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Mayenne : une église menacée de destruction

L’association pour la sauvegarde de l’église de Saint-Gault, à Quelaines-Saint-Gault (Mayenne), créée en 2024, alerte sur une démolition imminente de l’église du village.

Construite au XIe et restaurée aux XVIIIe et XIXe siècles, son décor intérieur comprend une tribune ornée d’un beau lambrequin de bois peint. La pierre de consécration est toujours fixée sur l’autel et porte le sceau du cardinal Suhard, ancien archevêque de Paris. N’ayant pas été entretenu, l’édifice subi des infiltrations au niveau du chœur.

Selon l’Association pour la sauvegarde de l’église de Saint-Gault,

« la municipalité s’est dite favorable à une démolition lors d’une réunion du comité de pilotage dédié, le 19 septembre 2024, à laquelle deux membres de l’association ont assisté ». « Par délibération du 16 juin 2025, le conseil municipal a demandé à la préfète de la Mayenne la désaffectation de l’église. Le préfet est l’autorité habilitée à la prononcer ; préalable obligatoire à la démolition d’un édifice cultuel »

C’est faux répond le maire :

« Aujourd’hui, aucune décision n’est prise. Je ne sais pas où l’association va chercher ce genre d’information. Ils plaident le faux pour avoir le vrai. Mais désaffection ne veut pas dire démolition. L’avenir de l’église n’est pas scellé ! »

Un manuscrit du Mont-Saint-Michel, disparu depuis 200 ans, a été retrouvé

Un manuscrit médiéval disparu depuis près de 200 ans, dont une partie des textes semble avoir été copiée par les moines de l’abbaye du Mont-Saint-Michel au XII siècle, vient de rejoindre Avranches et sa bibliothèque patrimoniale.

Ce recueil compile des textes du XIIe siècle, des chants, des écrits philosophiques et poétiques, dont une ode à Aubert, évêque d’Avranches, et également des écrits du XIIIe siècle.

Ce manuscrit a été découvert en 2018, à Alençon, dans un catalogue d’une vente aux enchères. Il a été repéré par des chercheurs, spécialistes, de l’université de Caen et de la Bibliothèque nationale de France et après enquête, revendiqué par le ministère de la Culture. Ce manuscrit a été remis le 27 juin, au maire d’Avranches. Le maire indique :

“On sait qu’il y a quelques manuscrits qui ont disparu entre leur arrivée à Avranches en 1791 et puis le tout début du XIXᵉ siècle et on les considère comme perdus. Et puis il arrive que par hasard, comme avec ce manuscrit, les objets remontent à la surface et qu’ils puissent être saisis. Là, le ministère de la Culture a mis en œuvre la récupération de cet ouvrage qui était entre les mains d’un privé, qui s’apprêtait à le vendre. C’est un très bon signal. Cela montre qu’un patrimoine national qui disparaît, même lorsqu’il y a longtemps de cela, est bien imprescriptible et doit revenir dans les collections publiques. Il va compléter la collection : ça nous permet d’avoir une vision plus précise de ce qu’il se passe à l’abbaye, d’un point de vue intellectuel, au XIIᵉ ou au XIIIᵉ siècle.”

Ce manuscrit sera présenté à la bibliothèque d’Avranches les 5 et 6 juillet. Il sera ensuite visible dans la salle du Trésor au Scriptorial d’Avranches, le musée des manuscrits du Mont-Saint-Michel, du 7 juillet au 11 octobre.

La Cour suprême du Pakistan acquitte un catholique âgé accusé de « blasphème » après 23 ans dans le couloir de la mort

Mieux vaut tard que jamais…

La Cour a jugé qu’Anwar Kenneth, un catholique de 72 ans, était mentalement inapte et n’était donc pas pénalement responsable en vertu de la loi sur le blasphème.

Après avoir passé 23 ans dans le couloir de la mort pour blasphème présumé, ce chrétien pakistanais a été acquitté par la Cour suprême le 25 juin. L’avocat de la Cour suprême, Rana Abdul Hameed, a exprimé son soulagement face à ce verdict, notant que Kenneth avait souffert injustement en raison de son état mental.

« Il est très regrettable qu’un homme âgé ait croupi dans diverses prisons pendant plus de vingt ans en dépit de son état de santé mentale ».

Kenneth a été arrêté en 2001 pour avoir prétendument écrit des lettres contenant des « blasphèmes » contre Mahomet et le Coran. Ces lettres ont été envoyées à des érudits religieux musulmans, à des chefs d’État musulmans, à des diplomates étrangers au Pakistan, au secrétaire général des Nations unies et à des théologiens chrétiens. En vertu de l’article 295-C de la loi pakistanaise sur le blasphème, le délit d’« insulte au prophète Mahomet » est passible de la peine capitale. Les lettres, comme l’indique Hameed, ne faisaient qu’« énoncer la croyance chrétienne concernant l’islam » et ne contenaient pas de propos offensants à l’égard d’une quelconque figure religieuse de l’islam.

Selon le rapport annuel Human Rights Observer publié par le Center for Social Justice, 344 personnes au total ont été accusées de blasphème en 2024. Ce nombre a augmenté par rapport à l’année précédente (329).

L’administration Trump enquête sur le système de santé du Michigan suite au licenciement d’un chrétien qui s’opposait à l’idéologie du genre

Le système de santé de l’université du Michigan ferait l’objet d’une enquête fédérale après avoir licencié une assistante médicale opposée à l’idéologie transgenre.

Le Bureau des droits civils du ministère de la santé et des services sociaux a annoncé le 20 juin l’ouverture d’une enquête sur

« un grand système de santé du Michigan sur la base d’allégations selon lesquelles un fournisseur de soins de santé de ce système aurait licencié une professionnelle de la santé pour avoir exercé ses droits de conscience protégés par le gouvernement fédéral ».

« L’enquête visera à déterminer si le système de santé dispose de politiques conformes aux amendements relatifs à l’Église pour répondre aux besoins des travailleurs de la santé dont les croyances religieuses ou les convictions morales sont contraires à certaines procédures ou à certains programmes de services de santé ». “L’enquête examinera également les circonstances spécifiques liées aux allégations de la professionnelle de la santé selon lesquelles elle a été licenciée par le prestataire de soins de l’organisation pour avoir exercé ses convictions religieuses.

Bien que le ministère n’ait pas cité le nom du système de soins de santé, l’Université de santé du Michigan a confirmé qu’elle faisait l’objet d’une enquête. En outre, Michigan Health a déclaré que l’enquête découlait d’une action en justice intentée par Valerie Kloosterman, une assistante médicale. Le système hospitalier aurait licencié Valerie Kloosterman en 2021 « après qu’elle se soit opposée à l’utilisation de pronoms et à la participation potentielle à des médicaments et chirurgies transgenres pour des patients dysphoriques ».

Mme Kloosterman a intenté une action en justice en 2022 avec l’aide du First Liberty Institute. L’hôpital « a tenté de contraindre Mme Kloosterman à s’engager, contre ses convictions religieuses sincères et sa conscience médicale, à utiliser des pronoms qui occultent la biologie et à orienter les patients vers des médicaments et des procédures de »transition de genre« », selon la plainte initiale. Le licenciement a eu lieu alors qu’aucun patient n’avait demandé à bénéficier de ces procédures.

First Liberty affirme également que les ressources humaines ont attaqué Mme Kloosterman en raison de ses convictions religieuses, la traitant de « mauvaise » et de « menteuse », selon la plainte initiale. Les ressources humaines se sont également moquées d’elle en lui disant qu’elle ne pouvait pas emporter la Bible ou ses croyances religieuses au travail, et l’ont rendue responsable des suicides liés à la dysphorie de genre.

La gauche cléricale, voilà l’ennemie

Jean-François Chemain vient de publier un petit ouvrage sur Notre amie la gauche, deux siècles de cléricature, préfacé par Mathieu Bock-Côté, dans lequel il revient sur la notion de “gauche”, apparue en 1789 lors de la Révolution dite française. Il compare cette gauche à une caste de clercs exerçant sur la démocratie un magistère intellectuel et moral. Et cette situation n’a pas changé, la droite étant toujours soumise à la morale édictée par cette gauche.

Jean-François Chemain souligne que cette gauche était à l’origine issue du clergé, mais s’est élargie : c’est pourquoi il parle de “cléricature”. Ses fonctions ont pour points communs autorité, statut privilégié, financement public, et se répartissent les tâches visant à éduquer un peuple considéré comme incapable, intellectuellement et moralement, de prendre les bonnes décisions. La cléricature enseigne, éduque, informe, distrait le peuple, elle lui dit le Vrai, le Bon et le Bien, et elle le punit quand il s’en écarte. Le gauchiste est un condensé de tous les hérétiques que l’Eglise a connu :

Pharisien, pélagien, puritain, janséniste, manichéen, l’esprit de gauche est un conservatoire des théories rejetées et combattues par l’Eglise catholique dans la définition progressive de son orthodoxie. Elles ont toutes pour point commun, répétons-le, la prétention d’une “élite” autoproclamée de faire passer entre elle et les autres la frontières entre Bien et Mal.

Propagande pour le genre au sein des Scouts et Guides de France

Le Figaro Magazine s’est intéressé à la nouvelle nouvelle présidente des Scouts et Guides de France, militante politique revendiquée, assumant des convictions en décalage avec l’enseignement de l’Église :

« Nos enfants vont-ils être embrigadés ? »,s’interroge Armelle, mère de trois adolescents scouts de France dans les Hauts-de-Seine, en découvrant le CV de la nouvelle présidente du mouvement. Élue pour quatre ans à la tête du plus important groupe de scoutisme de l’Hexagone, intégrant 64.000 jeunes âgés de 7 à 21 ans, Marine Rosset présente un profil inattendu. Cette ancienne professeur d’histoire-géographie en Seine-Saint-Denis, élue du Parti socialiste dans le 5e arrondissement de Paris, a pris position en faveur de l’avortement et s’est déclarée en couple avec une femme, mère d’un fils ayant deux mères. Ces éléments contreviennent aux principes de l’Église, institution opposée à l’ IVG et à l’expérience assumée d’une vie homosexuelle.

Administratrice de ce « mouvement catholique de jeunesse et d’éducation populaire » depuis 2019, vice-présidente ces trois dernières années des Scouts et Guides de France, cette femme de 39 ans a suscité la confiance de la quasi-totalité (22 sur 24) des membres du conseil d’administration, réunis le 14 juin dernier.

« Le mouvement des Scouts et Guides de France est catholique et donc ouvert à tous, nous répond le porte-parole du mouvement. Marine Rosset a placé l’Église parmi ses priorités, notamment l’importance de transmettre la foi et l’espérance aux jeunes. »

À la veille de camps d’été au cours desquels les parents confient leurs enfants pendant trois semaines à des chefs scouts bénévoles, la confiance doit régner. « Je ne souhaite pas que mes ados abordent les questions sur la sexualité et le genre, si personne ne prend appui sur le message de l’Église pour les éclairer » , poursuit Armelle. Son fils de 13 ans a récemment joué, lors d’un week-end scout, à un module « Non mais genre », proposé par le mouvement, qui aborde les sujets d’orientation sexuelle, de pornographie, ou les rapports amoureux sexualisés.

« Les questions posées faisaient l’amalgame entre les violences sexuelles et le fait de ne pas banaliser l’homosexualité, s’étrangle-t-elle. Mon fils sentait bien que toute réponse sincère dans le jeu n’était pas la bienvenue. Il est rentré chamboulé et, déstabilisé. »

[…] « À l’heure actuelle, il y a une puissante demande de scoutisme, constate Bertrand Romieu, qui a monté un groupe de 130 jeunes scouts et guides de France en région parisienne.

« Si on fait entrer les débats sociétaux dans nos veillées, alors il faut être armé et préparé, ce qui n’est pas le cas. Quelle perspective éclairante peut donner un jeune adulte de 22 ans à des enfants sur l’apprentissage de l’amour ? À son âge, il n’a pas une vision complète. Pour ma part, je crois que notre mission est de transmettre l’esprit de l’Évangile, pas celui du siècle. »

Tous les chemins mènent à Rome, nous répond en substance la direction du mouvement : « Qu’est-ce qui fait l’Église ? L’institution ou l’ensemble des baptisés ? La séquence médiatique actuelle est une illustration des différentes sensibilités qui coexistent au sein de l’Église catholique, au-delà de notre mouvement », se défend-elle.

Le nombre d’enfants scolarisés à la maison divisé par près de deux

L’instruction dans la famille, « enseignement à domicile » ou « école à la maison », a fait l’objet d’une réforme en 2021 avec la mise en place d’un régime d’autorisation préalable (loi du 24 août 2021). Si celui-ci a contribué à la diminution des effectifs. Quatre ans après le vote de la loi du 24 août 2021, la Cour des Comptes publie un rapport de plus de 100 pages sur le sujet. Sans surprise le nombre d’enfants bénéficiant de l’école à la maison a baissé drastiquement :

Sur l’ensemble du territoire national, 62 526 demandes d’autorisation d’instruction dans la famille ont été déposées pour la campagne 2022-2023 et 54 459 pour 2023-2024, soit une baisse de 13 % des demandes. […]

En 2022-2023, à l’échelle nationale, 55 747 autorisations ont été accordées : près de neuf demandes sur dix ont donc été autorisées (89 % d’autorisation et 11 % de refus après RAPO). En 2023-2024, ce sont 47 802 autorisations qui ont été délivrées : si le nombre a baissé par rapport à la campagne précédente (-14 %), le taux de refus est demeuré proche à 12 %. […]

L’année scolaire 2024-2025 constitue la première année de mise en œuvre complète du nouveau régime d’autorisation avec l’extinction du régime d’autorisation de plein droit à la fin de l’année scolaire 2023-2024. Par conséquent, pour la campagne 2024-2025, toutes les demandes d’autorisation pour instruire dans la famille ont dû être fondées sur l’un des quatre motifs prévus par l’article L.131-5 du code de l’éducation.

Lors de la campagne 2024-2025, 40 846 demandes ont été déposées soit une baisse de 25 % par rapport à l’année précédente et de 35 % par rapport à la première campagne de 2022-2023. Il s’agit donc d’une baisse continue des demandes d’autorisations depuis la mise en place du nouveau régime.

Au 1er novembre 2024, 30 644 autorisations (après RAPO) ont été accordées soit une baisse de 36 % par rapport à la campagne 2023-2024. Le taux de refus (après RAPO) à l’échelle nationale est de 23 %, soit un taux nettement supérieur au taux global des deux premières années, mais inférieur au taux de refus de droit commun de la période transitoire avec lequel la comparaison est davantage pertinente.

Un député votant pour le suicide assisté se voit refuser l’accès à la sainte communion

Décision logique et automatique, que les autorités ecclésiales feraient bien de rappeler avant le vote, pour qu’après, les élus ne fassent pas comme Chris Coghlan, député membre des Libéraux-démocrates (les Lib Dems) ayant voté en faveur du suicide assisté à la Chambre des communes, qui s’est vu refuser l’accès à la communion par un prêtre catholique. L’élu s’est plaint sur les réseaux sociaux en mettant en cause le prêtre qui lui a refusé l’accès à la communion. Le prêtre l’avait prévenu 4 jours avan le vote.

Le 20 juin dernier, le suicide assisté avait été adopté par 313 voix contre 291.

Le 5e commandement est pourtant clair :

Tu ne commettras pas de meurtre

Et le catéchisme de l’Eglise catholique souligne :

2276 Ceux dont la vie est diminuée où affaiblie réclament un respect spécial. Les personnes malades ou handicapées doivent être soutenues pour mener une vie aussi normale que possible.

2277 Quels qu’en soient les motifs et les moyens, l’euthanasie directe consiste à mettre fin à la vie de personnes handicapées, malades ou mourantes. Elle est moralement irrecevable.

Ainsi une action ou une omission qui, de soi ou dans l’intention, donne la mort afin de supprimer la douleur, constitue un meurtre gravement contraire à la dignité de la personne humaine et au respect du Dieu vivant, son Créateur. L’erreur de jugement dans laquelle on peut être tombé de bonne foi, ne change pas la nature de cet acte meurtrier, toujours à proscrire et à exclure.

2278 La cessation de procédures médicales onéreuses, périlleuses, extraordinaires ou disproportionnées avec les résultats attendus peut être légitime. C’est le refus de ” l’acharnement thérapeutique “. On ne veut pas ainsi donner la mort ; on accepte de ne pas pouvoir l’empêcher. Les décisions doivent être prises par le patient s’il en a la compétence et la capacité, ou sinon par les ayant droit légaux, en respectant toujours la volonté raisonnable et les intérêts légitimes du patient.

2279 Même si la mort est considérée comme imminente, les soins ordinairement dus à une personne malade ne peuvent être légitimement interrompus. L’usage des analgésiques pour alléger les souffrances du moribond, même au risque d’abréger ses jours, peut être moralement conforme à la dignité humaine si la mort n’est pas voulue, ni comme fin ni comme moyen, mais seulement prévue et tolérée comme inévitable. Les soins palliatifs constituent une forme privilégiée de la charité désintéressée. A ce titre ils doivent être encouragés.

Encore une bonne décision de la Cour suprême, cette fois contre le Planning familial

Dans une décision rendue jeudi 26 juin, la Cour suprême des Etats-Unis a jugé que les Etats peuvent empêcher le versement des fonds publics Medicaid au Planned Parenthood. Les juges ont en effet considéré que si la loi Medicaid permet aux patients de choisir leur propre prestataire de soins, cela n’en fait pas un droit opposable devant les tribunaux.

En 2018 le gouverneur de Caroline du Sud, Henry McMaster, avait exclu le Planned Parenthood du programme Medicaid en raison des avortements qu’il pratique. L’arrêt de la Cour suprême a été rendu suite au recours d’une femme, Julie Edwards, qui souhaitait continuer à se rendre au Planned Parenthood, invoquant son diabète qui rendrait une grossesse « potentiellement dangereuse ». La Caroline du Sud a fait valoir que les patients ne devraient pas pouvoir intenter de telles actions en justice. La Cour s’est rendue à cet avis, par 6 voix contre 3, soulignant que les patients peuvent faire appel par le biais d’autres procédures administratives si la prise en charge leur est refusée.

En Caroline du Sud, 90 000 dollars issus du fonds Medicaid sont versés chaque année au Planned Parenthood. Pour l’organisme Alliance Defending Freedom, qui représentait les autorités de Caroline du Sud dans cette affaire, cette décision permettra à l’Etat d’affecter l’argent de Medicaid à des « soins complets » pour les patients à faible revenu.

Québec : les personnes transgenres seront incarcérées selon leur « sexe anatomique »

Le 18 juin, le ministre québécois de la Sécurité publique, François Bonnardel, a annoncé que les personnes se déclarant transgenres qui sont incarcérées seraient détenues dans les prisons « en fonction de leur sexe anatomique ». Ainsi, une femme transgenre ayant subi une vaginoplastie sera placée parmi les femmes, là où une femme transgenre n’ayant pas subi de chirurgie de « transition de genre » restera détenue avec les prisonniers de sexe masculin.

Le ministre explique que cette décision a pour but d’assurer la sécurité des personnes incarcérées. Il est soutenu par sa collègue, Suzanne Roy, ministre de la Famille : « Je pense que c’est une très bonne décision et ça répond à certains enjeux justement qui nous avaient été soulevés », faisant référence à un rapport rendu par le « Comité des sages sur l’identité de genre » déposé le mois dernier.

Par ailleurs, le gouvernement québécois a annoncé mettre en place des formations à destination des agents correctionnels ainsi qu’un « guide de bonnes pratiques » contenant des informations sur « la diversité sexuelle et la diversité des genres » et sur les droits de ces personnes.

Selon les données du cabinet ministériel de la Sécurité publique, à la date du 13 juin, les détenus se déclarant transgenres représentaient 0,1 % de la population carcérale, soit 6 individus sur les 5400 personnes incarcérées.

Le génocide vendéen sur Sud radio

Sur Sud Radio, André Bercoff invite Reynald Sécher, auteur de nombreux ouvrages sur le génocide vendéen, dont “Vendée, du génocide au mémoricide” publié aux éditions du Cerf :

S’associer à la consécration de la France au Sacré-Coeur

De Jean-Philippe Alary, Président de l’association Civilisation de l’Amour, pour le Salon beige:

« C’est pourquoi, avec le cardinal Bustillo, les évêques ici présents vont renouveler la consécration de la France au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur de Marie ». C’est en ces termes que s’est exprimé le Président de la conférence épiscopale française, Monseigneur de Moulins-Beaufort, présent le 27 juin 2025 à Paray-le-Monial pour clôturer le jubilé des apparitions du Christ à Sainte Marguerite il y a 350 ans.

La France a été consacrée au Cœur de Jésus en 1915, en pleine Première Guerre mondiale, et en 1945, à un moment de grande incertitude dans un pays déchiré politiquement. Un très beau geste a été fait par les évêques rassemblés dans la basilique de Montmartre le 8 juin 2020 pour confier la France au Sacré-Cœur.

La fête du Sacré-Cœur de Jésus, le 27 juin 2025, revêt un caractère très solennel dans le cadre du jubilé des 350 ans et marque un moment important dans l’histoire spirituelle de notre pays. De manière publique, en associant les fidèles présents, ce sont tous les catholiques français qui peuvent s’unir à cette initiative.

La clôture du jubilé est l’ouverture d’un nouvel horizon pour la fille aînée de l’Eglise dans la préparation du jubilé de 2033 qui pourrait voir le renouvellement de la consécration du monde et de l’Église qu’avait réalisée Léon XIII en 1899.
En union avec Paray-le-Monial, des paroisses se sont consacrées à l’image de Viroflay ou bien Notre-Dame des Armées à Versailles dans les Yvelines.

C’est aussi le lancement de seconsacrer.org qui permet aux personnes, familles, paroisses, diocèses, communautés ou mouvements, de préparer une consécration au Sacré-Cœur.

Sacré-Cœur de Jésus, j’ai confiance en Vous

Voici le texte qui a été lu par les évêques et la vidéo voir à 1:52:20 le renouvellement de la consécration de la France au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur de Marie :

Pour en savoir plus sur les consécrations de la France au Sacré-Cœur, rendez-vous sur https://francecoeurdejesus.fr/ et pour préparer une consécration sur https://seconsacrer.org/

1er juillet: conférence sur le Précieux Sang

Au Centre St Paul (12 rue St Joseph 75002 Paris)

Crise de la natalité : comment sortir de l’impasse du “No Kids” ?

La France comptera bientôt plus d’enterrements que de naissances. Ce simple constat devrait engager des politiques familiales chocs, selon le père Danziec dans Valeurs Actuelles :

Bonjour vieillesse ! La moyenne d’âge de la population française n’a jamais été aussi élevée : 42,7 ans. Preuve de ce vieillissement, pour la première fois la majorité du corps électoral a plus de 60 ans. Comme il est loin le temps du règne de Louis XIV où, âgé de 35 ans, vous ne comptiez plus d’anciens vivants au-dessus de vous.

Depuis 2011, le nombre de naissance ne cesse en effet de diminuer en France. 2,8% en 2024, soit 15.758 nouveaux nés de moins par rapport à l’année précédente. Face à ce constat, comment ne pas reprendre le titre du roman de Françoise Sagan : Bonjour tristesse. Quoi de plus terne qu’un monde sans enfant, sans gribouillage, sans jeux de récréations, sans fraicheur et sans spontanéité ? Pas certain que si elles devaient sortir, les aventures du vieux boomer ait le même succès éditorial que celles du Petit Nicolas. Ne devrait-on répéter à l’envi qu’il faut aimer la vie ? « L’aimer même si le temps est assassin et qu’il emporte avec lui le rire des enfants » ? A quoi bon vivre du reste, si les éclats de joies enfantines tendent à disparaitre et ne participent plus du quotidien national !

« Quand l’Evangile met en valeur l’esprit d’enfance, le monde postmoderne réclame son extinction »

Dans toutes les civilisations, l’enfant a toujours été vu et considéré comme une bénédiction. A l’heure d’une nouvelle grossesse, les concernés annonçaient d’ailleurs autour d’eux qu’ils attendaient “un heureux événement”. La venue prochaine d’un petit d’homme donnait à se réjouir, féliciter, encourager, aider et réconforter. On mesure la décadence de notre monde, sa folie même, pour voir principalement dans l’enfant : une gêne, un obstacle ou un coupable. Une gêne car à force de perdre le fil avec un univers grouillant d’enfants – et donc de vie – le bébé qui fait du bruit est souvent vu comme un objet de nuisance que l’on pourrait interdire au même titre qu’une fumée gênante de cigarette. Un obstacle car lorsque le climat ambiant prône le privilège de soi-même, cultive le goût du confort et participe d’une fascination pour le bien-être, l’enfant devient d’abord aux yeux de la société hédoniste celui qui empêche le développement personnel. Un coupable enfin, car l’enfant est vu comme un polluant, non seulement qui coûte au portefeuille de ses parents mais qui nuit gravement à la santé de la planète. Quand l’Evangile ou Thérèse de Lisieux mettent en valeur l’esprit d’enfance, le monde postmoderne réclame son extinction.

Gabrielle Cluzel et Jean-Didier Lecaillon : duo gagnant pour la famille

L’effondrement des aides familiales sous le quinquennat François Hollande n’est pas la seule cause de la chute de la natalité. Il en serait davantage son symptôme. Le mal profond réside dans l’atmosphère culturelle d’une société occidentale sans boussole civilisationnelle et sans repères transcendantaux. Le directeur de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), Dominique Reynié, soulignait dans les colonnes du Figaro que la baisse de la natalité reflète, selon lui, « un désir empêché plutôt qu’un rejet de la parentalité ». Sans doute. Mais jusqu’à quand ? A l’occasion du Congrès National des Républicains qui s’est tenu hier, Bruno Retailleau affirmait durant son discours qu’il fallait en finir avec cette fameuse mentalité soixante-huitarde « qui a fait tant de mal ». Heureuses paroles ! Mais qui nécessitent instamment d’être suivies d’effets. Sans politique familiale audacieuse et enthousiaste, sans mise en valeur du rôle inestimable de la mère, les responsables politiques continueront de recourir au “coup d’état démographique” par le biais de politiques migratoires hasardeuses dont on ne voit que trop les résultats en matière d’intégration.

L’été arrivant, on pourra lire à profit deux ouvrages sur la famille, et notamment les avantages et charmes des familles nombreuses. Lire, comme toujours, de manière à mieux pointer du doigt les idées reçues et les raccourcies idélogiques. Le Yes Kids (Fayard) de Gabrielle Cluzel, d’abord. Avec sa plume roborative, la directrice de Boulevard Voltaire – et elle-même dynamique mère de famille – offre une réflexion pleine de vie sur la maternité. Elle y exprime, avec cœur et intelligence, sa colère de mère face aux nouveaux diktats de la famille. Dans un autre style, mais dont l’enjeu n’est pas moins capital, le livre de Jean-Didier Lecaillon La famille au cœur de l’économie (Salvator) rappelle le grand intérêt de la famille au service de la prospérité nationale. L’universitaire n’y mâche pas ses mots, fustigeant les responsables politiques qui ne voient dans la famille que le coût de l’investissement en oubliant ce qu’elle peut (r)apporter à la société, en tant que cellule de base de cette dernière.

Passez votre été avec le Bon Dieu

Proposition de Claves :

Ça y est, l’été commence, avec ses joies et ses chaleurs ! Profitez de la proposition “light” de Claves pour le passer avec Dieu : avec notre parcours spirituel sur Hozana, recevez chaque jour un court podcast (3-4 minutes) de formation et d’invitation à la prière, avec un texte de méditation. Le parcours a commencé hier, il est grand temps de le rejoindre.

👉 Cliquez ici pour nous rejoindre dès maintenant 👈

Et n’hésitez pas à partager ce “bon plan” autour de vous !

L’autre événement de l’été, c’est le retour de notre série “Les saints se racontent” : chaque semaine vous découvrirez trois nouvelles vies de saints, racontées pour les petits et les grands par les séminaristes de la Fraternité Saint-Pierre – idéal pour occuper utilement et spirituellement les courts et longs trajets de vacances…

Russie : victoires tactiques mais défaite stratégique ?

Mercredi 25 juin, la commission défense de l’Assemblée nationale a auditionné le général d’armée Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées sur « Bilan et perspectives d’adaptation du format des armées au regard de l’évolution de l’état de la menace ».

Il a estimé que la situation de la Russie est « très compliquée », les victoires tactiques qu’elle peut remporter sur les champs de bataille ukrainiens – au prix de lourdes pertes – ne pouvant masquer la « défaite stratégique » qu’elle est en train de subir.

« Aujourd’hui, si on regarde objectivement les choses, la Russie est en train de subir une défaite stratégique ».

D’abord, son attaque est un « désastre militaire » car « même si c’est difficile à évaluer, il est néanmoins sûr qu’elle a perdu quelques centaines de milliers d’hommes, tués ou blessés, ce qui dépasse notre capacité d’imagination », a relevé le général Burkhard.

« Quand la Russie a attaqué, le 24 février [2022], son objectif n’était pas de conquérir à peine 20 % du territoire ukrainien au bout de trois ans et demi mais de l’emporter en quelques mois ».

Cette « victoire à la Pyrrhus » esquissée par le CEMA tient aussi à la nouvelle « géométrie de l’espace de bataille » engendrée par l’invasion de l’Ukraine, avec l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan, alors que ces deux pays étaient jusqu’alors neutres. « C’était une ligne rouge absolue pour Moscou depuis 1945 ».

Aussi, la Russie se trouve maintenant dans une « situation très compliquée » car la guerre en Ukraine a « neutralisé la mer Noire » et la Baltique, qui était « plutôt difficile à gérer pour l’Otan » avec le « ventre mou » que constituaient la Suède et la Finlande, est devenue un « lac Otan ».

« En cas de confrontation, je peux assurer que pas un bateau russe n’arrivera à passer par la Baltique, alors que Saint-Pétersbourg représente 50 à 60 % des flux économiques russes ».

En outre, le port de Mourmansk ne peut pas être une alternative [du moins pour ce qui concerne l’Atlantique] car sa vocation est exclusivement militaire.

Un autre point évoqué par le CEMA est la « vassalisation » de la Russie « vis-à-vis de la Chine et d’autres pays », ce qui

« la met en difficulté pour appuyer ses partenaires stratégiques : elle n’a pas pu le faire avec la Syrie et elle semble ne pas pouvoir le faire avec l’Iran ».

Enfin, le général Burkhard estime que les conséquences sociétales de la guerre en Ukraine finiront aussi par « consommer » cette défaite stratégique de Moscou.

« Quand la guerre se terminera et qu’elle démobilisera, la Russie va se retrouver avec de gros problèmes sociétaux. Cette guerre aura rappelé à tout le monde, si besoin était, le faible prix que représente la vie humaine en Russie, au regard des conditions dans lesquelles elle envoie ses soldats au front ». « On constate qu’un soldat russe est payé entre 3 000 et 4 000 euros pour aller combattre et que, parallèlement, le salaire des médecins a été porté à 1 000 euros, ce qui va créer de gros problèmes sociétaux dans la Russie de demain ».

Pour autant, a averti le général Burkhard, il faut être « lucide » car, in fine, la « victoire est à celui des deux adversaires qui sait souffrir un quart d’heure de plus que l’autre », pour citer Marcel Proust.

« Je pense que si on laisse la guerre se continuer comme ça, je crains que la Russie soit capable de tenir cinq minutes de plus que nous, même dans sa situation. Ce problème doit être impérativement pris en compte : il faut qu’on arrive à casser la linéarité de la bataille et qu’on évite qu’une défaite stratégique se transforme en victoire [pour la Russie], avec les conséquences qu’on imagine ».

Le défi de la natalité : les Français veulent avoir plus d’enfants

Résumé de cette enquête de la Fondation pour l’innovation politique :

Le vieillissement rapide des populations française et italienne et la baisse continue des naissances ne sont plus des tendances abstraites : ce sont des réalités aux conséquences profondes sur nos sociétés. Cette enquête conjointe de la Fondapol et de la Fondazione Magna Carta vise à dépasser le simple constat afin d’identifier des leviers d’action. En s’appuyant sur l’écoute des citoyens, elle explore le lien entre désir de parentalité, conditions de vie et perception de l’avenir, avec un objectif clair : proposer des pistes concrètes pour répondre à une crise qui menace la pérennité de nos systèmes sociaux, de nos territoires et du lien intergénérationnel.

L’enquête révèle un clivage net entre la France et l’Italie. Si le désir d’enfants persiste en France, notamment grâce à un environnement institutionnel plus favorable, l’Italie, confrontée à un sentiment d’abandon et à des difficultés structurelles, voit une part croissante de sa population renoncer à la parentalité. Ce renoncement n’est pas une fatalité : il est le fruit d’obstacles économiques, professionnels, symboliques. Ce qui est en jeu, c’est la capacité de nos sociétés à rendre de nouveau envisageable – et désirable – le fait d’avoir des enfants.

Les personnes interrogées expriment des attentes claires. En France, les répondants privilégient les solutions permettant de concilier travail et vie familiale : crèches, horaires flexibles, télétravail. En Italie, ce sont plutôt les aides financières (allocations, soutien à l’accès au logement, avantages fiscaux) qui arrivent en tête. L’immigration, parfois présentée comme une réponse au déficit démographique, divise profondément les opinions dans les deux pays. Ce panorama traduit également une conscience partagée : sans un engagement fort des pouvoirs publics et du monde économique, le déclin démographique se poursuivra.

En replaçant la parentalité au cœur du débat, cette enquête invite à une réponse politique ambitieuse, adaptée aux spécificités de chaque pays. Ce n’est qu’en agissant simultanément sur les conditions de vie, la reconnaissance sociale du rôle des parents, et l’égalité des chances entre les territoires que pourra s’amorcer un vrai sursaut démographique.

Voici quelques enseignements pour la France

1. 70 % des Français de moins de 35 ans qui n’ont pas d’enfant disent souhaiter en avoir. De plus, 75 % de ceux qui ont déjà un ou plusieurs enfants souhaitent en avoir un autre ou plusieurs autres.

2. Chez les moins de 35 ans, en France, le facteur religieux influence le désir d’enfants. Parmi ceux qui n’ont pas d’enfants, 80 % des jeunes catholiques et 78 % des jeunes musulmans souhaitent en avoir alors que parmi ceux qui sont déjà parents, 89 % des jeunes musulmans et 77 % des jeunes catholiques souhaitent en avoir.

3. L’idée selon laquelle « avoir un enfant, c’est mettre en péril l’avenir de la planète » n’est partagée que par une minorité de répondants (20 %). Si les moins de 35 ans adhèrent davantage à cette opinion, elle reste minoritaire (31 %).

4. La plupart (59 %) des Français interrogés se disent préoccupés par la baisse de la natalité. Les plus de 50 ans sont plus préoccupés (63 %) que les moins de 35 ans (57 %).

5. 40 % des Français de moins de 35 ans estiment que le gouvernement ne se préoccupe « pas assez » de la baisse de la natalité. Ce jugement est partagé chez les moins de 35 ans par les catholiques (43 %) et les musulmans (41 %).

6. Les deux tiers (64 %) des Français de moins de 35 ans et 60 % des 35-49 ans sont favorables à une réduction de l’impôt sur le revenu pour les couples avec enfants afin de soutenir leur désir d’enfants.

7. Pour encourager les naissances, la mesure jugée la plus efficace au niveau des entreprises est l’organisation d’« horaires de travail flexibles » (60 %).

8. Le recours à l’immigration pour « contrer la baisse de la natalité » est une option admise par 29 % de l’ensemble des Français. Le chiffre est plus élevé chez les moins de 35 ans (44 %). Au sein de cette même classe d’âge, le chiffre atteint 42 % chez les catholiques et 77 % chez les musulmans.

9. Les sympathisants de gauche estiment qu’il faut encourager l’immigration pour contrer la baisse de la natalité (56 %) contrairement aux sympathisants du centre (29 %) et de la droite (22 %).

10. Lorsque l’on soumet aux moins de 35 ans une liste de mesures de nature à promouvoir les naissances, « l’ouverture de crèches » (35 %), l’« augmentation du financement des écoles et de l’aide aux études » (35 %) arrivent devant l’« augmentation des allocations familiales » (31 %), « davantage de financements pour l’achat d’un logement » (24 %) et « l’allégement fiscal pour les babysitters » (18 %).

11. Parmi ceux qui n’ont pas d’enfant et qui ne souhaitent pas en avoir, seuls 14 % le justifient par des difficultés économiques.

12. 75 % des Français se disent satisfaits de la manière dont ils concilient leur vie professionnelle et leur vie familiale. Cette satisfaction s’exprime davantage chez les moins de 35 ans (78 %) et chez ceux qui ont des enfants (78 %).

Saint Benoît : un guide pour le Royaume des Cieux

Saint Benoît de Nursie (Benedictus) a vécu en Italie entre 480 et 547, à une époque marquée par une profonde démoralisation dans la société et au sein même de l’Église, alors que l’Empire romain venait de s’effondrer.

Par sa célèbre « Règle », destinée aux moines, il a transmis à ses contemporains deux principes essentiels : s’appuyer sur le Christ et la vie communautaire pour purifier son existence, vaincre le mal et orienter son cœur vers le Royaume des Cieux.

Cette sagesse spirituelle, diffusée à travers l’Europe, continue de rayonner aujourd’hui dans le monde entier, non seulement à travers la vie cachée des moines bénédictins, mais aussi grâce à de nombreux laïcs inspirés par son enseignement.

À l’occasion de sa fête, l’application de prière Hozana vous propose de partir à la rencontre de saint Benoît à travers neuf jours de prière, du 3 au 11 juillet.

Les méditations sont proposées par l’un des frères de l’abbaye bénédictine Sainte-Madeleine du Barroux, dans le Vaucluse.

Inscrivez-vous dès maintenant ici : https://lc.cx/vAmQAa 

L’erreur qui consiste à placer l’origine de l’autorité dans le peuple a pénétré aujourd’hui jusque dans le Compendium de la doctrine sociale de l’Église

Extrait d’une tribune de Dom Jean Pateau, père abbé de Fontgombault, publiée dans L’Homme Nouveau, sur les 100 ans de Quas Primas, l’encyclique sur le Christ-Roi :

[…] La déclaration Dignitatis Humanae sur la liberté religieuse n’a cependant pas renié la doctrine traditionnelle et, contrairement à ce que l’on dit souvent (Par exemple, cette déclaration récente d’un prélat français : « Le décret de Vatican II sur la liberté religieuse est très clair. Le Christ n’est pas venu bâtir des nations catholiques, mais il est venu fonder l’Église. Ce n’est pas la même chose. À force de traîner la nostalgie d’un État catholique, on perd notre énergie pour l’évangélisation »), d’une part elle continue à affirmer qu’elle entend conserver la doctrine traditionnelle sur les devoirs des États envers la religion (4) et d’autre part elle prévoit encore la possibilité d’États officiellement catholiques (5).

On sait que saint Jean-Paul II, pour des raisons bien compréhensibles dans sa lutte contre le communisme, a largement développé ce thème en faisant du droit à la liberté religieuse un droit fondamental de la personne humaine. Il n’en a pas moins affirmé avec force, en pleine Pologne communiste, qu’« on ne peut exclure le Christ de l’histoire de l’homme en quelque partie que ce soit du globe […] Exclure le Christ de l’histoire de l’homme est un acte contre l’homme » (6). C’était se placer dans la ligne de saint Pie X et de Pie XI. Saint Jean-Paul II avait été naturellement conduit à insister sur la valeur de la démocratie dans sa lutte contre un régime totalitaire. Il a su d’ailleurs par la suite en montrer les limites. Maritain, de son côté, tout en voyant clairement la distinction capitale à faire entre la démocratie comme régime politique et «le principe spirituel de la Démocratie moderne, absolument opposé au droit chrétien qui veut que la souveraineté dérive de Dieu comme de sa première origine », n’en a pas moins contribué, peut-être à son corps défendant, à la montée de cette démocratie moderne fondée sur le principe de l’autorité résidant dans le peuple.

Pie XI, après Léon XIII, avait déjà écrit dans Ubi Arcano :

« Dieu et Jésus-Christ ayant été exclus de la législation et des affaires publiques, et l’autorité ne tenant plus son origine de Dieu mais des hommes, il arriva que […] les bases mêmes de l’autorité furent renversées […]».

Or il faut constater malheureusement que cette erreur qui consiste à placer l’origine de l’autorité dans le peuple a pénétré aujourd’hui jusque dans le Compendium de la doctrine sociale de l’Église où on lit au n. 395 :

« Le sujet de l’autorité politique est le peuple, considéré dans sa totalité comme détenteur de la souveraineté. Sous diverses formes, le peuple transfère l’exercice de sa souveraineté à ceux qu’il élit librement […] Bien qu’il s’agisse d’un droit valide dans chaque État et dans n’importe quel régime politique, le système de la démocratie, grâce à ses procédures de contrôle, en permet et en garantit une meilleure pratique. »

Il y a donc une rectification à opérer, tant au plan doctrinal que pratique. Paradoxalement, au moins en apparence, ce sont les laïcs qui ont le plus le sens de cette nécessité ; sans doute parce qu’ils sont au contact des réalités sociales et qu’ils voient bien ce que relevait déjà Pie XII :

« De la forme donnée à la société, en harmonie ou non avec les lois divines, dépend le bien ou le mal des âmes ».

Et il poursuivait en parlant de ces « conditions sociales qui, volontairement ou non, rendent ardue ou pratiquement impossible une conduite chrétienne conforme aux commandements du Souverain Législateur » (7). Eux savent le prix de l’instauration du règne du Christ-Roi. Mais qu’ils ne se découragent pas car le magistère reste riche de vérités qui y tendent, tant celui de saint Jean-Paul II que celui de Benoît XVI, qui ne demandent qu’à être rappelées et vécues. Le pape François, lui-même, poussait plus que jamais à l’engagement des laïcs dans la politique et, dans sa dernière encyclique, il cite Centesimus Annus, en écho aux paroles de Pie XII, et ajoute :

« Ce n’est pas seulement une norme morale qui nous pousse à résister à ces structures sociales aliénées […] mais c’est la “conversion du cœur” elle-même qui “impose l’obligation” de restaurer ces structures. Telle est notre réponse au Cœur aimant de Jésus-Christ qui nous apprend à aimer ».

Le Saint Curé d’Ars, modèle de prêtre pour 2025 ?

Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent

  • 𝐏𝐞̀𝐫𝐞 𝐕𝐢𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐒𝐈𝐑𝐄𝐓, prêtre de la société Jean-Marie-Vianney
  • 𝐆𝐮𝐢𝐥𝐥𝐚𝐮𝐦𝐞 𝐝’𝐀𝐋𝐀𝐍𝐂̧𝐎𝐍, directeur des accueils Louis et Zélie, et auteur
  • 𝐂𝐚𝐭𝐡𝐞𝐫𝐢𝐧𝐞 𝐌𝐎𝐈𝐒𝐀𝐍, présidente de l’association « sur les pas des Saints »

“Oui, il y a une justesse, une certaine vérité, à vouloir faire au pèlerinage « comme on faisait avant »”

Sermon d’action de Grâce du pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté, du jeudi 19 juin 2025, par l’abbé Jean de Massia :

Amis pèlerins, devant les centaines de témoignages bouleversants reçus depuis quelques jours, témoignages de conversions ou de transformations de l’âme, qu’il est bon de faire monter vers le Ciel notre profonde action de grâce ! Chacun de nous porte, dans le secret de son cœur, la marque durable d’une blessure d’amour portée par Dieu pendant ses trois jours hors normes. Pour l’un, c’est la confession reçue, l’âme vaincue par la Miséricorde qui s’agenouille intérieurement et se relève convertie, après des années peut-être de résistance. Tel prêtre m’a confié avoir confessé 157 pèlerins pendant le pèlerinage, c’était sa joie, la raison de sa présence, de sa vocation sacerdotale : réconcilier les hommes avec Dieu… Pour tel autre pèlerin, c’est dans le silence de l’adoration nocturne, après deux jours de peines, que s’est établie la rencontre avec son Créateur, que sa vie s’est réorienté d’un seul coup dans le seul sens qui ait du sens : celui d’une âme tournée vers le Saint-Sacrement. Au plus creux de la nuit, à Gas à 3h30 du matin, ils étaient une dizaine, anonymes, à veiller le Seigneur, tandis que le Seigneur veillait sur eux. Les chanceux… Pour tel autre, la transformation s’est faite progressivement, pas à pas sur le sol poudreux, le cœur cédant petit à petit du terrain à Dieu au rythme du chapelet égrené…

Petit calcul : si chaque chapitre récite bien son rosaire tous les jours, cela fait 8.550.000 Je vous salue Marie lancés pendant le pèlerinage… et quand on sait que, selon le curé d’Ars, un Ave Maria bien dit fait trembler l’enfer, certainement, c’était la pagaille au pays du diable et de ses démons. Et que dire de tant et tant d’autres grâces secrètes dont Dieu seul connaît l’existence ? A l’issue de ce pèlerinage, nous ne pouvons que dire : que Dieu est bon ! Quel bonheur, chers amis, d’être catholiques, de connaître Jésus, de marcher sous sa bannière ! S’il est nécessaire de remercier Dieu pour tant et tant de présents, il est bien juste de remercier aussi les hommes et les femmes qui dans l’ombre travaillent depuis 15 mois pour la réalisation de ce pèlerinage : la direction générale, la direction des pèlerins, la direction des soutiens, les milliers de bénévoles… Dieu est la cause Première et principale de tout ce qui se fait de bon et de beau en ce monde : mais c’est grande noblesse qu’il fait aux hommes en les invitant à participer à l’œuvre du Salut, leur proposant d’être des causes secondes, des instruments dociles de ses bienfaits.

Merci donc à tous ceux qui ont rendu ce pèlerinage possible. Depuis 43 ans, ses organisateurs essayent de créer les conditions favorables de la rencontre des âmes avec Dieu, ce qui est le principe même d’une chrétienté. Ils n’ont pas de recettes miracles, car ultimement c’est toujours Dieu qui agit, bien souvent en dehors des schémas tracés et des plans préparés à l’avance. Mais ils disposent le terrain, et ils sont certains de ne pas trop se tromper en conservant jalousement, dans le pèlerinage, les méthodes spirituelles qui proviennent du fond des âges de l’Église, qui ont été éprouvées par l’expérience, et qui ont produit tant de saints. Oui, il y a une justesse, une certaine vérité, à vouloir faire au pèlerinage « comme on faisait avant ». Parce les âmes des enfants de ce siècle ne sont pas si différentes des âmes de tous les siècles ; elles ont besoin des mêmes choses. Comme à tous les âges de l’Église, nous aurons toujours besoin de faire pénitence pour l’expiation de nos péchés, pour disposer nos âmes à Dieu par la mortification de nos corps ; nous aurons toujours besoin de la prière et des chants pour réchauffer nos cœurs refroidis par ce monde, et spécialement de la prière à la Vierge Marie ; nous aurons toujours besoin de l’enseignement du catéchisme pour mieux connaître Jésus ; des amitiés chrétiennes vécus dans les chapitres pour nous porter mutuellement dans la foi ; des sacrements pour nourrir nos âmes ; d’une exigence et d’une sobriété de vie, comme celle des bivouacs, pour ne pas céder aux attraits du monde ; de la transcendance d’une liturgie comme celle de la liturgie tridentine, pour nous rappeler notre condition de créature ; et enfin, nous aurons toujours besoin de la joie, qui est le sceau visible de la présence divine. Tout cela, et bien d’autres choses encore, forment au pèlerinage un subtil équilibre, une alchimie intangible qui nous dépasse parce que nous ne l’avons pas inventée, mais reçue ; elle est donnée à ceux qui veulent en faire l’expérience : et Dieu fait le reste, c’est-à-dire qu’il fait tout.

Je retiens cependant quelque chose de nouveau cette année, un moment essentiel, avec la consécration au Sacré-Cœur de Jésus de tout le pèlerinage. Par cette démarche, nous avons décidé explicitement de mettre l’Amour au cœur de toute notre action. Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes. Qu’il fasse de nous des pèlerins nouveaux, des pèlerins dont le cœur bat au rythme des battements du Cœur de Jésus-Christ ; au rythme de sa tendresse pour les hommes ; au rythme de son pardon pour les ennemis ; au rythme de sa miséricorde pour les pécheurs. Car tout le reste, aussi traditionnel soit-il, serait vain s’il n’était pas animé par ce qui constitue le cœur de notre foi : la Charité. Cette année nous avons, comme saint Jean, mis notre tête sur sa poitrine du cœur de Jésus, et nous y entendons l’immense pitié qu’il a pour tous les hommes, spécialement pour ceux qui ne le connaissent pas encore. Et depuis lundi, chers pèlerins, la charité du Christ nous presse. Le thème de l’année prochaine sur la mission est dans la droite ligne de cette conversion du pèlerinage à l’amour du Cœur de Jésus. Désormais, comme pour saint Paul, annoncer l’Évangile, est une nécessité qui nous incombe. Et cela va faire beaucoup de bien à notre famille spirituelle de vivre cet élargissement de l’âme qu’ont vécu les apôtres au jour de la Pentecôte lorsqu’ils ont ouvert, tous ardents, les portes du Cénacle. Alors au travail, amis pèlerins ! Ne gardons pas pour nous seuls cette joie de l’Évangile. Le Saint-Esprit a allumé un feu à la Pentecôte, et il nous tarde, comme au Christ lui-même, de propager ce feu dans le monde. Je donne à tous rendez-vous pour le 44ème pèlerinage de chrétienté, l’année prochaine, autour du thème : « Vous serez mes témoins, jusqu’aux extrémités de la Terre ! »

Source : Appel de Chartres

“La communion à laquelle le Seigneur nous appelle est une harmonie de voix et de visages qui n’annule pas la liberté de chacun”

Homélie de Léon XIV lors de la messe et bénédiction des palliums pour les nouveaux Archevêques métropolitains :

Nous célébrons aujourd’hui deux frères dans la foi, Pierre et Paul, que nous reconnaissons comme les colonnes de l’Église et que nous vénérons comme patrons du diocèse et de la ville de Rome.

L’histoire de ces deux apôtres nous interpelle aussi de près, nous qui formons la communauté des disciples du Seigneur qui pérégrine en ces temps. En regardant leur témoignage, je voudrais souligner deux aspects en particulier : la communion ecclésiale et la vitalité de la foi.

Tout d’abord, la communion ecclésiale. La liturgie de cette solennité nous montre en effet comment Pierre et Paul ont été appelés à vivre un destin unique, celui du martyre, qui les a unies définitivement au Christ. Dans la première lecture, nous trouvons Pierre qui, en prison, attend l’exécution de la sentence (cf. Ac 12, 1-11) ; dans la seconde, l’apôtre Paul, lui aussi enchaîné, affirme dans une sorte de testament que son sang va être versé et offert à Dieu (cf. 2 Tm 4, 6-8.17-18). Pierre et Paul donnent tous deux leur vie pour la cause de l’Évangile.

Cependant, cette communion dans l’unique confession de la foi n’est pas une conquête pacifique. Les deux apôtres l’atteignent comme un but auquel ils parviennent après un long cheminement, au cours duquel chacun a embrassé la foi et vécu l’apostolat d’une manière différente. Leur fraternité dans l’Esprit n’efface pas les différences qui étaient les leurs au départ : Simon était un pêcheur de Galilée, Saul était un intellectuel rigoureux appartenant au parti des pharisiens ; le premier a tout quitté immédiatement pour suivre le Seigneur ; le second a persécuté les chrétiens jusqu’à ce qu’il soit transformé par le Christ ressuscité ; Pierre prêche surtout aux Juifs ; Paul est poussé à apporter la Bonne Nouvelle aux nations.

Entre les deux, comme nous le savons, les conflits n’ont pas manqué au sujet de la relation avec les païens, au point que Paul affirma : « Quand Céphas est venu à Antioche, je lui ai résisté en face, car il était manifestement dans son tort » (Gal 2, 11). Et cette question, comme nous le savons, sera traitée par le Concile de Jérusalem, où les deux apôtres s’affronteront à nouveau.

Très chers amis, l’histoire de Pierre et Paul nous enseigne que la communion à laquelle le Seigneur nous appelle est une harmonie de voix et de visages qui n’annule pas la liberté de chacun. Nos Patrons ont suivi des chemins différents, ont eu des idées différentes, ils se sont parfois confrontés et affrontés avec une franchise évangélique. Pourtant, cela ne les a pas empêchés de vivre la concordia apostolorum, c’est-à-dire une communion vivante dans l’Esprit, une harmonie féconde dans la diversité. Comme l’affirme saint Augustin, « un seul jour est consacré à la fête des deux apôtres. Mais eux aussi étaient une seule chose. Bien qu’ils aient été martyrisés à des jours différents, ils étaient une seule chose » (Discours 295, 7.7).

Tout cela nous interroge sur le chemin de la communion ecclésiale, qui naît de l’élan de l’Esprit, unit les diversités et crée des ponts d’unité dans la variété des charismes, des dons et des ministères. Il est important d’apprendre à vivre ainsi la communion, comme unité dans la diversité, afin que la variété des dons, reliée dans la confession de l’unique foi, contribue à l’annonce de l’Évangile. C’est sur cette voie que nous sommes appelés à marcher, en regardant précisément à Pierre et à Paul, car nous avons tous besoin de cette fraternité. L’Église en a besoin, les relations entre les laïcs et les prêtres, entre les prêtres et les évêques, entre les évêques et le Pape en ont besoin ; tout comme en ont besoin la vie pastorale, le dialogue œcuménique et les relations d’amitié que l’Église souhaite entretenir avec le monde. Engageons-nous à faire de nos différences un laboratoire d’unité et de communion, de fraternité et de réconciliation, afin que chacun dans l’Église, avec son histoire personnelle, apprenne à marcher avec les autres.

Les saints Pierre et Paul nous interpellent également sur la vitalité de notre foi. Dans l’expérience du disciple, en effet, il y a toujours le risque de tomber dans l’habitude, dans le ritualisme, dans des schémas pastoraux qui se répètent sans se renouveler et sans relever les défis du présent. Dans l’histoire des deux Apôtres, en revanche, nous sommes inspirés par leur volonté de s’ouvrir aux changements, de se laisser interroger par les événements, les rencontres et les situations concrètes des communautés, de rechercher de nouvelles voies pour l’évangélisation à partir des problèmes et des questions posés par nos frères et sœurs dans la foi.

Au cœur de l’Évangile que nous avons entendu, il y a précisément la question que Jésus pose à ses disciples, et qu’il nous adresse aussi aujourd’hui, afin que nous puissions discerner si le cheminement de notre foi conserve son dynamisme et sa vitalité, si la flamme de la relation avec le Seigneur est encore allumée : « Mais vous, qui dites-vous que je suis ? » (Mt 16, 15).

Chaque jour, à chaque heure de l’histoire, nous devons toujours prêter attention à cette question. Si nous ne voulons pas que notre être chrétien se réduise à un héritage du passé, comme nous l’a souvent rappelé le pape François, il est important de sortir du risque d’une foi fatiguée et statique, pour nous demander : qui est Jésus-Christ pour nous aujourd’hui ? Quelle place occupe-t-il dans notre vie et dans l’action de l’Église ? Comment pouvons-nous témoigner de cette espérance dans notre vie quotidienne et l’annoncer à ceux que nous rencontrons ?

Frères et sœurs, l’exercice du discernement, qui naît de ces questions, permet à notre foi et à l’Église de se renouveler continuellement et d’expérimenter de nouvelles voies et de nouvelles pratiques pour l’annonce de l’Évangile. Cela, avec la communion, doit être notre premier désir. Je voudrais aujourd’hui m’adresser en particulier à l’Église qui est à Rome, car elle est appelée plus que toute autre à devenir signe d’unité et de communion, Église ardente d’une foi vivante, communauté de disciples qui témoignent de la joie et de la consolation de l’Évangile dans toutes les situations humaines.

Dans la joie de cette communion que le cheminement des saints Pierre et Paul nous invite à cultiver, je salue les frères archevêques qui reçoivent aujourd’hui le pallium. Très chers, ce signe, tout en rappelant la tâche pastorale qui vous est confiée, exprime la communion avec l’évêque de Rome, afin que, dans l’unité de la foi catholique, chacun de vous puisse la nourrir dans les Églises locales qui vous sont confiées.

Je désire ensuite saluer les membres du Synode de l’Église gréco-catholique ukrainienne : merci de votre présence ici et de votre zèle pastoral. Que le Seigneur donne la paix à votre peuple !

Et c’est avec une vive reconnaissance que je salue la délégation du Patriarcat œcuménique, envoyée ici par mon très cher frère Sa Sainteté Bartholomée.

Chers frères et sœurs, édifiés par le témoignage des saints apôtres Pierre et Paul, marchons ensemble dans la foi et dans la communion et invoquons leur intercession sur nous tous, sur la ville de Rome, sur l’Église et sur le monde entier.

Terres de Mission avec Michel De Jaeghere Rome antique : la légende des siècles

Eglise universelle : Rome antique – La légende des siècles

Directeur de la rédaction des hors-série du Figaro, Michel De Jaeghere nous présente ce superbe numéro sobrement intitulé : “Rome antique – La légende des siècles”. Avec une immense érudition, il nous explique en quoi Rome est éternelle et quelles furent les clés d’une aussi longue réussite et permanence dans l’histoire. Une réflexion stimulante, servie par une superbe iconographie, aux racines de notre civilisation.

Eglise en France : Spectacle son et lumière : Ma vie pour le roi

Les 4 et 5 juillet aura lieu, dans les jardins du palais d’Argentré à Sées (61), un spectacle son et lumière sur la chouannerie normande illustrée en particulier par le marquis de Frotté : “Ma vie pour le roi”. Victor Aubert nous présente la 3ème édition de cette vaste fresque historique.

Eglise en Marche : Une session familiale pour les familles : Transmissio

Devenus minoritaires dans une société largement sécularisée et confrontés à la montée en puissance d’un Islam revendicatif, les catholiques ont besoin de lieux de ressourcement où se conjuguent vie spirituelle, formation intellectuelle, détente familiale et convivialité amicale. Tel est l’objectif de la toute nouvelle association Tranmissio dont sa cofondatrice Odile Téqui nous présente les objectifs.

Fête des saints Apôtres Pierre et Paul

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

La fête des saints Apôtres Pierre et Paul du 29 juin est une des plus grandes fêtes de l’année. C’était autrefois fête d’obligation et un jour férié, mais elle ne l’est plus en France depuis le concordat de 1801, et la solennité doit obligatoirement être reportée, dans l’ancien ordo de 1962, au dimanche suivant. Ce ne sera pas nécessaire en cette année 2025 car le 29 juin tombe précisément un dimanche et a la préséance sur la solennité du Sacré-Cœur.

Ces deux saints sont vraiment les colonnes de l’Église : celui qui en a été fait le chef par Notre Seigneur lui-même, et celui qui l’a répandue dans le monde entier.

Même s’ils ne sont pas réellement morts le même jour, tous deux ont arrosé de leur sang cette ville de Rome qui allait devenir pour toujours la Ville éternelle, la capitale de la chrétienté, et l’Église ne les sépare pas dans le culte qu’elle leur rend. On notera cependant que tous les textes de la messe se rapportent uniquement à saint Pierre. En effet dans les premiers siècles, cette fête comportait deux messes dédiées l’une à saint Pierre, l’autre à saint Paul ; puis la deuxième messe fut reportée au lendemain 30 juin, appelé maintenant  » commémoration de saint Paul «.

Saint Pierre, premier Pape, parle au nom du Christ qui lui a communiqué son infaillibilité doctrinale. Aussi n’est-ce pas la chair et le sang qui le guident, mais le Père céleste qui ne permet pas non plus que les portes de l’enfer prévalent contre l’Église, dont il est le fondement.

Saint Pierre en recevant les clefs est préposé au « royaume des cieux » sur terre, c’est-à-dire à l’Église, et règne au nom du Christ qui l’a investi de sa puissance et de son autorité suprême. Les noms de S. Pierre et de S. Paul ouvrent la liste des apôtres au Canon de la Messe. Avec l’Église qui ne cessait d’adresser des prières à Dieu pour Pierre, prions pour son successeur, le serviteur de Dieu, notre Saint Père le Pape (Canon de la Messe).

Introït : Nunc scio vere

Le texte de l’Introït est tiré du livre des Actes des Apôtres, et plus précisément du récit de la libération miraculeuse de saint Pierre qui avait été emprisonné par le roi Hérode. On sait qu’un ange lui apparut dans sa prison pendant la nuit, lui ordonna de se lever, de s’habiller et de le suivre. Saint Pierre obtempéra, à moitié endormi, croyant encore rêver. Toutes les portes de la prison s’ouvrirent devant eux et ils se retrouvèrent dans la rue. C’est alors que saint Pierre reprit conscience et prononça ces paroles :

Nunc scio vere, quia misit Dominus Angelum suum : et eripuit me de manu Herodis, et de omni exspectatione plebis Judæorum.
Maintenant je sais vraiment que le Seigneur a envoyé son ange ; il m’a arraché aux mains d’Hérode et à l’attente du peuple juif.

La mélodie avec ses montées pleines d’élan et ses finales douces et mystiques exprime bien l’émerveillement et la reconnaissance de saint Pierre pour le grand miracle qui venait de s’accomplir. Cet Introït est accompagné du premier verset du psaume 138 qui est souvent utilisé aux fêtes des Apôtres :

Domine probasti me, et cognovisti me : tu cognovisti sessionem meam, et resurrectionem meam.
Seigneur vous m’éprouvez et me connaissez, vous savez quand je m’assieds et quand je me lève. 

Graduel : Constitues eos

Le texte du Graduel du 29 juin ne concerne pas seulement saint Pierre, mais les apôtres en général. Il est tiré du psaume 44 qui est très utilisé dans la liturgie, et que nous avons déjà rencontré notamment au temps de Noël. C’est un poème nuptial qui célèbre les noces du roi d’Israël, et qui se divise en deux parties : l’éloge du roi et l’éloge de la reine. Mais ce psaume est messianique ; le roi d’Israël est la figure du Christ et son épouse est la figure de l’Église. Les versets utilisés ici sont pris dans l’éloge de la reine et ils évoquent plus spécialement la renommée que lui apporteront ses fils :

Constitues eos principes super omnem terram : memores erunt nominis tui Domine. Pro patribus tuis nati sunt tibi filii : propterea populi confitebuntur tibi.

Pour bien comprendre ce texte, il faut replacer ses versets dans l’ordre du psaume, qui a été modifié, en lisant la troisième phrase avant les deux premières, ce qui donne :
Pour remplacer vos pères des fils vous sont nés, vous les avez établis comme chefs sur toute la terre ; ils garderont le souvenir de votre nom. C’est pourquoi tous les peuples vous loueront.

De plus dans ce Graduel non seulement la liturgie a modifié l’ordre des versets, mais elle a ajouté à la fin de la deuxième phrase le mot Domine qui ne figure pas dans le psaume. Si bien que ce n’est plus à la reine ou à l’Église que l’on s’adresse, mais à Notre Seigneur. C’est lui qui a établi ses apôtres comme chefs sur toute la terre pour faire connaître son nom. La succession apostolique fait remplacer les pères par leurs fils spirituels pour inviter tous les peuples à la louange divine.

La mélodie, comme celle de tous les Graduels, est faite de formules que l’on retrouve souvent, mais l’adaptation au texte est parfaite, expressive et élégante. Elle est très ornée, bien entendu, mais ne comporte pas de très grandes vocalises, sauf sur le mot patribus au début de la deuxième partie, avec un crescendo enthousiaste vers le sommet de la pièce, suivi d’une belle descente dans le grave à la fin de la phrase.

Alléluia : Tu es Petrus

Le texte du verset de l’Alléluia du 29 juin nous ramène à saint Pierre. Il s’agit cette fois d’un passage de l’Évangile très célèbre, puisque c’est la réponse de Notre Seigneur à la profession de foi du chef des apôtres à Césarée de Philippe.

Tu es Petrus, et super hanc petram ædificabo Ecclesiam meam.
Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église.

Nous retrouverons ce même texte à la Communion, et on le retrouve également dans une petite antienne des Vêpres qui est souvent chantée comme prière pour le pape notamment au Salut du Saint Sacrement. Ce texte a également été mis en musique par de nombreux compositeurs.

La mélodie de cet Alléluia est une mélodie type que nous avons déjà rencontrée à plusieurs reprises, notamment au temps de Noël et tout récemment à la fête de la Nativité de saint Jean Baptiste. Elle est solennelle et affirmative, mais ici la formule initiale est un peu écourtée à cause de la brièveté du texte.

Offertoire Constitues eos

Nous retrouvons dans l’Offertoire du 29 juin le même texte que dans la première partie du Graduel, tiré du psaume 44, mais ici nous avons le texte exact du psaume, tandis que dans le Graduel la deuxième phrase était tronquée, et on y avait ajouté le mot Domine.

Constitues eos principes super omnem terram : memores erunt nominis tui, in omni progenie et generatione.
Vous les établirez chefs sur toute la terre : ils garderont le souvenir de votre nom d’âge en âge.

Cette prière peut donc s’adresser aussi bien à Notre Seigneur qu’à l’Église mais, n’est-ce pas, c’est tout un. Il s’agit toujours des Apôtres et de leurs successeurs dont la suite se poursuit sans interruption jusqu’à la fin des temps. Ils ont bien besoin de nos prières.

La mélodie assez complexe est très ornée, presque toutes les syllabes sont chargées de neumes. Elle est pleine de mouvement et de dynamisme sauf la vocalise finale de la dernière syllabe qui s’apaise et se termine de façon statique et contemplative.

Communion : Tu es Petrus

Les chants du propre de la messe du 29 juin comportent peu de textes, puisque l’Offertoire reprenait celui du Graduel, et celui de la Communion est le même que celui de l’Alléluia, tiré de l’Évangile.

Tu es Petrus, et super hanc petram ædificabo Ecclesiam meam.
Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église.

Mais la mélodie est très différente de celle qui ornait le même texte dans l’Alléluia. Nous n’avons ici qu’une petite antienne toute simple et légère, une corde de récitation avec quelques broderies. Les musiciens pourront noter qu’elle est pentatonique c’est-à-dire qu’il n’y a pas de demi-ton. Mais c’est quand même le Seigneur qui parle, et sur cette structure mélodique très simple les neumes assez chargés apportent une certaine solennité.

Nouvelle victoire contre le lobby LGBTQXYZ aux Etats-Unis

Outre sa victoire contre le coup d’Etat des juges, Donald Trump a remporté une seconde victoire à la Cour suprême des Etats-Unis, qui a statué par 6 voix contre 3 en faveur des parents qui veulent retirer leurs enfants des cours présentant un endoctrinement pro-LGBT dans les écoles publiques.

Le comté de Montgomery, dans le Maryland a été le premier des Etats-Unis à introduire dans les lycées un cours sur les « études LGBT ». Il a réalisé des audits afin de promouvoir des contenus LGBT dans tous les cours (y compris de mathématiques), et cela dès la maternelle. Et c’est dès la maternelle que le district impose des livres LGBT aux enfants : un conte de fées sur un prince qui se « marie » avec un chevalier, « L’histoire vraie d’un garçon nommé Pénélope », un album sur 50 personnages LGBT de l’histoire…

Dans un premier temps le district avait permis aux parents de désinscrire leurs enfants, mais il est rapidement revenu sur cette décision, au nom de la promotion « d’espaces inclusifs et sûrs pour les élèves ».

L’affaire est arrivée devant la Cour suprême parce que des parents ont perdu en première instance et en appel. L’arrêt de la Cour suprême s’appuie uniquement sur la liberté religieuse :

« Un gouvernement fait peser une charge sur la pratique religieuse des parents lorsqu’il leur impose de soumettre leurs enfants à un enseignement qui représente “une menace très réelle de porter atteinte” aux croyances et pratiques religieuses que les parents souhaitent inculquer. Et un gouvernement ne peut subordonner le bénéfice de l’enseignement public gratuit à l’acceptation par les parents d’un tel enseignement.

« La pratique consistant à éduquer ses enfants selon ses croyances religieuses, comme tous les actes et pratiques religieux, bénéficie d’une protection généreuse de la part de notre Constitution. Et il ne s’agit pas simplement du droit d’enseigner la religion dans l’enceinte de son propre foyer. Il s’étend plutôt aux choix que les parents souhaitent faire pour leurs enfants en dehors du foyer. Il protège, par exemple, la décision d’un parent d’envoyer son enfant dans une école religieuse privée plutôt que dans une école publique. Cependant, en raison de contraintes financières et autres, de nombreux parents n’ont d’autre choix que d’envoyer leurs enfants dans une école publique. »

Paroles interdites – les habits neufs de la censure

Un texte signé Guillaume de Thieulloy, qui dénonce la censure, l’autocensure et la dictature du politiquement correct — et appelle à redonner la parole à ceux que le système veut faire taire.

Ces livrets sont des armes intellectuelles.

Ils seront envoyés aux députés, sénateurs et responsables politiques pour leur rappeler les valeurs qu’ils ont abandonnées… et pour leur mettre la pression.

Chaque donateur reçoit immédiatement la version PDF du livret « Paroles interdites  – les habits neufs de la censure » dès validation du don.

A soutenir ici.

Saint Pierre : un pêcheur devenu chef de l’Église

Aymeric Pourbaix, Véronique Jacquier et le père Jean-François Thomas échangent sur le premier pape :

“Soyez proches de votre troupeau, donnez votre temps et votre énergie à tous”

Lors de la messe d’ordinations sacerdotales célébrée vendredi en la fête du Sacré-Coeur, le pape Léon XIV a déclaré dans son homélie :

[…] Le ministère sacerdotal est un ministère de sanctification et de réconciliation pour l’unité du Corps du Christ (cf. Lumen gentium, n. 7). C’est pourquoi le Concile Vatican II demande aux prêtres de faire tout leur possible pour « conduire tous à l’unité dans l’amour » (Presbiterorum ordinis, n. 9), en harmonisant les différences afin que « personne ne se sente étranger » (ibid.). Il leur recommande d’être unis à l’évêque et au presbyterium (ibid., nn. 7-8). En effet, plus il y aura d’unité entre nous, plus nous saurons conduire les autres vers la bergerie du Bon Pasteur, pour vivre comme des frères dans la maison unique du Père.

À ce propos, saint Augustin, dans un sermon prononcé à l’occasion de l’anniversaire de son ordination, parlait d’un fruit joyeux de la communion qui unit les fidèles, les prêtres et les évêques, et qui trouve sa racine dans le sentiment d’être tous rachetés et sauvés par la même grâce et la même miséricorde. C’est dans ce contexte qu’il prononçait cette phrase célèbre : « Avec vous, je suis chrétien, pour vous je suis évêque » (Sermo 340, 1).

Lors de la messe solennelle d’ouverture de mon pontificat, j’ai exprimé devant le peuple de Dieu un grand désir : « Une Église unie, signe d’unité et de communion, qui devienne ferment pour un monde réconcilié » (18 mai 2025). Je reviens aujourd’hui pour le partager avec vous tous : réconciliés, unis et transformés par l’amour qui jaillit abondamment du Cœur du Christ, marchons ensemble sur ses traces, humbles et déterminés, fermes dans la foi et ouverts à tous dans la charité, portons dans le monde la paix du Ressuscité, avec cette liberté qui vient du fait de nous savoir aimés, choisis et envoyés par le Père.

Et maintenant, avant de conclure, je m’adresse à vous, très chers Ordinands, qui, dans quelques instants, par l’imposition des mains de l’évêque et par une effusion renouvelée de l’Esprit Saint, deviendrez prêtres. Je vous dis certaines choses simples, mais que je considère importantes pour votre avenir et pour celui des âmes qui vous seront confiées. Aimez Dieu et vos frères, soyez généreux, fervents dans la célébration des sacrements, dans la prière, surtout dans l’adoration, et dans le ministère. Soyez proches de votre troupeau, donnez votre temps et votre énergie à tous, sans vous ménager, sans faire de différences, comme nous l’enseignent le côté transpercé du Crucifié et l’exemple des saints. À cet égard, rappelez-vous que l’Église, au cours de son histoire millénaire, a eu – et a encore aujourd’hui – de merveilleuses figures de sainteté sacerdotale : depuis les communautés des origines, elle a engendré et connu, parmi ses prêtres, des martyrs, des apôtres infatigables, des missionnaires et des champions de la charité. Profitez pleinement de toute cette richesse : intéressez-vous à leur histoire, étudiez leur vie et leurs œuvres, imitez leurs vertus, laissez-vous enflammer par leur zèle, invoquez souvent et avec insistance leur intercession ! Notre monde propose trop souvent des modèles de réussite et de prestige discutables et inconsistants. Ne vous laissez pas séduire ! Regardez plutôt l’exemple solide et les fruits de l’apostolat, souvent caché et humble, de ceux qui ont servi le Seigneur et leurs frères avec foi et dévouement, et perpétuez leur mémoire par votre fidélité. […]

Message du Pape Léon XIV aux prêtres du monde : “un prêtre saint fait fleurir la sainteté autour de lui”

27 juin 2025 – Message du Pape Léon XIV aux prêtres du monde.

Chers frères dans le sacerdoce !

En cette Journée de la sanctification des prêtres, que nous célébrons en la solennité du Sacré-Cœur de Jésus, je m’adresse à chacun de vous avec un cœur reconnaissant et plein de confiance.

Le Cœur du Christ, transpercé par amour, est la chair vivante et vivifiante qui accueille chacun de nous, nous transformant à l’image du Bon Pasteur. C’est là que l’on comprend la véritable identité de notre ministère : ardents de la miséricorde de Dieu, nous sommes les témoins joyeux de son amour qui guérit, accompagne et rachète.

La fête d’aujourd’hui renouvelle donc dans nos cœurs l’appel à nous donner totalement au service du peuple saint de Dieu. Cette mission commence par la prière et se poursuit dans l’union avec le Seigneur, qui ravive continuellement en nous son don : la sainte vocation au sacerdoce.

Se souvenir de cette grâce, comme l’affirme saint Augustin, signifie entrer dans un « sanctuaire vaste et sans fond » (cf. Confessions, X, 8. 15), qui ne se contente pas de conserver quelque chose du passé, mais rend toujours nouveau et actuel ce qui y est déposé. Ce n’est qu’en faisant mémoire que nous vivons et faisons revivre ce que le Seigneur nous a confié, en nous demandant de le transmettre à notre tour en son nom. La mémoire unifie nos cœurs dans le Cœur du Christ et notre vie dans la vie du Christ, de telle sorte que nous devenons capables d’apporter au peuple saint de Dieu la Parole et les Sacrements du salut, pour un monde réconcilié dans l’amour. Ce n’est que dans le cœur de Jésus que nous trouvons notre véritable humanité d’enfants de Dieu et de frères entre nous. Pour ces raisons, je voudrais aujourd’hui vous adresser une invitation pressante : soyez des artisans d’unité et de paix !

Dans un monde marqué par des tensions croissantes, même au sein des familles et des communautés ecclésiales, le prêtre est appelé à promouvoir la réconciliation et à générer la communion. Être des artisans d’unité et de paix signifie être des pasteurs capables de discernement, habiles dans l’art de composer les fragments de vie qui nous sont confiés, pour aider les personnes à trouver la lumière de l’Évangile au milieu des tourments de l’existence ; cela signifie être des lecteurs avisés de la réalité, en allant au-delà des émotions du moment, des peurs et des modes ; cela signifie offrir des propositions pastorales qui engendrent et régénèrent la foi en construisant de bonnes relations, des liens de solidarité, des communautés où brille le style de la fraternité. Être des artisans d’unité et de paix signifie ne pas s’imposer, mais servir. En particulier, la fraternité sacerdotale devient un signe crédible de la présence du Ressuscité parmi nous lorsqu’elle caractérise le cheminement commun de nos prebyteriums.

Je vous invite donc à renouveler aujourd’hui, devant le Cœur du Christ, votre « oui » à Dieu et à son peuple saint. Laissez-vous façonner par la grâce, gardez le feu de l’Esprit reçu lors de votre ordination afin que, unis à Lui, vous puissiez être sacrement de l’amour de Jésus dans le monde. N’ayez pas peur de votre fragilité : le Seigneur ne cherche pas en effet des prêtres parfaits, mais des cœurs humbles, disposés à la conversion et prêts à aimer comme Lui-même nous a aimés.

Très chers frères prêtres, le Pape François nous a proposé à nouveau la dévotion au Sacré-Cœur comme lieu de rencontre personnelle avec le Seigneur (cf. Lett. enc. Dilexit nos, n. 103), donc comme lieu où apporter et résoudre nos conflits intérieurs et ceux qui déchirent le monde contemporain, car « en Lui, nous devenons capables d’entrer en relation de manière saine et heureuse et de construire dans ce monde le Royaume de l’amour et de la justice. Notre cœur uni à celui du Christ est capable de ce miracle social » (ibid., n. 28).

Au cours de cette Année Sainte, qui nous invite à être des pèlerins de l’espérance, notre ministère sera d’autant plus fécond qu’il sera enraciné dans la prière, le pardon, la proximité avec les pauvres, les familles, les jeunes en quête de vérité. Ne l’oubliez pas : un prêtre saint fait fleurir la sainteté autour de lui.

Je vous confie à Marie, Reine des Apôtres et Mère des prêtres, et je vous bénis de tout cœur.

Du Vatican, le 27 juin 2025

LÉON PP. XIV

Victoire de Donald Trump contre les juges

Par six voix contre trois, la Cour suprême a limité, vendredi, le pouvoir des juges de bloquer à l’échelle nationale les décisions de l’exécutif qu’ils considèrent comme illégales. C’est une victoire considérable pour l’administration Trump.

Le juge Amy Coney Barrett écrit :

«Lorsqu’un tribunal conclut que le pouvoir exécutif a agi illégalement, la réponse de ce tribunal ne peut pas être d’outrepasser lui aussi ses pouvoirs».

La Cour ne statue pas sur la constitutionnalité du décret présidentiel de Donald Trump revenant sur le droit du sol, à l’origine de ce contentieux. L’affaire porte sur la suspension de ce décret présidentiel, déclaré inconstitutionnel par tous les tribunaux et cours d’appel fédéraux qui en ont été saisis.

L’administration Trump demandait à la Cour non pas de lever la suspension du décret, mais d’en limiter la portée aux seules personnes ayant saisi la justice, dénonçant ce qu’elle décrit comme une dérive. Ce décret interdit au gouvernement fédéral de délivrer des passeports, des certificats de citoyenneté ou d’autres documents aux enfants dont la mère séjourne illégalement ou temporairement aux États-Unis, et dont le père n’est pas citoyen américain ou résident permanent – titulaire de la fameuse «carte verte».

Trump salue «une gigantesque victoire».

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