assassin et qu’il emporte avec lui le rire des enfants » ? A quoi bon vivre du reste, si les éclats de joies enfantines tendent à disparaitre et ne participent plus du quotidien national !
« Quand l’Evangile met en valeur l’esprit d’enfance, le monde postmoderne réclame son extinction »
Dans toutes les civilisations, l’enfant a toujours été vu et considéré comme une bénédiction. A l’heure d’une nouvelle grossesse, les concernés annonçaient d’ailleurs autour d’eux qu’ils attendaient “un heureux événement”. La venue prochaine d’un petit d’homme donnait à se réjouir, féliciter, encourager, aider et réconforter. On mesure la décadence de notre monde, sa folie même, pour voir principalement dans l’enfant : une gêne, un obstacle ou un coupable. Une gêne car à force de perdre le fil avec un univers grouillant d’enfants – et donc de vie – le bébé qui fait du bruit est souvent vu comme un objet de nuisance que l’on pourrait interdire au même titre qu’une fumée gênante de cigarette. Un obstacle car lorsque le climat ambiant prône le privilège de soi-même, cultive le goût du confort et participe d’une fascination pour le bien-être, l’enfant devient d’abord aux yeux de la société hédoniste celui qui empêche le développement personnel. Un coupable enfin, car l’enfant est vu comme un polluant, non seulement qui coûte au portefeuille de ses parents mais qui nuit gravement à la santé de la planète. Quand l’Evangile ou Thérèse de Lisieux mettent en valeur l’esprit d’enfance, le monde postmoderne réclame son extinction.
Gabrielle Cluzel et Jean-Didier Lecaillon : duo gagnant pour la famille
L’effondrement des aides familiales sous le quinquennat François Hollande n’est pas la seule cause de la chute de la natalité. Il en serait davantage son symptôme. Le mal profond réside dans l’atmosphère culturelle d’une société occidentale sans boussole civilisationnelle et sans repères transcendantaux. Le directeur de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), Dominique Reynié, soulignait dans les colonnes du Figaro que la baisse de la natalité reflète, selon lui, « un désir empêché plutôt qu’un rejet de la parentalité ». Sans doute. Mais jusqu’à quand ? A l’occasion du Congrès National des Républicains qui s’est tenu hier, Bruno Retailleau affirmait durant son discours qu’il fallait en finir avec cette fameuse mentalité soixante-huitarde « qui a fait tant de mal ». Heureuses paroles ! Mais qui nécessitent instamment d’être suivies d’effets. Sans politique familiale audacieuse et enthousiaste, sans mise en valeur du rôle inestimable de la mère, les responsables politiques continueront de recourir au “coup d’état démographique” par le biais de politiques migratoires hasardeuses dont on ne voit que trop les résultats en matière d’intégration.
L’été arrivant, on pourra lire à profit deux ouvrages sur la famille, et notamment les avantages et charmes des familles nombreuses. Lire, comme toujours, de manière à mieux pointer du doigt les idées reçues et les raccourcies idélogiques. Le Yes Kids (Fayard) de Gabrielle Cluzel, d’abord. Avec sa plume roborative, la directrice de Boulevard Voltaire – et elle-même dynamique mère de famille – offre une réflexion pleine de vie sur la maternité. Elle y exprime, avec cœur et intelligence, sa colère de mère face aux nouveaux diktats de la famille. Dans un autre style, mais dont l’enjeu n’est pas moins capital, le livre de Jean-Didier Lecaillon La famille au cœur de l’économie (Salvator) rappelle le grand intérêt de la famille au service de la prospérité nationale. L’universitaire n’y mâche pas ses mots, fustigeant les responsables politiques qui ne voient dans la famille que le coût de l’investissement en oubliant ce qu’elle peut (r)apporter à la société, en tant que cellule de base de cette dernière.
Passez votre été avec le Bon Dieu
Proposition de Claves :
Ça y est, l’été commence, avec ses joies et ses chaleurs ! Profitez de la proposition “light” de Claves pour le passer avec Dieu : avec notre parcours spirituel sur Hozana, recevez chaque jour un court podcast (3-4 minutes) de formation et d’invitation à la prière, avec un texte de méditation. Le parcours a commencé hier, il est grand temps de le rejoindre.
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Et n’hésitez pas à partager ce “bon plan” autour de vous !
L’autre événement de l’été, c’est le retour de notre série “Les saints se racontent” : chaque semaine vous découvrirez trois nouvelles vies de saints, racontées pour les petits et les grands par les séminaristes de la Fraternité Saint-Pierre – idéal pour occuper utilement et spirituellement les courts et longs trajets de vacances…
Russie : victoires tactiques mais défaite stratégique ?
Mercredi 25 juin, la commission défense de l’Assemblée nationale a auditionné le général d’armée Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées sur « Bilan et perspectives d’adaptation du format des armées au regard de l’évolution de l’état de la menace ».
Il a estimé que la situation de la Russie est « très compliquée », les victoires tactiques qu’elle peut remporter sur les champs de bataille ukrainiens – au prix de lourdes pertes – ne pouvant masquer la « défaite stratégique » qu’elle est en train de subir.
« Aujourd’hui, si on regarde objectivement les choses, la Russie est en train de subir une défaite stratégique ».
D’abord, son attaque est un « désastre militaire » car « même si c’est difficile à évaluer, il est néanmoins sûr qu’elle a perdu quelques centaines de milliers d’hommes, tués ou blessés, ce qui dépasse notre capacité d’imagination », a relevé le général Burkhard.
« Quand la Russie a attaqué, le 24 février [2022], son objectif n’était pas de conquérir à peine 20 % du territoire ukrainien au bout de trois ans et demi mais de l’emporter en quelques mois ».
Cette « victoire à la Pyrrhus » esquissée par le CEMA tient aussi à la nouvelle « géométrie de l’espace de bataille » engendrée par l’invasion de l’Ukraine, avec l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan, alors que ces deux pays étaient jusqu’alors neutres. « C’était une ligne rouge absolue pour Moscou depuis 1945 ».
Aussi, la Russie se trouve maintenant dans une « situation très compliquée » car la guerre en Ukraine a « neutralisé la mer Noire » et la Baltique, qui était « plutôt difficile à gérer pour l’Otan » avec le « ventre mou » que constituaient la Suède et la Finlande, est devenue un « lac Otan ».
« En cas de confrontation, je peux assurer que pas un bateau russe n’arrivera à passer par la Baltique, alors que Saint-Pétersbourg représente 50 à 60 % des flux économiques russes ».
En outre, le port de Mourmansk ne peut pas être une alternative [du moins pour ce qui concerne l’Atlantique] car sa vocation est exclusivement militaire.
Un autre point évoqué par le CEMA est la « vassalisation » de la Russie « vis-à-vis de la Chine et d’autres pays », ce qui
« la met en difficulté pour appuyer ses partenaires stratégiques : elle n’a pas pu le faire avec la Syrie et elle semble ne pas pouvoir le faire avec l’Iran ».
Enfin, le général Burkhard estime que les conséquences sociétales de la guerre en Ukraine finiront aussi par « consommer » cette défaite stratégique de Moscou.
« Quand la guerre se terminera et qu’elle démobilisera, la Russie va se retrouver avec de gros problèmes sociétaux. Cette guerre aura rappelé à tout le monde, si besoin était, le faible prix que représente la vie humaine en Russie, au regard des conditions dans lesquelles elle envoie ses soldats au front ». « On constate qu’un soldat russe est payé entre 3 000 et 4 000 euros pour aller combattre et que, parallèlement, le salaire des médecins a été porté à 1 000 euros, ce qui va créer de gros problèmes sociétaux dans la Russie de demain ».
Pour autant, a averti le général Burkhard, il faut être « lucide » car, in fine, la « victoire est à celui des deux adversaires qui sait souffrir un quart d’heure de plus que l’autre », pour citer Marcel Proust.
« Je pense que si on laisse la guerre se continuer comme ça, je crains que la Russie soit capable de tenir cinq minutes de plus que nous, même dans sa situation. Ce problème doit être impérativement pris en compte : il faut qu’on arrive à casser la linéarité de la bataille et qu’on évite qu’une défaite stratégique se transforme en victoire [pour la Russie], avec les conséquences qu’on imagine ».