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Enfant acheté à l’étranger : la Cour de cassation estime que la filiation peut être reconnue par la France

C’est un communiqué du 14 novembre de la première chambre civile de la Cour de cassation :

Lorsqu’un enfant né d’une GPA à l’étranger n’a aucun lien biologique avec le parent d’intention, la filiation établie légalement dans cet autre pays peut être reconnue par la France, car l’absence de lien biologique ne heurte aucun principe essentiel du droit français.

Cependant, pour que la décision soit reconnue en France le juge français doit vérifier, notamment, l’absence de fraude et le consentement des parties à la convention de GPA.

Donc le juge va valider le contrat de vente et d’achat d’un enfant à l’étranger… Et la Cour explique :

En France, la GPA est interdite.

Pour autant, des personnes y ont recours en se rendant dans des pays qui l’autorisent.

L’acte de naissance délivré par ces pays établit la filiation à l’égard des parents d’intention, conformément à la loi locale.

À leur retour en France, les parents d’intention qui souhaitent que leur enfant bénéficie d’un acte de l’état civil français peuvent avoir recours à différentes procédures : transcription directe de l’acte d’état civil étranger sur les registres de l’état civil français, exéquatur du jugement étranger établissant la filiation, adoption.

L’exequatur est une procédure judiciaire qui peut conduire la France à reconnaître et exécuter une décision de justice étrangère, après que le juge français a procédé à un certain nombre de vérifications. Pour autoriser l’exequatur, le juge français vérifie que la décision étrangère :

  • ne révèle pas l’existence d’une fraude ;
  • n’est pas contraire à l’ordre public international français apprécié au regard des principes essentiels du droit français (ex. : principe d’égalité, droits de la défense, impartialité du juge, motivation du jugement…).

Cependant, ce contrôle doit rester limité : le juge français ne doit pas rejuger l’affaire.

Les faits et la procédure

Une femme s’est rendue au Canada pour recourir, seule, à une GPA.

Cette femme ne partage aucun lien biologique avec l’enfant : celui-ci a été conçu à partir des gamètes mâle et femelle de deux donneurs et mis au monde par une mère porteuse.

Une décision de justice canadienne l’a déclarée mère légale de l’enfant.

Par la suite, une cour d’appel française a reconnu la décision de justice canadienne et fait produire à la filiation établie par le droit canadien les effets d’une adoption plénière en France.

Le procureur général a formé un pourvoi en cassation. Il a estimé que cette décision de cour d’appel était contraire à l’ordre public international français, en ce qu’elle établissait un lien de filiation entre une femme et un enfant n’ayant aucun lien biologique. Il a également considéré que, dans cette affaire, les règles de l’adoption internationale avaient été détournées.

La question posée à la Cour de cassation

Lorsqu’une personne s’engage seule dans un projet de GPA à l’étranger et qu’elle ne partage aucun lien biologique avec l’enfant, la décision de justice étrangère qui établit la filiation est-elle contraire à l’ordre public international français ?

L’enjeu de la question posée

Si cette décision de justice étrangère est contraire à l’un des principes sur lesquels repose l’ordre public international français, elle ne peut être reconnue par la France. 

Dès lors, l’enfant ne peut obtenir de documents d’état civil français.

La réponse de la Cour de cassation

L’ordre public international français ne fait pas obstacle à la reconnaissance d’une décision de justice étrangère qui établit un lien de filiation entre un enfant né d’une GPA à l’étranger et un parent avec lequel il ne partage aucun lien biologique.

D’abord, conformément à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme, l’existence d’une convention de GPA n’est pas en soi de nature à faire obstacle à la reconnaissance par la France du lien de filiation établi à l’étranger, que ce soit à l’égard du parent biologique ou du parent d’intention.

Ensuite, aucun principe essentiel de droit français ne se trouve heurté par le fait qu’en application d’une loi étrangère une filiation soit établie entre un parent et un enfant qui n’ont entre eux aucun lien biologique. En effet, le droit français admet, lui aussi, l’existence de filiations qui ne sont pas conformes à la réalité biologique (recours à une assistance médicale à la procréation avec tiers donneur ; possibilité de reconnaître un enfant sans avoir avec lui de lien biologique).

Dans tous les cas, le fait que ce type de situation ne soit pas contraire à l’ordre public international français ne signifie pas que le juge français n’exerce aucun contrôle de la décision de justice étrangère. Le juge français doit vérifier, notamment, l’absence de fraude et le consentement des parties à la convention de GPA (lire les décisions rendues le 2 octobre 2024).

En l’espèce, au vu des éléments de l’affaire examinée par la cour d’appel, le lien de filiation est reconnu par la France.

En revanche, contrairement à ce qu’avait admis la cour d’appel, la filiation établie par le droit canadien n’a pas à être assimilée, en France, à une adoption.

En effet, ainsi que la Cour de cassation l’a jugé le 2 octobre 2024 (à lire ici), la filiation doit être reconnue en France conformément à la spécificité de la filiation construite par le droit étranger. Elle doit ainsi être reconnue en tant que filiation d’intention, laquelle repose sur une logique différente de celle d’une adoption.

Ainsi, la Cour de cassation censure la décision de cour d’appel uniquement sur l’adoption, sans que cette censure ne remette en cause la reconnaissance par la France du lien de filiation. 

I-Média – Trump : l’heure de la revanche a sonné

Cette semaine dans “I-Média”, Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur la victoire de Donald Trump et ses conséquences sur les médias outre-Atlantique. Le début de la bascule ? Du côté de la France, nos journalistes et nos experts multiplient les analyses expliquant pourquoi Donald Trump a été mal élu, sans penser un seul instant à faire leur mea culpa : ce ne sont pas les journalistes qui ont mal compris, c’est le peuple des Etats-Unis qui pense mal.

Si Donald Trump assume la diabolisation et ouvre la voie aux médias alternatifs du côté du Rassemblement National, on joue toujours à fond la carte de la dédiabolisation. Jordan Bardella a lancé la promotion de son livre en grande pompe dans “Quelle époque” auprès de Léa Salamé, glissant parfois sur quelques peaux de bananes.

On n’oubliera pas les pastilles de l’information et pour conclure, le portrait piquant du jour de Claude Chollet en partenariat avec l’OJIM consacré à Olivier Legrain un mécène pro-clandestins…

Oui, les Etats peuvent défendre leurs frontières!

Lu dans Le Catho:

Pour [le cardinal] Müller [interrogé par Il Tempo], la solution durable consiste à apporter une aide aux pays en développement, afin de les aider à traiter leurs propres défis économiques et sociaux. Cependant, il rappelle qu’il est irréaliste de penser que toute la population d’Afrique puisse s’installer en Europe pour résoudre ses difficultés. « Un État a le droit de défendre ses frontières et de rétablir la légalité », affirme-t-il, tout en insistant sur l’importance de sauver les personnes en situation de danger immédiat, notamment en mer. Cependant, Müller précise que la régulation de l’immigration légale reste un sujet distinct qui doit être traité avec justice et rigueur.

Les sandinistes contre l’extrême onction

Nouvelle étape dans la persécution: le président marxiste du Nicaragua Daniel Ortega a décidé d’interdire aux prêtres d’entrer dans les hôpitaux pour administrer l’extrême-onction aux mourants.

Les patients euthanasiés sources d’organes?

Lu sur Généthique:

Lundi 28 octobre s’est tenu au ministère de la Santé un colloque organisé par l’association Renaloo, une association de patients atteints de maladies rénales qui promeut le don d’organes. L’évènement intitulé « Faire reculer l’opposition au don d’organes : Une urgence éthique » a réuni « plus de 200 participants et l’ensemble des acteurs du don d’organes en France ». Les propositions ont été rassemblées « sous la forme d’un manifeste » intitulé « la déclaration de Paris ». […]

Le Dr Anne Vivien, vice-présidente de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), représentait l’association lors de ce colloque, indique l’ADMD dans un communiqué daté du 6 novembre.

L’organisation remercie ses « amis de Renaloo d’avoir organisé ce colloque » et souligne l’« exemple » de l’Espagne, « leader pour le don d’organes » depuis 20 ans, qui avait envoyé un représentant. « Ses communications ont été très intéressantes, et certaines actions pourraient sans doute s’appliquer en France, dans le cadre du don d’organes évidemment, mais aussi en matière du droit de mourir dans la dignité », souligne l’ADMD dans son communiqué.

L’« aide à mourir », une source d’organes ?

Mais de quelles actions est-il question ? Alors que le pays légalisait l’euthanasie, l’Organisation nationale des transplantations (ONT) donnait « quelques recommandations générales aux coordinateurs de transplantation », s’attelant à l’élaboration d’un « document national visant à harmoniser les pratiques et à normaliser le don d’organes de patients euthanasiés ». Ce qui a conduit à pratiquer des prélèvements après euthanasie alors que le protocole n’était pas encore officialisé en Espagne (cf. Espagne : 7 euthanasies, 23 transplantations). Par ailleurs, au Québec, « près de 15% » des donneurs d’organes « ont préalablement eu recours à l’aide médicale à mourir » en 2022 (cf. Québec : 15% des donneurs d’organes ont été euthanasiés).

La pénurie d’organes pourrait-elle devenir un argument pour légaliser l’euthanasie ?

Un évêque américain propose de redécouvrir l’abstinence du vendredi

Mgr Borys Gudziak, archevêque métropolitain de l’archéparchie catholique ukrainienne de Philadelphie,  a appelé hier ses confrères à à raviver la tradition de l’abstinence de viande le vendredi, lors de la réunion annuelle de la conférence épiscopale américaine à Baltimore. Il présentait cette invitation comme une façon de répondre à l’appel de l’encyclique Laudato Si’ du Pape François (dont nous fêterons l’année prochaine le 10e anniversaire). C’est certes une raison un peu anecdotique de revenir à la pratique traditionnelle, mais ne boudons pas notre plaisir!

L’abstinence du vendredi a été rendue facultative aux Etats-Unis en 1966. “Un retour à l’abstinence du vendredi serait bon pour l’âme et pour la planète, peut-être pour quelque chose d’autre, unissant notre dévotion au Seigneur et notre respect pour la création du Seigneur, a-t-il déclaré” La réintroduction du jeûne les vendredis rapprocherait également l’Église catholique romaine de ses frères orientaux, a-t-il ajouté. “De plus, le jeûne pourrait être une occasion d’engager un synode, explorant les pratiques anciennes du rite latin, telles que les Jeûnes des Quatre-Temps ou de l’Avent, et d’autres pratiques riches des chrétiens orientaux parmi les catholiques et d’autres”, a déclaré Gudziak.
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Obtenir une grâce avec Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse

Le 27 novembre prochain, nous fêterons Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse. Mais saviez-vous pourquoi on parle de médaille “miraculeuse” ?

1) Elle a été demandée à Catherine Labouré, jeune novice de la congrégation des Filles de la Charité, par la Vierge Marie elle-même, rue du Bac à Paris, en 1830.

2) Cette dernière a fait la promesse que quiconque la portera avec confiance recevra de grandes grâces

3) L’efficacité de la médaille n’a laissé aucun doute pendant l’épidémie de choléra qui a frappé Paris en 1832 où elle a été largement distribuée. Immédiatement, guérisons et miracles se sont réalisés à tel point que le peuple l’a qualifiée de “miraculeuse”.

Ces “grandes grâces” qui ont été promises, sont non seulement des grâces de protection contre les dangers du corps mais aussi et surtout contre ce qui menace l’âme.

Alors du 19 au 27 novembre, Hozana vous invite vous aussi à demander une grâce spéciale, en priant tout particulièrement cette neuvaine à Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse !

Inscrivez-vous ici

Elle porte un tatouage « ne m’euthanasiez pas »

Craignant les médecins, Christine s’est fait tatouer sur le bras ce message : « Ne m’euthanasiez pas ». Elle a en effet peur des médecins depuis la légalisation de l’euthanasie au Canada. L’euthanasie détruit la confiance dans les médecins.

Le Québec est devenu la première province canadienne à autoriser le suicide assisté ou l’euthanasie pour les personnes incapables de donner leur consentement au moment de leur mort, par le biais d’une « demande anticipée ».

Depuis le 30 octobre dernier, l’euthanasie et le suicide assisté sont désormais possibles au Québec pour les personnes « atteintes d’une maladie grave et incurable entraînant l’inaptitude (par exemple, la maladie d’Alzheimer) ». Cela signifie qu’une personne peut consentir à l’euthanasie ou au suicide assisté à un moment ultérieur où cette même personne « ne sera plus en mesure de consentir » à mettre fin à sa vie.

Ces « demandes anticipées » diffèrent des « demandes contemporaines », dans lesquelles la personne souhaitant mettre fin à ses jours consent à le faire « à court terme ».

Le Dr Catherine Ferrier, professeur adjoint de médecine familiale à l’université McGill, estime que la politique des demandes anticipées présente un risque car les personnes qui font une « demande anticipée » peuvent avoir changé d’avis plus tard si elles étaient encore en mesure de le faire.

« Au fur et à mesure que l’on accepte sa maladie, on s’habitue à l’idée de ne plus pouvoir faire toutes les choses que l’on pouvait faire avant, mais on est quand même heureux ».

« L’idée même de prédire ce que nous pourrions vouloir dans quelques années est problématique ».

Aux Pays-Bas, une dame atteinte de démence avait fait une demande anticipée d’euthanasie. Au moment de sa mort, elle aurait été « confuse » et aurait voulu vivre. Sa famille a dû la maintenir au sol et elle a été euthanasiée de force. Dans le procès qui a suivi, les procureurs ont soutenu que le médecin n’avait pas consulté correctement la patiente de 74 ans. Toutefois, le médecin a été acquitté par un tribunal néerlandais qui a estimé que « toutes les exigences de la législation sur l’euthanasie » avaient été respectées. En avril 2020, il a été décidé que les médecins néerlandais ne pouvaient plus être poursuivis pour avoir pratiqué l’euthanasie sur des patients atteints de démence qui avaient préalablement donné leur consentement écrit.

Canada : un projet de loi vise le statut fiscal des organismes pro-vie

La directrice d’un groupe pro-vie canadien dit craindre un projet de loi qui pourrait priver les centres de grossesse pro-vie de leur statut d’organisme de bienfaisance et n’affecte leur capacité à aider les nouvelles mamans qui ont choisi la vie plutôt que l’avortement.

Cette nouvelle législation promise par le gouvernement libéral du Premier ministre Justin Trudeau pourrait priver les centres de grossesse pro-vie de leur statut d’organisme de bienfaisance. Le projet de loi a été récemment présenté par le ministre canadien des femmes, de l’égalité des genres et de la jeunesse, Marci Ien.

La Campaign Life Coalition (CLC) a fait part de ses inquiétudes à ses partisans. Son président, Jeff Gunnarson, a déclaré que le projet de loi rendrait vulnérable « l’existence même de ces organisations (caritatives pro-vie) cruciales ».

Le gouvernement affirme qu’« en vertu de cette législation, un organisme de bienfaisance enregistré qui fournit des services de santé génésique devrait divulguer si, au minimum, il ne fournit pas les coordonnées d’un fournisseur de services d’avortement et d’un fournisseur de services de contrôle des naissances ».

Dans l’état actuel des choses, la plupart des organismes de bienfaisance pro-vie qui aident les femmes déclarent déjà qu’ils n’offrent pas d’avortements ou n’en recommandent pas.

Avec cette proposition de loi, le parti libéral réaffirme une fois de plus qu’il n’est pas le parti du “choix” mais le parti de l’avortement comme seul choix.

Ces dernières semaines, M. Trudeau a intensifié sa rhétorique sur l’avortement sur les réseaux sociaux dans le but apparent de rallier sa base, se vantant constamment de la volonté de son gouvernement de rendre le meurtre d’un enfant dans l’utérus plus facile que jamais. Il s’est également vanté à plusieurs reprises de son bilan pro-avortement à la Chambre des communes.

Pendant des années, Trudeau a professé son soutien à l’avortement bien qu’il ait été baptisé catholique.

La DRAC: un combat pour la France et pour l’Eglise

A l’occasion du centenaire de la DRAC (à l’origine Droits du Religieux Ancien Combattant), nous avons interrogé son président Marc Levatois/

Pouvez-vous nous présenter la DRAC ?

Célébrant cette année son centenaire, la DRAC est née de la résistance à la décision du gouvernement Herriot de remettre en vigueur, à l’arrivée au pouvoir du Cartel des gauches en 1924, les lois de proscription des religieux catholiques prises et mises en œuvre dans les premières années du XXe siècle par les gouvernements radicaux antichrétiens. Ces lois avaient été suspendues à la mobilisation générale de l’été de 1914 et des milliers de religieux étaient alors revenus d’exil pour se mettre au service de la défense de la patrie, soit en tant qu’infirmiers ou aumôniers, soit comme combattants, au prix de pertes énormes. Une Union sacrée des cœurs et des consciences avait ainsi été gagnée, en même temps que la victoire, dans les tranchées. Cette Union sacrée inspira la politique de la France avec l’évolution qui suivit la victoire, jusqu’à la rupture voulue par le gouvernement issu des élections de 1924. La DRAC (fondée comme Droits du Religieux Ancien Combattant) est née du combat – gagné – contre la reprise de la proscription des religieux au mépris de leur investissement héroïque dans la défense de la patrie.

Comment une association liée aux religieux ayant participé à la Grande Guerre peut-elle perdurer aujourd’hui ?
Il faut tout d’abord dire que le combat pour les droits des religieux anciens combattants de la Grande Guerre – et notamment leur droit à demeurer définitivement sur le territoire français qu’ils étaient venus défendre – a duré jusqu’à la Libération, où des négociations qui avaient commencé à la veille de la Seconde Guerre mondiale ont abouti à une abolition définitive des mesures d’expulsion du début du siècle, qui n’avaient auparavant été que suspendues (en 1914 puis, devant la résistance, en 1924). Ce combat dans la durée a marqué profondément la DRAC, comme l’attestent ses archives, exploitées par de jeunes historiens dont certains interviendront au colloque. Si les derniers combattants de la Grande Guerre ont depuis longtemps quitté cette terre, la défense de leur mémoire et de leur rôle dans la Victoire, qui apparaît comme une évidente et cinglante réponse aux accusations de manque d’investissement des catholiques dans la défense des intérêts de la patrie, quel qu’en soit le régime, continue à s’imposer. Il y a aussi, devant la perte des références à l’engagement (pour la patrie, dans le mariage mais aussi dans les vœux religieux qui en sont un archétype) un message positif à faire passer dans le monde d’aujourd’hui. C’est pourquoi la DRAC, toujours impliquée dans le monde combattant (comme le marquent son adhésion à la Fédération Maginot, FNAM, ou sa participation au cérémonies du ravivage de la flamme à l’Arc de Triomphe) a évolué dans le sens d’une promotion de la formation civique et morale, notamment vers la jeunesse. C’est le sens de la nouvelle explicitation de son sigle, qu’elle a modifié il y a une quarantaine d’années, au moment du décès des derniers religieux “poilus” : “Défense et Renouveau de l’Action Civique”.
La DRAC est née notamment de l’opposition frontale entre des religieux attachés à la Royauté sociale du Christ et des politiciens laïcistes. Aujourd’hui, on ne parle plus guère ni de laïcisme, ni de Royauté sociale du Christ. Ces notions ont-elles encore une pertinence?
La DRAC est née, en effet dans un climat de résistance aux mesures laïcistes antichrétiennes que voulait relancer le gouvernement Herriot en 1924, qui a vu naître aussi la Fédération Nationale Catholique, du général de Castelnau, et le journal France catholique, qui existe toujours et fête son centenaire aussi cette année. Historiquement, dans la relation au laïcisme, la naissance de la DRAC est aussi, en effet, contemporaine, à quelques mois de distance, en 1925, de la déclaration des cardinaux et évêques de France condamnant le principe de la loi de Séparation, ainsi que de l’encyclique Quas primas de Pie XI . Il faut toutefois noter que les lois d’expulsion des religieux, surtout en 1901 et 1903, ont été mises en œuvre dans une situation légale qui était encore – pour quelques mois certes – celle d’une reconnaissance officielle de la place de l’Eglise dans le cadre du concordat de 1801, aboli unilatéralement par la loi de Séparation de 1905. De plus, ce qui peut être paradoxal mais compréhensible dans la mesure où les lois d’expulsion des religieux visaient, légalement et administrativement, de façon exclusive les religieux catholiques, la DRAC est, dans sa structure initiale, une association de nature non confessionnelle. Elle est donc libre de mettre en avant, avec la défense de ce que représentent les religieux au service de la patrie en danger, un idéal chrétien au nom et au profit de la France. C’est le sens de la lettre ouverte du Père Doncœur, dont la publication, en octobre 1924, a marqué la naissance de la DRAC : “pour l’honneur de la France, nous ne partirons pas !”
Pouvez-vous nous en dire davantage sur ce que la DRAC fait pour transmettre l’amour de la France et de l’Eglise à la jeunesse?
Très tôt, la DRAC a compris que le combat qu’elle menait – et qui n’a donc été définitivement gagné en droit qu’à la Libération – devait engager aussi la jeunesse et permettre en son sein une diffusion argumentée des principes qu’elle défendait. C’est en ce sens qu’a été créée, en 1926, la Coupe d’éloquence qui se déroule encore tous les ans et qui va donc bientôt fêter son centenaire. Destinée aux élèves des lycées, elle a vu ensuite la création d’une coupe féminine (puisque les premières compétitions étaient masculines) puis d’un concours écrit, pour les collégiens, qui prend ces derniers temps de l’ampleur. cette Coupe, destinée aux élèves d’écoles, privées, sous contrat et hors-contrat, et publiques, est aussi ouverte à des candidats libres. Elle permet, tous les ans, de voir émerger une élite d’éloquence et de convictions dans la jeunesse, qui donne un grand espoir dans l’avenir C’est actuellement l’activité-phare de la DRAC, à partir de laquelle nous voudrions redéployer son action. Dans la ligne du centenaire et du manifeste du P. Doncœur, le sujet de la Coupe 2024 portait sur l’honneur ; celui de la Coupe 2025 portera sur le silence, autre thème à contre-courant d’une certaine déréliction ambiante. La prochaine finale de la Coupe aura lieu le dimanche 23 mars à Paris. Ce sera le grand événement suivant le colloque du 16 novembre. On peut suivre les activités de la DRAC et visionner des enregistrements des finalistes de la Coupe d’éloquence sur son site : /www.drac-ligue.org
Renseignements sur le colloque du 16 novembre ici.

La COP 29 chez l’islamo-communiste Ilham Aliyev

D’Alain Sanders :

En soi, la tenue anecdotique de la COP 29 (conférence sur le climat) n’a strictement aucune importance. Sauf que cette année, ce machin (qui prétend lutter contre le réchauffement climatique en rameutant plusieurs milliers de délégués et responsables écolo-maniaques transportés sur les lieux en avions chargés de kérosène jusqu’à la gueule) se tient à Bakou. La capitale de l’Azerbaïdjan. L’État dirigé par Ilham Aliyev, dictateur islamo-communiste, bourreau des Arméniens et ennemi de la France.

Arrivé au pouvoir en 2003, dans les bottes de son père, un général du KGB (un ex-collègue de Poutine donc) d’une férocité implacable (l’Azerbaïdjan est une ancienne république soviétique qui n’a jamais coupé le cordon avec ses maîtres du Kremlin), Aliyev a les pognes couvertes du sang. Ce qui n’aura pas empêché la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runachier, qui refuse de serrer la main des députés du Rassemblement national, d’aller serrer celle du tueur d’Arméniens.

Au printemps dernier on se souvient que, lors des émeutes insurrectionnelles en Nouvelle-Calédonie, on aura vu flotter aux côtés du drapeau de la « Kanaky » celui de l’Azerbaïdjan. Le tout accompagné de discours anti-français de Bakou qui, alignée sur la rhétorique anti-occidentale de Moscou, fustige le « néo-colonialisme français ». En Nouvelle-Calédonie, mais aussi à Pointe-à-Pitre, à Fort-de-France, etc.

Viginum, l’organisme chargé de lutter contre les ingérences numériques étrangères, a relevé des dizaines de manœuvres informationnelles hostiles de l’Azerbaïdjan en moins de deux ans. Aliyev a mis sur pied un lobby, le Groupe d’initiative de Bakou, chargé de diffuser des propagandes et de fomenter des troubles contre la France.

Cette montée haineuse contre notre pays a coïncidé avec l’escalade militaire dans le Haut-Karabagh, cette région historiquement arménienne conquise après dix mois de blocus et des massacres terroristes en septembre 2023. En quelques heures, les 120 000 Arméniens de la région ont dû quitter leurs maisons, abandonnant tout aux moslems, à commencer par des lieux de culte chrétiens séculaires et déjà transformés pour certains en mosquées.

L’Occident ayant laissé faire sans réagir, c’est aujourd’hui le Syunik, région du sud de l’Arménie, voisine de l’Iran et de l’Azerbaïdjan, qui est dans le viseur annexionniste d’Aliyev. Cette petite province, coincée entre l’Azerbaïdjan et l’enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan (très anciennement arménien), est le dernier rempart chrétien entre les mâchoires azerbaïdjanaises et la Turquie d’Erdogan, puissante alliée de Bakou.

A plusieurs reprises, Aliyev a envoyé ses sicaires assassiner en France les quelques opposants azerbaïdjanais qui avaient cru pouvoir y trouver refuge (En octobre dernier, un opposant azerbaïdjanais a été poignardé à mort à Mulhouse). Tout cela n’a pas empêché plusieurs milliers d’écolos de venir discuter avec ce tyran, chez lui où les humains étouffent sous le joug, de la façon de rendre l’air plus respirable. Va comprendre, Charles…

« Être ou ne pas être » : des acteurs porteurs de la trisomie 21 interprètent Hamlet

Lu sur le site de l’Institut européen de bioéthique :

Cette tragédie shakespearienne a été revisitée par la dramaturge péruvienne Chela De Ferrari, et sa compagnie « Teatro La Plaza » composée de huit acteurs tous porteurs du syndrome de Down. Ils nous livrent leurs rêves, leurs espoirs, leurs combats pour être considérés comme des personnes, autonomes, capable d’aimer, ainsi que leur revendication à être différents. Ils nous livrent leur souffrance et leur souhait de se faire comprendre. Ils estiment que « le théâtre est peut-être le dernier recours » car il « réveille les consciences, fait avouer les crimes ».

A la fois pleins d’humour, d’énergie et de vérité, les mots frappent – d’autant plus, peut-être qu’ils sonnent en espagnol et apparaissent surtitrés en français – le spectateur qui ne peut sortir indifférent de cette rencontre touchante. Un refrain résonne ainsi sous forme de rap :

« Pourquoi accepter les insultes, pourquoi nous sommes devant vous et que vous ne nous voyez pas. Où sont nos droits ? Toi qui te moquais de moi. Ça y est, tu te souviens. Tu m’envoyais balader. Mais tu n’es pas comme moi. Sinon tu comprendrais. Je te pardonne. Malgré les apparences je suis forte comme un rocher. Je n’aime pas les regards en coin qu’on croit que je ne comprends pas, qu’on touche mon corps sans me demander. »

On comprend mieux alors le commentaire de La Libre :

« Ne pas aller voir Hamlet parce qu’on est un peu gênés de regarder des personnes handicapées jouer serait se créer soi-même un handicap ».

La troupe s’est produite dans plus de 25 villes d’Europe et d’Amérique latine et dans de nombreux festivals. Cette année, elle mène sa tournée en Asie et en Europe. Chela De Ferrari explique que ce projet est né de sa rencontre avec Jaime Cruz, qui occupait la fonction d’ouvreur dans son théâtre et qui disait voulait être acteur. La dramaturge a manifestement été frappée par la construction de cette pièce ; en 2025, elle présentera son premier film : Being Hamlet, qui raconte le processus créatif des huit acteurs et actrices trisomiques répétant Hamlet.

La pièce se jouait en Belgique à l’heure-même où les souverains du pays donnaient une place particulière aux personnes porteuses de handicap (voir le reportage RTBF). En effet, à l’occasion de la visite du Pape François, le Palais royal organisait une réception en collaboration avec Cap Event, un service événementiel inclusif dont l’équipe de personnes en situation de handicap, encadrées et formées, assure un service de grande qualité.

Lettre des évêques de France à l’occasion du Jubilé et de l’anniversaire du Concile de Nicée

Les évêques de France qui étaient réunis à Lourdes ont désiré adresser une lettre aux catholiques de France. Cette lettre attire notre attention sur le concile de Nicée à l’occasion de son 1700è anniversaire :

Vers un jubilé de l’Espérance

1. Le Jobel – la trompette du jubilé – va bientôt retentir. Le Pape François, fidèle à la tradition de l’Église enracinée dans les prescriptions bibliques, a déclaré 2025 « année sainte ». Il nous encourage à être « Pèlerins de l’Espérance ». Il nous invite à venir à Rome prier dans les basiliques construites sur le tombeau des Apôtres Pierre et Paul, pour y renouveler notre foi et notre joie de suivre le Seigneur Jésus. À Rome ou ailleurs, le Saint Père appelle à profiter de ce jubilé pour marcher d’un pas plus décidé.

2. C’est pourquoi, au seuil de cette année, à vous qui exercez une responsabilité pour l’annonce de l’Évangile en France, nous, vos évêques, avons souhaité adresser ce message. Nous voudrions vous encourager à vivre votre mission avec ferveur durant l’année jubilaire comme un nouveau départ, en pèlerins et témoins de l’Espérance, dans notre monde qui l’attend, parfois de façon inquiète ou angoissée. Nous le faisons dans un contexte où les chrétiens sont soumis à de nombreuses pressions et tentations, afin qu’ensemble, nous leur proposions la foi au Christ telle que la professe l’Église comme le critère de l’attitude juste dans la relation à Dieu et au monde.

Dans un contexte d’ombre et de lumière

3. Beaucoup d’hommes et de femmes de bonne volonté, dont de nombreux chrétiens, se mobilisent au service du bien commun, de la paix, de la fraternité. Nous en sommes tous témoins. La trompette du jubilé de l’Espérance retentit donc dans un contexte riche de multiples et belles initiatives, de la fidélité sans faille de nombreux ouvriers de l’Évangile et de vrais renouveaux, dont la croissance du nombre de catéchumènes. Tout cela fait notre joie.

4. Mais l’Église, qui n’est pas en dehors de ce monde, porte aussi en ses fils et filles, la marque de la finitude et du péché. Elle affronte des fragilités et de graves scandales, dans un temps d’affaiblissement numérique et de transformation de nos structures pastorales.

5. Ce jubilé sera célébré au sein d’une société civile blessée par la confusion des repères – ce qui n’est pas sans lien avec un regain de violence et de radicalisation, y compris dans le débat démocratique –, par une fuite en avant inquiétante sur les questions « sociétales », par un fossé grandissant entre riches et pauvres, et par les graves inquiétudes engendrées par un contexte international tendu, les souffrances dues aux migrations et les changements climatiques. Tout cela pèse et peut parfois fragiliser la capacité d’espérer. Or, c’est quand les temps sont plus difficiles que nous avons la belle mission d’être, selon l’expression du Pape, des « pèlerins de l’espérance ». C’est dans la nuit que brille la lumière de l’Espérance.

Une Espérance fondée

6. Cette Espérance, « contenue dans le cœur de chaque personne comme un désir et une attente du bien» n’est ni un optimisme de commande, ni une illusion réconfortante ou le vague espoir de « lendemains qui chantent ». Elle n’est pas non plus la promesse de solutions toutes faites. Elle se situe à un autre niveau. Espérer revient toujours à « espérer contre toute espérance » (Rm 4, 18). L’Espérance repose en définitive sur la certitude du salut en Jésus Christ : « Quant à nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde. (…) Nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru » (1 Jn 4, 14-16). Elle repose sur la promesse de Jésus d’envoyer l’Esprit-Saint, qui répand l’amour dans les cœurs (Cf. Jn 15, 26 ; Rm 5, 5).

7. Nous croyons au Christ Sauveur et à l’Esprit consolateur. Cette foi, adhésion de l’âme et du cœur, se professe : elle transmet un contenu, qui garantit notre communion et se révèle porteur d’un sens et d’une Espérance inépuisables, spécialement précieux par temps de crise. Ce contenu est résumé dans les grands symboles de foi de l’Église.

Un anniversaire au cœur du Jubilé

8. Il se trouve qu’en cette année jubilaire, 2025 ans après la naissance du Sauveur selon notre calendrier, nous célébrerons aussi le 1700° anniversaire du premier grand Concile œcuménique, le Concile de Nicée, réunion de tous les évêques convoqués par l’empereur Constantin qui avaient pu rejoindre Nicée, aujourd’hui ville de Turquie.

9. Ce n’est pas une coïncidence anecdotique : il y a un lien entre l’Espérance à laquelle invite le jubilé et le concile de Nicée. En effet, la question qui agitait l’Église en l’an 325, au moment du concile, garde une profonde actualité. Quelle était-elle ? Il s’agissait de préciser l’identité de Jésus. Au IVème siècle, par décision de l’empereur Constantin, le christianisme était devenu une religion autorisée. Il apparaît alors que les manières de comprendre qui est vraiment Jésus étaient différentes. Certains chrétiens, notamment sous l’influence d’Arius, prêtre d’Alexandrie en Égypte, niaient sa divinité. Que Dieu « prenne chair », se fasse homme, ne leur semblait pas digne de l’image qu’ils se faisaient de Dieu. Ils voulaient préserver l’absolue transcendance de Dieu, au prix d’une méconnaissance de Jésus lui-même.

10. Les évêques réunis à Nicée ont alors affirmé la « consubstantialité » de Jésus-Christ avec le Père. Ce qui se traduit, dans la profession de foi dite de Nicée-Constantinople, par cette formule que nous récitons sans peut-être en mesurer suffisamment la portée : « Il est Dieu né, né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu. Engendré non pas créé, consubstantiel au Père (…) ». La formule « consubstantiel au Père » a été choisie pour dire la relation de Jésus au Père. Quoique distincts, le Père et le Fils partagent une même « substance » divine. Cette précision du Credo n’enferme évidemment pas le mystère de Dieu, infiniment plus grand que nos pauvres mots, dans une définition. Mais elle écarte l’idée que Dieu le Père aurait envoyé un être intermédiaire, un ange supérieur ou un sur-homme, pour nous sauver. Non : Dieu lui-même, Dieu au sens le plus haut de ce terme, vient à nous en Jésus, pour nous sauver. En nous gardant fidèles à ce que Jésus a révélé de lui-même, de son Père et de l’Esprit, la profession de foi protège ce mystère contre notre tentation de le réduire en l’adaptant aux capacités limitées de notre raison et à nos schémas sur Dieu. Il ne s’agit donc pas d’une pure querelle de mots : il en va de la vérité de notre foi et donc de la vérité de notre salut.

Enjeu et actualité de Nicée

11. L’affirmation de Nicée apporte quelque chose de proprement révolutionnaire quant à l’image de Dieu, à notre compréhension de l’homme, de l’Église et de son rapport au monde. C’est précisément pourquoi cette affirmation a été combattue : le courant arien a été très puissant au IV° siècle et la « tentation arienne » persiste, peut-être inconsciemment, dans bien des images assez répandues d’un Dieu dont la transcendance interdit une réelle proximité avec l’humanité.

12. Selon une telle perspective, Jésus reste un admirable modèle à imiter, porteur de valeurs, mais puisqu’il n’est plus reconnu comme Dieu, le mystère pascal n’est plus œuvre divine et, par sa mort et sa résurrection, Jésus ne nous communique pas la vie divine. Le mystère de la sainte Trinité s’estompe alors : l’éternelle communion d’amour des trois personnes est remplacée par le monothéisme habituel d’un Dieu solitaire. Or, dans le paysage des grandes religions dites révélées, l’exception chrétienne tient à ce point central de notre foi, affirmé à Nicée : l’homme Jésus est Dieu. Cette affirmation, unique dans l’histoire religieuse de l’humanité, nous permet de croire que le Fils, Personne de la Trinité, a réellement offert sa vie sur la Croix pour le salut de tous. Quelqu’un qui est Dieu, envoyé par Dieu, le Fils éternel, s’est humilié pour venir à nous et pour nous sauver de la mort et du péché.

13. Dieu fait homme en Jésus ne nous considère ni de haut, ni de loin, ni de manière impersonnelle. Sans cesser d’être Dieu, il ne craint pas de s’abaisser jusqu’à assumer notre humanité et à prendre sur lui notre faiblesse et nos péchés, pour nous en délivrer et nous restaurer dans l’harmonie où il nous avait établis, avec lui, entre nous et avec toute la création. En Jésus aboutit un grand mouvement qui traverse toute l’histoire biblique : Dieu ne vient pas tant à nous comme sacré, séparé, immuable, intouchable, mais comme le « trois fois Saint », l’Au-delà de tout, l’Éternel, qui, en Jésus-Christ, vient vers les pécheurs pour les réconcilier, les guérir, les associer au mouvement de son amour. La récente encyclique du Pape François, Dilexit nos, Il nous a aimés, sur « l’amour humain et divin du Cœur de Jésus-Christ » montre comment la tradition spirituelle du « cœur » a été et demeure une manière très appropriée de traduire la révélation de cette immense charité : « Allons vers le Cœur du Christ, le centre de son être qui est une fournaise ardente d’amour divin et humain et qui est la plus grande plénitude que l’homme puisse atteindre ».

14. En Jésus, nous contemplons en effet l’abîme d’amour et de miséricorde du Père pour nous, pleinement révélé par la vie, l’enseignement et le mystère pascal de son Fils. Chacun peut alors faire sienne l’extraordinaire découverte de saint Paul : « Il m’a aimé et s’est livré pour moi » (Ga 2, 20) ; et comprendre l’affirmation de l’Apôtre Pierre, rempli de l’Esprit-Saint, à propos de Jésus : « En nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. » (Ac 4, 12).

15. Professer la foi de Nicée, reçue dans l’Église, entraîne nécessairement une nouvelle façon de prier et de vivre : « En réalité, pour connaître le Seigneur, il ne suffit pas de savoir quelque chose sur Lui, mais il est nécessaire de le suivre, de se laisser toucher et changer par son Évangile ». Le Saint Pape Jean-Paul II invitait à « garder le regard fixé sur Jésus, visage humain de Dieu et visage divin de l’homme ». Reconnaissons-nous vraiment que Dieu se révèle sur le visage de Jésus : « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 9) ? En tirons-nous les conséquences ? Laissons-nous ce visage s’imprimer en nous, de sorte que notre regard sur les autres, sur tous les autres, et notre attitude vis à vis d’eux soit ceux du Christ lui-même ? L’Alliance nouvelle et éternelle, que le prophète Jérémie a annoncée (Jr 31, 31) et que Jésus, vrai Dieu et vrai homme, inaugure, introduit une nouveauté inouïe dans notre relation à Dieu et aux autres.

16. L’univers, par conséquent, n’est plus organisé selon les catégories du pur et de l’impur. Tout peut être pur pour ceux et celles qui se convertissent toujours à la suite du Christ. La quête de Dieu ne se résume pas à éviter ce qui est interdit et à faire tout ce qui est permis ; elle consiste à chercher le visage de Jésus, à se laisser transformer par sa grâce, afin de participer de plus en plus à l’amour de Dieu manifesté dans le Christ.

17. Sur ce chemin, la prière de l’Église est un exact reflet et la continuité de ce grand mystère de l’incarnation. Dieu entré dans l’histoire y demeure présent d’une manière éminente dans des gestes et des paroles qui actualisent la promesse de Jésus : « Je suis avec vous tous les ours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). La foi de Nicée donne de redécouvrir en notre liturgie la source et le sommet de la présence vivante de Celui qui a voulu naître parmi nous, pauvre et humble. Il n’est pas un Dieu lointain agissant par des paroles et des gestes magiques, il est le Dieu qui marche avec nous dans l’humilité de notre humanité, à laquelle il continue de s’unir par amour. « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux » (Mt 18, 20). Cette promesse se réalise également dans les humbles églises de nos villages et dans nos magnifiques cathédrales.

18. Parce que nous croyons, avec sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, que « le Royaume de Dieu est au-dedans de nous», nous sommes stimulés à transformer le monde par la puissance de l’Évangile, non pas à la manière des hommes ou de quelque système politique que ce soit, mais à la manière du Fils de Dieu venu pour sauver toute l’humanité : offrir sa vie par amour.

Le chrétien témoin de la joie du Salut pour tous

19. Aussi, en ce jubilé de l’Espérance, voulons-nous vous inviter à redécouvrir profondément que « la joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus » et que « ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement». Le Jubilé ravivera notre foi au Christ Sauveur, « venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 9, 10).

20. Même si « le monde a de la haine » contre nous (cf. Jn 15, 18), nous résisterons à la tentation de nous protéger de lui, de nous en séparer, voire de prendre nous-mêmes en haine ce monde « prisonnier du péché » (Ga 3, 22). Plutôt que de choisir la confrontation, nous nous rappellerons que « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a envoyé son Fils pour le sauver » (Jn 3, 16). Si nous devons dénoncer ce qui, dans ce monde et dans la culture contemporaine est déshumanisant, contraire à l’Évangile et à la dignité humaine, nous le ferons courageusement, avec douceur et respect (cf 1 P 3, 16), sans omettre de commencer par le repérer dans notre propre cœur. Mais nous ne rêverons pas d’un monde idéal où tous reconnaîtraient Jésus et suivraient ses voies sans hésiter et sans errer. Entraînés par Jésus, au contraire, nous assumerons le fait de vivre dans un monde marqué par le refus et le rejet, dans la confiance et l’espérance que ce monde-là, parce que Dieu vient à lui pour de vrai, pourra être transformé de l’intérieur.

21. À ce monde ci, nous voulons donc avant tout annoncer l’Évangile, pour lequel nous sommes envoyés dans la puissance de l’Esprit-Saint. Nous sommes « un peuple destiné au salut, pour annoncer les merveilles de Celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1 P 2, 9). Nul ne peut être exclu de cette annonce évangélique, dont la foi de Nicée est l’expression toujours authentique. A tous, nous annonçons ces merveilles, car « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Tm 2, 4). Tous sont appelés à entrer dans l’Alliance avec le Seigneur, à devenir ses disciples, à laisser sa miséricorde les relever à chaque chute et à vivre dans la communion avec lui à tout jamais. Au festin du Royaume, tous sont appelés et cette joyeuse Espérance ne déçoit jamais (cf. Rm 5, 5). Ne nous laissons pas voler notre Espérance !

22. La foi de Nicée dévoile donc l’incomparable figure du Christ dans la profondeur de son mystère et par là, la grandeur et la beauté de la vocation humaine. Des générations de chrétiens ont partagé cette foi. Par Jésus-Christ en effet, avec Lui et en Lui, dans l’Esprit qu’Il a promis, depuis deux millénaires, une multitude de saints, depuis la Vierge Marie sa Mère, jusqu’aux innombrables saints « de la porte d’à côté 10», en passant par les saints canonisés ou béatifiés, ont laissé ici-bas leur sillage lumineux et brillent au Ciel d’un éclat définitif. Les saints réalisent l’humanité la plus accomplie. Les mots de feu de Bernanos nous sont adressés : « Qui ne rougirait (…) de les laisser poursuivre seuls leur route immense ? Qui voudrait perdre sa vie à ruminer le problème du mal, plutôt que de se jeter en avant ? Qui refusera de libérer la terre ? ».

23. A chaque siècle de la vie de l’Église, par la grâce du baptême et le don de l’Esprit-Saint reçu à la confirmation, les saints ont suivi Jésus, en authentiques disciples-missionnaires, car un disciple du Christ est nécessairement missionnaire. Il se sait envoyé par Dieu, pour porter en ce monde quelque chose de sa bonté et de sa lumière. Telle est encore aujourd’hui notre vocation de baptisés. Jésus ne nous demande pas de défendre des valeurs, il ne nous demande pas de le défendre lui-même, qui ne s’est pas défendu à l’Heure ultime. Il nous a appelés à le suivre, non pas pour mourir cependant, mais pour vivre, maintenant et à jamais. Cet appel passe par une charité qui dépasse nos réflexes humains. Son sommet, manifesté sur la Croix, est l’amour des ennemis : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34).

24. Le Jubilé de l’Espérance et l’anniversaire de Nicée nous replacent devant la fascinante beauté de Dieu qui s’incarne, qui s’abaisse et sollicite notre liberté. Sa toute-puissance est celle d’un Amour « plus grand que notre cœur » (cf 1 Jn 3, 20). Selon sa promesse : « J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair » (Ez 36, 26), dans sa Miséricorde, il nous délivre du mal, nous apprend à aimer généreusement, universellement, maintenant et jusqu’à la joie définitive du Royaume, parfait accomplissement de tous nos désirs et éternelle jubilation !

Artisans de l’unité du genre humain, avec nos frères chrétiens

25. Pour cette année jubilaire, un beau signe de la Providence est donné : en 2025, la date de Pâques, dont le concile de Nicée, déjà, s’était préoccupé, sera la même (dimanche 20 avril) pour les catholiques, les protestants et les orthodoxes. La plupart des chrétiens du monde rendront ensemble témoignage au Christ ressuscité, « premier né d’entre les morts » (Col 1, 18), « ainé d’une multitude de frères » (Rm 8, 29) ! Que ce signe du calendrier soit un prélude à l’unité des disciples du Christ et par elle à celle du genre humain, pour un monde réconcilié dans la fraternité, qui attend la participation de chacun de nous ! Quelle joie de nous y engager humblement et avec espérance.

Saint Jubilé !

26. Les trompettes du jubilé de l’Espérance vont retentir. Nous, vos évêques, certains que « les bontés de Dieu ne sont pas épuisées, mais se renouvellent chaque matin » (Lm. 3, 22-23), au nom de notre mission de successeurs des Apôtres, vous invitons tous, jeunes et vieux, malades et bien portants, familles, consacrés, célibataires, croyants de toutes sensibilités, forts de nos richesses si variées, à vivre de cette Espérance fondée en Jésus-Christ. Répondons ensemble au magnifique et enthousiasmant appel à la sainteté, que nous adresse notre beau Dieu, trois fois saint, Père, Fils et Saint-Esprit !

Alors que le nombre d’élèves a baissé de 4 %, le budget de l’Éducation nationale a augmenté de 30 %

Le directeur de la Fondation pour l’école, Michel Valadier, évoque, dans une tribune publiée par Valeurs Actuelles, le sacro-saint budget de l’Education nationale :

En cette période d’élaboration du budget et de diminution des dépenses, il est surprenant de constater que nos politiques ne s’aventurent guère dans un domaine où il y a pourtant des questions à se poser et surtout des économies à trouver : je veux parler de l’Éducation nationale.

​En effet, du fait de la baisse du nombre de naissances, la France a “perdu” 400 000 élèves depuis l’année 2017. De son côté, le site de l’Éducation nationale nous renseigne sur l’évolution paradoxale des dépenses au cours de la même période :

« Après une augmentation continue de ses moyens depuis 2017, le budget du ministère continuera de progresser en 2025. Entre 2017 et 2025, ce budget aura ainsi augmenté de 14,2 milliards d’euros, soit une hausse de près de 30 %, avec une forte accélération depuis 2022 […] Le budget du ministère de l’Éducation nationale demeure le premier budget de l’État et s’élève en 2025 à 63 milliards d’euros, hors compte d’affectation spéciale pensions. »

En résumé, alors que le nombre d’élèves a baissé de 4 %, le budget de l’Éducation nationale, lui, a augmenté de 30 % ! Et tout cela pour obtenir des résultats scolaires de plus en plus catastrophiques ! Est-il permis de s’interroger et de s’étonner ?

​D’autant que Mme Genetet, nouvelle ministre de l’Éducation nationale, vient d’annoncer l’abandon des aspects les plus coûteux du « choc des savoirs » initié par son mentor M. Attal. La mise en place des groupes de niveaux, par exemple, aurait nécessité la création de 4 000 postes d’enseignants.

​Par ailleurs, nous savons que 3 000 classes ont été fermées à la rentrée de septembre 2024 et que le ministère prépare un plan de fermeture d’établissements scolaires dans les années à venir… Le Monde du 18 octobre annonçait que le ministère prévoit « la perte de 97 000 élèves à la rentrée 2025 ».

​Dans ces conditions, est-il incongru de suggérer une adaptation du budget de ce ministère – à la baisse cette fois – au regard de la chute constante du nombre d’enfants scolarisés dans le public depuis sept ans ?

​Si, hypothèse théorique bien sûr, l’on calculait le coût par élève en fonction du nombre d’élèves en moins depuis sept ans, l’on aurait pu économiser plus de 4 milliards d’euros si l’on se base sur une étude récente de Contribuables associés (rentrée 2024). Celle-ci affirme que, tous niveaux confondus, un élève scolarisé dans le public coûte en moyenne 12 300 euros par an. Un élève scolarisé dans le privé sous contrat coûte 5 925 euros à l’État auxquels il faut ajouter 1 500 euros de contribution des familles. Soulignons enfin qu’un élève scolarisé dans une école libre hors contrat ne coûte rien à l’État, la contribution des familles et des bienfaiteurs étant de 4 500 euros par an en moyenne. Soit dit en passant, le gouvernement serait bien inspiré de laisser travailler en paix les écoles privées hors contrat et sous contrat car, si celles-ci n’existaient pas, le coût supplémentaire pour la collectivité serait de 1 milliard d’euros par an. Quel ministre aura le courage de commanditer un audit de fonctionnement du ministère de l’Éducation nationale en vue d’identifier où se trouvent les économies à réaliser, tout en cherchant à améliorer la qualité du service rendu ?

​Faudra-t-il attendre que la faillite du système scolaire soit plus manifeste encore ? La fuite des familles vers le privé, sous contrat et hors contrat, finira immanquablement par être entravée par l’État dès lors que plus de 20 % des élèves auront quitté l’école publique. Nous en sommes tout près au niveau national.

​Regardez ce qu’il se passe à Paris ! En septembre dernier, 100 fermetures de classe dans le public, 3 dans le privé. À ce rythme, d’après les Échos du 21 octobre : « Selon une étude de l’École d’économie de Paris publiée l’a n dernier, l’enseignement privé à l’entrée au collège pourrait être majoritaire à Paris à l’horizon 2034. “Les fermetures d’établissements ne se feront pas exclusivement dans le secteur public, il n’en est pas question un instant, ce serait une iniquité”, insiste le recteur de Paris, Bernard Beignier. »

​Que doit-on comprendre exactement ? Le recteur de Paris veut-il punir les écoles qui réussissent ? Un gouvernement peut-il se payer le luxe d’ouvrir un nouveau front de contestation ? C’est pourtant ce qui arrivera si l’on continue à alimenter un système qui a failli, qui refuse de se remettre en cause et passe son temps à critiquer, attaquer l’école libre sous et hors contrat pour chercher à en limiter la croissance.

​Et comme toute vie politique tourne autour du budget, il est bon de rappeler ici que la loi Debré sur l’école, votée en 1959, avait également pour but de faire cesser une grève larvée de l’impôt, soutenue à l’époque par certains évêques. Des contribuables ne voulaient plus payer deux fois l’école : une fois pour l’école libre de leurs enfants et une autre fois, avec leurs impôts, pour l’école publique des autres.

​Décidément, les faits sont têtus !

Face aux laïcards, la justice donne raison à la Mairie d’Asnières

De Manuel Aeschlimann, maire d’Asnières sur Seine :

Dans l’éditorial du journal Asnières Infos de décembre 2023, je rappelais l’origine chrétienne de la fête de Noël. Je faisais aussi figurer la photo d’une crèche en illustration de mes propos.

Par la suite, deux élus (un responsable local de la Nupes puis du Nouveau Front Populaire ainsi qu’un sénateur communiste) déposaient un recours devant le Tribunal Administratif, m’accusant de prosélytisme religieux.

Dans sa décision du 5 novembre 2024, le Tribunal Administratif de Cergy Pontoise vient de rejeter le recours de ces deux individus.

En plus du rejet de leur demande, ceux-ci sont condamnés à verser chacun 1500 euros de frais irrépétibles à la Mairie d’Asnières.

Le principe de laïcité n’interdit pas à un Maire de rappeler l’origine religieuse d’une fête ou d’une cérémonie.

Le Tribunal Administratif met ainsi un terme à une tentative d’instrumentalisation de ce principe par ces deux politiciens d’extrême gauche.

Ci-dessous la publication de 2023.

Marie-France Lorho interpelle la délégation droit des femmes sur les intervenants venant dispenser des cours “d’éducation à la sexualité”

En délégation droit des femmes, le député RN Marie-France Lorho est revenue sur le programme “d’éducation à la sexualité” que le Conseil Supérieur des programmes a concocté pour nos enfants :

Je m’interroge sur les intervenants extérieurs invités à venir dispenser des cours auprès des enfants. Dans le programme, il n’est jamais fait référence à la nature de ces organismes ou le processus de sélection qui leur donnera accès à l’école. Comment s’assurer donc que « les intervenants extérieurs respecte[ro]nt la nature proprement scolaire de cette éducation, sans jamais l’instrumentaliser au profit d’une cause militante ou d’une idéologie », comme le programme le promet ?

“Il est urgent de valoriser l’apport vital du catholicisme à la société, et son rôle indispensable à la cohésion sociale”

Extrait d’un entretien donné par Aymeric Pourbaix dans le JDD, à l’occasion du centième anniversaire de l’hebdomadaire France catholique :

Comment voyez-vous l’avenir de l’Église en France ?

Il est vrai que les statistiques actuelles peuvent sembler peu encourageantes, voire désespérantes. Mais nous ne sommes pas défaitistes, ni par nature ni par conviction. Tout comme après la Révolution française, qui a vu une dévastation massive, le XIXe siècle a connu un renouveau extraordinaire de la foi. Je crois en la possibilité d’un tel renouveau. Ses germes sont déjà bien visibles aujourd’hui. Il n’y a qu’à voir l’augmentation exponentielle des baptêmes d’adultes – même si elle ne compense pas la chute de ceux des enfants –, la renaissance des pèlerinages, des groupes de formation de jeunes, etc. Autant de signes de la soif spirituelle de nos contemporains…

Qu’est-ce que les catholiques peuvent apporter à la société aujourd’hui ?

En France, les catholiques ont été des pionniers dans l’assistance aux démunis, la création d’hôpitaux et d’écoles. Aujourd’hui encore, de nombreuses organisations d’origine chrétienne contribuent significativement au bien commun. Le retrait de cette influence serait catastrophique… Depuis l’époque de Clovis, le catholicisme a façonné et unifié la France. Ce fondement est crucial dans un contexte de fragmentation sociale et de montée du communautarisme. Dans les banlieues, les paroisses et les patronages attirent même des jeunes musulmans, témoignant de l’importance de l’ancrage que représente le christianisme. Il est urgent de valoriser l’apport vital du catholicisme à la société, et son rôle indispensable à la cohésion sociale.

Etes-vous complotiste ou anticomplotiste ?

Le père Pascal Ide, prêtre du diocèse de Paris et membre de la communauté de l’Emmanuel, Docteur en médecine, en philosophie et en théologie, vient de publier un ouvrage intéressant sur le complotisme et l’anticomplotisme. L’auteur distingue trois positions :

  1. le tout-complot ou complotisme
  2. le rien-complot ou anticomplotisme
  3. l’affirmation intermédiaire selon laquelle certains complots existent

Il défend la 3e posture et souligne que le complotisme blesse l’intelligence. Le père Ide décline les différents biais cognitifs qui alimentent les théories plus ou moins farfelues :

  • le biais de simplicité refuse les schémas complexes (chaque fait a une seule cause, au choix : la franc-maçonnerie, les Juifs, Big Pharma, la CIA, etc.) ;
  • le biais de confirmation retient tous les témoignages qui vont dans son sens et rejette ceux qui s’en écartent (évidemment, c’est plus rapide que d’analyser des avis contradictoires) ;
  • l’effet de surconfiance joue en défaveur de la personne peu informée, qui a tendance à surévaluer sa compétence (combien de spécialistes en climatologie ?);
  • le biais de proportionnalité, qui cherche à tout effet une cause proportionnelle (il n’y a plus de place pour l’accidentel, l’erreur ou l’incompétence pourtant notoire de nos gouvernants) ;
  • le biais d’intentionnalité, qui cherche à tout événement une cause et un sens (assassinat du pape Jean-Paul Ier ou de Lady Diana…);
  • le biais de focalisation concentre toute l’attention sur le complot et réduit le champ de conscience.

L’auteur en dégage cinq principes du complotisme :

  1. « rien n’arrive par accident »,
  2. « tout ce qui arrive est le résultat d’intentions cachées »,
  3. « rien n’est ce qui paraît : on nous manipule »,
  4. « tout est lié – de façon occulte »,
  5. « toute vérité officielle doit être impitoyablement critiquée. »

Selon l’auteur

Si les complots existent, la vérité avance donc entre deux erreurs opposées : l’excès qui consiste à voir des complots là où ils n’existent pas ; et le défaut qui consiste à nier l’existence des complots qui existent effectivement.

Dans Claves, l’abbé Roy propose une critique de cet ouvrage en deux parties, ici et . Il écrit notamment :

Un second aspect que nous aimerions voir creusé est celui du complotisme en matière de religion, dans ses ressorts psychologiques et spirituels, ses canaux et ses possibilités de guérison. Là encore il nous semble qu’un phénomène de grande ampleur se déploie (presque) silencieusement sous la toile d’internet, où de nombreux prédicateurs aux opinions extrêmes et souvent hétérodoxe rencontrent une très large audience. Le complotisme fondamentaliste (créationnisme américain, platisme, géocentrisme…) ou sédévacantiste vit de beaux jours à l’heure d’internet et détourne un grand nombre d’âmes assoiffées de vérité mais mal orientées ou peu retenues par les institutions de l’Église visible. Face à ce phénomène, la parole de l’Église et de ses représentants est souvent décrédibilisée, voire systématiquement invalidée. Le discernement est encore complexifié par la structure divine de l’Église et le dogme de son indéfectibilité, avec l’assistance infaillible promise au Magistère. La nécessité de connaître les différents degrés d’expression pontificale, d’affermir les fondamentaux de la foi, de poser sur l’institution visible un regard toujours surnaturel, en sont encore augmentées.

Une remarque du père Ide nous parait ici très ajustée : c’est aussi l’impasse quasi-totale de la prédication catholique sur les fins dernières, la question du jugement et de la parousie, l’oubli gêné de l’Apocalypse et des prophéties eschatologiques du Christ, qui font le lit de ceux qui prophétisent à tort et à travers sur des cataclysmes supposés imminents…

Comment éviter les impasses du conspirationnisme religieux ? Comment renouer les liens avec ceux qui y sont tombés ? Comment trouver le chemin d’un dialogue réparateur ? Y a-t-il un anticomplotisme religieux qui relèverait de la même blessure ? L’ouvrage du père Ide permet de poser des principes et des symptômes dont le développement nous semble représenter une véritable nécessité pastorale pour l’Église des années 2020.

Que devient le Sahel depuis le retrait français des années 2022 et 2023 ?

De Bernard Lugan :

Après la mort de 52 des meilleurs enfants de France tombés pour défendre des Maliens et des Nigériens préférant émigrer en France plutôt que se battre pour leurs pays respectifs, que devient le Sahel depuis le retrait français des années 2022 et 2023 ?

La région est en effet sortie de l’actualité française, d’une part parce que l’Ukraine et le Moyen-Orient attirent tous les regards ; d’autre part, en raison de la situation intérieure hexagonale. Or, à bas bruit, se poursuit l’extension des territoires contrôlés par les islamistes, par les trafiquants de drogue et par les passeurs de migrants.

Avec des moyens dérisoires à l’échelle du gigantesque théâtre d’opérations saharo-sahélien, – plus de 8 000 000 km2 de désert et plus de 3 000 000 km2 de Sahel -, Barkhane, qui n’était que de passage, n’était évidemment pas en mesure de refermer ces plaies ethno-raciales ouvertes depuis la nuit des temps et qui sont à la base des guerres actuelles.

Aujourd’hui, les Russes comprennent à leur tour qu’ils ne peuvent agir sur les constantes millénaires qui conditionnent les définitions politico-sociales  régionales. Ils ne peuvent pas davantage résoudre les problèmes liés à la démographie, à la sous-administration et à l’inexistence d’Etats sans profondeur historique qui associent tout à fait artificiellement des Nord blancs et des Sud noirs immémorialement antagonistes.

L’ignorance des constantes ethno-historico-politiques régionales et d’un milieu dans lequel les populations ont une tradition de violence en raison de la concurrence pour les maigres ressources en eau ou en pâturages, a fait qu’un conflit localisé à l’origine au seul nord-est du Mali, limité à une fraction touareg, et dont la solution passait par la satisfaction de revendications politiques légitimes de cette dernière, s’est transformé en un embrasement régional échappant désormais à tout contrôle.

Un désastre qui s’explique par une erreur originelle de diagnostic. La polarisation sur le jihadisme fut en effet l’alibi servant à masquer la méconnaissance des décideurs français, doublée de leur incompréhension de la situation. Comme je n’ai cessé de le dire et de l’écrire depuis au moins deux décennies, le jihadisme saharo-sahélien est en effet, et d’abord, la surinfection de plaies ethniques séculaires et même parfois millénaires.

Or, comme il vient d’être dit, nul n’étant en mesure de cautériser ces dernières, les malheureuses populations continueront donc à vivre dans la terreur.

N’en déplaise aux tueurs de mémoire, nous assistons bien en réalité au retour à la longue durée régionale. Une situation qui avait été mise entre parenthèses entre les années 1890 et 1960, durant  la brève parenthèse coloniale, quand la France s’est ruinée avec application pour assurer la paix aux populations, pour les soigner, pour les nourrir, pour  tracer des routes, lancer des ponts, bâtir  dispensaires, hôpitaux, écoles…

“Notre pays a décroché : nous vivons dans une France endettée, tiers-mondisée, smicardisée”

Dans le JDD, Philippe de Villiers revient sur les annonces de fermetures d’usines Michelin et de plan social chez Auchan :

[…] J’ai vécu le moment historique où la classe dirigeante a changé de paradigme : on est passé d’un pays de producteurs à un marché de consommateurs. Le point de bascule fut l’accord de Marrakech, signé le 15 avril 1994, au nom du libre-échange mondialisé : la nation n’est plus considérée comme un espace économique pertinent ; le marché mondial a vocation à remplacer les marchés locaux. On ira produire là où c’est le moins cher et on reviendra vendre là où il y a encore du pouvoir d’achat. La sémantique va suivre : on ne parlera plus du « marché commun » ou de la « préférence communautaire ».

Alors se profile, avec la fermeture de nos usines, le déclin de notre appareil de production. On ne produit plus, on importe. Mais c’est surtout l’émergence de la grande distribution qui forme un binôme à succès avec l’importation. Le culte du bas prix élit son temple à la sortie du bourg : le hangar transcendantal des nouvelles ferveurs de l’homme hors-de-soi. Puis viennent les effets mécaniques de ce choix euphorisant : l’appel à l’immigration comme armée de réserve des consommateurs manquants. L’État bascule dans la politique de l’assistance pour favoriser le consumérisme.

Derrière ce point de bascule, il y a un corpus idéologique nouveau : nos élites globalisées ont cru que l’économie allait se déplacer. Elles ont revisité la célèbre théorie de Jean Fourastié :

« Une économie équilibrée entretient simultanément trois secteurs : d’abord le secteur primaire – l’agriculture –, ensuite le secteur secondaire – l’industrie –, enfin le secteur tertiaire – les services. »

Le nouveau discours invitait à se dépouiller pour mieux s’enrichir. On nous rassurait sur le calcul à venir :

« Nous allons abandonner nos secteurs primaire et secondaire, nos victuailles, nos usines, à des pays émergents à bas coût de main-d’œuvre. Mais nous allons compenser – et au-delà – cette perte par le développement des services, de la matière grise et de la haute technologie. Ce n’est pas demain la veille que les Indiens et les Chinois vont former des informaticiens et imaginer de la high-tech ! Laissons-les fabriquer nos chaussures et notre bas-de-gamme industriel. »

Le résultat est sous nos yeux. Les nouvelles puissances émergentes ont formé des informaticiens, des ingénieurs, et fabriquent nos chaussures. Mais voici qu’ils produisent aussi des semi-conducteurs, des batteries électriques, des panneaux photovoltaïques. Après avoir bien profité du mondialisme, ils ont réinventé le protectionnisme – la préférence chinoise, le marché commun américain.

Nous sommes remplacés dans nos productions traditionnelles. Et nous voilà supplantés dans la matière grise et la haute technologie, par des pays neufs qui ont su jouer de la mondialisation des échanges et d’un double tamis – défensif, celui de la fermeture à l’import, et offensif, celui de la subvention à l’export. Les deux mâchoires se sont refermées sur l’Europe et sur la France.

Réouverture de Notre-Dame de Paris : finalement Emmanuel Macron s’exprimera sur le parvis

Finalement, le président de la République s’exprimera «sur le parvis», ce qu’a confirmé mercredi l’archevêque de Paris Monseigneur Ulrich, de façon à ne pas faire d’entorse à la loi de 1905, qui prévoit une stricte séparation entre l’Église et l’État ; ni à la tradition, qui veut que les prises de parole politiques se tiennent hors les lieux de culte.

Dans son intervention, le chef de l’État «remerciera tous ceux qui ont contribué à sauver Notre-Dame et à la restaurer», fait-on savoir dans son entourage.

Une cérémonie liturgique est prévue le samedi 7 décembre, avant une messe le lendemain. Emmanuel Macron entend prononcer un discours assez court (comme tous les orateurs…).

Le maire EELV de Bordeaux ressent un fort sentiment d’insécurité…

Le maire écolo bobo de Bordeaux veut armer sa police municipale. Pierre Hurmic a consenti à armer une partie de la police municipale, arguant que “le contexte a changé”.

Un quart des quelque 200 agents sera doté d’armes à feu. L’élu écologiste dit avoir pris cette décision face aux “crimes et délits (qui) ont fortement augmenté”.

Cette brigade, dotée d’une “cinquantaine” d’agents formés et bénéficiant d’une évaluation psychologique, doit être opérationnelle “mi-2025” et assurer notamment les missions nocturnes.

“J’ai l’impression que le monde s’est aggravé, qu’il y a plus d’armes qui circulent. Je trouve normal que du côté des forces de police municipale il y ait aussi une façon de répondre à cette augmentation des armes. Le contexte a changé, s’est un peu aggravé”.

Les policiers municipaux bordelais avaient fait grève fin juin pour réclamer d’être équipés d’armes létales.

Jordan Bardella réécrit les principes non négociables

Dans un célèbre discours du 30 mars 2006, Benoît XVI évoquait les désormais fameux principes non négociables :

“En ce qui concerne l’Église catholique, l’objet principal de ses interventions dans le débat public porte sur la protection et la promotion de la dignité de la personne et elle accorde donc volontairement une attention particulière à certains principes qui ne sont pas négociables. Parmi ceux-ci, les principes suivants apparaissent aujourd’hui de manière claire:

  • la protection de la vie à toutes ses étapes, du premier moment de sa conception jusqu’à sa mort naturelle;
  • la reconnaissance et la promotion de la structure naturelle de la famille – comme union entre un homme et une femme fondée sur le mariage – et sa défense contre des tentatives de la rendre juridiquement équivalente à des formes d’union radicalement différentes qui, en réalité, lui portent préjudice et contribuent à sa déstabilisation, en obscurcissant son caractère spécifique et son rôle social irremplaçable;
  • la protection du droit des parents d’éduquer leurs enfants.

Ces principes ne sont pas des vérités de foi, même si ils reçoivent un éclairage et une confirmation supplémentaire de la foi; ils sont inscrits dans la nature humaine elle-même et ils sont donc communs à toute l’humanité”.

Dans son livre Ce que je cherche, Jordan Bardella réalise une inversion diabolique du premier principe non négociable, puisqu’il fait du droit à l’avortement un “principe non négociable” :

Saison II du choc des savoirs : la labellisation des manuels scolaires

Le ministère de l’Education nationale a présenté hier une énième réforme à propos de laquelle les médias ont surtout communiqué sur l’instauration d’une épreuve de mathématiques anticipée au Bac et l’obligation d’obtenir le brevet des collèges pour entrer au lycée.

Parmi les autres mesures annoncées, il faut souligner la labellisation des manuels scolaires par l’Education nationale, dont l’idéologie n’est plus à prouver. C’est un recul humiliant de la liberté pédagogique des professeurs qui inclut évidemment le choix des manuels et supports pédagogiques. Une raison de plus pour partir enseigner en école indépendante ? Dans une tribune publiée par le JDD, Anne Coffinier écrit :

[…] Certes, les manuels scolaires actuels sont généralement coûteux, acquis au politiquement correct, pauvres en textes et riches en images. Mais on ne peut pas vraiment leur reprocher de prendre des libertés par rapport aux programmes officiels. Quel est donc leur crime ? Imposer un label, cest fixer une ligne pédagogique et politique obligatoire. Une ligne unique et qui vaudra pour 851 577 professeurs et 12 millions d’élèves. Une réalité et des chiffres quasi soviétiques qui nous rappellent quun vent mauvais souffle décidément sur nos libertés – et singulièrement celle des enseignants. Qui, alors que notre vieille civilisation se débat dans des doutes sans fin et que la société est plus divisée que jamais, qui pour fixer légitimement une telle ligne politique ? Il faudrait être terriblement naïf pour croire que les manuels seront sous cette loi dairain de purs produits scientifiques et didactiques objectifs. Tout manuel a une ligne éditoriale. Les manuels dhistoire sont là pour le rappeler à ceux qui voudraient loublier.

[…] Les enseignants sont fatigués des réformes faites avant dêtre défaites, sans que le gouvernement ne se donne dailleurs la peine de les évaluer. Quimportent les faits à lheure du verbe roi ? Le dédoublement des classes en REP+ a accouché dune souris. Mais on la étendu. Les groupes de besoin, tels quils sont conçus, font lobjet dun rejet massif, a fortiori dans le contexte actuel dune forte pénurie denseignants et de moyens. On nous annonce leur développement.

Les enseignants de lÉducation nationale ne disposent déjà pas de la liberté du programme à couvrir, lequel est si extensif quil les force à avancer toute lannée à marche forcée, laissant bien des élèves sur le bas-côté. Ils nont pas non plus la main sur le volume horaire de leurs cours, pas plus que sur la nature des diplômes à préparer. Ils ne maîtrisent pas lutilisation de leur budget et doivent accomplir des formalités administratives parfaitement décourageantes sils prennent la moindre initiative. Ils ne choisissent pas davantage leur proviseur ou leurs collègues de travail. Un pas de plus vient donc d’être franchi en leur ôtant la liberté du choix des manuels. Ce sont leurs libertés professionnelles qui sont ainsi attaquées, celles-là mêmes qui font la dignité de leur métier. Ce nest pourtant pas en arrachant leurs libertés professionnelles aux enseignants quon rendra leur métier plus attractif. La prolétarisation de la condition enseignante passe aussi par ce genre damputation des libertés. […]

Douce France

  • Un homme, suspecté d’avoir tué un SDF à coup de parpaing à Lyon, a été interpellé dans un train à Toulon mardi soir. Il venait d’agresser une femme. Il a été placé en garde à vue. L’individu a déclaré se prénommer Levis E., avoir 37 ans et être Camerounais, il serait clandestin. Il pourrait aussi avoir tenté de tuer un SDF à Rotterdam aux Pays Bas.
  • Paris : une rixe dans le métro fait deux blessés à l’arme blanche. Une dizaine d’individus ont agressé deux jeunes lycéens à coups de couteau et de katana.
  • Un Algérien de 43 ans, suspecté d’avoir vandalisé la stèle en hommage aux victimes des attentats terroristes située sur le parvis de la gare Saint Charles à Marseille, a été interpellé lundi. En situation irrégulière et déjà connu des services, il a été placé en garde à vue. “Il a reconnu les faits et déteste la France”, confie une source policière. Il se nomme Mammar IFRAH.
  • une jeune femme de 18 ans a été attaquée au couteau à Bordeaux samedi dernier par un migrant camerounais. L’individu est également soupçonné d’agression sexuelle sur une autre femme
  • Marseille : depuis plusieurs mois, des étudiants en médecine sont rackettés et agressés au couteau à la sortie de leur campus.
  • Plusieurs fusillades à Nantes Nord : un homme touché à l’abdomen
  • Rennes : un homme poignardé à mort devant une résidence d’urgence
  • Boulogne-Billancourt (92) : un mineur violemment séquestré après être tombé dans un guet-apens et victime d’une tentative de viol ; il aurait été forcé à boire son urine

Après ce sentiment d’insécurité, vous pouvez vous rendormir…

Nouvelle hausse des avortements aux Pays-Bas

Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé, le nombre d’avortements aux Pays-Bas a encore augmenté, pour la deuxième année consécutive. Ainsi, « environ 39 332 » grossesses ont été interrompues dans les hôpitaux et les cliniques en 2023, représentant une augmentation d’environ 10% par rapport à l’année précédente. En 2022, c’est une hausse de 15% qui avait été observée.

La plupart de ces avortements ont été pratiqués au cours des 8 premières semaines de grossesse chez des femmes majoritairement âgées de 25 à 34 ans.

Source : Gènéthique

Donald Trump nomme une élue pro-LGBT ambassadrice à l’ONU

Le président élu Donald Trump a annoncé avoir proposé au député républicain Elise Stefanik le poste d’ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies. Elise Stefanik a confirmé qu’elle acceptait le poste.

Elise Stefanik a régulièrement critiqué l’organisation internationale, en particulier pour son traitement de la question israélienne. En octobre dernier, elle a affirmé que l’administration Biden devrait envisager une « réévaluation complète » du financement américain de l’ONU si l’Autorité palestinienne poursuivait ses efforts visant à révoquer l’adhésion d’Israël. Elle a aussi joué un rôle actif en dénonçant ce qu’elle perçoit comme un antisémitisme latent dans certaines institutions universitaires.

Elise Stefanik soutient la dénaturation du mariage. Elle figure parmi les 8 républicains à soutenir l’Equality Act interdisant les discriminations contre les personnes LGBT. Elle a critiqué également le retrait américain de l’accord de Paris sur le climat.

La Cour constitutionnelle espagnole juge discriminatoire l’exclusion des femmes des confréries

Après 16 ans de lutte, une femme voit son droit d’adhérer à une fraternité masculine reconnu par la Cour constitutionnelle espagnole. Le principe de non-discrimination l’emporte sur tout, même sur le bon sens. Et il peut porter atteinte à la liberté religieuse.

Le Tribunal constitutionnel espagnol, de plus en plus ouvertement manipulé par le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez, décide de protéger une croyante exclue d’une fraternité exclusivement masculine à Tenerife et impose un dangereux principe de non-discrimination, qui pourrait conduire à la possible réécriture des milliers de statuts des fraternités séculières, à la violation des règles monastiques, à l’abolition des écoles exclusivement masculines ou mixtes, et même, par principe, à la demande d’accueillir des femmes dans l’église comme diaconesses et prêtresses.

La Cour constitutionnelle espagnole, largement en phase avec les socialistes ces dernières années, dans une décision déconcertante et scandaleuse du 5 novembre dernier, a estimé que la décision de la confrérie « Esclavage Pontifical, Royal et Vénérable du Saint Christ » de La Laguna, sur l’île de Ténériffe, de ne pas permettre l’incorporation de María Teresita Laborda parmi ses membres, est contraire au droit à la non-discrimination.

La plaignante luttait contre le veto des femmes dans les associations religieuses depuis 2008, représentant 35 femmes qui ont été exclues de la confrérie et dont le jugement a été confirmé par l’évêché. Quatre siècles après sa création, la confrérie est une association publique de fidèles fondée en 1545. Ses membres ont défendu son histoire et sa tradition de création et de participation uniquement par des « gentilshommes » et, comme le précise le premier article de ses statuts, elle est « une association religieuse de chevaliers, constituée pour promouvoir parmi ses membres une vie chrétienne plus parfaite, l’exercice d’œuvres de piété évangélique et l’augmentation de la dévotion et du culte à l’image sacrée de Notre Seigneur crucifié » et ne permet donc pas aux femmes d’y adhérer.

Mme Laborda avait déjà présenté et vu ses arguments approuvés dans ses recours devant les tribunaux locaux, tant par le tribunal de première instance de Santa Cruz de Tenerife que par l’Audience provinciale. Les deux tribunaux avaient rendu des décisions reconnaissant le droit des femmes à adhérer à l’organisation religieuse laïque sans discrimination. Par la suite, la Cour suprême a fait droit à un appel interjeté par la Fraternité en 2021. À l’époque, la Cour avait estimé que le droit du plaignant à la non-discrimination fondée sur le sexe n’avait pas été violé, pas plus que son droit d’association, et qu’aucun préjudice ne lui avait été causé par la décision de ne pas l’accepter comme membre de la sororité, proposant que les femmes créent leur propre association religieuse avec les mêmes objectifs.

Trois ans plus tard, la Cour constitutionnelle a donné raison à Mme Laborda et aux femmes qu’elle représentait, en concluant que l’arrêt de la Cour suprême « est contraire au droit à la non-discrimination sur la base du sexe et au droit d’association » inscrits dans la Constitution. Par cet arrêt, la Cour, tout en reconnaissant le droit d’une association privée de choisir librement ses membres, précise que « ce pouvoir ne peut impliquer une discrimination fondée sur le sexe lorsque l’association occupe une position “privilégiée” ou “dominante” dans les domaines économique, culturel, social ou professionnel, de sorte que la non-adhésion entraîne une violation objective des intérêts des femmes dans ces domaines ».

C’est ce qui se passe, selon les juges socialistes et constitutionnels, dans le cas de la Confrérie de l’« Esclavage du Saint Christ » à La Laguna, compte tenu de son importance à Tenerife.

Il est maintenant possible pour les frères et le diocèse de Ténériffe lui-même de faire appel de la décision du Tribunal constitutionnel devant la Cour européenne des droits de l’homme, bien qu’en tout état de cause un appel ne suspende pas l’exécution de la décision judiciaire. L’extrême gravité de cet arrêt réside dans la décision de la Cour d’étendre l’interdiction de la non-discrimination, très claire dans la sphère publique, à la sphère privée et aux associations et organisations religieuses de nature privée.

Maria Garcia, présidente de l’« Observatoire de la liberté religieuse » espagnol a fait part de ses vives inquiétudes concernant l’arrêt, car il

« pourrait violer le droit à la liberté religieuse si un précédent était créé et que des institutions religieuses exclusivement masculines ou féminines étaient forcées d’admettre des femmes ou des hommes. Même certaines écoles religieuses réservées aux garçons ou aux filles sont obligées de devenir mixtes ou de perdre leur subvention (la plupart sont subventionnées, c’est-à-dire qu’il s’agit d’institutions privées qui reçoivent une partie de l’argent public). Cette décision peut avoir un impact négatif sur d’autres fraternités et organisations religieuses et constitue un danger pour leur autonomie et leur liberté ».

Interdiction d’adoption d’enfants russes dans les pays où le « changement de sexe » est autorisé

Lu sur le blog d’Yves Daoudal :

Les députés russes ont adopté en troisième lecture la proposition de loi interdisant la promotion publique d’un mode de vie sans enfants.

La proposition de loi, émanant d’un groupe de législateurs conduit par les présidents des deux chambres, vise à l’interdiction de la diffusion d’informations promouvant l’absence volontaire d’enfants en ligne, dans les médias, les films et les publicités.

Le président de la Douma Vyacheslav Volodine précse que « les femmes qui décident de ne pas avoir d’enfants ne tomberont pas sous le coup de la loi » mais que tout doit être fait pour que les nouvelles générations de Russes « grandissent en mettant l’accent sur les valeurs familiales traditionnelles ».

*

Les députés russes ont adopté en troisième lecture la proposition de loi interdisant l’adoption d’enfants russes dans des pays où le « changement de sexe » est autorisé.

Licenciée pour avoir refusé le vaccin contre le COVID-19, son employeur doit lui verser 12,7 millions de dollars

De Magdelaine Oyhanto sur L’Homme nouveau :

Le 8 novembre 2024, un verdict historique a été rendu en faveur de Lisa Domski, une employée licenciée pour avoir refusé le vaccin contre le COVID-19, invoquant ses convictions religieuses. La Cour fédérale de Detroit a octroyé à cette fidèle catholique une indemnité record de 12,7 millions de dollars. 

Lisa Domski, une informaticienne dévouée de Blue Cross Blue Shield of Michigan (BCBSM) depuis 38 ans, a refusé la vaccination contre le COVID-19 car la composition des vaccins disponibles, liée à des lignées cellulaires issues de fœtus avortés, représentait une atteinte grave à ses principes. Conformément au processus établi, elle a soumis une demande d’exemption accompagnée d’une déclaration personnelle et des coordonnées de son prêtre. Toutefois, malgré la solidité de sa démarche et le fait qu’elle travaillait depuis son domicile, sa demande a été refusée, et elle a été licenciée. […]

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