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401 faits antichrétiens recensés entre janvier et juin 2025, soit + 13 %

Tandis que Le Parisien consacre sa Une aux vols dans les églises, on apprend que mercredi 17 septembre, l’église Saint-Martin de Hon-Hergies (Nord) a été retrouvée profanée. Les membres du Comité Paroissial ont découvert la porte de la sacristie fracturée, le tabernacle ouvert et plusieurs vases liturgiques manquants. Le maire a déposé plainte au nom de la commune. Des photographies et un inventaire précis des biens ont été transmis à l’évêché, au ministère de la Culture ainsi qu’à la Conservation des antiquités et objets d’art.

Article du Parisien :

Saint John Henry Newman sera Docteur de l’Église le 1er novembre

Annonce du pape Léon XIV ce matin :

J’ai la joie d’annoncer que le 1er novembre prochain, dans le cadre du Jubilé du Monde Éducatif, je conférerai le titre de Docteur de l’Église à saint John Henry Newman, qui a contribué de manière décisive au renouveau de la théologie et à la compréhension de la doctrine chrétienne dans son développement.

École catholique : libre de transmettre la foi ?

Aymeric Pourbaix reçoit avec Véronique Jacquier :

  • 𝗣𝗲̀𝗿𝗲 𝗝𝗲𝗮𝗻-𝗕𝗲𝗿𝗻𝗮𝗿𝗱 𝗣𝗟𝗘𝗦𝗦𝗬, directeur général du groupe scolaire des Chartreux
  • 𝗠𝗶𝗰𝗵𝗲𝗹 𝗩𝗔𝗟𝗔𝗗𝗜𝗘𝗥, directeur général de la Fondation pour l’école
  • 𝗔𝗺𝗯𝗿𝗼𝗶𝘀𝗲 𝗧𝗢𝗨𝗥𝗡𝗬𝗢𝗟 𝗗𝗨 𝗖𝗟𝗢𝗦, professeur, auteur de “Transmettre ou disparaître”

 

Valeurs Actuelles change de propriétaire

Valeurs Actuelles est sur le point d’être acquis par Benjamin La Combe, Pierre-Édouard Stérin (la terreur des gauchistes) et la famille Caude.

Benjamin La Combe a créé avec son frère l’entreprise MUGO en 2009, qui vise à redonner une place à la nature dans la ville. Ce groupe a la spécificité d’englober à la fois une agence de design et de conception, une division consacrée à la réalisation d’espaces paysagers et une autre à leur entretien. Leurs projets incluent fermes urbaines, potagers, ruches en ville ou murs végétalisés. Gautier s’occupe du développement commercial et de la communication du groupe, tandis que Benjamin assure la partie opérationnelle, stratégique et financière. C’est ce dernier qui a mené le rachat de Valeurs Actuelles et qui sera nommé président du conseil d’administration.

Le trio va investir une dizaine de millions d’euros pour relancer le titre. Les trois actionnaires reprennent un titre en déficit, avec une chute de 28 % de la diffusion payée entre 2021 et 2024.

Suite au décès de l’homme d’affaires franco-libanais Iskandar Safa, en janvier 2024, qui possède le titre, le journal cherchait un potentiel repreneur. Le fils aîné s’est finalement entendu avec le trio d’entrepreneurs français.

Le projet de cession, évoqué jeudi soir lors d’un conseil stratégique, a été annoncé vendredi aux représentants des salariés. La cession devrait être effective début novembre.

Prier Saint Carlo Acutis pour une bonne utilisation de l’informatique

Le 7 septembre 2025 Carlo Acutis fut canonisé. Durant sa vie il s’était intéressé à l’informatique et il l’a utilisée pour exposer les miracles eucharistiques. C’était un exemple de bonne utilisation de l’informatique.

Or, à l’heure actuelle des utilisations de l’informatique peuvent se révéler mauvaises, comme on le voit dans plusieurs pays où des projets d’«identité numérique» ou «électronique» se développent. Cela est arrivé en France et en Suisse il y a une votation à ce sujet ce dimanche 28 septembre 2025. Il y a des risques d’un contrôle accru des populations par les Etats et les grandes entreprises.

Il y a 40 ans, en 1985, une chanson avait été créée et s’intitulait «Cathy don’t go to the supermarket». On voit une jeune femme appelée Cathy qui pense aller faire des courses au supermarché… Mais, un nouveau système d’identification, lié au fameux 666, est mis en place. Alors un garçon arrive à temps pour l’empêcher d’entrer dans le supermarché. Et ce garçon ressemble énormément à Saint Carlo Acutis ! La même coiffure, presque le même regard, etc. Ce clip avait été fait 6 années avant sa naissance en 1991.

Enfin, prions Saint Carlo Acutis pour qu’il nous aide à bien utiliser l’informatique. Demandons aussi son intercession pour qu’ils nous protège contre les mauvaises utilisations de l’informatique faite par les Etats, les multinationales, etc. Demandons-lui aussi de prier pour les grands responsables étatiques et numériques afin qu’ils agissent avec sagesse.

Crédits de l’image : © AndyScott, https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Covent_Garden,_Corpus_Christi_Catholic_Church,_Carlo_Acutis_memorial.jpg

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Sainte Émilie de Rodat, l’institutrice des pauvres

Aymeric Pourbaix a reçu le père Jean-François Thomas :

 

Terres de Mission : Témoignage d’une musulmane convertie

Eglise universelle : J’ai porté ma croix. Histoire d’une conversion de l’islam

Née en France dans une famille bédouine d’origine algérienne, Selma connaît une enfance très difficile. Mariée de force en Algérie, elle parvient à rejoindre la France et à vivre, enfin, en liberté à la suite du Christ qu’elle a découvert. Elle nous livre son poignant témoignage dans un livre bouleversant : “J’ai porté ma croix – Histoire d’une convertie de l’islam au catholicisme”.

Eglise en France : Les tendances de la rentrée scolaire 2025

Directeur général de la Fondation pour l’Ecole, Michel Valadier nous présente les grandes tendances de la rentrée scolaire 2025 : démographie scolaire en forte baisse, fermeture de 5 000 classes dans l’enseignement public et 500 dans l’enseignement catholique sous contrat, création de 78 nouvelles écoles libres, multiplication des initiatives parentales face aux carences de l’Education nationale, etc. Un témoignage d’espérance.

Eglise en marche : Les défis du nouveau pontificat. Assises de la Tradition

Maitena Urbistondoy, rédactrice en chef de L’Homme Nouveau participera aux 4èmes Assises de la Tradition le 4 octobre prochain à Paris. Quelques mois après l’élection de Léon XIV, clercs et laïcs s’interrogeront sur les défis de ce nouveau pontificat. Maitena nous présente le programme de ces Assises : table ronde avec des convertis, centenaire de l’encyclique Quas Primas dans le cadre d’une émission en direct du Club des Hommes en Noir, situation de la messe dans les diocèses, 60 ans après la clôture du Concile Vatican II, bilan historique, etc.

Ce catholicisme individualiste oublie que l’homme est religieux et social

Dans L’Homme Nouveau, Jean de Tauriers, ancien président de l’association Notre-Dame de Chrétienté, apporte sa contribution au centenaire de l’encyclique Quas Primas. Extrait :

[…] Pendant mes douze années de présidence à la tête de « Notre-Dame de Chrétienté », j’ai rencontré nombre d’autorités ecclésiastiques critiquant nos références à Quas Primas, la royauté sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ et plus largement la chrétienté. Pour eux, il ne serait plus possible de suivre les enseignements de Pie XI de nos jours. Comme l’écrit Chantal Delsol dans La Fin de la chrétienté (2021) : « l’Église a honte de la chrétienté comme pouvoir et comme contrainte, et elle aspire à d’autres formes d’existence ».

Une confusion philosophique

La première confusion est certainement philosophique avec une conception personnaliste de la foi qui affaiblirait la dimension communautaire de la théologie catholique en encourageant l’individualisme. Emmanuel Mounier nous disait dans Feu la chrétienté (1959) que la chrétienté était une illusion. Nombre de chrétiens modernes assimilent ainsi la chrétienté à un totalitarisme sans voir qu’elle est d’abord le rayonnement naturel de l’Église. Mgrde Moulins-Beaufort écrivait dans La Croix en 2021 (cité dans Rome ou Babel de Laurent Dandrieu) : « Longtemps, les catholiques français se sont vécus comme le grand nombre, comme la totalité, alors qu’être chrétien, c’est être choisi et appelé, un par un ». La peur du « triomphalisme » explique sans doute la modération de nos autorités. Est ainsi apparu un catholicisme individualiste ayant oublié que l’homme était religieux et social, comme le disait Gustave Thibon dans Au secours des évidences (2022) : « Il n’y a pas de christianisme sans chrétienté et c’est l’une des pires erreurs de certains croyants de minimiser, voire d’éliminer, au nom de la vie intérieure, l’aspect extérieur, local et sociologique de la religion ».

Le magistère récent a apporté sur cette question une certaine confusion. La déclaration Dignitatis Humanae du dernier concile a été l’un des textes les plus discutés par les pères conciliaires. Or Dignitatis Humanae ne rappelle pas la doctrine du règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ, ce qui a entraîné des interprétations relativistes de cette question. Le Catéchisme de l’Église catholique, en se référant aux grandes encycliques de Pie IX (Quanta Cura), Léon XIII (Immortale Dei) et Pie XI (Quas Primas), a cherché à rappeler la doctrine catholique mais celle-ci n’est quasiment plus enseignée et quand elle est abordée, ce n’est que dans sa dimension spirituelle, primordiale, bien sûr, mais insuffisante. […]

L’ONU va recommander aux Etats de « prendre des mesures en vue d’éradiquer la maternité de substitution »

Communiqué des Juristes pour l’enfance :

La Slovaquie inscrit aujourd’hui dans sa Constitution l’interdiction de la gestation pour autrui: le Parlement slovaque a adopté par 90 voie sur 99 une réforme constitutionnelle qui complète l‘article 15 de la Constitution slovaque par un paragraphe 5 aux termes duquel :

« L’accord de maternité de substitution est interdit. » (voir ICI)

Juristes pour l’enfance salue l’engagement de la Slovaquie en faveur de la dignité et du droit, et salue le travail accompli par la Déclaration de Casablanca pour l’abolition universelle de la gestation pour autrui dont la porte-parole, Olivia Maurel, était en Slovaquie quelques jours avant ce vote (voir ICI). Elle a notamment rencontré la Commission de la santé du Parlement slovaque, des évêques catholiques et luthériens, une députée européenne, des étudiants, participé à une discussion publique sur son livre Où es-tu Maman ? (Éd. du Rocher), donné une conférence à la faculté de droit de l’université Comenius et participé à un débat télévisé national.

Ce vote en Slovaquie intervient alors que Reem Alsalem, Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la violence contre les femmes et les filles, va présenter en octobre, devant l’assemblée générale des Nations Unies à New York, son rapport sur les manifestations de la violence contre les femmes et les filles dans le contexte de la gestation pour autrui (voir le rapport ICI): dans ce rapport, elle recommande aux Etats de « prendre des mesures en vue d’éradiquer la maternité de substitution sous toutes ses formes » (p.24).

“Les voix qui s’emploient encore en France à promouvoir le leurre de la GPA “éthique” sont en passe de devenir de plus en plus isolées, et la prise de conscience sur la réalité de la GPA est en marche”, se félicite Aude MIRKOVIC, Présidente de Juristes pour l’enfance.

Juristes pour l’Enfance réaffirme son soutien à la cause de l’abolition universelle de la gestation pour autrui et remercie la République Slovaque qui donne un exemple au monde.  

L’enfant ne doit jamais être l’objet d’un contrat.

Solennité de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face : Devenir comme des petits enfants

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face, Vierge, patronne secondaire de la France a rendu sa belle âme à Dieu, à l’âge de 24 ans, le 30 septembre 1897. La date de sa fête liturgique est le 3 octobre (le 1er octobre selon le nouveau calendrier de 1969) mais la solennité, qui n’est pas obligatoire, se fait le dernier dimanche de septembre en France dans l’Ordo selon les livres liturgiques de 1962. L’on peut très bien célébrer le 16e dimanche après la Pentecôte.

► Introït : Veni de Líbano

Veni de Líbano, sponsa mea, veni de Líbano, veni ;
Viens avec moi du Liban, mon épouse, viens avec moi du Liban ;

 Vulnerásti cor meum, soror mea sponsa, vulnerásti cor meum ;
Tu m’as blessé au Cœur, ma sœur, mon épouse, tu m’as blessé au Cœur.

Dans ces deux versets du Cantique des Cantiques, c’est le Christ qui appelle l’Église, son épouse, du cri de l’amour qui, comme un feu, le brûle. Ce cri est pour chacun de nous. Dans la mesure où nous avons su cultiver en nous le sens divin de la foi, nous l’entendons qui nous convie pour des entretiens courts ou prolongés.

Que de fois ne l’entendit-elle pas, la petite Sainte ! Le jeudi Saint, 2 mai 1896, lorsque, dans l’obscurité de sa cellule, elle eut son premier crachement de sang, elle le perçut plus vif, « comme un lointain murmure qui annonçait l’arrivée de l’époux ». Le murmure se précisa, à mesure que l’amour, s’intensifiant, creusait dans le cœur de l’Époux une blessure plus cuisante. Elle n’en a plus parlé mais au moment de sa mort son dernier mouvement, lorsqu’elle ouvrit les yeux et les tint fixés vers le ciel, le temps d’un Credo, brillants de paix céleste et d’un bonheur indicible, n’était-il pas la réponse au suprême vent ?

C’est cet appel du dernier instant, éternellement prolongé dans l’éternelle union, que le Christ chante par notre voix au matin de sa fête. Admirable ouverture de ce drame d’amour auquel nous sommes conviés.

La mélodie est calquée sur la mélodie de l’introït Tibi dixit cor meum du mardi de la deuxième semaine de Carême. D’après Dom Baron, le calque est très réussi. Le mouvement mélodique est très réduit. Mais quelle mélodie traduirait bien ce chant mystérieux qui va de l’âme du Christ à l’âme qui s’est donnée à lui ? Le Psaume 112 vient alors, comme la voix de l’Église ou, si l’on veut, comme celle de la Sainte, nous invitant à chanter le Roi d’amour.

Laudáte púeri, Dóminum ; laudáte nomen Dómini
Louez le Seigneur, enfants, louez de nom du Seigneur.

► Graduel : Confíteor tibi

Comme je l’ai annoncé, j’utiliserai le coffret de la Schola Bellarmina publié en 2013, précisément le troisième CD de ce volume 15 consacré au Commun des saints. Hervé Lamy et Vincent Lecornier sont sous la direction de Bernard Lorber. Dom Baron, pour commenter le graduel qui va suivre, cite un extrait du passionnant ouvrage de sainte Thérèse, « Histoire d’une âme ». Le voici :

Je voudrais trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus… J’ai demandé aux livres saints… et j’ai lu ces mots sortis de la sagesse éternelle « Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi ». Je me suis donc approchée de Dieu et, voulant savoir encore ce qu’il ferait au tout petit, j’ai continué mes recherches et voici ce que j’ai trouvé « Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein, je vous bercerai sur mes genoux ». Ah ! Jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses ne sont venues réjouir mon âme. O mon Dieu, vous avez dépassé mon attente, je veux chanter vos miséricordes ! Vous m’avez instruite dès ma jeunesse. [Fin de citation].

C’est ce qu’elle chante dans le graduel par notre voix avec l’Évangile de saint Matthieu.

Confíteor tibi, Pater, Dómine cæli et terræ, quia abscondísti hæc a sapiéntibus, et prudéntibus, et revelásti ea párvulis
Je vous bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, car vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents de ce monde et les avez révélées aux petits.

Dómine, spes mea a juventúte mea.
Seigneur, dès mon enfance, j’ai espéré en vous.

La première phrase est toute recueillie dans une joie profonde. Dès le début de la seconde un mouvement d’exaltation assez inattendu se dessine et va s’épanouir sur une formule originale celle-là qui chante avec beaucoup de bonheur l’allégresse de la sainte évoquant ces paroles divines, qui furent pour elle « si tendres et mélodieuses ». Sur les belles formules des grandes allégresses, la joie de la petite sainte exulte ici du commencement à la fin.

► Alléluia : Quasi rosa

« Ma Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus va bientôt mourir… je me demande vraiment ce que notre Mère pourra en dire après sa mort ! Elle sera bien embarrassée ! Cette petite sœur, tout aimable qu’elle est, n’a pour sûr rien fait qui vaille la peine d’être raconté ! » Ainsi parlait une sœur converse du couvent de Lisieux, pendant l’agonie de sainte Thérèse. Pouvait-elle penser que cette même « petite sœur » serait déclarée patronne des missions par le pape Pie XI, et patronne secondaire de la France avec sainte Jeanne d’Arc ! Que les premières démarches en vue de sa béatification seraient faites à peine douze ans après sa mort, et que deux ans après elle serait canonisée ! Que sa vie serait traduite en plus de trente-cinq langues ! Elle qui voulait rester toute petite et lutter contre l’orgueil : par la simple phrase de la sœur converse, elle avait gagné.

Sa vie a été consacrée à la confiance absolue en l’amour qui culmine dans l’acte d’offrande en l’Amour miséricordieux, du 9 juin 1895 : « Afin de vivre dans un acte de parfait amour, je m’offre comme victime d’holocauste à Votre Amour miséricordieux, vous suppliant de me consumer sans cesse, laissant déborder en mon âme les flots de tendresse infinie qui sont renfermés en vous. »

Les paroles de l’Ecclésiastique qui nourrissent le texte de l’alléluia de la fête correspondent bien à ce que la petite Thérèse a su entendre.

Il n’est que de citer cette phrase de l’ « Histoire d’une âme »  :

« Le petit enfant jettera des fleurs, il embaumera de ses parfums le trône divin, il chantera de sa voix argentine le cantique d’amour ».

Voici ce texte scripturaire, beaucoup trop long pour un verset d’alléluia, le plus copieux du répertoire, mais magnifique…

Quasi rosa plantáta super rivos aquárum fructificate : quasi Libanus odórem suavitátis habete : florete, flores, quasi lílium, et date odórem, et frondete in grátiam, et collaudate cánticum, et benedicite Dóminum in opéribus suis.
Croissez comme la rose plantée sur les bords des eaux : comme le Liban répandez votre parfum suave : semblable au lys, faites éclore vos fleurs et exhalez vos parfums, parez-vous de beauté, chantez un cantique et louez le Seigneur pour la grandeur de ses œuvres.

Dom Baron nous donne quelques informations techniques sur la façon dont on a procédé pour trouver une mélodie sur un texte aussi étendu. Écoutons-le :

On a choisi celle de l’alléluia du Xe dimanche après la Pentecôte. On en a répété la première phrase et on a appliqué à floréte flores, qui s’imposait comme mot central, l’admirable vocalise de la fin. Cela fait, il restait la moitié du texte. Fort heureusement ce même alléluia se trouve avoir un second verset, tout autre, tant pour le texte que pour la mélodie. Il est en usage pour la fête de saint Alexis le 17 juillet, au supplément pour certains lieux. On a eu l’idée, après une incise de transition sur quasi lílium de le joindre au premier et, par de très habiles sutures, on a fait l’unité. Autant que faire se pouvait ; car on sent tout de même les deux mélodies, d’autant que la vocalise finale ne reproduisant pas le jubilus de l’alléluia, un lien puissant fait ainsi défaut dans l’ensemble.

► Offertoire : Magníficat

La vie apparemment obscure de Thérèse dans son couvent, occupée par de simples tâches (balayage, couture, travaux ménagers…), fut en réalité un long combat caché contre elle-même, et sa nature difficile. D’après les notes prises par sa sœur Céline, on apprend que Thérèse montra dès l’enfance un caractère orgueilleux et obstiné. Avant de devenir la religieuse souriante, serviable et humble, elle fut tout le contraire : dépressive, scrupuleuse à l’extrême, capricieuse, excessivement fragile. Elle fut jusqu’à la fin de sa vie atteinte par d’affreux doutes, mais s’abandonna à la confiance de l’Amour de son Divin époux. Elle ne fléchit jamais, même durant le long combat contre la mort que Dieu lui réserva comme ultime épreuve.

Le Magnificat avec son humble exultation convenait après l’Évangile de saint Matthieu où l’on a entendu pour finir « Quiconque s’abaissera comme cet enfant, celui-là est grand dans le Royaume des cieux ». Elle y est dans le Royaume notre Sainte. Et grande. Et elle y exulte, chantant à jamais son Magnificat. Ne l’a-t-elle pas déjà esquissé sur la terre ? Elle ne s’est jamais regardée que comme toute petite, elle l’a écrit à toutes les pages de son Histoire ; que comme servante, la servante qui ne cherche qu’à « faire plaisir ». Et elle a eu cette simplicité merveilleuse, cette humilité suprême de dire, parce que l’Esprit l’y poussait, que « le Seigneur fera par moi des merveilles qui surpasseront infiniment mes immenses désirs…Personne ne m’invoquera sans recevoir de réponse… Je ferai tomber, après ma mort, une pluie de roses… « .
Avec elle, chantons-le, nous aussi le Magnificat, pour remercier Dieu de nous avoir donné sa servante pour nous servir, et, par elle, de faire en nous les grandes choses qu’il veut.

Magníficat ánima mea Dóminum : et exsultávit spíritus meus in Deo salutári meo : quia respéxit humilitátem ancíllæ suæ : fecit mihi magna qui potens est.
Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur : car il a jeté les yeux sur son humble servante, il a fait en moi de grandes choses.

La mélodie est celle de l’offertoire Jubiláte du IIe dimanche après l’Épiphanie qui a été choisie. Évidemment si habile qu’il soit, le calque ne vaut pas l’original. Cela mis à part, il est très satisfaisant. On aurait pu croire que l’enthousiasme grandiose du Jubiláte se fût mal accordé avec de telles paroles sur des lèvres si délicates. Mais la seconde phrase a été laissée de côté. On peut le regretter ; en fait elle eût été de trop. La joie de la première, avec sa belle progression sur ánima mea et sur le salutári meo, suffit à la louange contemplative en extase éternelle devant son Dieu et son Sauveur. Et son humilité est splendidement glorifiée sur les motifs exaltants de veníte et de audíte, dans l’original. La discrétion, l’intimité qui caractérisent le quanta fecit ánimæ meæ dans le Jubiláte viennent ici sur fecit mihi magna ; l’idée est la même et la mélodie devenue intérieure, enveloppe de mystère cette opération du Seigneur dans l’âme de sa chère petite Sainte.

► Communion : Circumdúxit

« Je ne suis pas un guerrier qui combat avec des armes terrestres, mais avec le glaive de l’esprit qui est la parole de Dieu. Aussi la maladie n’a pu m’abattre…Je l’ai dit : je mourrai les armes à la main ». Ses paroles au cours de son agonie résument toute l’ardeur combative et toujours dans l’humilité : « Oui… il me semble que je n’ai jamais cherché que la Vérité… Oui, j’ai compris l’humilité du cœur ». Thérèse avait vaincu, et sereinement, après de longues et interminables souffrances, elle rendit son âme à Dieu. Elle avait vingt-quatre ans. C’était le 30 septembre 1897.

Circumdúxit eam, et dócuit : et custodívit quasi pupíllam óculi sui. Sicut aquila expándit alas suas, et assúmpsit eam, atque portávit in húmeris suis. Dóminus solus dux eius fuit.
Il l’a entouré et a pris soin d’elle : il l’a gardée comme la prunelle de ses yeux. Comme l’aigle il a déployé ses ailes, l’a enlevée et emportée sur ses épaules. Le Seigneur seul fut son guide.

C’est Moïse qui chantait ainsi, au peuple réuni, ce que Dieu avait fait pour lui au cours de son histoire. Chant suprême d’action de grâces après lequel il mourut.
L’Église n’a eu qu’à mettre les pronoms au féminin pour l’appliquer à sainte Thérèse et lui faire évoquer ce qu’elle a écrit de plus profond et de plus ardent : « Sans se montrer, sans faire entendre sa voix, il m’instruit dans le secret… Je suis destinée à devenir la proie de l’Aigle divin… » écrit-elle dans « Histoire d’une âme ».
Et si l’on pense que c’est dans l’Eucharistie et par l’Eucharistie que se sont faits cette éducation, cette direction, cet envol ; si nous nous remettons en mémoire le récit qu’elle nous a fait de sa première communion : « Ah ! qu’il fut doux le premier baiser de Jésus à mon âme ! Oui, ce fut un baiser d’amour !… » et que nous songions à ce que toutes ses autres communions ont ajouté à cette fusion, à cette fusion qui s’achève maintenant dans « l’éternelle communion de la patrie » ; alors, quelle évocation splendide que le chant sur lequel s’achève la messe de sa fête !

L’original est la communion Pópulus acquisitiónis du jeudi de la semaine de Pâques. Le calque n’est pas serré et pour adapter la mélodie à la longueur du texte, on a dû ajouter la dernière phrase de la communion Vox in Rama des Saints Innocents.

Les accusations orchestrées par Mediapart contre SOS Chrétiens d’Orient sont fausses et délirantes

Communiqué de SOS Chrétiens d’Orient, dont les locaux viennent d’être perquisitionnés :

Il y a cinq ans, Médiapart lançait une véritable persécution, un harcèlement indigne contre SOS Chrétiens d’Orient, en publiant pas moins de quatre articles longs et fastidieux sur l’association. Cinq ans plus tard, enfin, le Parquet national anti-terroriste (sic !) décidait d’entendre, en simple audition libre, une poignée des 3300 volontaires et membres de SOS Chrétiens d’Orient et d’enquêter au siège de l’association ainsi que chez certains de ses prestataires ou anciens prestataires.

Bien entendu, l’ensemble des équipes de SOS Chrétiens d’Orient a coopéré à l’opération de la façon la plus complète possible, délivrant les documents demandés et répondant sereinement aux questions des enquêteurs.

Pour autant, SOS Chrétiens d’Orient dénonce avec force les moyens disproportionnés déployés à cette occasion et la violence du procédé. Une enquête à grands moyens, particulièrement choquante, marquée par une disproportion et la violence des moyens employés sans aucune justification.

Cette démesure est d’ailleurs à l’image des soupçons délirants de Médiapart.

La traçabilité des dépenses de SOS chrétiens d’Orient est totale, validée par des professionnels, et fondée sur un principe simple : aider les chrétiens d’Orient dans le besoin.

SOS Chrétiens d’Orient conteste vigoureusement les soupçons indignes qui lui sont faits ! Une enquête impartiale et objective ne pourra qu’en montrer l’ineptie. Comment une ONG chrétienne défendant les chrétiens et œuvrant pour la paix pouvait se rendre complice de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ! Ces qualifications démontrent la folie de tels soupçons. Totalement délirant !

Au cours des auditions de nos dirigeants, aucune question n’a été posée concernant des crimes de guerre, et pour cause, SOS chrétiens d’Orient a toujours été extrêmement transparente sur ces activités en Syrie, assistant les civils dans toutes les zones où ils étaient harcelés par les forces islamistes, dans l’indifférence totale du pouvoir politique français, alors trop occupé à souligner le bon travail de Jabat Al-Nosra, soit Al Quaeda en Syrie.

Nous rappelons d’ailleurs que dans ses articles, Mediapart laissait entendre que défendre les victimes d’Al Quaeda revenait à prendre des positions politiques. Nous les laissons à leur conscience.

En Syrie, comme partout ailleurs, SOS Chrétiens d’Orient, ONG dont le travail sur le terrain est incontestable, a toujours été du côté des personnes menacées, agressées, martyrisées. Au plus fort de la guerre, elle a toujours continué à apporter son soutien, en apportant du matériel médical de première urgence, de l’alimentation, des couvertures à des populations civiles en grave danger. Aujourd’hui SOS chrétiens d’Orient continue son travail de terrain en Syrie, loin des fantasmes de Médiapart, et au plus proche du peuple syrien.

Pour Charles de Meyer, président de SOS Chrétiens d’Orient, « nous savons que cette affaire grotesque montée de toute pièce par Médiapart dans le seul but de nuire est une procédure d’intimidation, une forgerie poursuivant des objectifs de propagande politique. Si la vérité éclate, elle montrera que nous n’avons fait qu’œuvre de charité auprès de populations civiles en danger. Elle montrera aussi les objectifs nauséabonds de Médiapart. Nous nous en réjouissons, pour les victimes de la guerre à qui Justice doit être rendue ».

SOS Chrétiens d’Orient accueille donc cette première phase de l’enquête avec détachement et sérénité. Les persécutions et agissements de Mediapart vont pouvoir enfin cesser !

Fondée en 2013, SOS Chrétiens d’Orient s’est implantée sur 3 continents et 9 pays : en Syrie, Irak, Liban, Jordanie, Egypte, Arménie, Ethiopie et Pakistan. (Ukraine en 2022 et 2023).

12 ans d’action c’est aussi 3300 volontaires internationaux partis sur le terrain, 50 collaborateurs, 400 000 bénéficiaires et plus de 2000 projets menés. Et il reste encore tant à faire ! Au Proche-Orient, dans le Caucase et en Afrique du Nord-Est, les chrétiens subissent des violences et des discriminations.

À l’indignation, SOS Chrétiens d’Orient préfère l’action grâce à son expertise reposant sur ses 6 piliers d’actions :  aide d’urgence, construction et réhabilitation, développement économique et social, développement culturel et patrimonial, éducation et jeunesse, soutien médical.

Trois jours en immersion dans le Donbass

Quand deux de mes amis, m’ont proposé de participer à un « Presse Tour » dans le Donbass, j’ai accepté. Rien de tel que d’aller voir sur place, loin des enflures et des mensonges journalistiques quotidiens de la « grande presse ».

Depuis le coup d’état du Maïdan, entre novembre 2013 et février 2014, marquant le début d’une guerre entièrement voulue par les USA et l’OTAN, peu d’Occidentaux se sont décidés à tenter l’expérience d’aller dans le Donbass. (Du fleuve Don, et de Bass, le bassin). Cette région faisait partie de l’Ukraine avant le 24 février 2022, date de l’opération spéciale lancée par le Président Vladimir Poutine. Peuplée à majorité de Russes, cette contrée n’était pas spécifiquement encline à jouer les républiques séparatistes. Mais c’était sans compter la fourberie des Anglo-Saxons et de l’OTAN. Les provocations se sont multipliées dans le Donbass. Interdiction de parler le russe, interdiction du culte orthodoxe russe, et mépris viscéral envers ses habitants. Les bombardements aléatoires ont commencé en 2014 et ne se sont jamais arrêtés.

Plus de 18 000 morts, et plus d’un million de personnes déplacés. L’idéologie néo-nazie à l’œuvre au sein du régime de Kiev, -Bataillons Azov, Pravy Sektor, ainsi que la vénération toujours active de Stepan Bandera, le héros national ukrainien, qui collaborait avec le 3ème Reich et massacrait des gens à tour de bras -, ayant pour but d’exterminer les slaves, qui sont considérés par cette « démocratie exemplaire ukrainienne », comme des sous hommes, voire des animaux. Toute ressemblance avec une situation au Proche-Orient n’est pas du tout fortuite…

Les USA et l’OTAN lorgnent depuis longtemps sur l’Ukraine et ce, pour plusieurs raisons. Terres agricoles fertiles, minerais, terres rares, et surtout, faire de ce pays une tête de pont occidentale permettant d’exercer une pression constante sur la Fédération de Russie. L’obsession non avouée des Anglo-Saxons est, depuis longtemps, d’envahir puis de morceler la Russie afin de la piller sans vergogne. Il faut dire que, de la part des monstruosités financières internationales, telles que Black Rock et Vanguard, les richesses de la Russie sont tentantes. Elles sont évaluées, peu ou prou, à 57 mille milliards de dollars. Heureusement, ce grand pays résiste encore et toujours à l’envahisseur, mais, et vous vous en doutez, ce n’est pas du tout au goût de l’état profond américain et des pays membres de l’OTAN.

À noter que l’Ukraine est en train d’être dépecée, puisque Black Rock a fait main basse sur 28 % des terres cultivables et que, sur les 41 millions d’hectares de terres agricoles ukrainiennes, 2,5 millions sont loués. (Selon l’ONG Ukrainian Agribusiness Club). Car, en Ukraine, un étranger ne peut pas acheter les terres, mais il peut les louer. C’est ainsi que Cargill, Black Rock, (1) (2) (3) et aussi, de grands céréaliers français se sont déjà installés, dans ce pays. Certaines normes environnementales étant plus laxistes qu’en France, les traitements chimiques ont la part belle en Ukraine, et cerise sur le gâteau, l’abolition des droits de douane, des quotas et des contrôles sanitaires, depuis le 24 février 2022, permet à tout un tas de produits alimentaires bas de gamme, d’inonder les pays européens. Le 1er mai 2025, les accords sur les minerais entre les USA et l’Ukraine ont été entérinés. (4) L’Ukraine est assise sur trois minerais stratégiques : le manganèse (8ème producteur mondial), le titane (11ème), et le graphite (14ème). Des entreprises américaines vont donc s’installer en Ukraine et commencer à exploiter ses filons.

Après ce bref rappel historique et économique nécessaire, si l’on veut comprendre un tant soit peu les tenants et les aboutissants, revenons à notre immersion dans le Donbass. Composé de journalistes indépendants, d’écrivains, et d’analystes politiques, venus du monde entier, avec trois francophones que vous connaissez certainement : Lucien Cerise, écrivain et analyste politique, Alexandre Penasse, rédacteur en chef du média belge Kairos, et votre serviteur Claude Janvier, nous avons eu le privilège de pouvoir se rendre sur place afin de constater les ravages du « camp du bien et de la démocratie en marche ». Nous étions encadrés par Olga et Oleg, organisateurs de ce « Presse-Tour », deux belles personnes efficaces et très professionnelles, que je remercie du fond du cœur, pour leur gentillesse et leur disponibilité. Voici, en détails notre périple :

Vendredi 12 septembre 2025. Arrivée dans la ville de Donetsk. Recueillements devant le mémorial des enfants martyrs, – et ils sont nombreux malheureusement à être tombés sous les bombes de Kiev -, puis visite du Mémorial 39/45 et du musée, puis visite du mémorial des héros fondateurs de la République Populaire du Donetsk. Ensuite, entretiens avec des universitaires à l’université et tour de la ville afin de constater les destructions engendrées par les bombardements incessants.

Comprenez que la guerre, depuis quelques années, a changé de visage. S’il y a toujours des armées qui s’affrontent, la mise en service accélérée de drones, toujours plus puissants, plus performants, plus silencieux et plus destructeurs que jamais, font que la mort tombe du ciel sans qu’un civil puisse y échapper. Les drones sont aussi la hantise des militaires sur le terrain, mais ils ont du matériel pour les contrer et les annihiler. (5)

Les drones, sèment la mort et la désolation parmi la population civile. Récemment, une bombe larguée par un drone est tombée sur une banque à Donetsk, tuant plus de 23 personnes. Un client, qui était resté à l’extérieur de l’établissement bancaire, pendant que son épouse était à l’intérieur, a vu, avec effroi et terreur sa conjointe succomber sous ses yeux. Plus loin, une bombe larguée aussi par un drone, a ravagé une partie d’une école.

Nous sommes dans le monde réel. Pas dans les jeux vidéo. Comment peut-on prendre du plaisir à tuer des civils, bien à l’abri derrière son clavier pilotant un drone mortel, tout en sirotant une bière ? J’avoue que ça me dépasse.

Plus loin, j’entrevois une citerne d’eau potable au coin de la rue. Après renseignement, l’eau potable dans les immeubles n’arrive que par intermittence. En cause, les bombardements des infrastructures. Du coup, les habitants se ravitaillent grâce à ces citernes mises à disposition par les autorités.

Voici la vie quotidienne à Donetsk. Vous risquez d’être tué à chaque instant par une bombe larguée par un drone ; vous manquez, de temps à autre, d’eau potable ; vous vivez constamment avec une boule au creux de l’estomac et les familles qui ont des enfants ont en permanence la crainte terrible que leur école, où ils vont chaque matin, soit détruite subitement.
Cela n’empêche pas les habitants d’aller au restaurant et de vaquer à leurs occupations, malgré tout. La résilience, le courage et la ténacité des habitants de la ville de Donetsk forcent le respect.

Samedi 13 septembre. Direction Gorlovka, cité martyr, située à moins de 20 km du front, toujours sous bombardements aléatoires quotidien avec des drones. La ville est sinistrée. La tristesse, l’anxiété sont palpables et l’ambiance est plombée. La joie et les rires jouent les absents. Autant, Donetsk contrebalance les destructions avec des reconstructions rapides et un entretien méticuleux des rues et espaces publics, autant, quand on arrive à Gorlovka, l’ambiance est oppressante. Immeubles détruits, rues mal entretenues, manque d’eau, et peu de monde dehors. Nous sommes reçus par la directrice d’un lycée qui nous explique les bombardements incessants et la vie quotidienne des habitants, avec une projection d’un petit film dédié aux enfants martyrs de Gorlovka. – Le dernier enfant tué dans cette ville date d’avril 2025. Il sortait de l’école et rentrait chez lui quand un missile a explosé près de lui -.

Il est impossible de rester stoïque face à l’indicible souffrance que doivent ressentir les familles. Nous descendons ensuite dans les caves où se réfugient les enfants et les professeurs quand les sirènes retentissent. Plusieurs heures peuvent s’écouler avant le retour à l’air libre. Après des adieux émouvants avec la directrice, qui nous a remerciée vivement d’être venus, nous nous sommes dirigés vers un immeuble à moitié détruit. L’autre moitié de cet immeuble était encore debout, mais avec des planches de bois à la place des vitres. Ces dernières ont été soufflées lors de l’explosion d’un ou de plusieurs missiles.

Je suis allé dans la cage d’escalier encore en état afin de me rendre compte de l’état de l’immeuble. Olga m’accompagne ainsi que d’autres membres du groupe. Stupeur ! Au 1er étage, il y a deux appartements encore occupés. Olga frappe à une des deux portes. Un monsieur, d’un âge certain, ouvre l’air fatigué, et un peu hagard. Il a le visage de quelqu’un qui vient de se réveiller en sursaut, victime d’un cauchemar.

Sauf que, dans son cas, ce n’est pas l’effet d’un rêve pénible. C’est le monde réel, dans toute son atrocité. Il nous raconte qu’en pleine nuit, une bombe est tombée sur son immeuble, tuant tous ses voisins, sauf lui et les occupants d’à côté.
Ses réflexions sont : pourquoi ? Pourquoi tuer des civils qui ne demandent rien ? Pourquoi tant de haine ? Pourquoi tant de souffrance ? Il porte un tee-shirt très explicite. En haut, est écrit « Démocracy », et juste en dessous est dessinée une bombe qui tombe sur un enfant.

La poignée de main que j’ai échangé avec lui restera gravé dans ma mémoire à jamais. Yeux dans les yeux, je lui ai dit : « Courage, vous n’êtes pas seul. Un énorme merci pour votre témoignage. » Je lui ai parlé en français et j’ai vu dans son regard qu’il a compris mon message. Avec de l’intention et de l’attention, pas besoin de mots pour ressentir les choses. Ce qui ne veut pas dire que nous n’avons pas besoin de traducteurs pour discuter. Mais on peut échanger brièvement avec de l’intention.

Nous quittons Gorlovka, le cœur lourd. Quatre heures plus tard, nous arrivons à Marioupol. L’ambiance est tout à fait différente. Même si nous croisons souvent des véhicules militaires en déplacement, la vie a repris ses droits. Nous nous arrêtons dans un restaurant propre et moderne. La cuisine russo-géorgienne est excellente, sous fond de musique techno-disco. Marioupol est hors d’atteinte des bombes. Partout, les petits immeubles sont reconstruits et recouverts de peintures claires, très souvent en dégradé d’Ocre Jaune. Le magnifique théâtre, reconstruit à l’identique, est pratiquement terminé. Un bref moment de douceur dans ce monde tourmenté.

Nous nous dirigeons ensuite vers le bord de la mer d’Azov, et nous nous arrêtons devant la grande usine Azovstal, entièrement détruite. D’âpres combats entre les forces russes et les forces de l’armée ukrainienne ont eu lieu entre le 24 février 2022 et le 20 mai 2022. Nous n’entrons pas dans le site de l’usine, car l’endroit est truffé de mines. Pendant que nous filmons, je remarque un jeune chien sur un talus de sable derrière moi qui jouxte la route. Je me mets à jouer un peu avec lui et j’arrive à le caresser. Quelques instants fugaces de bonheur inconditionnels dans ce monde de fou, loin de la volonté destructrice orchestrée par une poignée de psychopathes dirigeants les nations occidentales.

La fin de cette journée sera marquée par une visite, au fin fond de nulle part et en pleine nuit, d’une section d’un bataillon de forces ukrainiennes. Beaucoup d’Occidentaux ne le savent pas, mais une partie de l’armée ukrainienne s’est engagée au côté des forces russes afin de libérer l’Ukraine de l’emprise des USA et de l’OTAN. Tout en filmant quelques soldats, je remarque un militaire à l’écart, scrutant le ciel constamment. Il surveillait l’arrivée possible de drones. Ces engins sont la hantise des militaires. La mort est silencieuse, implacable. La moindre erreur est fatale.
Nous quittons tardivement ce lieu que je ne dévoilerai pas et nous rentrons, songeurs, à Donetsk.

Dimanche 14 septembre. La matinée est consacrée à la rencontre du Chef de la République Populaire de Donetsk, M. Denis Pushilin. C’était un plaisir et un honneur de pouvoir le filmer et le questionner. Son prédécesseur a été assassiné par l’explosion d’une bombe dans un café près de chez lui. Dangereux d’être séparatiste ukrainien anti-OTAN. Denis Pushilin a expliqué les tenants et les aboutissants de cette guerre insensée en confirmant ce que j’ai exposé plus haut. Si vous voulez en savoir plus sur les origines de ce conflit, je ne peux que vous recommander le livre de Lucien Cerise, « Ukraine. La guerre hybride de l’OTAN ». Éditions Culture et Racines.

L’après-midi fut consacrée à la rencontre du bataillon Krivinos. C’est un bataillon de soldats ukrainiens se battant aux côtés de forces russes afin de libérer l’Ukraine. Ils ne sont pas du tout en accord avec Volodymyr Zelensky obéissant sans sourciller aux USA et à l’OTAN, dont le but principal est de détruire la Fédération de Russie afin de la soumettre à la haute finance internationale anglo-saxonne.

Nous avons endossé une petite partie de l’équipement d’un soldat. Gilet pare-balles très lourd et casque. Nous avons assisté à la puissance de destruction des drones, aux interventions de soldats sur un front, aux échanges de tirs, et aux premiers secours donnés par un soldat sur un de leur camarade blessé. Nous avons partagé leur repas, à base d’une sorte de Boulgour chaud, accompagné de charcuteries froides, de tomates et gros cornichons, de fromages en tranches, de thé et de sodas. Ensuite, tirs à la Kalachnikov et fusils à répétition, et pour finir interviews et rencontres avec des soldats de ce bataillon. Peu de militaires de carrière. Un professeur de japonais, un auto-entrepreneur, un électricien, un agent immobilier… Ils se sont engagés pour libérer leur pays. Ils ont laissé leurs familles pour combattre la folie occidentale. Loin des clichés des médias propagandistes, ce ne sont pas des soldats assoiffés de sang. Ils veulent que les citoyens de leur pays continuent à vivre en paix. C’est ultra courageux. Tout le monde ne le fait pas.

Si je retourne dans six mois au Donbass, combien d’entre eux seront encore en vie ? Leurs engagements forcent le respect. En filmant ces soldats, mon attention fut attirée par un petit nounours-doudou accroché au treillis d’un des militaires. J’ai compris qu’il s’agissait d’un doudou de son fils. Je lui ai fait un signe amical. À la fin des entretiens, les soldats pouvaient nous offrir l’insigne de leur régiment, s’ils le désiraient. Qu’elle ne fut pas ma surprise en voyant ce soldat s’approcher de moi et me l’offrir. Je l’ai remercié la main sur mon cœur en lui souhaitant de rester en vie.

Nous sommes rentrés à notre hôtel à Donetsk. Un excellent dîner nous attendait, commandé par Olga et Oleg. Nous étions fatigués, mais heureux d’être venus, car nous allions pouvoir témoigner très vite sur les médias libres et indépendants. Une bouteille de Vodka était sur notre table. Une des traditions en Russie est de porter des toasts. Et c’est ce que nous avons fait. Quelques six ou sept « nazdorovié », – santé en russe -, plus tard, la soirée s’est achevée. Heureusement, la chambre n’était pas loin…

Ce que nous avons vu et vécu, vous ne le verrez jamais dans les médias propagandistes. Les nouvelles venant de l’étranger et internes à la France sont trop souvent fausses ou biaisées. Vous êtes maintenus dans l’ignorance tout le temps. C’est voulu par les marchands de chaos. Il ne tient qu’à vous de vous informer correctement. Des gens, comme moi, comme d’autres, vous informent correctement. Nous allons sur le terrain. Nous enquêtons, nous réfléchissons, nous analysons et nous essayons de vous rapporter, le plus fidèlement possible, les faits.

Puissiez-vous ne plus être le même à la lecture de ce témoignage. Mon plus grand souhait est que la paix arrive le plus vite possible. Pour le bien de tous les peuples. N’oubliez jamais la citation de Paul Valéry : « La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent, mais qui ne se massacre pas. »

Claude Janvier.

Écrivain, essayiste, chroniqueur, et auteur de sept ouvrages sur l’influence dans le monde de l’oligarchie financière mondiale apatride, sur l’Etat profond Français et Européen, sur la menace de l’OTAN, sur le conflit russo-otanien via l’Ukraine, sur le Proche-Orient et sur la géopolitique internationale.

Depuis une vingtaine d’années, il fouille, déterre, décortique et analyse l’actualité, et n’hésite pas à se rendre sur des lieux de conflits comme en Syrie et au Donbass, afin de mettre à jour les véritables informations, de les prouver, de les diffuser, et de montrer la puissance néfaste ainsi que les mensonges des médias propagandistes.

Connu pour ses « coups de gueule », il intervient, chaque semaine, sur de nombreux médias libres sur le web, tels que Géopolitique Politique Profonde, RT France, sur X, TV ADP – Libres Paroles -, Divergence Politique, Réseau International, TV Libertés, Observateur Continental, Moutons Enragés, Crash de Bug, Agoravox et bien d’autres sites d’informations.

Contacts sur X des membres du Presse-Tour :
@JanCarnogursky @camaradamachado @cynthiamckinney @PearsonSharp @CeriseLucien @Kairos_Presse @NARIKMEC @JANVIERClaude1
Notes :
(1) https://www.consultor.fr/articles/ukraine-blackrock-mckinsey-et-jpmorgan-chase-au-premier-plan-de-la-reconstruction
(2) https://jeune-nation.com/actualite/geopolitique/qui-possede-les-terres-a-ble-ukrainiennes-cargill-dupont-monsanto-et-derriere-vanguard-blackrock-blackstone
(3) https://www.franceinfo.fr/vrai-ou-fake/vrai-ou-fake-les-terres-ukrainiennes-sont-elles-aux-mains-de-multinationales-etrangeres_5544285.html
(4) https://www.nouvelobs.com/monde/20250501.OBS103436/guerre-en-ukraine-que-contient-l-accord-sur-les-ressources-ukrainiennes-conclu-entre-trump-et-zelensky.html
(5) https://www.drone-actu.fr/drone/utilisation-anti-drones-forces-armees

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« La Légende des Écuyers », le nouveau roman graphique de Gabillustre, graphiste et illustrateur catholique.

Quel est le plus grand idéal pour garder la Foi sur cette terre ?
N’est-ce pas un mélange de croyance, de courage, d’abnégation et de sacrifice ?

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Parents, bientôt, les cris de MONJOIE, TAIHAUT et HARDIS résonneront dans l’âme de vos chers petits chevaliers, appels vibrants qui s’élèvent vers le ciel pour tisser, jusqu’à la mort, un pont immortel entre leur cœur et celui du Bon Dieu.

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Une association catholique crée un mini Puy du Fou en Ariège

La troupe de spectacle équestre médiévale « les Écuyers Cascadeurs d’Ariège » est une association catholique française et engagée dans la tradition, la culture et l’art.

Elle vous propose de découvrir son spectacle équestre et médiévale, La Légende des écuyers, durant l’été. C’est un spectacle en deux actes de 30 minutes sur un miracle de la Vierge .

Rendez vous à Viviès à seulement 10 minutes de Mirepoix, tous les dimanches du mois d’août 2026.

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Un prêtre assassiné au Nigéria

Le père Matthew Eya, prêtre du diocèse de Nsukka et curé de la paroisse Saint-Charles à Eha-Ndiagu, a été tué dans une ambuscade routière dans la soirée du 19 septembre. Au moins deux hommes armés à moto ont rattrapé sa voiture en tirant sur les pneus et, une fois que la voiture a été contrainte de s’arrêter, l’ont abattu de plusieurs coups de feu à bout portant. Tout porte donc à croire qu’il ne s’agit pas d’un cambriolage raté, mais que le père Eya a été bel et bien assassiné.

Si rien ne peut jusque-là être dit avec certitude sur le motif de cet assassinat, on peut toutefois présumer qu’il s’agisse d’un motif religieux, compte tenu des acteurs présumés. Le Père nigérian Ihejirika, professeur de Communication de Développement et Etudes des Médias à University of Port Harcourt, soutient la thèse selon laquelle il s’agit d’«un plan bien orchestré par les terroristes islamistes pour rendre le contrôle des régions en majorité chrétienne». En effet, la multiplication des enlèvements et assassinats dans la partie sud du pays, majoritairement chrétien, orchestrés par des groupes provenant de la partie nord, plutôt musulmane, n’a d’autre justification que la recherche d’extension de leur religion par la terreur.

Charlie Kirk, ce célèbre inconnu

La cérémonie d’hommage rendu dimanche dernier à Charlie Kirk n’était même pas terminée que nos politiques et nos journalistes déversaient déjà des torrents de haine dans les principaux médias français !

Thomas Snégaroff, journaliste à France Inter, a ainsi présenté à Judith Perrignon les images des funérailles de Charlie Kirk réunissant plus de soixante mille personnes dans un stade en Arizona. En découvrant ces images, cette dernière a exprimé son inquiétude face à un tel rassemblement en mémoire de l’influenceur de droite assassiné. Cela lui rappelait soi-disant ces rassemblements nazis qu’il y avait aux États-Unis dans les années trente. A part la foule des participants, on peine à trouver un lien entre les deux évènements !
Sur LCI, Abnousse Shalmani, chroniqueuse et écrivain, a pour sa part déclaré :

« Nous avons assisté à une messe évangélique d’illuminés qui n’avait rien à envier aux Talibans. »

Un autre journaliste a de son côté décrit l’hommage rendu à Charlie Kirk de manière légèrement plus explicite mais tout aussi virulente :

« Dans un spectacle qui était un mélange toxique de fondamentalisme chrétien et de nationalisme américain, le président Donald Trump et ses principaux collaborateurs ont transformé une cérémonie commémorative à Glendale, en Arizona, en l’honneur de Charlie Kirk, le leader du groupe étudiant d’extrême droite Turning Point USA, tué au début du mois, en un rassemblement fasciste. »

Déjà le lendemain de l’assassinat de Charlie Kirk, un journaliste du « Parisien » avait écrit :

« L‘influenceur d’extrême droite Charlie Kirk s’est fait tirer dessus ce mercredi 10 septembre aux Etats-Unis. L’activiste ultra-conservateur âgé de 31 ans, a ainsi été tué par balle lors d’un meeting organisé à l’université Utah Valley aux États-Unis. Il était à la tête d’un mouvement de jeunesse « Turning Point USA ». Cette association est devenue en une décennie le plus gros groupe de jeunes conservateurs. Elle comprend une armée de militants enthousiastes, dont certains ont été envoyés en bus à Washington à la manifestation du 6 janvier 2021 qui a débouché sur l’invasion du Capitole. »

Alors que la grande majorité des français n’avaient jamais entendu parler de Charlie Kirk dans la presse avant son assassinat, un journaliste du « Parisien » savait déjà le lendemain de sa mort qu’il était d’extrême droite, ultra conservateur, et que ses adhérents avaient participé à l’invasion du Capitole. Il le tenait certainement de sources sûres !

Sous couvert de publier de l’information, tous ces médias de propagande cherchent en réalité à influencer leurs lecteurs. Ils collent discrètement des étiquettes aux personnes qui les dérangent pour les discréditer aux yeux du public. A coups « d’extrême droite », « de fasciste », « d’ultra conservateur », ou en les associant à des actes répréhensibles comme « l’invasion du Capitole », ils arrivent peu à peu à les diaboliser.

Face à ce déferlement de haine, les témoignages de Erika Kirk et de JD Vance durant la commémoration ont été un vrai bonheur à écouter. En France, nous ne sommes plus habitués depuis fort longtemps à de tels discours où des personnes n’ont pas peur d’afficher publiquement leur foi en Jésus-Christ.

Erika Kirk a choisi dans son discours de privilégier le pardon :

« Charlie voulait passionnément atteindre et sauver les garçons perdus de l’Ouest, ces jeunes hommes qui ont l’impression de n’avoir aucune direction, aucun but, aucune foi et aucune raison de vivre. Ces hommes qui gaspillaient leur vie dans des distractions et ceux qui étaient rongés par le ressentiment, la colère et la haine. Mon mari, Charlie, voulait sauver les jeunes hommes comme celui qui lui a ôté la vie. Sur la croix, notre Sauveur a dit : « Père, pardonne leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Cet homme, ce jeune homme, je lui pardonne. La réponse à la haine n’est pas la haine. La réponse que nous connaissons grâce à l’Évangile est l’amour, toujours l’amour : l’amour pour nos ennemis et l’amour pour ceux qui nous persécutent »

De son côté, JD Vance a préféré souligner l’importance de punir l’assassin et tous ceux qui ont armé son bras :

« Cette violence ne vient pas de nulle part. Il n’y a aucune unité possible avec des journalistes qui mentent sur ce qu’a dit Charlie Kirk pour justifier son crime, il n’y a aucune unité possible avec les personnes qui se réjouissent de l’assassinat de Charlie Kirk, et il n’y a aucune unité possible avec les personnes qui financent les journalistes qui ont écrit que Charlie Kirk méritait la balle qu’il a reçu parce qu’ils n’étaient pas d’accord avec ce qu’il disait. Nous ne pouvons obtenir l’unité qu’avec des personnes qui reconnaissent que la violence politique est inacceptable. Notre gouvernement œuvre à démanteler ces institutions qui encouragent la violence et le terrorisme. Nous croyons à la civilité, et il n’y a aucune civilité dans un assassinat politique. Nous devons à notre ami que son assassin soit non seulement poursuivi mais aussi puni. »

Certains pourraient être surpris devant des positions aussi contradictoires de deux chrétiens face à une même situation. Comment l’une se réfère-t-elle au pardon quand l’autre réclame une condamnation exemplaire du meurtrier ?

En réalité, Erika parle en son nom, en épouse de Charlie et son choix de pardonner ne peut venir que d’elle, que de ses propres convictions. JD Vance parle en responsable d’une population qu’il doit protéger de personnages malfaisants. Leurs démarches sont diamétralement opposées en apparence mais pourtant, elles sont inspirées par le même amour des autres. Refuser d’accepter cette apparente contradiction, c’est s’exposer à vivre le chaos que nous connaissons en France suite au laxisme de nos derniers gouvernements. En effet, nos dirigeants confondent allègrement depuis des décennies leurs bons sentiments avec leur devoir de rendre la justice comme j’ai déjà eu l’occasion d’en parler dans un précédant article. * *

* * Journal d’un croyant de 2024 – Un pape mondialiste

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Seul le Christ-Roi donne le pouvoir

A l’occasion du pèlerinage à Domrémy, les 27 et 28 septembre, pour célébrer les 600 ans des apparitions de saint Michel à sainte Jeanne d’Arc, l’Abbé Jacques Olivier (FSSP), du sanctuaire Notre-Dame de Bermont (Domrémy), l’un des organisateurs du pèlerinage a été interrogé dans France catholique. Extrait :

[…] Cette histoire est riche d’enseignements pour aujourd’hui, notamment au niveau du problème de légitimité des gouvernants. Si le pouvoir vient d’en bas – du peuple ou des partis – cela empêche de reconnaître qu’il vient d’en haut – de Dieu… Jeanne nous dit que la seule manière de retrouver un équilibre sera d’enraciner le pouvoir en Dieu: seul le Christ-Roi donne le pouvoir. Cela paraît utopique? ça l’était autant du temps de Jeanne! À vue humaine, il n’y avait aucun espoir.

Quelles leçons tirer de la vie de Jeanne d’Arc?

La grande leçon, c’est que c’est toujours Dieu qui sauve… mais qu’il ne le fait pas comme nous l’attendons! Nous ne savons pas comment Dieu veut sauver notre pays. Sans plaquer sur lui nos désirs, nous devons seulement attendre, prier et espérer son intervention providentielle, comme au temps de Jeanne. Laissons-le libre de ce qu’il veut nous donner. Du temps de Jésus, les Juifs attendaient un messie qui les délivrerait de l’occupation et restaurerait la royauté en Israël. Le Christ est bien venu sauver son peuple, mais pas tout à fait de la manière qu’ils attendaient… Il faut simplement avoir confiance: Dieu intervient dans l’histoire des hommes et notre prière favorise son action. Jésus est venu parce qu’il y avait un petit groupe de Juifs fervents qui attendaient ardemment sa venue en priant.

Les chrétiens attendent-ils trop l’homme ou la femme politique providentielle?

Nous attendons tous tel homme, tel parti ou tel régime qui redonnerait une sorte de grandeur à la France, par des moyens naturels. L’attente de l’extraordinaire est légitime mais la « personne providentielle » que nous attendons, c’est l’action divine! C’est en Dieu que nous devons mettre notre espérance. Il faut porter notre regard sur Dieu: lui seul peut transformer la situation. Jeanne n’a jamais voulu être d’un parti. Comme elle, il faut sortir de cette logique partisane par le haut.

Que faut-il demander à Dieu?

Il faut le supplier avec foi, en lui demandant avant toute chose le salut de notre nation. Si notre prière est juste, cela nous donnera une unité: nous ne chercherons plus à défendre notre prétendant, notre candidat, nous serons vraiment dans l’espérance. C’est en cherchant ensemble le bien commun de la France qu’il pourra se passer quelque chose. Le meilleur programme politique est celui du Notre Père: « Que votre volonté soit faite, que votre règne arrive »! Nous devons vouloir une seule chose pour la France: que la volonté de Dieu s’accomplisse par son règne, et non pas la victoire d’un camp ou d’un autre. L’essentiel est donc de prier pour la France. C’est le but de ce pèlerinage: le samedi soir, au cours de la messe pontificale, une prière spéciale pour la France et pour l’Église sera récitée, en communion avec les sanctuaires de Lisieux et du Mont-Saint-Michel. […]

La Slovaquie inscrit l’interdiction de la GPA dans sa Constitution

Le Parlement slovaque a adopté, vendredi 26 septembre, un amendement constitutionnel approuvé par 90 députés sur les 99 présents. L’opposition n’a pas pris part au vote. Il inscrit dans la Constitution qu’il n’y a que deux sexes, masculin et féminin, interdit l’adoption aux « couples » de même sexe (le mariage ayant déjà été défini en 2014 comme l’union d’un homme et d’une femme »), ainsi que la GPA.

« Nous avons deux sexes, masculin et féminin », définis à la naissance, énonçait la proposition gouvernementale. « Le sexe ne peut être modifié que pour des raisons sérieuses, selon des modalités qui seront fixées par la loi », précisait le projet d’amendement, réservant l’adoption d’enfant aux seuls couples mariés, avec de rares exceptions. Le projet d’amendement disposait aussi que « la souveraineté » de la Slovaquie sur ce type de « questions culturelles et éthiques » l’emporte sur le droit européen.

Par ailleurs, cet amendement interdit la GPA, faisant de la Slovaquie le premier pays à inscrire l’interdiction de la GPA dans sa Constitution.

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Traditionalisme 2025 : le bilan

Où en est vraiment la messe traditionnelle en 2025 ? Quel poids réel (prêtres, fidèles, lieux), pourquoi la France est un cas à part, et pourquoi — malgré les restrictions locales — le mouvement grandit. Dans cette vidéo, Victor Aubert propose un bilan complet, pédagogique et sans esprit de clan : histoire, chiffres, carte mondiale, écosystèmes (FSSPX, ex-Ecclesia Dei, diocèses), écoles, pèlerinages… et les enjeux du moment.

Au programme

  • 00:00 Intro — le contexte 2025
  • 03:05 Les chiffres clés (prêtres, fidèles, pays)
  • 10:42 La “singularité française” expliquée
  • 18:55 Le mouvement liturgique : de Solesmes à aujourd’hui
  • 27:10 Cartographie des œuvres (communautés, écoles, médias, pèlerinages)
  • 37:20 Et maintenant ? Paix liturgique, transmission, mission

Oui, il est possible de sauver la médecine d’Hippocrate!

Dans un contexte où les évolutions technologiques posent des questions morales de plus en plus difficiles, la Chaire de Bioéthique Internationale Jérôme Lejeune souhaite apporter son expertise aux soignants en leur proposant un panel de formations telles que la Master-Class « Science et Ethique Jérôme Lejeune » ou le Master 2 de Bioéthique Jérôme Lejeune.

Depuis 2017, plus de 850 étudiants ont été formés à la Master-Class : un franc succès qui montre l’importance de cette formation d’expertise destinée aux étudiants en santé et jeunes soignants. L’an dernier, Marie, interne en médecine, a fait parti de la 8e promotion. Elle témoigne de son expérience et de l’importance de cet enseignement afin de garder le cap et d’exercer une médecine hippocratique responsable.

Quel est votre parcours ? Pourquoi avoir choisi de suivre la Master-Class Science et Ethique Jérôme Lejeune ?

Je m’apprête à commencer mon internat de médecine générale à Marseille, après 6 ans de médecine à l’Université de Paris Cité.

Au début de mes études, j’ai plusieurs fois entendu parler de la Master-Class. J’ai par la suite vite compris qu’il était nécessaire de se former sur le plan éthique quand on évolue dans un milieu qui touche à l’homme au plus profond de son être, surtout que les évolutions techniques et législatives ne cessent de bouleverser l’exercice de la médecine. J’ai voulu former ma conscience à la vérité, mais aussi pouvoir expliquer clairement quelles sont mes positions.

J’ai eu la chance de suivre la Master-Class en présentiel, ce qui m’a permis de pouvoir rencontrer d’autres soignants et de me constituer un réseau. Je sais en effet que j’aurai besoin de conseils quand je serai confrontée à des situations difficiles dans mon exercice professionnel. Il est important de ne pas rester isolée et de se soutenir quand on nage à contre-courant de la société.

Qu’est-ce que la Master-Class Jérôme Lejeune vous a apporté ? A t-elle changé votre regard sur certaines pratiques professionnelles ? Vous a t-elle aidé ou permis de prendre du recul dans des situations complexes ?

Dès mon plus jeune âge, mes parents ont formé ma conscience, et je les en remercie. Avec la Master-Class, mon approche est restée la même, mais mes positions se sont renforcées, elles ont été étayées par des arguments philosophiques, scientifiques, et non plus uniquement guidées par ma sensibilité.

A l’issue de cette année, je suis contente de pouvoir mieux expliquer mes choix, notamment ce qui a pu m’amener à refuser de pratiquer certains actes, comme en obstétrique.

J’ai beaucoup d’admiration pour les médecins que j’ai pu rencontrer dans le cadre de mes stages en soins palliatifs ou en réanimation. Ils sont confrontés tous les jours à la fin de vie. J’ai eu la chance de pouvoir discuter avec eux, et de beaucoup apprendre à leur contact. Ils s’efforcent de prendre chaque situation dans sa complexité et sa spécificité afin d’accompagner la vie jusqu’au bout.

Qu’est-ce qui vous a paru le plus intéressant dans cette formation ? Quels sont ses atouts ?

Je suis impressionnée par la qualité des intervenants. Tous sont reconnus dans leur domaine, ce qui leur donne une grande crédibilité.

J’ai beaucoup apprécié la diversité d’approche de la bioéthique. Au fil de l’année, la Master-Class traite de problèmes éthiques très variés en les abordant sous des angles différents et de façon interdisciplinaire. Elle allie les enseignements scientifiques, philosophiques ou juridiques, ce qui fait sa richesse. De par ma formation, j’étais moins habitée au droit et à la philosophie, mais les enseignants ont su rendre leurs cours tout à fait accessibles.

J’ai par ailleurs aimé venir en cours tous les mardis soirs, et y revoir les mêmes têtes. Cela crée une cohésion et permet de tisser des liens entre nous. Je sais que je pourrai contacter d’autres étudiants en cas de besoin.

Je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin, et souhaite par la suite continuer à me former en suivant le Master 2 de bioéthique créé cette année en France par la Chaire Internationale de Bioéthique Jérôme Lejeune et l’Université Francisco di Vitoria (Madrid).

Pourquoi vous semble t-il important que les soignants se forment en bioéthique ?

La médecine et les techniques évoluent à une vitesse phénoménale en fonction, notamment, des exigences de la société et des évolutions législatives. Tout ce qui est légal, tout ce qui est voulu par la société n’est pourtant pas forcément bon.

En tant que soignants, nous avons le devoir de préserver la vie et la dignité de chaque personne. Nous sommes particulièrement concernés par les lois de bioéthique, et avons le devoir de nous former pour affirmer nos positions lorsque ces lois sont discutées, ce qui sera d’ailleurs prochainement le cas en France.

Etes-vous optimiste pour l’avenir de la médecine hippocratique ?

J’ai un certain optimisme en voyant mes collègues de la Master-Class ! Il existe fort heureusement des « ilots d’espérance ».  Nous devons préserver la médecine hippocratique le plus longtemps possible en nous soutenant les uns les autres, en prenant soin de nos malades, et en nous formant. La science doit rester au service de la vie humaine et centrée sur l’essentiel : le patient.

Avez-vous un conseil à donner aux étudiants en santé ou futurs étudiants ?

Foncez à la Master-Class, rencontrez du monde, discutez avec vos amis, vos proches, vos parents. N’ayez pas peur d’affirmer vos positions, ni de vous lancer dans des études en santé ! La médecine, c’est génial. Nous avons besoin de « bons médecins » qui aiment leurs patients et protègent leur vie du début à la fin.

Informations pratiques :

Pour qui ? médecins et étudiants en médecine (dès la 1ère année), infirmières, sages-femmes, chercheurs, biologistes.

Quelques places sont aussi réservées aux juristes et philosophes ayant une expérience dans le domaine de la bioéthique (Bac+3 minimum).

Où ? sur place (Paris 15e) ou en e-learning

Quand ? d’octobre 2025 à mai 2026, les mardis soirs (20h–22h) et 2 samedis par semestre (9h–19h)

Tarifs : Pour les étudiants : 220 € ; Pour les professionnels : 300 €

Pour plus de renseignements :  https://chairebioethiquelejeune.org/master-class/

Le pape nomme Mgr Filippo Iannone à la tête du dicastère des évêques

Le poste était vacant depuis l’élection du pape. Léon XIV a nommé un canoniste comme lui au Dicastère des évêques.

Mgr Iannone prendra ses fonctions le 15 octobre 2025 , assumant la direction du Dicastère pour les évêques et de la Commission pontificale pour l’Amérique latine.

Né à Naples en 1957, Mgr Filippo Iannone est entré chez les Carmes, a étudié à l’Université du Latran et à la Rote romaine, et est un canoniste aguerri : il a été défenseur du lienvicaire judiciaireprofesseur de droit canoniqueavocat de la Rote.

Parallèlement, il a une expérience pastorale : évêque auxiliaire de Naples, puis évêque de Sora-Aquino-Pontecorvo, puis vice-gérant du diocèse de Rome. Jean-Paul II l’a nommé le plus jeune évêque d’Italie en 2001. Benoît XVI l’a appelé à Rome comme vice-gérant. Puis, sous François, vint la présidence du Conseil pontifical pour les textes législatifs, qui, sous Praedicate Evangelium, devint un dicastère à part entière. 

Léon XIV et la liturgie traditionnelle (et au-delà)

D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:

Il y a quelque temps, la réponse du pape Léon XIV à une question concernant le traditionalisme catholique et plus précisément la liturgie a été partagée. La question était la suivante : «Concernant le groupe d’étude sur la liturgie, que se passe-t-il ? Dans quelle mesure la création de ce groupe était-elle liée aux divisions entourant la messe traditionnelle en latin, par exemple, ou à des questions telles que le nouveau rite amazonien ? » Je crois qu’il est important de reproduire la réponse intégrale du pape et de faire quelques commentaires :
« (1) Ma compréhension de ce qui a conduit à la création du groupe provient principalement de questions liées à l’inculturation de la liturgie. Comment poursuivre le processus de rendre la liturgie plus significative au sein d’une culture différente, au sein d’une culture particulière, dans un lieu donné à un moment donné ? Je pense que c’était la question principale.
(2) Il y a une autre question, également très délicate, sur laquelle j’ai déjà reçu de nombreuses requêtes et lettres : la question de la “messe en latin”. Eh bien, aujourd’hui il est possible de célébrer la messe en latin. S’il s’agit du rite du concile Vatican II, il n’y a aucun problème. Évidemment, entre la messe tridentine et la messe du concile Vatican II, la messe de Paul VI, je ne suis pas sûr de la façon dont cela va finir. C’est évidemment très compliqué.
(3) Je sais qu’une partie de cette question, malheureusement, est devenue — encore une fois — une composante d’un processus de polarisation : des personnes ont utilisé la liturgie comme prétexte pour promouvoir d’autres sujets. Elle est devenue un outil politique, et cela est très regrettable. Je pense que parfois l’abus de la liturgie que nous appelons la messe du concile Vatican II n’a pas aidé les personnes qui cherchaient une expérience plus profonde de prière, de contact avec le mystère de la foi, expérience qu’elles semblaient retrouver dans la célébration de la messe tridentine. Encore une fois, nous nous sommes polarisés, de sorte qu’au lieu de pouvoir dire : « Eh bien, si nous célébrons la liturgie du concile Vatican II correctement, trouvez-vous vraiment une si grande différence entre cette expérience et l’autre ? » je n’ai pas eu l’occasion de m’asseoir réellement avec un groupe de personnes qui soutiennent le rite tridentin. Bientôt il y aura une occasion et je suis certain qu’il y aura d’autres opportunités de le faire. Mais c’est un thème que, selon moi, peut-être à travers la synodalité, nous devons aborder et discuter. C’est devenu un thème tellement polarisé que souvent les gens ne sont plus disposés à s’écouter les uns les autres. J’ai entendu des évêques me dire à ce sujet : « Nous les avons invités à ceci et à cela, mais ils ne veulent même pas nous écouter. » Ils ne veulent même pas en parler. C’est un problème en soi. Cela signifie que désormais nous sommes entrés dans l’idéologie, nous ne sommes plus dans l’expérience de la communion ecclésiale. C’est l’un des thèmes à l’ordre du jour. »
Je trouve la réponse du Pape intéressante, et aussi un signe d’une compréhension (encore) incomplète du problème liturgique. Permettez-moi de formuler trois commentaires, un par paragraphe.
Dans le premier paragraphe, le Pape aborde le problème des groupes d’étude institués dans le cadre du chemin synodal, en se référant particulièrement à celui de la liturgie. Une fois de plus, le thème fondamental est celui de l’inculturation. Le commentaire du Saint-Père est très général, mais je crois qu’il faudrait plutôt se concentrer sur un point décisif : comment recentrer la liturgie sur Dieu et non sur une culture donnée ou un groupe particulier ? Il me semble que c’est là le véritable enjeu, le thème crucial. Les tentatives d’attirer les gens vers la liturgie (qui, en soi, sont sans doute louables) n’ont pas freiné l’exode des fidèles, jusqu’à conduire à la situation actuelle de crise profonde. De plus, la liturgie a été manipulée de telle manière qu’elle en a été défigurée.
Le second paragraphe, à mon avis, comporte quelques éléments de confusion et aussi un point intéressant. Le point intéressant est que le Pape affirme que, dans le Novus Ordo, il est possible de célébrer la messe en latin — ce que nous savions tous, mais qui, manifestement, échappe à nombre de prêtres ayant mené une croisade personnelle contre le latin. L’élément de confusion survient lorsqu’il dit qu’il ne sait pas comment se règlera la question des deux formes du rite romain: s’il ne le sait pas lui-même, combien moins nous! Mais cette observation nous montre seulement que le pape Léon XIV n’a pas encore abordé sérieusement cette question, et qu’il semble faire preuve de prudence à l’aborder, étant donné les enjeux.
Le troisième paragraphe, le plus étoffé, montre que le Saint-Père a une vision quelque peu unilatérale du traditionalisme catholique. En effet, l’idéologie se trouve aussi de l’autre côté, et elle n’est pas moins radicale que celle de certains traditionalistes. De plus, aux évêques qui se plaignent de ne pas être écoutés, il faut demander s’ils écoutent eux-mêmes, s’ils exercent la vigilance nécessaire sur la liturgie célébrée dans leurs paroisses. Je trouve curieuse la question que le Pape pose : « Si nous célébrons la liturgie du concile Vatican II correctement, trouvez-vous vraiment une si grande différence entre cette expérience et l’autre ? » Certes, d’autres peuvent répondre plus précisément sur le fond des deux expériences, mais la vraie question est : pourquoi, après des décennies et d’innombrables documents, la liturgie du concile Vatican II n’est-elle toujours pas célébrée correctement ? Si l’on ne se pose pas cette question, selon moi, on ne traite pas le cœur du problème.

L’argent liquide « offre une utilité psychologique et pratique »

Lu dans Le Figaro :

Dans une étude publiée mercredi, intitulée « Gardez votre calme et conservez de l’argent liquide », la Banque centrale européenne recommande aux citoyens européens de toujours conserver chez soi une somme en liquide « suffisante pour couvrir les besoins essentiels pendant environ 72 heures », notamment « en cas d’instabilité systémique majeure ».

La note cite les Pays-Bas, l’Autriche et la Finlande, où les autorités invitent à garder entre 70 et 100 euros par personne. La note analyse quatre crises ayant frappé l’Europe : la pandémie de Covid, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la panne géante du réseau espagnol en avril 2025 et la crise de la dette souveraine en Grèce. « Toutes les crises n’entraînent pas systématiquement une forte demande de cash mais les cas étudiés offrent un test de résistance de la fonction du cash lorsque l’économie, les infrastructures critiques ou la confiance publique sont fortement mises à l’épreuve », peut-on lire.

Ainsi, au début de la pandémie en 2020, l’émission nette cumulée (nombre de billets en circulation) dans la zone euro avait « bondi de plus de 140 milliards d’euros ». Une année classique, seuls 55 milliards d’euros sont émis. Même constat dans les pays voisins de l’Ukraine, où le début de la guerre a conduit à une hausse de 36 % des émissions de billets. En Espagne, alors que le réseau était revenu à la normale, les usagers se sont rués sur les distributeurs. Ces crises montrent que le liquide « offre une utilité psychologique et pratique », grâce à sa « nature tangible, qui procure réconfort et sentiment de contrôle », notent les auteurs.

De Maupeou à Mitterrand, nous avons été prévenus : les magistrats veulent être nos nouveaux « monarques » !

De Christian Baeckeroot, ancien député, pour le Salon beige

Maupeou avait convaincu Louis XV en 1771 de mettre fin aux prétentions des magistrats du Parlement, à leurs privilèges, leurs implications dans des affaires de corruption et des erreurs judiciaires (affaire Calas). Notons au passage que cette politique de fermeté était soutenue par de nombreuses personnalités et de Voltaire lui-même…

Pour le malheur de la Monarchie, du Roi et de sa Famille, Louis XVI commet la faute de mettre fin à la réforme Maupeou. Ce dernier  conclut: « J’avais fait gagner au Roi un procès qui durait depuis  trois cents ans. Il veut le reprendre, il en est le maître. »

La conséquence de cette erreur fut la chute de la Monarchie, l’exécution du Roi, celle de Marie-Antoinette et le supplice du Dauphin, la création du mythe de la Révolution qui deviendra le modèle indépassable de tous les totalitarismes du XXe siècle. Ce fut également la fin de siècles où la France était la première puissance de l’Europe, d’une Europe qui dominait le monde. Le siècle qui s’ouvre verra  le triomphe de l’Angleterre, puis de l’Allemagne.

François Mitterrand, plus de deux siècles après, en 1995, nous prévient à son tour: « Méfiez-vous des juges. Ils ont tué la Monarchie, ils tueront la République. »

Précisons : « l’indépendance de la Justice «  garantit  aux magistrats de ne pas être poursuivis pour leurs jugements , à la condition qu’ils respectent les autres pouvoirs  législatif et exécutif. Ils sont la « bouche de la loi » et  il est interdit aux magistrats de se substituer aux autres pouvoirs.

Pour la survie de la France, il est nécessaire de mettre fin aux prétentions de certains magistrats qui, au nom d’un prétendu « état de droit »,  oublient  la volonté du Peuple français, s’exprimant régulièrement dans le cadre de nos Institutions.

Couleur framboise, le nouveau spectacle de Mehdi Djaadi sur l’infertilité

Après le succès de “Coming-out“, nommé aux Molières du meilleur seul en scène, dans lequel Mehdi Djaadi évoquait avec humour sa conversion de l’islam au catholicisme, l’auteur revient avec Couleur framboise, spectacle dans lequel il raconte l’histoire d’un croyant, tiraillé entre ses origines musulmanes, sa conversion au catholicisme et une part d’athéisme, confronté à l’impossibilité de concevoir un enfant avec sa femme. Son infertilité va le faire douter de sa foi et de sa masculinité.

Avec humour, mais parfois de façon assez cash, qui fait que ce spectacle n’est pas tout public, Mehdi Djaadi aborde les sujets douloureux des couples en espérance d’enfant et des grossesses interrompues (fausses-couches, le titre du spectacle y fait référence…). Derrière cet hymne à la vie, alors que l’avortement n’a jamais été aussi pratiqué dans notre pays, qui souhaite en plus légaliser la mise à mort des personnes souffrantes, Mehdi Djaadi met en scène son intimité, ponctué de nombreuses imitations (mention spéciale pour celle de la marmotte) pour aborder ce tabou en profondeur. Séance de déconstruction de la masculinité, infertilité croissante dans notre société et ses effets pervers liés à la volonté d’avoir un enfant “à tout prix” (spermogramme, fécondation in vitro…), sujet technique de la NaproTechnologie (respectueuse du couple), Mehdi Djaadi fait vivre au public l’épreuve ressentie par un couple sans enfant, public qui réagira à ce spectacle de façon certainement divergente, en fonction de sa propre histoire.

De la guillotine au goulag: l’obsession de l’Homme régénéré

Fascisme, Communisme, Nazisme. Des régimes totalitaires différents mais une même ambition se dessine : transformer radicalement l’homme, le refaçonner en un être nouveau, entièrement conforme à leur idéologie propre.

C’est précisément cette idée de « l’homme transformé » qui est au cœur de l’ouvrage de Philippe Pichot-Bravard, maître de conférences HDR en histoire du droit, enseignant à l’université de Brest et à l’UCO d’Angers. Il montre dans son livre, que nous avions évoqué sur Le Salon beige, comment cette volonté de recréer l’homme a nourri le communisme, le national-socialisme, mais aussi… la Révolution française. Ce qui ne manqua pas de faire dire à son propos à l’historien François Furet qu’elle était la véritable matrice de tous les totalitarismes.

L’auteur souligne également que cette tentation n’a pas disparu : elle continue de se manifester sous de nouvelles formes aujourd’hui : le wokisme, le transhumanisme, le conformisme intellectuel.

Avec lui, dans ce Grand Entretien sur RCF Anjou au micro de Thomas Cauchebrais, nous pouvons explorer les racines, les mécanismes et les résonances contemporaines de cette machine totalitaire.

Le réalisme pour restaurer la culture chrétienne

L’Homme Nouveau a récemment consacré un dossier à John Senior, que nous évoquions hier, cette figure méconnue du catholicisme :

Voici l’introduction du dossier :

“En 1991 paraît en France un livre au titre lumineux et programmatique : La Restauration de la culture chrétienne. L’auteur, John Senior, est américain et inconnu. Professeur de littérature, c’est aussi un converti qui a été avec deux autres confrères à la tête d’un programme à l’université du Kansas qui a conduit des centaines d’étudiants à devenir catholiques alors même que la religion n’y était jamais explicitement abordée.

La publication de son livre en France soulève l’enthousiasme de plusieurs personnalités comme le RP dominicain Bruckberger, Marcel Clément ou Émile Poulat. Tout en saluant l’ouvrage, Jean Madiran ou Louis Salleron émettent des réserves de détails. De fait, Senior séduit et agace. Il a le langage d’un contemplatif, distribuant le suc de ce qu’il a reçu tout en poussant très loin la radicalité du réenracinement. La parution, en 1994, d’un second livre, La Mort de la culture chrétienne, renforce l’impression.

Décédé en 1999, John Senior aurait pu disparaître des mémoires. Ce n’est pas le cas. Dans son pays d’origine, le catholicisme le plus dynamique se réfère à lui, en tout et en partie, ses livres sont toujours édités et des thèses lui sont consacrées. La parution en France de sa biographie par l’un de ses anciens étudiants devenu moine bénédictin offre l’occasion de revenir sur cet homme et de répondre à ces simples questions : qui était John Senior et quel est exactement son message aux hommes d’aujourd’hui ?”

Nicolas Sarkozy condamné à 5 ans de prison ferme : la gauche en roue libre

C’est quand une bête est blessée qu’elle est la plus dangereuse… La gauche perd du terrain lors des scrutins électoraux et désormais sur les plans médiatique et idéologique et c’est pourquoi elle devient de plus en plus virulente et totalitaire.

Après la cabale médiatique contre François Fillon, qui a permis de le sortir de l’élection présidentielle, le procès de Marine Le Pen visant à l’empêcher de se présenter, voilà Nicolas Sarkozy condamné à 5 ans de prison ferme avec mandat de dépôt à effet différé avec exécution provisoire, dans l’affaire des soupçons de financement libyen de la campagne de 2007.

L’ancien chef de l’État a été condamné pour avoir “laissé ses proches” démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne de 2007. Pourtant le tribunal a reconnu qu’il n’y avait pas eu de financement de la campagne par la Libye. L’avocat de Nicolas Sarkozy a annoncé faire appel, ce qui ne suspend pas la condamnation, comme dans l’affaire de Marine Le Pen.

Le 24 septembre se tenait la Nuit du bien commun à La Rochelle. Un millier de manifestants antifas se sont mobilisés avec violence contre les quelques dizaines de participants courageux qui avaient osé braver l’interdit idéologique, avec la complicité des médias.

Ainsi va la gauche, en toute impunité. Si elle pouvait réinstaurer la Terreur, elle le ferait avec plaisir.

I-Média – France TV : salaires mirobolants, gaspillage… jusqu’où ira le délire ?

L’image de la semaine : Le procès Claire Geronimi, victime d’un viol par un clandestin sous 3 OQTF

Un procès et un drame très symbolique du traitement médiatique de l’insécurité dès lors qu’elle a un lien avec l’immigration. En effet, ce matin il n’y avait que les médias de droite qui avaient évoqué le premier jour du passage à la Cour criminelle de Paris de Jordy Goukara, un Centrafricain de 27 ans au profil ultraviolent, déjà condamné 11 fois par la justice.

📰 Le dossier du jour : Le service public des profiteurs !

Malgré les 2,6 milliards d’euros d’argent public versés par les contribuables, les révélations du rapport accablant de la Cour des comptes sur France Télévisions nous apprennent qu’ils sont déficitaires de 40 millions d’euros. En cause, des salaires absolument mirobolants pour les près de 9 000 salariés à temps plein et des frais de fonctionnement accablant… avec votre argent.

💡 Les pastilles de l’info :
– L’affaire Thomas Legrand/Cohen : la défense touche le fond
– La taxe Zucman et Emilie Tran Nguyen : la propagande du service public démasquée
– Hidalgo la main dans le sac… à main de luxe !
– Charlie Kirk : le traitement médiatique hallucinant à grand renfort de point Godwin
– France TV tente un virage moins woke avec Slash

🎙️ Portrait piquant : David Pujadas, figure médiatique durable

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