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10-12 octobre à Fontgombault : Recevoir et transmettre la paix intérieure

Pour être un canal de transmission du véritable bien-être auprès de ceux qui en manquent, les Accueils Louis et Zélie organisent, du vendredi 10 au dimanche 12 octobre prochain, une récollection à l’abbaye ND de Fontgombault sur le thème « Transmettre la paix intérieure ». Guillaume d’Alançon, l’organisateur, répond à nos questions (pour s’inscrire) :

Pourquoi une telle session ?

G d’A : Tout d’abord, le prédicateur sera le Père Henri de Penfentenyo, oblat de Saint-Vincent de Paul. Oui, nous avons tous besoin de vivre dans la paix intérieure. Les techniques de développement personnel, le sport, la relaxation ne suffisent pas pour nous établir là où se trouvent les vraies joies.

Comment trouver la vraie joie alors que souvent tout ne va pas comme on le souhaite ?

G d’A : La paix intérieure est un état. Celui qui en vit demeure dans une joie profonde. « C’est le grand calme des fonds marins que les vagues de surface ne peuvent atteindre » écrit un chartreux. Les soucis du quotidien, parfois très lourds à porter, les difficultés professionnelles, l’angoisse de perdre un être aimé ou les tourments que procurent l’éducation des enfants, la solitude, … oui, il y a tant de raisons de douter. Et pourtant, comment expliquer la paix intérieure de St Maximilien Kolbe dans le mouroir de la faim à Auschwitz ? Comment comprendre la joie communicative de ceux qui, au plus fort de l’épreuve, trouvent la force de donner la vie autour d’eux ?

Ce n’est pas donné à tout le monde d’y parvenir !

G d’A : La paix intérieure est la conséquence de la présence de Dieu dans notre âme, du lâcher prise qui n’est pas une démission de notre volonté propre mais le choix de s’abandonner à Dieu. Il doit être chez Lui chez nous. « Seul le savent ceux qui en ont fait l’expérience » nous dit saint Bruno. Inévitablement, sur ce chemin, le disciple rencontre la Croix. Cette expérience de la pauvreté radicale offerte au Christ est le chemin vers la paix intérieure. Dieu sait où et comment il nous conduit. Même si la brûlure est vive, offrons-la Lui pour qu’elle devienne source de vie et de renaissance pour nous et ceux que nous aimons.

Comment transmettre la paix intérieure autour de soi ?

G d’A : J’aime beaucoup cette phrase de Séraphim de Sarov : « Acquiers la paix intérieure et des milliers autour de toi seront sauvés ». C’est parce que nous serons intimement unis au Christ par les sacrements reçus souvent, spécialement l’Eucharistie et la Confession, par l’oraison silencieuse quotidienne, le chapelet, que nous serons contagieux de cette paix intérieure. Et notre joie sera parfaite…

“J’ai découvert l’existence de Dieu”

Véronique Zamparo est âgée de 64 ans. Elle a découvert Dieu en 2004, au bord d’une route dans la région de Périgueux. La foi qui l’habite aujourd’hui “déplacerait des montagnes”. Elle est interviewée par Armel Joubert des Ouches :

Afficher le drapeau exacerbe les tensions…

C’est ce que pense Le Monde à propos du mouvement britannique qui affiche partout le drapeau national. Mais entre qui et qui ces tensions sont-elles exacerbées ?

Au nom du “vivre ensemble”, il faut cacher son drapeau et disparaître en silence face à la submersion migratoire.

L’euthanasie au Sénat le 20 octobre

On m’informe que la date retenue pour le début de l’examen des deux propositions de loi fin de vie en séance au Sénat est le lundi 20 octobre.

Secrétaire américain à la guerre : “Nous sommes devenus le département woke. Mais c’est fini.”

Extrait de la traduction effectuée par Jean-Dominique Merchet du discours prononcé mardi 30 septembre par le secrétaire américain à la guerre Pete Hegseth devant les officiers généraux et Donald Trump :

[…] Nous avons le devoir sacré de veiller à ce que nos guerriers soient dirigés par les leaders de combat les plus compétents et qualifiés. C’est une chose que vous et moi pouvons contrôler, et nous le devons à nos forces. Pendant trop longtemps, nous ne l’avons pas fait. L’armée a été forcée par des politiciens insensés et irresponsables à se concentrer sur les mauvaises priorités. En bien des façons, ce discours vise à réparer des décennies de déclin, certaines évidentes, d’autres cachées, ou comme l’a dit le président, nous débarrassons les débris, éliminons les distractions, dégageons la voie pour que les leaders puissent être des leaders. On pourrait dire que nous mettons fin à la guerre contre les guerriers. J’ai entendu dire que quelqu’un a écrit un livre à ce sujet.

Pendant trop longtemps, nous avons promu trop de leaders en uniforme pour de mauvaises raisons : sur la base de leur race, de quotas de genre, ou de prétendues « premières historiques ». Nous avons fait semblant que les unités de combat et les unités non combattantes étaient la même chose. Nous avons éliminé les soi-disant leaders toxiques sous prétexte d’évaluations psychologiques anonymes, favorisant des conformistes prudents et dociles. Tout y est passé, le département l’a fait. Des dirigeants politiques insensés et irresponsables ont fixé une mauvaise direction, et nous avons perdu notre chemin. Nous sommes devenus le département woke. Mais c’est fini. À cet instant, je regarde une mer d’Américains qui, jeunes hommes et jeunes femmes, ont fait un choix que la plupart des Américains ne font pas : servir une cause plus grande qu’eux-mêmes, se battre pour Dieu et la patrie, pour la liberté et la Constitution. Vous avez choisi de servir quand d’autres ne l’ont pas fait, et je vous en félicite. Vous êtes véritablement les meilleurs d’Amérique. Mais cela ne signifie pas, et cela vaut pour nous tous, que notre chemin jusqu’à cette salle aujourd’hui a été linéaire, ou que l’état des unités que nous dirigeons est à la hauteur de nos attentes. Vous aimez votre pays, et nous aimons cet uniforme, c’est pourquoi nous devons faire mieux. Soyons honnêtes. Nous devons dire avec nos mots ce que nous voyons de nos yeux, dire les choses telles qu’elles sont, en langage clair, et pointer du doigt les évidences devant nous. C’est ce que les leaders doivent faire. Nous ne pouvons pas continuer un jour de plus sans aborder directement la poutre dans notre propre œil, sans confronter les problèmes dans nos propres commandements et unités. Cette administration a fait beaucoup dès le premier jour pour éliminer les absurdités idéologiques, sociales et toxiques qui avaient infecté notre département, pour extirper la politique. Fini les mois de l’identité (périodes dédiées à la célébration, la sensibilisation ou la reconnaissance de l’histoire, de la culture et des contributions de groupes spécifiques), les bureaux de la diversité, les hommes en robe. Fini le culte du changement climatique. Fini les divisions, les distractions ou les illusions de genre. Fini les débris. Comme je l’ai dit et le redirai : nous en avons fini avec ces conneries. J’ai fait de l’élimination des distractions évidentes qui nous rendaient moins capables et moins létaux ma mission. Cela dit, le Département de la Guerre exige une étape supplémentaire.Sous la couche de ces absurdités woke se trouve un problème plus profond et plus important que nous réparons, et vite. Le bon sens est de retour à la Maison Blanche, donc apporter les changements nécessaires est assez simple. Le président Trump l’exige. Et le test pour ces changements est assez clair. Est-ce que je voudrais que mon fils aîné, qui a 15 ans, rejoigne un jour les unités que nous dirigeons actuellement ? Si la réponse est non, ou même un oui hésitant, alors nous faisons quelque chose de mal, car mon fils n’est pas plus important qu’un autre citoyen américain qui endosse l’uniforme de notre nation. Il n’est pas plus important que votre fils, tous des âmes précieuses créées à l’image et à la ressemblance de Dieu. Chaque parent mérite de savoir que son fils ou sa fille qui rejoint nos rangs intègre une unité exactement comme celle que le secrétaire à la Guerre souhaiterait pour son propre enfant. Considérez cela comme le test de la règle d’or. Jésus a dit : « Faites aux autres ce que vous voudriez qu’on vous fasse. » C’est le test ultime de la vérité, qui simplifie tout.La nouvelle règle d’or du Département de la Guerre est la suivante : traitez votre unité comme vous traiteriez celle où servirait votre propre enfant. Voudriez-vous qu’il serve aux côtés de soldats en surpoids, non entraînés, ou dans une unité où les standards ont été abaissés pour permettre à certains de réussir, ou sous des leaders promus pour d’autres raisons que le mérite, la performance et la capacité au combat ? La réponse n’est pas seulement non, c’est un non catégorique.

Cela signifie que, au Département de la Guerre, nous devons avant tout restaurer une application impitoyable, impartiale et de bon sens des standards. Je ne veux pas que mon fils serve aux côtés de soldats en mauvaise forme physique, ou dans une unité de combat avec des femmes qui ne peuvent pas répondre aux mêmes standards physiques que les hommes, ou avec des soldats qui ne maîtrisent pas pleinement leurs armes ou leurs tâches, ou sous un leader qui est une « première » mais pas le meilleur. Les standards doivent être uniformes, neutres en termes de genre et élevés. Sinon, ce ne sont pas des standards, mais de simples suggestions – des suggestions qui font tuer nos fils et nos filles. Quand il s’agit des unités de combat, et il y en a de nombreuses à travers nos forces conjointes, l’ère du politiquement correct, de la sensibilité excessive et du leadership qui ménage les sentiments s’arrête maintenant. À tous les niveaux, soit vous répondez aux standards, soit vous êtes capable d’accomplir la mission, soit vous êtes discipliné, en forme et entraîné, soit vous êtes dehors. C’est pourquoi, aujourd’hui, sous ma direction – et c’est la première des dix directives du Département de la Guerre qui arrivent dès à présent dans vos commandements et dans vos boîtes de réception –, chaque service veillera à ce que toutes les exigences pour chaque spécialité militaire de combat, pour chaque poste désigné dans les unités de combat, reviennent aux standards masculins les plus élevés uniquement. Car ce travail, c’est une question de vie ou de mort. Les standards doivent être respectés. Et pas seulement respectés : à tous les niveaux, nous devons chercher à dépasser les standards, à repousser les limites, à rivaliser. C’est du bon sens et c’est au cœur de qui nous sommes et de ce que nous faisons. Cela devrait être dans notre ADN. […]

Si vous voulez une barbe, rejoignez les forces spéciales. Sinon, rasez-vous. Nous n’avons pas une armée pleine de païens nordiques. Mais malheureusement, nous avons eu des leaders qui soit refusaient de dénoncer les absurdités et de faire respecter les standards, soit se sentaient empêchés de le faire. Les deux sont inacceptables. C’est pourquoi, aujourd’hui, sous ma direction, l’ère de l’apparence non professionnelle est terminée. Fini les barbus. L’ère des profils de rasage ridicules et généralisés est révolue. En clair, si vous ne répondez pas aux standards physiques masculins pour les postes de combat, si vous ne pouvez pas passer un test de condition physique ou si vous ne voulez pas vous raser et avoir une apparence professionnelle, il est temps de trouver un nouveau poste ou une nouvelle profession. J’apprécie sincèrement les efforts proactifs déjà entrepris par les secrétaires des services (équivalent de secrétaire d’Etat en charge d’une branche des armées) dans certains de ces domaines. Ces directives visent simplement à accélérer ces efforts. Sur le sujet des standards, permettez-moi quelques mots sur les leaders dits toxiques. Faire respecter des standards élevés n’est pas toxique. Exiger des standards élevés n’est pas un leadership toxique. Diriger les combattants vers des standards élevés, neutres en termes de genre et sans compromis, pour forger un Département de la Guerre cohérent, redoutable et létal n’est pas toxique. C’est notre devoir, conforme à notre serment constitutionnel. […]

Ces saints sont passés par l’abbaye de Lérins

À Lérins, sur cette île paradisiaque située en face de Cannes, on trouve une sublime abbaye, dont la première communauté remonte au Ve siècle… C’est donc l’un des premiers lieux monastiques de France. Aujourd’hui encore, sur place, les moines cisterciens prient et travaillent, et sont notamment connus pour leurs liqueurs et leurs grands vins, certifiés bio depuis 2019.

La communauté garde aussi le souvenir de nombreux saints qui se sont succédé au fil des siècles, grâce à de belles archives, quelques cuvées de vins, et quelques chapelles dressées ici et là sur l’île.

Divine Box vous présente tout ça dans cet article : c’est parti !

Quatre grands saints qui sont passés par Lérins

Saint Patrick, le saint patron de l’Irlande

Eh oui, saint Patrick lui-même !

Né vers 380 en Grande-Bretagne d’un père percepteur, il est enlevé par des pirates à l’âge de 16 ans et vendu comme esclave. Pendant sa captivité, il a la révélation de la foi et réussit à s’enfuir. Arrivé à l’abbaye de Lérins vers 420, il repart ensuite vers 430, justement pour évangéliser l’Irlande.

C’est lors d’un célèbre sermon sur le rocher de Cashel, pour expliquer le mystère de la Trinité, qu’il se serait emparé d’un trèfle à trois feuilles, devenu aujourd’hui le symbole de l’Irlande.

Vitrail, représentant saint Patrick avec son fameux trèfle © Église Catholique Romaine Genève

Saint Hilaire, l’élu de l’Esprit saint

Saint Hilaire est le premier disciple de saint Honorat fondateur de l’abbaye de Lérins. Originaire de Bourgogne, il s’est séparé de tous ses biens pour se consacrer à la vie monastique. Sa réputation de sainteté fut telle que les Arlésiens souhaitaient le nommer évêque après la mort d’Honorat.

On raconte que, comme il refusait cette fonction, une colombe vint se poser sur sa tête. Il prit cela comme un signe divin et accepta en fin de compte de devenir évêque. Voici l’élu !

Saint Loup, un mariage étonnant

À la même époque, Hilaire marie sa sœur Piméniole à un certain Lupus, originaire de Troyes. Mais au bout de sept ans de mariage, d’un commun accord, les époux se séparent pour entrer au monastère, chacun de son côté. Lupus vient donc se retirer à Lérins, où il grandit beaucoup en vertus, avant de repartir dans sa ville natale de Troyes, pour la protéger notamment de l’invasion des Huns d’Attila.

On lui attribue plusieurs miracles, comme le foudroiement d’un seigneur qui s’apprêtait à transpercer d’une épée le corps de son esclave. Lupus est canonisé sous le nom de saint Loup, et fêté le 29 juillet.

Saint Loup de l’abbaye de Lérins arrête Attila devant Troyes – © Wikipedia

Saint Maxime, le saint aux nombreux miracles

Lorsqu’en 426, saint Honorat, fondateur de l’abbaye, quitte Lérins pour devenir évêque d’Arles, il est remplacé par le futur saint Maxime. Celui-ci enchaîne alors des miracles, rendant la vue à des aveugles, guérissant des malades, et chassant chaque soir le diable d’un signe de croix !

Sa renommée est telle qu’il est rapidement nommé évêque pour le diocèse de Fréjus. Mais il réussit à se cacher dans l’île pour éviter cette fonction… L’année suivante, il est à nouveau nommé pour devenir le premier évêque de Riez. Et même s’il essaye à nouveau de se cacher, on finit par le trouver, et le forcer à accepter !

À sa mort en 455, on raconte que son cortège funéraire croisa celui d’une jeune fille décédée, qui se réanima, et se joignit au cortège du saint. Magnifique !

Trois saints de Lérins qui ont laissé un vin à leur nom

Les moines cisterciens de l’abbaye de Lérins sont aujourd’hui connus notamment pour leurs vins d’abbayes, plébiscités par les plus grands dégustateurs comme Pablo Basso (meilleur sommelier du monde 2013), et servis à de grands dîners comme au G20 ou au Festival de Cannes. Chaque cuvée honore la mémoire de l’abbaye, donc certains saints qui ont fait la renommée du monastère !

Saint Honorat

Peut-être aurions-nous dû commencer par là d’ailleurs, car nous parlons ici du fondateur de l’abbaye de Lérins !

Au tout début du Ve siècle, Léonce, premier évêque de Fréjus, envoie le prêtre Honorat au large de Cannes, sur l’île de Lérins. Cette terre était alors inhabitée, car infestée de serpents. La légende (non vérifiée à ce jour…) raconte qu’Honorat se met alors à prier, et que le Ciel l’entend ! Une première fois pour tuer les reptiles, et une deuxième fois pour qu’une grande vague nettoie l’île des cadavres des serpents.

À la suite de ce miracle, la renommée d’Honorat se répand dans la région, et de nombreux jeunes viennent à sa suite. Il initie alors les travaux du premier monastère. Il est fêté le 1er décembre, et a donné son nom à l’île Saint-Honorat !

Pour faire honneur à cet illustre moine fondateur, les moines de Lérins ont donc naturellement baptisé leur principal vin : la cuvée Saint-Honorat. C’est un vin rouge 100% syrah, qui a obtenu en 2022 la médaille de bronze du concours “Syrah du monde”, et qui sublime les viandes rouges et les fromages comme le morbier. Santé !

Saint Honorat chassant les serpents de son île – Divine Box

Saint Eucher 

A la même époque, en 416, voici Eucher, riche sénateur venu du pays d’Aigues et nouveau converti, qui débarque à Lérins après une histoire rocambolesque. Sous la pression des attaques de tribus germaniques, il se retire en effet à Lérins avec ses deux fils (Véran, et Salonius), laissant sur place son épouse Galla, alors enceinte, et leurs deux filles.

Eucher confie alors l’éducation de ses deux fils à Hilaire, futur successeur de saint Honorat à la tête de l’abbaye de Lérins, qui les conduit plus tard à être saints ensuite. Dans cette famille, on est saint de père en fils !

Saint Eucher, célèbre par ses écrits, s’insurge déjà en 430 « qu’on voit encore, en ce monde aux cheveux blancs, la famine, la peste, la dévastation, les guerres et la terreur » !

En son honneur, les moines de Lérins ont baptisé un de leur vin rouge : “Saint-Eucher”. C’est un magnifique pinot noir élevé en fût de chêne, aux notes de cerise et de cassis, qui accompagne à merveille un saumon cuit au four par exemple, ou encore une pièce du veau.

Saint Salonius

Saint Salonius est donc le deuxième fils de saint Eucher. Il grandit sur l’île de Lérins et est élevé par Hilaire et par son père, à la lumière de la Bible. Il devient ensuite clerc et est nommé évêque de Genève de 441 à 460. En 441 notamment, Salonius participe au concile régional d’Orange qui porte sur les questions de la prédestination et de la damnation des hommes. Après sa mort, il est reconnu pour ses vertus, ce qui lui vaudra plus tard d’être déclaré saint !

Parmi les produits monastiques de l’abbaye de Lérins, la cuvée “Saint-Salonius” est sans doute la plus prestigieuse. C’est un vin rouge, 100% pinot noir, qui a été servi aux chefs d’États du G20 en 2011 ! Le millésime 2009 a été noté 98/100 par le Magazine du Vin des Éditions Lafont Presse, et classé 15e meilleur vin de France. Pas mal, non ?

Frère M.-P. de l’abbaye de Lérins présentant le vin Saint-Salonius lors du G20 en 2011

Deux saints de Lérins qui ont une chapelle à leur nom 

Sur l’île de Lérins, on trouve l’abbaye du Ve siècle, une forteresse du XIe siècle mais aussi sept chapelles réparties tout autour de l’île, fruit de l’histoire de cette île convoitée. Chacune de ces chapelles porte un nom bien précis, dont deux évoquent des saints moines qui ont marqué, en leur temps, la communauté : saint Porcaire et saint Caprais.

Saint Porcaire

En fait, il existe deux saints Porcaire, abbés de Lérins ! Le premier est élu en 489, mais le second, saint Porcaire II, plus remarquable encore, est nommé vers 730 en tant que 23e abbé du monastère. C’est lui qui voit le massacre de plus de 500 religieux de sa communauté, peu de temps après vers 731, par les Sarrasins, chassés de Poitiers. Un vitrail de l’église Notre-Dame-de-Bon-Voyage à Cannes le représente lors du massacre.

La chapelle Saint-Porcaire est l’une des moins connues de l’île, car elle est privée, et non accessible au public…

Chapelle saint Porcaire sur Lérins © geneanet

Saint Caprais

Saint Caprais fût un compagnon de saint Honorat à ses débuts sur l’île de Lérins. Saint Hilaire disait de lui que « sa charité était ardente, son humilité extrême et sa modestie parfaite » !

C’est dans la  « chapelle Saint-Caprais », restaurée en 1993, que le saint aurait vécu comme ermite… il y a plus de 1600 ans !

Chapelle de Saint Caprais © wikipedia

L’abbaye de Lérins aujourd’hui

Aujourd’hui, l’abbaye de Lérins est encore en vie, et est toujours habitée par 21 moines cisterciens. Ils vivent donc selon la règle de saint Benoît, dans une vie réglée par la prière et le travail. Des Vigiles à 4h30 jusqu’aux Complies à 20h, les moines chantent la louange de Dieu sept fois par jour, sans compter la messe.

Au-delà du grand vignoble qui reste leur activité principale, les moines fabriquent aussi, en plus petites proportions, de l’huile d’olive et des liqueurs monastiques (aux plantes, au citron, à la mandarine, ou encore à la verveine de l’île).

En plus de fournir du travail à la communauté, ces produits aident les moines à subvenir à leurs besoins, alors n’hésitez pas à en acheter quelques bouteilles ! Vous pouvez en acheter sur place (abbaye de Lérins, Île Saint-Honorat, 06400 Cannes), mais si c’est un peu loin pour vous, vous pouvez aussi cliquer ici pour acheter en ligne les vins et liqueurs de l’abbaye de Lérins.

Frère M., moine responsable du vignoble de l’abbaye de Lérins – © Paris Bistro

Encore d’autres saints ?

Pour garder un article lisible et concis, on n’a pas cherché à dresser la liste exhaustive des saints passés par l’abbaye de Lérins. Il nous aurait fallu rajouter au moins Fauste, Quenin, Aygulf, Vincent, Césaire ou encore Lambert. Par ailleurs, on n’a évoqué que deux des sept chapelles de l’île de Lérins… Les plus curieux cliqueront ici pour en savoir plus sur les saints de l’abbaye de Lérins !

D’où vient la messe ? De la cène à aujourd’hui : histoire et composition de la messe tridentine

L’institution du Jeudi Saint

Nous n’oublions pas que le Jeudi Saint se réfère totalement au Vendredi Saint. Toutefois, puisque c’est l’histoire et la structure des rites de la messe qui nous intéresse ici, il est normal que nous concentrions notre attention sur les rites de la toute première messe que Notre-Seigneur a célébrée au cours de la Cène, au soir du Jeudi Saint.

Les rites de l’institution de l’Eucharistie au soir du Jeudi Saint sont rapportés par quatre passages Nouveau Testament : Mt 26, 26-28 ; Mc 14, 22-24 ; Lc 22, 17-20 [ou 19-20] et 1 Co 11, 23-25].

Avec quelques variations de détail, ces quatre récits de la toute première messe qui fût célébrée nous livrent le cœur de la messe, ce que l’on peut appeler son être sacramentel : un prêtre, du pain et du vin, les paroles de la consécration : « Ceci est mon corps… Ceci est le calice de mon Sang… »

Aujourd’hui comme au soir du Jeudi Saint, lorsque le prêtre prononce sur le pain puis sur le vin les paroles de la consécration, ceux-ci sont convertis dans le Corps et le Sang du Christ et le sacrifice de Notre-Seigneur est réactualisé / renouvelé / rendu présent à l’autel : c’est le Mystère de Foi – Mysterium Fidei.

Un autre rite, qui suit la consécration, nous est révélé par les récits du Nouveau Testament. Il s’agit de la communion. : « Prenez et mangez-en tous… Prenez et buvez-en tous… » C’est le repas sacrificiel, la communion au Corps et au Sang du Christ offerts en sacrifice.

Au moment où il institua l’Eucharistie, Notre-Seigneur institua également le Sacerdoce : « Faîtes cela en mémoire de moi. » À travers les Apôtres et leurs successeurs – les évêques et les prêtres – le Mystère de la Foi que Notre-Seigneur vient de célébrer et de révéler est en quelque sorte confié à l’Église, non seulement pour qu’elle en perpétue la célébration, mais également pour qu’elle le mette en valeur.

C’est pourquoi, dès les origines le rite central de la consécration et celui de la communion furent entourés, précédés, suivis d’autres gestes, d’autres paroles, soit pour nous y préparer, soit pour manifester et expliciter ce qui se passe dans le mystère invisible.

L’Église, comme un orfèvre construira patiemment et habilement la monture magnifique que méritait la pierre précieuse confiée par Notre-Seigneur.

Les deux grandes parties de la messe

La messe a très tôt été composée de deux parties, que saint Justin indique déjà vers l’an 165 :

Le jour qu’on appelle le jour du soleil, tous, dans les villes et à la campagne, nous nous réunissons dans un même lieu : on lit les mémoires des apôtres et les écrits des prophètes, autant que le temps le permet. Quand le lecteur a fini, celui qui préside fait un discours pour avertir et pour exhorter à l’imitation de ces beaux enseignements. Ensuite nous nous levons tous et nous prions ensemble à haute voix. Puis, comme nous l’avons déjà dit, lorsque la prière est terminée, on apporte du pain avec du vin et de l’eau. Celui qui préside fait monter au ciel les prières et les eucharisties autant qu’il peut, et tout le peuple répond par l’acclamation Amen. Puis a lieu la distribution et le partage des choses consacrées à chacun.

On distingue, dans ce témoignage antique, une partie d’enseignement et une partie eucharistique, ou mieux, sacrificielle.

La première est celle qui, aujourd’hui, suit les prières au bas de l’autel et s’étend depuis l’introït jusqu’au Credo. On l’on appelle « avant-messe » ou « messe des catéchumènes ». Elle est caractérisée par la lecture de la Parole de Dieu, accompagnée de prières, mais elle se veut être une préparation à la seconde partie, qui commence à l’Offertoire pour s’achever à la fin de la messe. Cette seconde partie, que l’on appelle « messe des fidèles », est centrée sur la consécration Corps et du Sang du Christ, suivie de la communion.

Petit à petit, cette structure antique va s’étoffer de rites particuliers, qui tendent à toujours mieux manifester la grandeur du mystère qui se déroule à la messe.

Dans les premiers siècles (jusqu’au VIe siècle)

Développement de la messe des catéchumènes

La messe des catéchumènes est un héritage partiel de la liturgie juive. Les sacrifices de l’ancienne alliance ayant été abolis par le sacrifice du Christ, l’image ayant cédé la place à la réalité, il n’était plus question d’y prendre part. En revanche, les apôtres et les premiers chrétiens convertis du judaïsme se rendaient encore à la synagogue, non seulement pour y entendre la Parole de Dieu, mais également pour annoncer que le Christ avait accompli les prophéties des Écritures. Vint cependant le moment où ils furent indésirables et, par conséquent, persécutés et chassés des synagogues. C’est alors qu’ils transposèrent, assez naturellement, le schéma de la liturgie synagogale pour le reproduire dans leurs propres assemblées et, ainsi, continuer d’enseigner les fidèles au sujet du Christ.

Un office à la synagogue comprenait, dans l’ordre, la lecture de la loi et des prophètes, le chant des psaumes, puis une homélie, et s’achevait par une bénédiction finale. À la lecture de la loi et des prophètes va rapidement s’ajouter celle des épîtres de saint Paul, puis des autres Apôtres, ainsi que la lecture des évangiles, lorsqu’ils seront écrits.

C’est ainsi qu’au IVe siècle, la messe des catéchumènes est composée de lectures, de psaumes et d’hymnes, d’une homélie et de prières litaniques.

Ainsi, la messe commençait directement par une lecture : la liturgie du Vendredi Saint a conservé cet usage. Quant aux prières litaniques finales, nous en trouvons également une trace dans les grandes oraisons du Vendredi Saint. Elles disparaîtront cependant en raison du développement des prières du Canon, qui les intégreront en partie.

Cette structure primitive va se développer :

  • dès le IVe siècle le Kyrie, refrain d’une antique prière litanique grecque, est intégré à la messe romaine ;
  • à partir du VIe siècle, le chant de l’Introït accompagne l’entrée solennelle du Pontife ;
  • dans le contexte de la lutte contre l’hérésie arienne, on introduit l’hymne du Gloria ;
  • la collecte est également introduite, et conjointement à celle-ci, l’oraison sur les oblats (notre secrète actuelle) et la post-communion ;
  • on ne conserve à Rome, dès le VIe siècle, que deux lectures : l’épître et l’évangile, entre lesquelles s’intercalent le graduel et le trait ou l’alléluia.

Développement de la messe des fidèles

Tandis que la messe des catéchumènes s’est développée à partir de la liturgie synagogale, la messe des fidèles s’est développée autour des rites l’Institution du Jeudi Saint.

La partie la plus ancienne est le Canon Romain, dans lequel est enchâssée la consécration. Il est introduit par la préface – véritable chant d’action de grâce – et le chant du Sanctus – venu d’Orient. Il se conclut par une doxologie (prière à la gloire de la Sainte Trinité : Per ipsum, et cum ipso, et in ipso, est tibi Deo Patri omnipotenti, in unitate Spiritu Sancti, omnis honor et gloria.[2], avant la fraction de l’hostie, qui prépare la communion.

Vers 390, saint Ambroise consigne dans son ouvrage De Sacramentis le texte des prières qui accompagnent ou encadrent directement la consécration (Qui pridie…, Simili modo…, Unde et memores…, Supra quae propitio…). Il mentionne également d’autres prières, en sorte que les éléments du Canon romain attestés au IVe siècle sont les suivant :

  • la Préface et le Sanctus ;
  • la première prière : Te igitur… ;
  • la prière Quam oblationem… qui précède le récit de l’institution ;
  • l’institution proprement dite, commençant par Qui pridie… (avec la consécration) ;
  • la prière d’anamnèse : Unde et memores… ;
  • les deux prières suivants : Supra quae… et Supplices… ;
  • la Doxologie finale.

Seront par la suite incorporés au Canon les « dyptiques », des formules d’intercession : Memento des vivants et Communicantes… avant la consécration ; Memento des défunts et Nobis quoque… après la consécration.

En amont du Canon se situe un rite d’offrande. Si les prières de l’Offertoire sont relativement récentes (fin du Ier millénaire), l’idée qu’elles expriment et l’existence d’un rite signifiant la participation des fidèles au sacrifice du Christ remontent aux origines du culte chrétien. Initialement, il consiste en une procession durant laquelle apportent les oblats – le pain et le vin – à l’autel. Saint Irénée de Lyon, au IIe siècle, connaît ce geste et en précise le sens :

Il nous faut présenter une offrande à Dieu et témoigner en tout notre reconnaissance au Créateur en lui offrant, dans des dispositions pures et une foi sans hypocrisie, dans une espérance ferme, dans une charité ardente, les prémices de ses propres créatures […] ; l’eucharistie est constituée de deux choses, l’une terrestre, l’autre céleste […].[3]
Ce geste d’offrande donne lieu à l’élément le plus ancien de notre offertoire : les prières sur les oblats – nos secrètes actuelles. Elles présentent une orientation sacrificielle très marquée, que les prières de l’offertoire développeront par la suite.

L’ensemble des rites qui suit le Canon est orienté vers la communion. Le Pater qui suit immédiatement le Canon occupe cette place depuis saint Grégoire le Grand (mort en 604). Viennent ensuite les rites de la fraction et de la commixtion, dont l’origine est très antique. Le chant de l’Agnus Dei a quant à lui été introduit par le pape Serge Ier, mort en 701.

Suite du développement de la messe

Du VIe au XIe siècle, la liturgie franque va fortement influencer la messe romaine. Elle se signale particulièrement par le goût de la splendeur des cérémonies. Apparaissent ainsi les nombreux signes de croix au cours du Canon, la procession de l’évangile, les rites d’habillement et divers éléments contribuant à la solennité de la messe pontificale.

À la fin du VIIIème siècle, alors que certaines erreurs continuaient de circuler à propos du Christ, on prit l’habitude de proclamer le texte du Credo dans la chapelle de l’empereur Charlemagne. L’usage se répandit en Europe aux IXè et Xè siècles, et fut admis progressivement dans la messe romaine.

En parallèle, à partir du VIIe siècle, le missel va s’enrichir de nombreuses prières. Ce sont d’abord des prières privées du prêtres célébrant la messe. Cependant, en raison de leur beauté formelle et leur justesse doctrinale, elles vont trouver place dans le missel lui-même. Sont ainsi introduites :

  • les prières d’habillement du prêtre ;
  • les prières au bas de l’autel ;
  • les prières de la montée à l’autel (Aufer a nobis…, Oramus te…) ;
  • les prières qui accompagnent l’encensement ;
  • les prières de l’Offertoire, parmi lesquelles les plus anciennes (Suscipe sancta Trinitas…, Orate fratres…) remontent au VIIe siècle, tandis que les plus récentes datent du Xe siècle ;
  • les trois prières avant la communion ;
  • le Placeat…, récité en silence avant la bénédiction finale.

Ces prières ont un ton plus personnel ; le « je » y remplace souvent le « nous » ; le prêtre y confesse son indignité et implore la justification divine. Elles ont pour but de mieux préparer et accompagner le prêtre dans l’action sacrée. Elles servent également d’inspiration pour l’attitude des fidèles et tendent à expliciter l’action qui s’accomplit.

Un dernier ajout marquant intervient au XIIIe : il s’agit de l’introduction (ou de la généralisation) de l’élévation de l’hostie, puis du calice juste après la consécration.

Conclusion

Tels sont les rites que comporte intégralement le missel de la Curie Romaine au XIIIe siècle. Ce missel va se répandre dans toute l’Europe, notamment grâce à l’influence des Franciscains qui l’adoptent.

À quelques détails près, tel l’introduction du Dernier Évangile, c’est ce même missel que saint Pie V, répondant au vœu des Pères du Concile de Trente, promulgue en 1570 dans la Bulle Quo Primum Tempore. Ce missel que l’on appelle aujourd’hui « tridentin » n’a donc pas été composé à l’occasion ou à la suite du Concile de Trente. Le pape a seulement déterminé que ce missel, qui existait avant lui, qui résultait d’une longue maturation et d’un développement organique, qui jouissait déjà d’une pratique éprouvée, constituerait la référence. Il a d’ailleurs permis à tout rite qui pouvait se prévaloir de plus de 200 ans d’ancienneté de demeurer et d’exister (c’est le cas des rites de Milan – Ambrosien, Lyon, Braga… du rit dominicain ou encore du rit cartusien).

Ainsi, la liturgie tridentine n’est pas une invention, elle n’a pas été créée par décret. Elle est le fruit d’une vie et d’un développement organique, ses origines se confondent avec celles de l’Église.

Cette vie ne s’est d’ailleurs pas arrêtée à Rome en 1570. D’une part, l’on a continué d’ajouter les fêtes des nouveaux saints et d’apporter quelques modifications de détail dans les textes – comme l’introduction de saint Joseph au Canon ou d’une nouvelle préface pour les défunts – et dans les rubriques. Selon les lieux, le missel a également accueilli les fêtes des saints locaux, certaines préfaces particulières, voire des usages propres qui sont passés dans la coutume.

L’institution judiciaire n’est plus entièrement dévouée à la défense du bien commun

Lu dans Les 4 Vérités :

La condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison ferme (assortie d’une exécution provisoire de la peine) a fait couler beaucoup d’encre.

Et à juste titre : c’est en effet la première fois qu’un ancien président est condamné à de la prison ferme – et cette « première » est symptomatique de notre effondrement.

Cependant, les commentateurs ne prouvent rien à force de vouloir trop prouver et se partagent en deux chœurs opposés, l’un clamant l’innocence de l’ancien chef d’État, l’autre l’impartialité de la justice.

Malheureusement, il est tout à fait possible (et même assez vraisemblable) que les deux slogans soient aussi faux l’un que l’autre.

Commençons par Nicolas Sarkozy. Je n’ai évidemment aucun élément me permettant de conclure à sa culpabilité ou à son innocence, toutefois je note que le vrai scandale libyen de la présidence Sarkozy n’est pas le financement réel ou supposé de sa campagne électorale, mais l’instauration du chaos qui permet à un vaste marché aux esclaves de se tenir à quelques centaines de kilomètres des côtes européennes.

Par ailleurs, je doute qu’il soit possible de gagner une élection présidentielle en respectant le Code électoral. Là non plus, je n’ai aucun élément pour affirmer si Nicolas Sarkozy a violé ou non la loi électorale mais je rappelle que le plafond des dépenses, pour les candidats de 2e tour, est de l’ordre de 22 millions d’euros – et je ne vois absolument pas comment on peut mener une campagne victorieuse avec ce genre de budget (qui permet tout juste de financer une demi-douzaine de meetings importants).

Bref, je ne crois pas que Nicolas Sarkozy soit une innocente victime persécutée par des juges qui lui en voudraient sans raison.

Mais l’inverse n’est pas plus crédible. D’abord, on ne voit aucune raison à l’exécution provisoire de la peine – si ce n’est la volonté de puissance du juge.

Il est évident que Nicolas Sarkozy n’allait pas récidiver ni s’enfuir. Et, hormis ces deux cas, on ne voit pas bien à quoi pourrait bien servir cette exécution provisoire.

Il est par ailleurs curieux d’assumer tranquillement de condamner sans preuve. Et la condamnation même est étrange : Nicolas Sarkozy est relaxé des chefs de recel de détournement de fonds publics et de financement illégal de campagne, mais reconnu coupable d’association de malfaiteurs. Or, si association de malfaiteurs il y a eu dans cette affaire, c’était évidemment pour financer illégalement une campagne électorale : si le juge avait de quoi le condamner sur un chef d’inculpation, on s’étonne qu’il n’ait pas eu la matière pour les autres.

Le problème de fond est double. D’abord, la justice s’éloigne de plus en plus de la procédure inquisitoriale qui utilisait le débat contradictoire pour rechercher la vérité des faits. Désormais vous pouvez perdre en ayant raison et inversement. Vous pouvez même être condamné pour une arrière-pensée sans aucune conséquence sur les faits.

Ensuite, la justice est politisée. Après François Fillon et Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy en fait les frais à son tour. Mais, bien avant eux, le « mur des cons » – où figuraient même des parents de victimes ! – avait montré que l’institution judiciaire n’était plus entièrement dévouée à la défense du bien commun, mais qu’une partie de ses membres défendaient prioritairement une idéologie (d’extrême gauche).

Si les politiciens et les magistrats eux-mêmes ne prennent pas ce problème à bras-le-corps, il y a fort à craindre qu’il se « règle » dans le sang.

4 octobre : 4e assises de la Tradition – Les défis du nouveau pontificat

Samedi 4 octobre de 10 h à 18 h. Espace Athènes à Paris

Programme :

  • 09h30 Ouverture des portes
  • 10h00 Table-ronde Se convertir au Christ en 2025, animée par Richard de Seze
  • 11h15 Vatican II, L’histoire qu’il fallait écrire Luc Perrin
  • 12h30 Déjeuner
  • 14h00 Les 100 ans de Quas Primas De la royauté sociale du Christ, Pie XI (11 décembre 1925) : Emission en direct du Club des Hommes en Noir animée par Philippe Maxence
  • 15h30 Pause
  • 16h00 Table-ronde La messe, état de la question, animée par Guy de Beaucorps (Lex orandi)
  • 17h15 Les 60 ans de la Fédération Internationale Una Voce, Patrick Banken
  • 17h30 Conclusion Philippe Darantière (Notre-Dame de Chrétienté)
  • 18h00 Fin
Sont prévus: une buvette-restauration, un stand de librairie avec quelques auteurs (abbé Barthe, Rémi Fontaine, Jean Sévillia, Reynald Secher, Gilles Bexon, Jean-Pierre Maugendre), les stands d’associations.

Baisse du nombre d’avortements aux Etats-Unis

Selon une nouvelle étude publiée par le Guttmacher Institute, un organisme favorable à la pratique de l’avortement, environ 518 940 avortements ont été effectuées par des praticiens aux Etats-Unis au cours des six premiers mois de 2025. Ce qui représente une baisse de 5% par rapport à la même période l’année précédente.

Ces nouveaux résultats marquent un « renversement de la tendance » observée dans les précédentes études publiées par le Guttmacher Institute. En effet, le nombre d’avortements avait augmenté de 11% en 2023, l’année suivant la décision de la Cour suprême mettant fin à l’existence d’un « droit à l’avortement », par rapport à 2020.

En 2024, ce nombre n’avait que légèrement augmenté (de moins de 1 %) par rapport à l’année précédente.

La baisse la plus importante a été constatée dans les Etats qui ont interdit l’avortement après six semaines de grossesse en 2024, ainsi que dans les Etats limitrophes de ceux qui ont instauré une interdiction quasi totale. En Floride, par exemple, le nombre d’avortements pratiqués au cours des six premiers mois de 2025 a diminué de 27% par rapport à la même période l’année précédente. La Floride a interdit les avortements après six semaines de grossesse en 2024 contre 15 auparavant.

Isabel DoCampo du Guttmacher Institute indique que les analyses n’ont porté que sur les Etats où il n’existe pas d’interdiction « quasi-totale » des avortements.

L’affaire Vincent Lambert devant le Conseil d’Etat : « On veut ligoter la parole des médecins »

Le 19 septembre 2025, le Conseil d’Etat a décidé de sanctionner d’un blâme un médecin ayant signé en 2018 une tribune pour s’opposer à l’arrêt des « traitements » de Vincent Lambert. Pour le Conseil d’Etat, il aurait failli à son obligation de « bonne confraternité ». Le médecin est également condamné à verser 3000 euros au plaignant.

Cette tribune de 70 signataires indiquait :

« Nous, médecins et professionnels spécialisés dans la prise en charge de personnes cérébro-lésées en état végétatif ou pauci-relationnel (EVC-EPR), tenons à exprimer, en notre âme et conscience, notre incompréhension et notre extrême inquiétude au sujet de la décision d’arrêt de nutrition et hydratation artificielles concernant M. Vincent Lambert ». « Un tissu d’incertitudes et d’hypothèses, ainsi que des jugements contradictoires concernant le niveau de conscience, les capacités de relation et de déglutition, le pronostic, fondent une sanction dramatique, incompréhensible. »

Il est « manifeste » que Vincent Lambert « n’est pas en fin de vie », affirmaient ces experts. Qui plus est,

« sa survie dans les conditions et le contexte qui l’entourent – déchirement familial, procédures juridiques interminables, déchaînement médiatique, absence de projet de vie avec abandon de toute rééducation ou sortie ou mise au fauteuil, isolement sensoriel et relationnel dans sa chambre où il est enfermé à clé depuis quatre ans… – témoigne même, à nos yeux, de sa pulsion tenace de vie ». « Comment ne pas tenir compte du fait que M. Lambert a survécu en 2013 à trente et un jours sans alimentation avec une hydratation réduite au minimum, alors que, dans notre expérience unanime, ce fait est incompatible avec une volonté de mourir ? Quand ils ne veulent plus vivre, ces patients meurent en quelques jours, voire quelques heures. »

Dès lors, les signataires de la tribune entendaient dénoncer

« les conditions de vie imposées à M. Vincent Lambert : alitement permanent, absence de mise en fauteuil adapté, absence de sortie, enfermement à clé dans sa chambre, absence de prise en charge rééducative d’entretien, absence de rééducation de la déglutition, limitation des visites, toutes mesures s’opposant au maintien d’une vie sociale et affective, primordiale pour ces personnes ».

« Nous n’arrivons pas à comprendre qu’à aucun moment de cette terrible histoire l’avis d’une équipe expérimentée n’ait été sollicité devant une décision aussi grave. Grave car n’ayant pas d’autre finalité que de provoquer la mort d’un homme qui n’est pas en fin de vie et dont l’état de handicap paraît stabilisé, même sous couvert d’une procédure collégiale ».

« Là où nous entendons dire : «arrêt des traitements», nous ne voyons que provocation délibérée de la mort, une euthanasie qui ne dit pas son nom. »

Vincent Lambert est décédé en 2019, après avoir été placé dans un état de  et continue, sans nutrition ni hydratation artificielles pendant 9 jours. Par une décision du 9 décembre 2020, la chambre disciplinaire de première instance d’Ile-de-France de l’ordre des médecins a rejeté la plainte à l’encontre du médecin. Une décision confirmée en appel mais renvoyée devant la chambre disciplinaire nationale de l’ordre des médecins le 3 novembre 2022 par le Conseil d’Etat. Par une décision du 14 mars 2024, la chambre disciplinaire nationale de l’ordre des médecins a, à nouveau, rejeté l’appel contre la décision du 9 décembre 2020 de première instance. Mais le Conseil d’Etat a été saisi d’un second pourvoi en cassation, il lui incombait de régler l’affaire au fond. Jugeant les termes de la tribune « très agressifs », il a décidé de condamner le médecin.

Le professeur Xavier Ducrocq, neurologue, qui avait également signé cette tribune de professionnels, se dit « sidéré » par cette décision qui « ravive une colère, de fait non vraiment éteinte ». « Je suis révolté et je ne suis pas le seul », explique-t-il, se faisant l’écho du point de vue de plusieurs confrères ressentant un sentiment d’injustice face à cet arrêt du Conseil d’Etat.

« On veut ligoter la parole des médecins ». « Il ne serait donc pas confraternel de dire à un confrère qu’il commet une erreur ? » « Comment réagira la chambre disciplinaire de l’ordre des médecins dont la décision a été récusée ? ».

Alors que la proposition de loi visant à instaurer un « droit à l’aide à mourir » attend d’être examinée par le Sénat, cet arrêt du Conseil d’Etat sonne comme une alerte supplémentaire pour les personnes handicapées. Le Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU a d’ailleurs épinglé la France à ce sujet.

Les longues années de procédure qui se sont terminées par la mort de Vincent Lambert en sont une preuve supplémentaire : il n’était pas en fin de vie. Le professeur Ducrocq observe douloureusement :

« La mort de Vincent était bien un argument, et les prémices de ce qui allait se passer. A savoir, ouvrir « un droit à la mort pour tous », selon les termes de Jean Leonetti, et non plus accompagner une vie qui prend fin ».

Source : Gènéthique

Manifestation à Paris contre la christianophobie

Le 28 septembre s’est tenu un rassemblement contre la christianophobie. Environ 1 500 personnes ont défilé en soutien aux 380 millions de chrétiens persécutés à travers le monde, suite à l’assassinat tragique de d’Ashur Sanaya, un chrétien irakien de 46 ans en fauteuil roulant, lors d’un live TikTok. Frontières a réalisé une émission sur le thème des chrétiens persécutés, avec Benjamin Blanchard, directeur général de SOS Chrétiens d’Orient.

« Charlie savait que la politique n’était pas l’ultime solution, l’ultime solution c’est le Christ »

De Jean-Pierre Maugendre à propos de Charlie et Erika Kirk :

Une femme exceptionnelle pour un homme d’exception

Pendant que les médias du service public faisaient semblant de déplorer, du bout des lèvres, « la mort de l’activiste d’extrême-droite Charlie Kirk », expliquant doctement qu’après tout il l’avait bien cherché, une femme pleurait la mort de son mari et père de ses deux enfants de 3 ans et 15 mois.

Charlie Kirk, un homme d’influence

A 32 ans, Charlie Kirk avait été un des artisans de la victoire de Donald Trump lors des dernières élections présidentielles. Personnage charismatique et fervent protestant évangélique, il s’était donné pour mission, dans le cadre de son association Turning Point USA créée en 2012, de convertir la jeunesse américaine, en particulier les jeunes hommes, aux idées socialement conservatrices et religieusement chrétiennes qui étaient les siennes. Homme de médias, il multipliait les émissions de télévision, les podcasts et surtout menait avec brio de très suivis débats contradictoires dans les universités américaines. C’est à l’occasion de l’un de ces débats sur le campus de l’université d’Utah Valley, à Orem, dans l’État de l’Utah, qu’il a été assassiné, le 10 septembre, par un tireur, a priori isolé, Tyler Robinson, militant « des droits des homosexuels et des transgenres ». L’émotion suscitée aux USA et dans le monde a été considérable avec comme point d’orgue la cérémonie d’hommage, époustouflant show à l’américaine d’une durée de cinq heures, le 21 septembre au State Farm Stadium, à Glendale (Arizona), en présence du président Trump, du vice-président Vance et de 70 000 personnes.

Arbitre des élégances et des convenances mondaines, Le Monde a immédiatement dénoncé dans cet hommage public un insupportable « mélange des genres ». C’est-à-dire, concrètement, que le politique et le religieux aient été mêlés dans cet événement. Qu’un homme politique témoigne publiquement de sa foi et de ce qu’elle représente dans son engagement est insupportable pour ce qu’il était convenu de qualifier de « quotidien de référence ». La philosophie des lumières, puis la Révolution française et enfin le vaste mouvement de laïcisation de la société française, accéléré à partir de la fin du XIXème siècle ont conduit les Français à devoir intérioriser leurs convictions religieuses. Quand Christine Boutin, alors député, le 9 octobre 1998, à l’occasion des débats sur le PACS brandit une Bible à l’Assemblée nationale, l’ensemble de la classe médiatico-médiatique s’étrangla. Aux USA ce comportement serait d’une grande banalité. La liberté d’expression n’est pas toujours où on le croirait ! L’adage est connu : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté », phrase attribuée à Saint-Just qui n’est pas un saint du calendrier mais un des complices de Robespierre dans la mise en œuvre du régime de la Terreur en 1793-1794. Concept actualisé par les violences récurrentes des militants dits antifas et/ou LFI contre leurs opposants et conceptualisé par le député socialiste Jean-Christophe Cambadélis appelant au « harcèlement démocratique » contre le Front national ou le journaliste à Médiapart Geoffroy de Lagasnerie distinguant ce qui est « dicible » de ce qui ne l’est pas : « J’assume qu’il faut reproduire un certain nombre de censures dans l’espace public, pour reproduire un espace où les opinions justes prennent le pouvoir sur les opinions injustes. »

Le pardon d’Erika Kirk

Le sommet de ce prétendu mélange des genres fut sans conteste la prise de parole, bouleversante, d’Erika Kirk, l’épouse de Charlie depuis 2021. Cette ancienne Miss Arizona, catholique et mère de deux enfants, a prononcé un discours, empreint d’émotion et d’espérance, qui devrait se lire à genoux. Se définissant comme mère au foyer elle a témoigné que le seul but de sa vie, comme celui de son mari était de faire la volonté de Dieu, de contribuer à une renaissance de la foi et de revitaliser la famille américaine. Elle a appelé les femmes américaines à être les gardiennes de leur foyer et les hommes à être forts et courageux au service de leurs familles et de leurs épouses. Cependant l’acmé de cette intervention fut sans conteste le pardon que d’une voix brisée par l’effort et l’émotion elle accorda à l’assassin de son mari :

On sent que les mots ont du mal à venir. La nature résiste à la grâce mais la grâce l’emporte. La foule un instant suspendue aux paroles qui ne franchissent pas les lèvres d’Erika éclate en applaudissements. Moment inoubliable de pardon et de communion de cette foule rassemblée au pied de la croix du Christ que porte fièrement à son cou la toute jeune veuve qui s’engage à poursuivre le combat de son mari et exhorte les personnes présentes :

En France, les chacals se sont déchaînés, en particulier sur les médias du service public. L’ancienne député et ministre de la culture Aurélie Filipetti a fait part de son « dégoût et de sa crainte », la journaliste de Radio France, Judith Perignon a vu là un « rassemblement nazi », un internaute dénonce « une foi hypocrite et dégoulinante (qui) fait entrevoir le fascisme implacable en gestation ». La reductio ad hitlerum n’a rien perdu de son actualité même si elle fonctionne de moins en moins.

Ces tragiques événements sont, malgré tout, porteurs d’espérance. Tout d’abord, la preuve est faite, si cela était encore nécessaire, que la grâce divine agit toujours et n’a rien perdu de sa force. Le pardon d’Erika à l’assassin de son mari n’est pas un acte de la nature : il est un don de Dieu, un fruit de la grâce. Ensuite, la situation américaine nous rappelle que le mouvement d’intériorisation de la religion si puissant et prégnant en France n’est pas une fatalité irréversible. Le célèbre journaliste Tucker Carlson synthétisait ainsi l’engagement de Charlie Kirk « Charlie savait que la politique n’était pas l’ultime solution, l’ultime solution c’est le Christ ». Ce qui a permis au cardinal Muller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, d’affirmer que Charlie Kirk était mort en « martyr de Jésus-Christ ». Ce témoignage christique d’un laïc est aussi particulièrement précieux aujourd’hui alors que trop de clercs ont renoncé à prêcher publiquement « Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié » (1 Cor 2,2). Vérité parfois oubliée à l’occasion des éternels débats sur le caractère confessionnel ou aconfessionnel que doit revêtir le combat pour la défense de la vie humaine innocente. Enfin, quel réconfort que de se sentir dans une communion si « pleine » de foi et d’espérance avec une jeune femme éprouvée certes, mais également si confiante en la bonté de Dieu. En ce jour, nous pouvons, enfin, en toute confiance et liberté affirmer : « Je suis Charlie » conjugué à « God bless America ».

« La Nonne, L’Exorciste, Conjuring, oui ; Jésus non »

Le PDG de SAJE Distribution, Hubert de Torcy, déplore que la campagne d’affichage du nouveau film Sacré-Cœur a été refusée par MediaTransports, la régie publicitaire de la SNCF et de la RATP, en raison du « caractère confessionnel et prosélyte » du projet, « incompatible avec le principe de neutralité du service public ».

« On leur a demandé des devis, envoyé le visuel et le synopsis. La réponse a été une fin de non-recevoir ». « Mais cela veut dire quoi, la neutralité ? On accepte tout ou on interdit toute expression du christianisme dans l’espace public ? ». « Le sujet du film relève de l’histoire de France et de la culture française. Ce qui est curieux, c’est que pour d’autres films cela a été accepté, même si moins directement liés à la figure du Christ. Là, c’est une fin de non-recevoir. Nous avons secoué la poussière de nos sandales ».

Le film, distribué dans plus de 150 salles en France à partir du 1er octobre, bénéficiera donc d’une sortie nationale, mais sans visibilité dans les réseaux de transport public.

Sur Europe 1, le réalisateur Steven Gunnell déclarait :

« Certains nous ont sorti des devis exorbitants, totalement inabordables à notre petit niveau. Et une société nous dit : “Non, c’est trop prosélyte”. Donc, La Nonne, L’Exorciste, Conjuring, oui ; Jésus non ».

Saint Jérôme mort le 30 septembre 419 ? – Anne Bernet le fait revivre avec ses passions et l’oeuvre de sa vie

« Le 30 septembre 419, Jérôme s’endormit dans le Seigneur »

L’héritage authentique de Jérôme n’est ni ses reliques perdues, ni ses fondations dispersées au vent des invasions successives : c’est sa Bible latine, cette œuvre méconnue des contemporains mais qui a doté l’Eglise romaine d’un trésor sans prix. Reconnue par le Concile de Trente comme « la meilleure et la plus sûre des versions authentiques, elle nourrit seize siècles durant, la spiritualité et la réflexion catholique.

Né dans une famille aisée de lointaine origine grecque, Eusebius Hieronymus (Jérôme) vient au monde au milieu du IVe siècle, en Italie du Nord-est. Très vite, il révèle des dons intellectuels de premier plan, en sorte que ses parents l’envoient faire de brillantes études à Rome. En réaction au règne de l’empereur Julien l’Apostat, Jérôme décide de recevoir le baptême (en une époque où ce sacrement était souvent repoussé fort tard), puis de devenir moine. C’est dans le désert de Syrie qu’il vit sa première expérience monastique, qui ne durera pas.
Revenu à Rome, il devient le secrétaire du pape saint Damase mais, après la mort de celui-ci, part fonder une communauté monastique à Bethléem, où il vivra, étudiera et écrira jusqu’à la fin de sa vie, à plus de 70 ans.

Moine et écrivain, saint Jérôme laisse une oeuvre de premier plan, constituée de traductions des Pères grecs, de commentaires exégétiques, de textes spirituels et de livres de polémique contre les hérétiques, ce qui lui vaut d’être l’un des quatre ” Docteurs de l’Eglise latine “. De tempérament emporté, saint Jérôme ne fut pas toujours facile, plaisant, ni même juste ! Trop souvent les passions l’ont conduit à de regrettables excès. Et des larges querelles – Rufin d’Aquilé – restèrent légendaires. Ses écrits virulents – duel ininterrompu contre les hérétiques -, lui valurent aussi de concentrer la haine des pervers. En lui les hérétiques haïssaient celui qui leur reprochait leur vie et leurs crimes.

Mais Jérôme entre surtout dans l’histoire comme celui qui, par un travail gigantesque et passionné, a donné à l’Eglise latine une version de la Bible écrite dans une langue admirable. Cette version nourrira la réflexion et la prière chrétiennes durant seize siècles, détrônant par ses qualités les autres versions latines et méritant le titre de Vulgate, c’est-à-dire de ” version commune “. La Vulgate dépasse en majesté et en poésie les Confessions d’Augustin, les hymnes d’Ambroise, sans parler de Cicéron. Pouvait-on rêver plus belle gloire que celle d’interprète de Dieu ?

Ecrit avec passion par Anne Bernet, ce livre se lit comme un roman. Historienne reconnue, Anne Bernet pose le décor, les faits, les hommes. Romancière tant appréciée, elle leur donne la parole et nous fait vivre dans les coulisses, une aventure extraordinaire.

Nouvelle édition d’août 2025. La précédente reçu le prix Renaissance 2003.

Plus d’informations, -avis, sommaire … -, et commandes sur LIVRES EN FAMILLE
https://www.livresenfamille.fr/biographies-temoins-saints/28995-saint-jerome.html

Saint Jérôme, Anne Bernet, Editions Clovis, 408 pages, 27 €.

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Le diocèse d’Austin annule la messe latine prévue pour les étudiants de l’Université Texas A&M

Les étudiants catholiques de l’Université Texas A&M à College Station n’auront pas la possibilité d’assister à une messe latine traditionnelle prévue après que le diocèse d’Austin a ordonné sa suppression.

Un communiqué de presse publié le 24 septembre par la section étudiante de Juventutem International explique qu’un responsable du diocèse d’Austin, dirigé par l’ évêque nouvellement installé Daniel Garcia, les a informés qu’ils ne seraient pas autorisés à faire venir un prêtre de l’extérieur du diocèse pour célébrer la messe. La messe devait être célébrée par un aumônier venu du diocèse de Victoria. La veille, ce prêtre a été informé par son évêque qu’il avait reçu une directive du chancelier du diocèse d’Austin lui interdisant expressément de se rendre à College Station.

Cette nouvelle risque d’accroître les critiques actuellement formulées contre Mgr Garcia, qui a été nommé évêque du diocèse d’Austin le 2 juillet. La méchanceté ne perd pas de temps. Mgr Garcia a fait la une des journaux lorsqu’il a annoncé, dans l’un de ses derniers actes en tant qu’évêque de Monterrey, en Californie, qu’il supprimait la seule messe latine disponible dans le diocèse.

Juventutem International est une organisation citoyenne de jeunes catholiques fondée en 2004. Elle vise à promouvoir la liturgie traditionnelle, la prière et la vie communautaire. Nick Cardone, étudiant en deuxième année à Texas A&M, est le président de l’association. Converti au catholicisme, il n’a pas mâché ses mots dans sa réaction à la décision du diocèse. À une époque où tant de jeunes quittent l’Église et où, parallèlement, d’innombrables autres se tournent vers la Messe traditionnelle, il est tragique que les étudiants qui aspirent à la révérence et à la continuité avec le passé soient victimes de discrimination. La messe latine n’est pas une rébellion ; c’est la messe de nos ancêtres, un trésor de l’Église universelle, et elle est actuellement la source la plus féconde de vocations et de conversions. Restreindre tyranniquement notre droit à la pratiquer revient à fermer la porte à l’avenir même de l’Église et à son impact sur le monde », a-t-il déclaré.

Cette messe en latin avait lieu une fois par mois et plus de 100 étudiants y assistaient. Cardone a également révélé avoir contacté à plusieurs reprises des prêtres de College Station pour célébrer la messe, mais que le bureau de l’ancien évêque Joe Vasquez les avait informés que leurs demandes ne pouvaient être satisfaites « en raison du droit de l’Église et d’une situation floue dans le diocèse ».

 

251 270 avortements, cela ne leur suffit pas

Alors que le nombre d’avortements bat des records en France, RFI considère que le contexte est… fragile pour l’avortement.

Le 28 septembre est une nouvelle journée internationale pour le droit à l’avortement dont l’accès resterait fragile. Sic.

Anne, 68 ans, pense que l’avortement est un droit fragile en France :

« Le droit à l’IVG a beau être inscrit dans la Constitution, pour qu’il soit effectif, il aurait fallu une garantie de moyens. Nous ne l’avons pas et c’est par ce biais-là qu’il peut être menacé ». « D’autant plus quand on voit les politiques de droite et de l’extrême droite, dans un certain nombre de départements, retirer les subventions aux associations de soutien aux femmes qui souhaitent recourir à l’IVG. Donc, en fait, par le biais financier, on le menace ».

Sarah Durocher, la présidente du Planning familial, s’inquiète de la baisse des subventions aux associations et centres d’avortements.

En France, plus de 130 centres d’avortements ont fermé leurs portes ces dernières années. Et malgré cela le nombre d’avortements augmente.

274 agents infiltrés du FBI étaient présents au Capitole des États-Unis le 6 janvier 2021

Un rapport explosif contredit le témoignage au Congrès d’anciens responsables du FBI qui affirmaient n’avoir eu aucune connaissance d’agents infiltrés travaillant au milieu de la foule au Capitole des États-Unis le 6 janvier 2021.

Le rapport est parvenu entre les mains de l’équipe de l’actuel directeur du FBI, Kash Patel, qui l’a ensuite transmis à la commission judiciaire de la Chambre des représentants des États-Unis qui enquête sur la militarisation des forces de l’ordre le 6 janvier.

Le rapport de 50 pages, caché pendant plus de quatre ans, contient des témoignages cinglants de nombreux agents qui ont exprimé leur mécontentement quant à la manière dont le bureau a géré les événements de ce jour-là, se plaignant que l’agence avait été prise en charge par les préjugés libéraux et le « wokeness » et avait permis à ses employés de devenir des « pions dans une guerre politique », selon Just The News , qui a révélé l’histoire dans la nuit.

« La plainte la plus persistante était que le bureau, à l’époque de James Comey et Chris Wray, avait été infecté par des préjugés politiques et une idéologie libérale qui traitaient les manifestants des émeutes Black Lives Matter de l’été 2020 de manière très différente de ceux arrêtés à la suite de l’épisode du 6 janvier », résume le rapport de Just The News .

Le bureau extérieur du FBI à Washington « est un bureau désespérément en panne qui se préoccupe davantage de porter des masques et de recruter des groupes raciaux/sexuels préférés que d’attraper de vrais méchants », a déclaré un employé.

« Notre réponse à l’émeute du Capitole sent le parti pris politique », a écrit un agent de première ligne.

« Nous avons été utilisés comme des pions dans une guerre politique, et la direction du FBI est tombée dans le piège et a permis que cela se produise », a écrit un autre.

« Les actes du 6 janvier 2021 étaient absolument méprisables et inacceptables dans une société civilisée. Plus inacceptable encore est l’hypocrisie dont ont fait preuve le FBI et ses dirigeants dans leur tentative de traquer les personnes impliquées dans les émeutes du Capitole, alors que nous, agents, regardions des villes brûler à travers l’Amérique durant l’été 2020 », a déclaré un autre agent.

« Le complot visant à commettre des crimes au Capitole le 6 janvier a également été commis par de mauvais acteurs lors des émeutes de l’été 2020 qui ont précédé l’élection du 3 novembre 2020. Des agents se sont tenus sur le terrain à Washington, DC et ont observé des magasins pillés, incendiés et arrachés de tout ce qui avait de la valeur », a poursuivi l’agent.

« Je ne me souviens pas d’un seul cas où le FBI, et plus particulièrement la FBI WFO, ait tenté de mobiliser les ressources nécessaires pour les émeutes de l’été 2020, comme ce fut le cas lors des émeutes du Capitole. »

« Au cours des deux années et plus que j’ai passées à enquêter sur les événements du 6 janvier, j’ai constaté des preuves suggérant une possible partialité politique au sein des agences, susceptible d’avoir influencé leurs actions avant, pendant et après les événements. Mais ce rapport est plus accablant qu’on aurait pu l’imaginer et soulève encore plus de questions », a déclaré à Just the News le représentant Barry Loudermilk, président de la sous-commission chargée d’enquêter sur la militarisation des forces de l’ordre le 6 janvier .

« Pourquoi le Congrès découvre-t-il seulement qu’il y avait beaucoup plus d’agents du FBI au Capitole que prévu ? Les tribunaux saisis des affaires du 6 janvier ont-ils été informés de la présence de ces agents au Capitole ? Certains de ces agents ont-ils été chargés d’enquêter sur des individus au Capitole ? Ont-ils été appelés à témoigner lors des poursuites contre les accusés du J6 ? D’anciens responsables du FBI ont-ils témoigné au sujet du personnel supplémentaire au Capitole ? Ce ne sont là que quelques-unes des questions que ma commission se posera », a déclaré Loudermilk à la presse.

Prouvençau e catouli, nosto fe n’a pas fali !

C’est sous cet hymne provençal que marcheront plusieurs milliers de pèlerins, les 4-5 octobre, vers la Sainte patronne de la Provence, Sainte Marie-Madeleine.
Pour la deuxième année consécutive, le pèlerinage Nosto Fe résonnera de ses trois piliers : Foi, Tradition, Evangélisation. Au rythme des tambourinaires, des farandoles et des chants provençaux, ce pèlerinage traditionnel porte l’ambition de faire communier la riche culture du pays de Mistral et de Pagnol avec la foi de leurs pères. Les plus de 50 chapitres sont ainsi placés sous le patronage des Saints de la région, et proviennent de toute la Provence historique, de Nice à Nîmes, en passant par Avignon, Aix, Marseille, Toulon…

À l’instar du Feiz e Breizh en Bretagne, Nosto Fe a choisit la liturgie traditionnelle comme un moyen de puiser humblement aux racines de la Tradition vivante de l’Église, “la liturgie tridentine magnifiant les traditions provençales et réciproquement” explique son président Jean Rivière. Cette année, la messe d’envoi sera célébrée au sanctuaire de Saint Joseph du Bessillon à Cotignac. La messe pontificale de clôture sera célébrée par l’évêque de Toulon, de la même façon que l’an dernier par son prédécesseur. Il sera finalement célébré la messe anniversaire de la dédicace de la basilique Sainte Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, s’agissant dans l’ancien rit d’une fête double de première classe le dimanche suivant la date de la dédicace, le 29 septembre. Cet anniversaire a d’ailleurs permis l’heureux dénouement de discussions liturgiques entre l’évêque et les organisateurs. Cet anniversaire fait aussi écho à la démarche jubilaire offerte cette année dans ce très haut lieu de la chrétienté, comme possibilité aux fidèles qui s’y rendent en pèlerinage en cette année dédiée à l’Espérance. Le thème du pèlerinage choisi s’inscrit d’ailleurs dans ce jubilé : “Appelés à une seule Espérance” !

Moldavie : la “démocratie” a encore gagné…

Lu sur le blog d’Yves Daoudal :

Selon les résultats officiels des élections législatives moldaves, le parti de Maia Sandu a obtenu 50,2% des voix, et 55 députés. C’est 8 de moins qu’avant, mais elle garde la majorité absolue.

Ce n’a pas été facile. Il a fallu interdire le bloc Victoire d’Ilan Chor, et mettre en prison l’une de ses principales figures, Evghenia Gutul, gouverneur de Gagaouzie, il a fallu interdire de participation deux autres partis in extremis moins de deux jours avant le scrutin, il a fallu intimider en perquisitionnant 250 maisons et arrêter 74 personnes suspectées d’être payées par les Russes, il a fallu déployer plus de 300 bureaux de vote dans les pays occidentaux et seulement 2 en Russie (qui ont fermé avant l’heure alors qu’il y avait la queue dehors), il a fallu tout faire pour empêcher les Moldaves de Transnistrie de voter (barrages sur les ponts du Dniestr levés 20 minutes avant la clôture, 23.000 bulletins de vote imprimés pour 280.000 citoyens moldaves)…

Assurément Maia Sandu a bien mérité de la démocratie européenne. Elle va pouvoir continuer de bénéficier des largesses d’Ursule et faire survivre son pays avec l’argent des contribuables de l’UE.

(A noter : le principal parti d’opposition qui avait encore le droit de présenter des candidats, le « Bloc patriotique », a obtenu 82,35% des voix en Gagaouzie.)

*

Pavel Durov [fondateur de Telegram] a publié hier le texte suivant.

Il y a environ un an, alors que j’étais bloqué à Paris, les services de renseignement français m’ont contacté par l’intermédiaire d’un intermédiaire, me demandant d’aider le gouvernement moldave à censurer certains canaux Telegram avant les élections présidentielles en Moldavie.

Après avoir examiné les canaux signalés par les autorités françaises (et moldaves), nous en avons identifié quelques-uns qui violaient clairement nos règles et nous les avons supprimés. L’intermédiaire m’a ensuite informé qu’en échange de cette coopération, les services de renseignement français diraient « de bonnes choses » à mon sujet au juge qui avait ordonné mon arrestation en août de l’année dernière.

Cela était inacceptable à plusieurs niveaux. Si l’agence a effectivement approché le juge, cela constituait une tentative d’interférence dans le processus judiciaire. Si elle ne l’a pas fait et a simplement prétendu l’avoir fait, alors elle exploitait ma situation juridique en France pour influencer les développements politiques en Europe de l’Est — un schéma que nous avons également observé en Roumanie.

Peu de temps après, l’équipe de Telegram a reçu une deuxième liste de canaux moldaves soi-disant « problématiques ». Contrairement à la première, presque tous ces canaux étaient légitimes et entièrement conformes à nos règles. Leur seul point commun était qu’ils exprimaient des positions politiques déplaisantes pour les gouvernements français et moldave.

Nous avons refusé d’agir sur cette demande.

Telegram est engagé en faveur de la liberté d’expression et ne supprimera pas de contenu pour des raisons politiques. Je continuerai à dénoncer chaque tentative de pression sur Telegram pour censurer notre plateforme. Restez à l’écoute.

Accusé de complicité de crimes contre l’humanité : SOS chrétiens d’Orient répond à Mediapart

Charles de Meyer, président de SOS Chrétiens d’Orient, répond à Radio courtoisie :

86 sénateurs lancent un appel pour que les chrétiens soient protégés en France

Dans une tribune publiée sur Boulevard Voltaire, 86 sénateurs emmenés par la sénatrice LR Sylviane Noël lancent un appel au respect de nos lieux de culte :

Notre Dame brûle-t-elle toujours ?

Sur les seuls cinq premiers mois de l’année 2025, 322 actes antichrétiens ont été enregistrés en France, soit une hausse de 13 % par rapport à la même période, un an auparavant. Depuis trois ans, les vols d’objets liturgiques sont en forte hausse : 820 cas ont été signalés en 2024, contre 633 en 2022.

Des atteintes en augmentation

Pas une semaine ne passe sans que la presse quotidienne régionale ou les réseaux sociaux ne nous informent de ces atteintes, allant de la profanation à l’incendie volontaire jusqu’à l’atteinte à l’intégrité physique.

Dans les Landes, 27 églises au moins ont été vandalisées ou profanées en quelques semaines.

À Nice, la profanation récente d’une croix sur le boulevard de la Madeleine a profondément choqué la population et suscité l’inquiétude légitime du diocèse.

Plus récemment, encore, à Lyon, Ashur Sarnaya, Irakien de 45 ans en fauteuil roulant, membre de la communauté assyro-chaldéenne et fidèle de la paroisse Saint-Éphrem, avait fui l’Irak et la persécution pour trouver refuge dans notre pays. Le 10 septembre dernier, il a été assassiné devant son domicile alors qu’il diffusait une vidéo en direct sur les réseaux sociaux.

Comment oublier le martyre du père Jacques Hamel, assassiné de sang froid en 2016, dans son église, alors qu’il célébrait la messe ?

Une indignation à géométrie variable

Face à ces actes, il est frappant de constater une indignation à géométrie variable. Nous en avons un exemple dans l’actualité récente lors de la survenue de deux événements concomitants : les têtes de cochon déposées devant plusieurs mosquées de Paris ont suscité une vive réaction, dans la classe politique, et une couverture médiatique importante, tandis que l’incendie de la Vierge à Guingamp, en pleine messe de la Nativité, survenu dans des conditions tout aussi graves et symboliquement fortes, n’a suscité ni la même visibilité ni la même mobilisation. Cette différence de traitement renforce, chez de nombreux fidèles, le sentiment que certaines victimes de violences religieuses sont davantage considérées que d’autres.

Dans un contexte de recrudescence désormais indéniable, les chrétiens de France se sentent trop souvent abandonnés.

Car si la République a su créer, pour lutter contre l’antisémitisme et contre les actes antimusulmans, des plates-formes de signalement, des numéros d’alerte, des partenariats associatifs et des dispositifs d’accompagnement pour les victimes, rien de semblable n’existe pour les actes antichrétiens et cette différence ne peut plus être passée sous silence.

Cette dernière nourrit au plus profond des fidèles, et au-delà, un sentiment d’injustice. Elle laisse croire que la souffrance des uns serait moins importante, moins digne d’être entendue et soutenue que celle des autres.

Les mêmes moyens de protection pour tous

Notre devise nationale ne doit pas être une simple incantation.

La liberté suppose que chacun de nos concitoyens, sans distinction, puisse pratiquer sa foi sans craindre ni menaces ni profanations.

L’égalité commande que l’État, à son plus haut sommet, déploie les mêmes moyens de protection pour tous.

La fraternité, enfin, nous oblige à considérer que lorsqu’un croyant est blessé, c’est l’ensemble de la communauté nationale qui est atteinte.

À l’inverse de certains, jamais nous n’appellerons à dresser les victimes les unes contre les autres. Ils nous trouveront, d’ailleurs, toujours sur leur chemin pour rappeler avec force que chaque atteinte à la foi d’un citoyen est une atteinte à la République elle-même.

Que lorsqu’une synagogue est profanée, qu’une mosquée est visée, lorsqu’une église est vandalisée, c’est toujours la même liberté essentielle qui est menacée, la même blessure infligée au vivre ensemble. Or, aujourd’hui, les chrétiens n’ont à leur disposition aucun outil équivalent pour alerter, se protéger et obtenir justice. Cette asymétrie est intenable.

Aujourd’hui, nous appelons solennellement le gouvernement à agir sans délai. Pour garantir la liberté de culte de chaque citoyen français, il est urgent de mettre en place un dispositif national de signalement et d’accompagnement des victimes d’actes antichrétiens, accessible au grand public, lisible et efficace.

À l’heure où les tensions internationales exacerbent les fractures et où le respect mutuel est chaque jour plus fragile, nous devons envoyer un signal clair : aucune haine ne sera jamais tolérée, aucune violence contre un croyant ne sera jamais relativisée, aucune atteinte à un lieu de culte ne sera jamais minimisée.

Il en va de notre cohésion nationale, de notre fidélité à l’Histoire de France, à ses racines chrétiennes, et de notre attachement au principe de laïcité, qui n’est pas l’effacement des religions mais la garantie que chacune puisse exprimer sa foi dans la dignité et la sécurité.

Villebois-Mareuil, un héros de la guerre des Boers

Surnommé par Bernard Lugan le La Fayette d’Afrique du Sud, Georges de Villebois-Mareuil (1847-1900) demeure souvent un inconnu, alors que de nombreuses villes de France possèdent une rue à son nom.

Christian Galvez, auteur d’une demi-douzaine de récits et nouvelles traitant notamment de la sauvegarde de la planète (il a été directeur du développement durable dans une grande entreprise publique) et de l’Algérie française (il a passé une partie de son enfance dans ce pays), s’est intéressé au personnage, colonel, soldat exemplaire, officier apprécié par ses hommes, ayant l’armée chevillée au corps, catholique fervent, qui mit volontairement un terme à sa carrière. Ecrivain, auteur d’études militaires, Georges de Villebois-Mareuil termina sa vie tragiquement en terre sud-africaine, où il prêta main forte aux Boers en guerre contre les Anglais ?

2025 étant l’année du 125e anniversaire de la mort de Georges de Villebois-Mareuil (1847-1900), l’auteur, qui passe très régulièrement devant sa statue à Grez-en-Bouère (trop souvent confondue avec un monument aux morts), nous rappelle ici, en allant à l’essentiel, la singulière destinée de ce héros de la fin du XIXe siècle.

Les députés qui soutiennent “My voice My choice” savent-ils ce qu’ils cautionnent ?

Un certain nombre de députés européens ont soutenu My voice My choice, l’initiative pro-avortement en Europe, dont les organisateurs doivent prochainement être reçus par la Commission européenne pour demander un soutien financier aux femmes qui veulent avorter, notamment dans les Etats de l’UE où l’avortement est encore illégal ou limité.

Or, on découvre que le compte Instagram de ces partisans de l’extermination des enfants à naître est un joyeux melting pot intersectionnel dans lequel on trouve à boire et à manger (et à vomir)… Il n’est pas certain que ceux qui ont signé cette initiative valident l’ensemble de ces revendications :

Un film sur l’Immaculée Conception

Après Sacré Coeur (qui sort au cinéma à partir du 1er octobre) et Le Roi des rois (5 novembre), SAJE sortira pour la fin de l’année, autour du 8 décembre, un film intitulé : Je suis l’Immaculée Conception.

C’est le dernier documentaire (polonais) réalisé par Michal Kondrat, à qui l’on doit déjà Faustine, apôtre de la miséricorde, Entre ciel et terre et Opération prophète.

Une belle occasion pour se plonger, en paroisse ou en communauté, dans ce mystère de l’Immaculée Conception à la faveur de sa fête.

Attaque contre une église mormone aux Etats-Unis

Au moins quatre personnes ont été tuées, dimanche 28 septembre, par un homme qui a ouvert le feu en plein office dans une église mormone du Michigan. Le suspect, Thomas Jacob Sanford, 40 ans, a été abattu par les forces de l’ordre huit minutes après le début de l’attaque durant laquelle l’église, située dans la localité de Grand Blanc Township, a également été incendiée.

Le tireur, originaire de la localité voisine de Burton, a percuté les portes de l’édifice au volant d’un véhicule, alors que “des centaines de personnes” étaient à l’intérieur. Thomas Jacob Sanford a ensuite ouvert le feu avec un fusil d’assaut, avant d’être neutralisé par deux membres des forces de l’ordre. Un important incendie a par la suite dû être éteint – “allumé délibérément par le suspect”.

Cette attaque survient un mois après celle perpétrée fin août contre une église attenante à une école catholique de Minneapolis, dans le Minnesota. Deux enfants avaient été tués et une vingtaine de personnes blessées.

L’islam : une structure esclavagiste

De Marion Duvauchel, historienne des religions :

Dans sa Grammaire des civilisations, Fernand Braudel avait rappelé que ce qu’on appelle « la traite » n’est pas une « invention diabolique de l’Europe » mais qu’elle s’ouvre au VIIIe siècle de notre ère avec la conquête musulmane. Mais encore aujourd’hui, la connaissance et la juste appréciation du sujet s’avère contrariée par les stéréotypes qui l’entourent, ainsi que par le peu d’échos dans la presse de travaux universitaires pourtant accessibles (comme l’ouvrage de Tidiane N’Diaye, Le génocide voilé, folio, 2008). Plus récemment, les programmes d’histoire de la classe de 5ème présentent l’islam comme une merveilleuse civilisation à laquelle nous devons tant, au point que les dates qui déterminaient la fin de l’Antiquité et celle du Moyen âge – la chute de Rome et celle de Byzance – se sont vues subrepticement modifiées : l’histoire court désormais de l’avènement de Mahomet et la chute de Bagdad. On a changé de civilisation… Peut-être serait-il temps d’en informer les parents d’élèves.

La recherche sur ce qu’on a appelé la « traite orientale », est d’une discrétion exemplaire et elle est récente. Le premier ouvrage de référence date de 1987 (Gordon Murray, L’esclavage dans le monde arabe).

On ose parfois exprimer les choses un peu clairement :

« La Méditerranée, célébrée avec amour par l’historiographie euro-américaine comme le centre du développement de la civilisation, a été du point de vue de l’oppression, un gouffre d’horreurs pour les Slaves et les Africains. Ceci n’avait rien d’un accident » (Jean-Claude Hocquet, Maîtres et esclaves en Méditerranée).

En réalité, c’est l’ensemble du monde relié compris sous la domination musulmane à compter du VIIIe siècle qui fut un gouffre d’horreur, pas seulement la Méditerranée. Né dans une société tribale, esclavagiste et guerrière, (l’islam des tribus dont parle Jacqueline Chabbi) l’islam et le prophète adoptèrent cette institution qui devint légale et qui avait deux sources : la naissance et la captivité. Seul le djihad créait légitimement des captifs, mais ce principe ne fut guère respecté et l’esclavage dans les pays musulmans fut largement alimenté par la razzia et le pillage ou le trafic, pratiques qui ne procuraient pas seulement des esclaves parmi les infidèles.

Avec le Califat abbasside au IXe siècle, l’esclavage prit un tournant nouveau : celui de l’organisation commerciale à grande échelle que nous appelons « la traite ». Arabes et Berbères, exploitant la force brute des Noirs d’Afrique et des « Slaves » vont créer un système politique d’oppression pour la gloire du califat et pour une caste de palatins oisifs, cruels et débauchés. Ce commerce à grande échelle d’hommes, de femmes et d’enfants a été organisé dans et par le « creuset chronologique et géographique » que fut l’islam du VIIIe au XIe siècle. Il se prolongea jusqu’au XIIe siècle. Les grandes voies de sang, de mort, de castration et d’humiliations furent inaugurées avec le « bakht » (traité) conclu en 652 par l’émir et général Abdallah ben Saïd. Il imposa aux Nubiens la livraison annuelle et forcée de centaines d’esclaves dont la majorité était prélevée sur les populations du Darfour. La traite ensuite ne cessera plus, même lorsque le califat disparaîtra pour donner place à des mondes islamiques différenciés.

À la veille de la conquête musulmane, l’Orient abrite tous les centres moteurs et de diffusion d’où partiront vers l’ouest les influences diverses liées aux nouveaux conquérants : islamisation, arabisation, sémitisation. Iranisation surtout ! Les vainqueurs ne s’emparèrent pas seulement de l’or des vaincus (trésors des souverains sassanides et des églises et couvents syriens et égyptiens, fouilles systématiques des tombeaux des Pharaons), ils s’approprièrent tout le savoir issu de ces vieilles civilisations sédentaires araméophones : savoirs techniques, savoirs marchands, savoirs philosophiques aussi. Et c’est la Perse, héritière par le relais de l’Élam, du très vieux foyer mésopotamien, qui va donner aux conquérants les cadres mentaux et les techniques aussi bien que le répertoire d’idées ou de formes artistiques avec lesquels ils sauront s’imposer.

Au VIIIe siècle, la constitution du monde musulman met en effet en relations un domaine immense — une sorte de « marché commun » : de l’Asie centrale à l’Océan indien, du Soudan à l’Occident barbare et à la région des grands fleuves russes. Cet ensemble se constitue sur trois domaines antérieurs : l’empire sassanide, la Syrie et l’Égypte byzantines, la Méditerranée occidentale barbarisée. Il bénéficie d’un afflux d’or, d’une large alimentation en esclaves (Turcs, Africains et Slaves), et d’un réseau de grandes routes commerciales, tendu de la Chine à l’Espagne et de l’Afrique noire à l’Asie centrale.

Il y a désormais trois grandes zones de chasse à l’esclave, trois humanités traquées, trois grands réservoirs : le pays des forêts de l’Europe centrale et orientale ; le pays des Turc ou Turkistan, les steppes de l’Asie centrale ; le pays des Noirs, de la savane et de la bordure de la forêt africaine. Dans le monde noir, on distingue les Nubiens du Haut Nil qui s’importent par Assouan, grand centre de castration ; les Ethiopiens ; les Somalis ; puis les Bantous. Ils sont pris par razzia ou achetés, « contre de la pacotille, aux roitelets de l’intérieur ». L’énorme densité des esclaves noirs aboutira en 868-883 à la terrible révolte des Zanj, la première (elle commence à Bassorah). Il y en eut trois. Du moins, trois révoltes sanglantes que l’historiographie a retenues : elles furent matées avec une cruauté inouïe.

La traite négrière se met en place selon deux grandes directions : la traite transsaharienne qui conduit les captifs du grand Soudan au Maghreb à travers le Sahara ; la traite maritime qui les achemine de la côte est de l’Afrique jusqu’en Orient par divers itinéraires décrits par Maurice Lombard (L’islam dans sa première grandeur, Champ Flammarion, 2008) avec une cartographie précise et documentée. Vers l’ouest, le trafic est assuré par les marchands francs et les marchands juifs du haut Danube et du Rhin.

En France, en 2008, la question de l’or du Soudan a suffisamment retenu l’attention des érudits pour qu’on tente d’intégrer ce thème dans les programmes de la classe de 5ème : « les routes de l’or et des esclaves ». On le retira deux ans plus tard.  Les auteurs arabes parlent de l’or comme du « principal produit des pays noirs » et oublient opportunément l’autre « produit ». Émile Félix Gautier, ethnographe spécialiste de l’Algérie, du Sahara et de Madagascar, avait pressenti dès 1935 que l’auteur du Périple d’Hannon avait entrepris son expédition pour assurer à Carthage la poudre d’or, connue depuis longtemps par les Lybio-Phéniciens. L’introduction du dromadaire au Sahara sous l’empereur Septime Sévère (146-211), né dans une de ces cités puniques d’Afrique englobées dans l’orbis romanus,, avait permis de vaincre le désert et de commercer avec ce Soudan quasi légendaire. Mais les Romains ne comprirent pas l’intérêt des positions carthaginoises et des relations commerciales transsahariennes, et celles-ci auraient périclité si les villes puniques ne les avaient maintenues, avec l’aide des tribus caravanières berbères qui connaissaient tous les itinéraires commerciaux. Dûment islamisées, elles contribuèrent à l’organisation de la traite musulmane.

Mais ce sont les Juifs qui ont la maîtrise du grand commerce. Le premier exil sous Nabuchodonosor ayant créé un éparpillement, des chaînes de communautés juives se sont installées sur toutes les routes commerciales. Ainsi les lignes de judaïsation correspondent à celles de ce qu’on appelle « la route de la soie ». Depuis la Mésopotamie sassanide, ces routes religieuses et commerciales gagnent d’une part l’Arménie, les pays du Caucase et de la Caspienne, le pays des Khazars, (basse Volga et steppes pontiques) ; d’autre part l’Iran, le Khorasan, le Khârezm et la Transoxiane ; enfin le Golfe persique et l’Inde (côte de Malabar). C’est avec ces communautés juives que, très tôt dans l’histoire, s’ébauche une classe de marchands et d’artisans, fidèles à l’esprit commerçant et aux vieilles techniques de l’Orient sémitique. En quelques points ces communautés sont plus nombreuses, plus actives. Mais à cause de la cassure entre Occident barbare, aire byzantine et domaine sassanide, ces noyaux de judaïsme ne demeurent pas tous reliés. C’est la domination musulmane qui va permettre de les souder de nouveau, de l’Orient à l’Occident. Soudure qui va s’opérer par le rabbinisme, devenu officiel à l’intérieur du domaine musulman : centralisation rabbinique et relations commerciales au départ des centres mésopotamiens vont de pair. Ces relations se poursuivront au-delà des limites du monde musulman, par des liaisons avec les communautés lointaines de la Chine à l’Est, de l’Occident chrétien à l’Ouest, du pays des Noirs, du pays des Khazars et des fleuves russes de l’Occident barbare.

À toutes les frontières du monde musulman une grande partie des échanges est donc aux mains des Juifs et de leurs maisons de commerce, y compris le trafic des esclaves et toutes les activités afférentes : fabrication d’eunuques, instruction et éducation des esclaves, commerce de monnaie et opérations bancaires. Prague et Verdun abritent les officines de la castration des enfants mâles et des hommes. Les Juifs sont en effet réputés pour leur savoir médical issu du vieux fond de la médecine grecque, enrichis des apports de l’école iranienne et de l’Inde. Les « polymathes » nestoriens, (médecins et savants) vont jouer un rôle central dans la « translation sciendi » du savoir antique au nouveau monde arabisé. Jusqu’à l’époque musulmane les « Syris » comme on appelait alors les chrétiens, avaient été les maîtres du commerce Orient/Occident qui reposait lui aussi sur une chaîne de communautés nestoriennes et jacobites. Éliminés du domaine maritime, ils gardèrent leur place dans les relations continentales en Égypte, Syrie, Mésopotamie, Iran, Arménie et Asie centrale, les monastères et lieux de pèlerinage jouant un rôle économique. Y compris dans le commerce des esclaves.

Vers le Sud, c’est Venise qui est la plaque tournante.

Immense commerce, énormes bénéfices.

Au Moyen-âge, toute l’économie des pays musulmans est ainsi basée sur la force motrice demandée dans les mines et les plantations aux muscles de l’esclave. Sans parler de l’esclavage domestique : femmes et eunuques du harem (celui du calife Abder-Rahman III à Cordoue comptait 3600 femmes, selon la tradition), serviteurs, chanteurs, musiciennes des palais des potentats ou des grands personnages, mais aussi dans toute une classe moyenne consommatrice de cette domesticité taillable et corvéable à merci.

C’est en Espagne, à la jonction de l’Orient et de l’Occident, que l’antique civilisation des vieilles terres aïeules va jeter ses derniers feux. Al-Andalous n’est pas la brillante civilisation arabo-berbère chantée par tous les thuriféraires de l’islam mais le chant du cygne de cette grande civilisation christianisée qui, ayant assumé le savoir grec et indien, le transmettra dans la langue des conquérants avant de disparaître dans les sables du désert et de l’histoire.

D’après Ibn Hawqal, les esclaves slaves étaient aiguillés vers des destinations différentes suivant leurs lieux d’origine : ceux de l’Est étaient expédiés à Khorassan ; ceux du Sud allaient en Italie et de là, en Andalousie, en Afrique du Nord et au califat ; ceux du Nord-Ouest étaient dirigés vers le pays des Francs, l’Italie et l’Andalousie. Il y avait deux principaux marchés d’esclaves au pays des Francs : Lyon et Verdun. Les marchands juifs s’approvisionnaient dans les plus grands centres slaves, par exemple à Prague qu’ils atteignaient par la voie Verdun-Mayence-Ratisbonne. La biographie de Jean, abbé de Goritz, émissaire auprès du calife de Cordoue au milieu du Xe siècle, laisse apparaître que les marchands de Verdun, grâce à leurs relations constantes avec l’Espagne musulmane, connaissaient parfaitement toutes les routes qui y conduisaient. Si les Juifs de la France méridionale et de l’Espagne monopolisent alors l’importation des esclaves d’origine slave à destination de l’Europe occidentale, ce sont les Kharezmiens qui alimentent les pays du califat oriental. Ils s’étaient spécialisés dans la castration des esclaves à tel point qu’à Byzance, « Kharezmien » était devenu synonyme d’« eunuque ». Le Khorezm ou Khwarezm est une région de l’Ouzbékistan.

Du IXe au XIe siècle, les commerçants slaves s’aperçurent que les esclaves étaient de plus en plus demandés sur les marchés d’Orient et d’Occident. Il leur fallut « fabriquer cet article vivant » et toute raison fut bonne pour augmenter le cheptel humain à négocier. Dans les luttes continuelles que se livraient entre eux les princes slaves, les vaincus perdaient des quantités de serfs qui étaient, par la suite, monnayés par les vainqueurs. Dans les contrées où la famine existait à l’état endémique, les parents vendaient leurs enfants et souvent devenaient eux-mêmes esclaves, plutôt que de continuer à connaître les affres de la faim. Le commerce humain était intense sur le littoral de la mer Noire et de la mer Caspienne. A Itil, dans le delta de la Volga, comme à Constantinople, cette « marchandise vivante » se vendait au même titre que la cire, le miel et le bois de construction. Dès leur débarquement, on exposait les esclaves, afin que les acheteurs les examinent. Les marchands, connaissant bien les canons de la beauté appréciée par les musulmans, savaient trier et mettre de côté les jeunes beautés « grassouillettes » et lorsqu’ils avaient trouvé l’amateur, les vendaient un bon prix pour les harems. Souvent, ils les utilisaient pour leur usage personnel, avant de les livrer.

Les invasions du XIe siècle suivront les routes de ce grand commerce esclavagiste avant de contribuer à leur rupture dans la seconde moitié du XIe siècle. Rupture qui correspond à la fragmentation du monde musulman en un islam turc, un islam égyptien, un islam maghrébin, un islam espagnol. Les particularités sous-jacentes ressurgirent alors et les vieux fonds, préexistants à la conquête musulmane, mais refondus par elle, donneront des cultures musulmanes plus différenciées. On a de fait un double syncrétisme : la refonte des cultures allogènes au cours des siècles de domination musulmane, puis dans les terres qui ont repris leur bien, la refonte de la culture islamique dans la civilisation retrouvée (comme l’Espagne), mais amputée d’une partie de son histoire.

Après le XIe siècle, le centre de gravité de l’Ancien monde bascule et les centres moteurs et rayonnants d’une économie en expansion continue ne sont plus en Orient, dans les grandes villes du monde musulman : ils ont émigré en Occident. Ils sont désormais fixés dans les cités marchandes d’Italie et des Flandres, et à mi-chemin sur la grande route commerciale qui relie, dans les foires de Champagne, où s’échangent les produits de pays nordiques et des pays méditerranéens.

Les routes de l’esclavage ne vont pas se fermer pour autant et au XVIe siècle, elles trouveront de nouveaux horizons avec l’autre traite, dite « atlantique » ou négrière, tout aussi cruelle, tout aussi meurtrière. Si elle a pu se mettre en place avec tant d’efficacité, c’est grâce à la connaissance qu’avaient les musulmans des points de vente et des lieux de traque.

L’esclavage prendra alors d’autres formes, beaucoup mieux connues, beaucoup mieux documentées.

Ce n’est qu’au XXe siècle, quelque cent cinquante ans après les Occidentaux, que le monde musulman va refermer officiellement les grandes voies de sang, de mort, de castration et d’humiliations inaugurées avec le « bakht » conclu en 652 par l’émir et général Abdallah ben Saïd.

Officiellement.

Italie : un nouveau jour férié à l’occasion de la saint François d’Assise

Alors que la France se pose la question de supprimer deux jours fériés, mardi dernier, la Chambre des députés d’Italie a voté à une écrasante majorité (247 votes pour, 2 voix contre et 6 abstentions) le passage du 4 octobre, jour de la saint François d’Assise, en date chômée. « Dans une époque de division, François unit », assure le centre droit italien à l’heure de faire voter un projet de loi qui recevra également le soutien de l’opposition parlementaire. Pas question de laisser le symbole du saint patron de l’Italie à Meloni…

Désormais entre les mains des sénateurs, le projet de loi porté par deux formations de la majorité mélonienne entend « célébrer et promouvoir les valeurs de paix, de fraternité, de protection de l’environnement et de solidarité » incarnées par le Poverello.

En 2026, année du 800e anniversaire de la mort du père des Franciscains, le 4 octobre devrait faire son retour dans l’agenda des jours fériés des Italiens. Entrée officiellement dans le calendrier civil sous Mussolini, la date avait été rayée, au même titre que l’Ascension, le Corpus-Domini (Fête-Dieu) ou la fête des saints Pierre et Paul, par les coupes d’austérité du gouvernement Andreotti, en 1977.

Le projet de loi poussé par les Frères d’Italie incarne résolument les positions identitaires et chrétiennes du parti de Giorgia Meloni.

401 faits antichrétiens recensés entre janvier et juin 2025, soit + 13 %

Tandis que Le Parisien consacre sa Une aux vols dans les églises, on apprend que mercredi 17 septembre, l’église Saint-Martin de Hon-Hergies (Nord) a été retrouvée profanée. Les membres du Comité Paroissial ont découvert la porte de la sacristie fracturée, le tabernacle ouvert et plusieurs vases liturgiques manquants. Le maire a déposé plainte au nom de la commune. Des photographies et un inventaire précis des biens ont été transmis à l’évêché, au ministère de la Culture ainsi qu’à la Conservation des antiquités et objets d’art.

Article du Parisien :

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